Citations de Cyril Massarotto (488)
J'ai regardé un peu la télévision, c'est une compagne qui a l'avantage d'être bavarde mais l'inconvénient de ne rien écouter - surtout pas ce qu'elle dit.
Le début d'une histoire d'amour, c'est comme la découverte d'un continent jumeau du nôtre mais de l'autre côté du pôle : le paysage est le même, les gens ont le même aspect, mais en vérité tout est différent. Paris est plus belle, de ce côté-ci de la terre, elle est moins grise et son ciel est plus bleu ; les gens sont moins austères, ils sont plus beaux et plus souriants, ici, du côté des amoureux. Bien sûr rien n'à changé vraiment, mais à regarder le ciel plutôt que ses chaussures, on a plus de lumière qui nous arrive dans le regard ; et à sourire aux gens et à les regarder vraiment, on récolte de beaux sourires et des regards véritables.
C'est impossible à décrire, l'alchimie d'une première rencontre. Tout se passe naturellement, on ne cherche pas de sujets de conversation, ce sont eux qui nous trouvent ; on ne réfléchit pas à son attitude, on ne se demande pas si l'on est trop ceci ou pas assez cela : on est, tout simplement.
A dix ans, on a l'esprit encore assez ouvert pour accepter l'inimaginable ; mais une fois qu'on est adulte, on ne croit plus à la magie.
J'aurais pu être un agent secret des larmes, le 007 de la tristesse, impossible à démasquer. C'était ma grande fierté : personne n'a jamais su que j'étais un petit garçon désespéré.
Je crois que c'est pareil pour tout le monde, à part les très jeunes, on se souvient tous de notre premier numéro de téléphone. On l'a tellement composé, écrit, donné, c'est comme une date d'anniversaire, il est gravé au fond de notre mémoire !
Sourire seul, c'est presque aussi triste que pleurer.
Au bout du fil, le silence.
Je le reconnais, ce silence.
C'est comme ça que je pleurais, à l'époque.
Sans bruit.
La chambre de maman était collée à la mienne et je ne voulais pas qu'elle m'entende, le soir, je ne voulais surtout pas rajouter à sa douleur, à son chagrin, j'en avais déjà assez fait comme ça. Alors j'ai appris à pleurer en silence. Un silence total : pas le moindre sanglot, pas le plus petit reniflement, rien.
J'aurais pu être un agent secret des larmes, le 007 de la tristesse, impossible à démasquer.
C'était ma grande fierté : personne n'a jamais su que j'étais un petit garçon désespéré.
(...) Les choses sont simples, parfois : un bonheur partagé est un double bonheur, une souffrance partagée est une demi-souffrance.
Un homme qui s'est perdu entre les pages d'un livre n'est jamais vraiment en retard, puisqu'il a gagné un temps que tous ceux qui ne lisaient pas en même temps que lui ne rattraperont jamais
Il n’est jamais trop tard pour batir quelque chose de neuf ; surtout si ce quelque chose c’est soi même
Cette magie du début qui fait ressembler chaque sourire à un bain de soleil,chaque baiser à un tremblement de terre:tout vous réchauffe,tout vous remue.
Les passions ne sont dévorantes que si on les nourrit suffisamment ; dans le cas contraire, elles dépérissent et l'on en vient à oublier qu'elles sont là, tapies au fond de nous.
L'amitié ça n e se demande pas, ça ne se réfléchit pas, on n'élabore pas de tactique pour trouver un ami, on n'offre pas des fleurs, on envoie pas de regards en coin séducteurs & équivoques.
Je ne lui ai jamais dit que je l'aimais ; peut-être parce que je l'aimais trop. Je l'aimais comme s'il était plusieurs.
J'ai l'impression de la voir s'affaisser dans le fauteuil, comme alourdie par l'argent qui va bientôt remplir ses poches.
Au fond, chaque larme versée pour un être aimé parti trop tôt est une première fois.
- Je t'arrête encore : l'Amour n'est pas une notion. C'est l'Absolu. Aimer, c'est être un Homme, c'est aussi simple que cela.
P. 145
"Mon Homme,
Pour la plupart des gens, la naissance des sentiments est un moment précieux, un bonheur venu de nulle part. Pour moi, commencer à aimer l'autre sans savoir si je suis aimée en retour est un moment de réelle souffrance, une mise en danger insupportable. Si lorsque naissent les sentiments, certains ont le rose qui monte aux joues, moi j'ai le noir qui monte au coeur. Noir de questions et noir de peur. Alors tu dois m'aimer. Tu dois me le dire et me le montrer. Tout le temps, chaque jour. Et ne m'en veux pas, mais il me faudra du temps avant de dire je t'aime. "
p. 48
La boule lui noue l'estomac , mais elle bouillonne d'une drôle de chaleur , aussi. Il espérait bien sûr qu'elle le recontacte dès aujourd'hui , mais n'y croyait pas vraiment : la voir trois fois en trois jours , c'était trop beau. Mais le miracle s'est produit.
Putain , je suis en train de devenir dingue de cette fille !
Je crois qu'il attend simplement le jour où je lui parlerai. D'ici là, si tant est que ce jour arrive, il se contente de m'offrir sa présence, une amitié silencieuse, comme un cadeau qu'on n'est pas obligé d'ouvrir.