Citations de Cyril Massarotto (488)
Je crois qu'une fois encore, j'avais trop laissé de côté cette part de moi qui, peut-être, reste la meilleure : l'enfant que j'étais.
Quand ni la vérité ni le mensonge ne sont bons à dire, c'est qu'il fallait éviter la question...
J'ai donc environ vingt envies quotidiennes d'homicides sur mon patron, ce qui me paraît être une moyenne assez acceptable. Le fait de ne pas être passé à l'acte fait de moi un employé modèle, me semble-t-il.
Il n’est jamais trop tard pour bâtir quelque chose de neuf; surtout si ce quelque chose, c'est soi même.
Vingt-cinq ans après, je pleure la mort de ma mère comme si c'était la première fois ; et je me rends compte que c'est la millième fois que je pleure ainsi, le coeur tellement vide, comme si je découvrais le chagrin à chaque fois.
Au fond, chaque larme versée pour un être aimé parti trop tôt est une première fois.
Le temps ne va jamais à la bonne vitesse, lorsqu'on est malheureux.
L'enfant que j'étais n'aime pas l'adulte que je suis devenu. Y a-t-il pire chose qui puisse arriver, dans la vie ? A trop me laisser porter par le cours des choses, à trop laisser la vie choisir à ma place, j'ai abandonné mes rêves : j'ai trahi mon âme d'enfant.
Retrouver sa vie en solo après un chagrin d'amour, c'est comme regarder les négatifs de ses photos préférées : plus rien n'est beau. Au lieu de voir la vie en rose, on la voit en vert - tout est laid, désagréable, déprimant.
L'amour a ceci de magique qu'il reste encore un peu dans vos yeux alors même que vous n'êtes plus en présence de l'être aimé : c'est ce qui transforme votre vision du monde.
"Eh bien, au début, quand on s'étonnait tous qu'il garde ce truc comme une relique, je lui ai demandé, l'air de rien : "Dis, papi, tu es en train de nous écrire un roman, c'est ça ?"
- Et donc ?
- Et donc il a eu comme un blanc, il est resté les yeux dans le vague pendant quelques secondes. Puis il m'a regardée fixement et m'a dit : "Je n'écris pas pour m'inventer une vie, tu sais. A mon âge, écrire, c'est se souvenir."
Lorsque j'ai fêté mes huit ans,je n'imaginais pas que ce moment arriverait un jour.Si j'avais su,jamais je n'aurais souhaité devenir un homme.
l'amour,c'est moi,la poésie c'est moi,la vulgarité c'est aussi moi,la littérature c'est moi,la musique c’est moi l'humour c'est moi....
Une très belle histoire d'héritage et de succession.... Vaut-il mieux vivre tourné vers le passé et pouvoir revivre ses beaux souvenirs ou plutot être tourné vers l'avenir ?
J’étais littéralement devenu une personne. Une, car j’étais unique, toujours à ses côtés, et personne, car je n’existais pas. Un paradoxe absolu, mais qu’elle vivait avec le plus grand naturel.
C’est le déni qui vous fait considérer que, dans la bouche de votre mère, un mot qui n’existe pas, comme flutavision, est en fait un néologisme destiné à tenter maladroitement de vous amuser. C’est l’aveuglement qui vous fait soupirer et remuer la tête, sourire en coin, quand vous trouvez un hachoir à viande dans ses toilettes.
J'ai aimé ce livre... le seul problème c'est qu'il se lit beaucoup trop vite !
L 'amour, c'est l'essence de l 'homme!
Non, je n’ai pas créé les Hommes. D’ailleurs tu ne me l’as jamais demandé tellement cela te paraissait évident, tellement ce cliché est ancré en toi, en vous. […] Déçu ? Je comprends tu sais, mais toutes ces histoires des six jours de la création plus le jour de repos – comme si je n’étais pas capable de bosser sept jours d’affilée – c’est une tentative d’explication qui remonte à une époque où vous étiez démunis face au mystère de la vie.
"On parle souvent d'un sixième sens : ce sixième sens , c'est le plaisir.Lui seul dirige les cinq autres : il s'en sert pour naître, les éteint pour exister, les ranime avant de mourir."
Il m'aura fallu quelques années pour comprendre, le temps que la vie se décide à m'offrir le cadeau que, je crois, nous attendons tous : l'être qui changera notre façon de voir le monde.
Pour moi, ce cadeau s'appelait Alice. Elle ne s'est pas contentée d'entrer dans ma vie, elle est directement entrée en moi. Alice a emménagé dans mon corps, dans mon cœur ; et j'ai tout de suite compris que c'était là qu'elle vivrait, désormais. Avec le temps, elle a jeté tous mes vieux meubles, les tables bancales, les armoires qui ne fermaient plus ; elle a cassé les murs, et elle a tout repeint, à l'intérieur.
Et puis, surtout, Alice a tout agrandi. Jamais je n'aurais imaginé qu'il y ait autant de place en moi.