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Citations de Cyril Massarotto (488)


J'ai l'impression de faire naufrage avant même d'avoir quitté le port.
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Quand votre dernier parent meurt, vous devenez un bateau aux voiles immenses en même temps que le monde entier se mue en une unique mer d’huile.
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— Oui, non mais là tu ne parles pas littérature.

— Si, Marc Levy, tu ne connais pas ?

— Oui, je connais Marc Levy le raconteur d’histoires imprimées dans des livres, mais à moins qu’il n’ait un homonyme, le concernant nous ne parlons pas de littérature. Nous parlons du livre en tant que marchandise, nous parlons d’écriture, à la limite. Pas de littérature.
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Au fond, le bonheur est simple; il se savoure dans chaque détail, dans chaque moment où l'on ne pense à rien, dans cette sensation de ne plus avoir peur, de ne pas craindre le lendemain mais de l'attendre, confiante.
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Jusqu'à vingt-cinq ans (trente pour les chanceuses), c'est nue qu'on est le plus désirable; passé cet âge, mieux vaut investir dans de belles tenues.
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Sans dédicace, le livre n’est qu’un amas de pages sur lequel peut éventuellement être imprimé un texte intéressant – en de très rares cas, même, important. Certains décident d’acheter un livre après en avoir entendu une bonne critique, ou du moins, une critique qui donne envie (de plus en plus souvent, l’un n’implique pas l’autre) ; d’autres sont convaincus par le texte de quatrième de couverture, qu’ils jugent efficace ou bien écrit – ce qui au fond est aberrant car tout le monde sait que ce n’est pas l’auteur qui écrit ce texte mais l’éditeur, acheter un roman pour sa quatrième équivaut à épouser un homme parce que son patron vous en dit du bien ; et puis il y a ceux, mais à ma connaissance je suis la seule, qui lisent un roman à l’aune de sa dédicace, parce qu’elle ajoute une histoire à l’histoire.
Quand je parle de dédicace, j’entends bien sûr un véritable message manuscrit spécifiquement adressé à quelqu’un, et qui dit autre chose que « Pour Julie, cordialement, PPDA » ou « Bons frissons, amitiés, Guillaume Musso » – tout cela c’est du commerce, et je n’ai évidemment jamais acheté un livre souillé de la sorte. Dès le début, je me suis juré que jamais de telles banalités ne trouveraient leur place dans les rayonnages de ma bibliothèque des romans dédicacés.
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Moi je refuse trois catégories d'homme : les polygames, les tueurs en série et ceux qui écrivent leurs messages en abrégé.
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"Parler, ça aide à pleurer, et pleurer, ça aide à guérir".
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Je n'ai pas l'intention de te quitter, tu sais. Pas du tout. Au contraire, je ne souhaite rien de plus que de rester avec toi tout le temps que tu voudras. Je veillerai sur toi, et je t'apprendrai tous les mots qu'il faut pour le jour où tu voudras enfin les dire. Je parlais de frère ou de sœurs pour te parler d'espoir, en vérité. D'avenir. La fin de la guerre, e n'est pas la fin de ce que nous vivons, toi et moi. Ce n'est que le début. Un autre début plus beau, avec du soleil. Ce début, il s'appelle liberté. Etre libre, tu sais, c'est d'abord ne plus avoir peur. La vie que tu pourras vivre, tu n'imagines pas à quel point elle va être formidable. D'abord, tu pourras faire toutes les choses de la liste, eh oui, c'est aussi cela, la liberté. Ensuite, tu vas grandir, à la fois vite et très lentement, tu verras, c'est étrange la vie.

Je n'ai pas tout fait mais j'ai fait beaucoup. Surtout, j'ai fait l'essentiel : j'ai aimé. Voilà ce qui compte, voilà ce que, grâce à la fin de la guerre, tu pourras faire de ta vie : aimer et être libre. Le reste ce n'est que des secondes vides, qui se perdent.
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Ou est la compassion lorsqu'on partage une douleur qui nous est familière ? La vraie générosité des sentiments, c'est de partager une peine que l'on ne connaît pas.
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Une femme lui dit qu'elle veut être aimée.
Aimée par lui.
Et peu importe à cette femme le plus ou le mieux, elle veut juste du différent. Du rien que pour elle.
Que Julie soit rassurée : quand on est une femme unique, on ne peut être aimée que comme personne d'autre.
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J'ai perdu Marion car je ne l'ai jamais retrouvée ; aujourd'hui je passe le plus clair de mon temps avec Li-Na, la seule qui pourrait me la faire oublier, mais je n'arrive pas à la trouver, tout simplement. Je ne sais pas comment faire pour qu'elle se laisse venir à moi, ne serait-ce qu'un peu ; et chaque moment en sa compagnie, à regarder ses lèvres lorsqu'elle me parle et à sentir son parfum, me ramène en arrière, égaré au milieu de ce dédale, le cœur battant, perdant courage un peu plus chaque minute dans un labyrinthe dont l'issue semble s'éloigner à chacun de mes pas.
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En gravissant les six étages vers son appartement, j'ai repensé à la phrase de Guitry que Marcel aimait à citer :
"Le meilleur moment de l'amour, c'est quand on monte l'escalier" et je me suis dit que j'allais faire mentir ce bon vieux Sacha car assurément, le meilleur était à venir.
Je ne me suis pas trompé, j'ai passé une des nuits les plus incroyables de ma vie, toute de passion et de tendresse, de douceur et de sueur. Une complicité inexplicable, une compatibilité immédiate, le coup de foudre absolu.
Je ne sais pas à quelle heure nous nous sommes endormis, mais je me suis réveillé avant elle ; et j'ai décidé de prolonger ce moment d'osmose en lui faisant la surprise de la réveiller avec un copieux petit déjeuner [...]
Je suis sorti de la boulangerie, et ... je n'ai jamais retrouvé l'appartement.
Jamais. [...]
Jamais elle n'a réapparu. Il ne me reste d'elle que ce souvenir et son prénom : Marion.
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Un écrivain doit savoir guider la lave, du ventre il la fait remonter par le cœur, puis dans le bras, pour la faire jaillir au bout de ses doigts.
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C’en était fait : elle avait oublié ses trois enfants. Les trois prunelles de ses deux yeux, comme elle disait, avant. Dans sa course inexorable, la maladie venait de franchir une belle étape, elle devait être fière de sa performance : je me demandais quelle serait la suite.
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J’interdis qu’on me vole ma vie, même dans ce qu’elle a de pire, car toutes ces douleurs sont miennes ; toutes ces larmes sont à moi.
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Il n’y a pas plus contradictoire que l’expression espérance de vie : quand on vous en parle, c’est qu’il n’y a plus rien à espérer ; au bout du compte il n’y a que la mort, et le seul espoir qui reste, c’est que cette mort ne soit pas trop lente, ni trop douloureuse.
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J'ai pleuré sur ma rancune, mais aussi tous mes secrets espoirs de les revoir un jour. J'ai pleuré nos retrouvailles que j'avais jouées cent fois dans ma tête, leur remords larmoyants, leur prise de conscience tardive et le ressentiment tenace que je leur aurais fièrement affiché, avec l'air détaché de celui qui a déjà beaucoup souffert, et qui s'est blindé. En vérité, je n'avais jamais véritablement souffert jusqu'à ce jour-là.
Le jour où j'ai pleuré toute une partie de mon avenir.
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"Prend-ton la réelle mesure de nos sentiments et de nos émotions si on ne les dit pas ?"
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Ces deux-là fonctionnent sur le même mode, le on-est-des-enfants-mais-on-prévoit-tout-sans-les-adultes. Quand je leur dis que Chloé et Léo sont des prénoms qui se ressemblent beaucoup, les trois lettres de Léo se retrouvant dans Chloé, ça leur fait très plaisir au vu du grand sourire qu’ils s’échangent. Ils m’avouent même qu’ils n’avaient jamais remarqué. Eh oui, c’est moi l’adulte.
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