Citations de Cyril Massarotto (488)
Son sourire laissa place à un air soucieux. Il se pencha vers son sac à dos posé entre ses pieds , y plongea ses longues mains et en sortit le poste de radio.
L'histoire se reconstruit par le futur, il en a toujours été ainsi.
"(...) parfois le Malheur l'emporte. Sur le moment, rien ne résiste à tant de souffrances. Mais très vite les hommes veulent aimer de nouveau, encore plus fort qu'avant. Et ils y parviennent."
Eh oui, je viens de me rendre compte que je parlais à Dieu et qu'il habite dans les nuages. Comme Casimir en fait. Mais bon, en pas tout à fait pareil, Dieu il est super-impressionnant, honnêtement il en jette.
J'ai vécu deux fous rire indescriptibles au collège et au lycée, ceux avec les profs les plus sévères, quand vraiment, mais alors vraiment, il ne faut surtout pas rire. Les meilleures donc, ceux qu'on essaie de retenir et qui percent toutes les barrières de notre volonté pour, au bout de quelques minutes, sortir violemment dans un torrent de gloussements incontrôlables et de larmes de bonheur. Ces fous rires qui nous laissent les plus agréables maux qui soient : le ventre douloureux et la mâchoire engourdie.
Ensuite, je suppose qu'il gratifie sa secrétaire de la même phrase chaque jour que Dieu fait, du genre : "Bonjour, Thérèse, comment allons-nous aujourd'hui ?", et la pauvresse de répondre "Très bien, monsieur le notaire, très bien", sachant que si ça n'allait pas elle répondrait la même chose, son patron ne désirant pas réellement savoir si elle va bien.
Peu importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse.
La rivière est une sorte de robinet à images où l'on peut voir tout et n'importe quoi, et qui nous fatigue au bout d'un moment: au fond, la télévision a toujours existé, ici.
Il faut juste vivre, prendre les choses comme elles viennent. Le bonheur n'est pas un projet. Sois-en conscient. Vis, et ne t'encombre pas l'esprit de questions inutiles.
"Ce que je veux te faire comprendre , c'est qu'il faut juste vivre , prendre les choses comme elles viennent. Le bonheur n'est pas un projet. Sois-en bien conscient . Vis , et ne t'encombre pas l'esprit de questions inutiles."
Un parent qui nous aime, c'est comme un sourire attendri qui plane au-dessus de nos têtes : quand on va mal, il suffit de lever les yeux pour être réchauffé à l'intérieur.
"Je suis sérieux. Je ne dis pas cela pour te faire plaisir, mais pour que tu comprennes bien qu'à part toi aucun homme ne sait pour moi.
- Mais si, voyons. Les juifs, les chrétiens, les musulmans...
- Je t'arrête ! Ils ne savent pas, ils croient.
- C'est la même chose...
- Pas du tout ! Sinon on ne les appellerait pas les croyants mais les savants ! Or, même ceux qui ont le plus foi en moi ne savent pas. On ne devient savant qu'à sa mort.
On continue parce que l'on aime, peut-être. Ou bien parce que l'on espère, ce qui est sans doute un peu la même chose. On continue parce que l'on abandonne, parfois.
Amour, espoir et résignation : les trois maux qui nous forcent à vivre.
La vieillesse m'avait depuis longtemps appris l'une de ses trop nombreuses leçons : passé un certain âge, chaque effort, même le plus bref, est la promesse d'une douleur qui dure.
Faire des cadeaux aux gens que l'on aime, cela est aussi important que d'en recevoir ! Et cela fait autant plaisir, parfois plus, de voir la joie que l'on fait à l'autre en lui tendant son cadeau et en s'exclamant : "Joyeux anniversaire".
Seul le compositeur peut créer sans son instrument car la musique se vit. Le peintre ne peut que peindre ou dessiner : il lui est impossible d'écrire des mots pour, plus tard, reproduire l'exacte image qu'il avait en tête ; l'écrivain ne peut qu'écrire : il ne peut dessiner ses mots, ni les sculpter ni les peindre ; alors qu'en musique, tout est différent.
Des ténèbres jaillit parfois la lumière.
Disons qu'aimer, c'est vouloir être avec quelqu'un le plus souvent possible, partager des choses avec cette personne, des rires, des conversations, de la tendresse, des petits riens ; surtout, c'est vouloir que cette personne soit heureuse, qu'il ne lui arrive rien de mal, jamais.
L'ordre des choses veut qu'en étant vieux, tout prenne le double du temps, on va deux fois moins vite ; mais quand en plus il faut mettre les deux pieds sur chaque marche, une montée d'escalier prend quatre fois plus de temps. C'est injuste, si l'on y pense : quand on a la vie devant soi, on fait les choses à toute vitesse, et quand le temps est compté, on perd celui qu'il nous reste à se mouvoir au ralenti.
Le mec qui a ouvert porte un jean tout serré, ça lui fait des jambes de flamant rose ma parole, et autour du cou, sous le col de la chemise, il a un foulard en genre de soie, comme Louis XIV. Putain, il est pédé ou baron? Les deux peut-être.