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Critiques de Daniel Vaxelaire (58)
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Chasseur de noirs

Aux XVIII et XIXè siècles, jusqu'à l'abolition de l'esclavage, les planteurs de café et de canne employaient des esclaves venus principalement de Mozambique pour couper la canne et s'occuper des plants de café, à La Réunion. Quand les maîtres étaient trop sévères, certains esclaves s'enfuyaient dans les hauteurs sauvages de l'île. On les nommait, comme dans les Antilles, les "marrons". Les propriétaires voulaient les récupérer pour montrer le châtiment à ceux qui restaient. Ils utilisaient des "chasseurs de Noirs".

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J'ai passé la moitié de ma vie sur cette île. Daniel Vaxelaire est un zoreil comme moi-même, mais raconte très bien l'histoire de La Réunion. Ces marrons avaient une vie sociale primitive. Ils se réunissaient en clans, élevaient des cabris, et faisaient régulièrement des descentes dans les plantations pour chaparder.

L'un des grands chefs s'appelait Cimendef. En son hommage, un beau pic du cirque de Mafate porte son nom.

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Peu de créoles connaissent bien l'histoire de leur île chérie, la perle de l'Océan Indien. C'est un beau melting-pot, car sur cette terre déserte au début du XVIè siècle, arrivent des "colons" blancs qui ont amené des femmes malgaches pour faire souche. Ils ont planté,et doivent importer des esclaves "cafres". Quand la loi interdisant l'esclavage est arrivée le 20 décembre 1848, les Noirs ont été remplacés par des Chinois, Pakistanais et Indiens sous contrat. Mais ceux-ci se sont vite libérés des tâches de coupeurs de cannes pour faire du commerce de textile, bâtiment, transport, ou épicerie.

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J'ai déjà bien débordé de la critique du livre, mais je vais continuer un peu, une fois n'est pas coutume, car j'aime "mon" île.

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Sudel Fuma, lui aussi, raconte bien l'île, tout comme Catherine Lavaux, qui explique que lors du partage des Terres, au XVIIè siècle, ce fut fait par famille, et en portions verticales, "Du battant des lames au sommet des montagnes", le fils aîné étant le "gros blanc" propriétaire principal près de la mer, et les cadets, "petits blancs", ou "Yab chouchou", se partageaient tant bien que mal ce qu'il y avait au dessus.

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La culture "Kaf" a apporté la musique réunionnaise, dont le maloya avec un impressionnant "Roulèr", et le séga dont la danse consiste surtout à "rouler des hanches". Tous les 20 décembre sont l'occasion de la fête Kaf, où les musiciens s'en donnent à coeur joie.

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L'histoire des "Hoareau" est aussi intéressante... Mais là, je partirais vraiment trop loin !
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La Buse et la Vierge du Cap

Ceci est une histoire vraie. Olivier Levasseur dit « la Buse » est un pirate du xviiie siècle qui écuma l'océan Indien après avoir fait ses premières armes dans les Caraïbes.



A Mayotte, il fait naufrage avec son navire, l'Indian Queen. C'est là que le capitaine pirate Edward England l'aurait pris à son bord, et où, avec le capitaine John Taylor, ils décident de s'associer pour une campagne dans la mer des Indes.

Au retour vers les Mascareignes, Taylor et la Buse auraient décidé d'abandonner (marronner) England, avec qui ils se sont fâchés, à l'île Maurice. Les deux pirates font ensuite voile vers l'île Bourbon (actuelle La Réunion) qu'ils touchent le 20 avril 1721.

La Buse et Taylor prennent d'abordage un 72 canons, La Vierge du cap, en rade de Saint-Denis de La Réunion.

Ils découvrent à bord un fabuleux trésor ...

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Le graphisme est de toute beauté, le scénario est de Daniel Vaxelaire, mon auteur historique "Réunionnais" favori, celui qui a écrit, entre autres, "Chasseur de Noirs".

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Je suis allé sur la tombe toute simple de La Buse, au cimetière de Saint-Paul, tombe "factice", puisqu'un pendu ne peut pas être enterré dans un cimetière.

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Sur l'échafaud, La Buse aurait lancé un cryptogramme à la foule en s'écriant :



"Mon trésor à qui saura le prendre !"

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Le trésor de La Vierge du cap, vaisseau amiral du vice-roi du Portugal, est évalué à plus de 4 milliards d'euros !



Joseph Tipveau, dit "Bibique", l'a cherché toute sa vie, surtout dans "La ravine à malheur" où, en la franchissant avec ses gardiens, La Buse aurait lâché :



« Avec ce que j'ai caché ici, je pourrais acheter toute l'île. »

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En haut, la liberté

Un joli roman jeunesse pour découvrir l’histoire de l’esclavage. L’histoire se déroule sur l’île de la Réunion au XVIIIème siècle. Petit-Jacques, âgé d’un peu plus de dix ans, comprend que son frère s’apprête à s'enfuir avec sa fiancée. Il décide de les suivre et de les aider. C’est le début d’une véritable aventure. Ce court roman est très, très loin de la case de l’oncle Tom. Un dossier sur les noirs «marrons» à la fin du livre permet de confronter les aventures du roman avec des sources historiques bien réelles tirées des archives des Blancs. Ce livre, dont l’approche et l’angle de vue (la fuite d’esclaves pas particulièrement maltraités, leurs rencontres avec d’autres «marrons») sont intéressants, s’adresse plutôt à des collégiens. L’angle de vue permet de mettre l’accent sur la soif de liberté, et les conditions de l’aventure sur le coût de la liberté. Un livre qui permet une réflexion riche.
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Les chasseurs d'épices

En vivant dans les Mascareignes, dans l'Océan Indien, on comprend plus facilement l’engouement qu'a pu suscité pour les occidentaux la recherche des épices, denrée alors très rares, il y a encore quelques siècles. C'est l'histoire d'un de ces explorateurs et commerçants, Pierre Poivre, à travers l'Océan Indien et l'Asie du Sud, à la recherche des épices les plus convoités, à laquelle Daniel Vaxelaire nous appelle. C'est magistralement bien documenté. L'intrigue suffisamment romancée, mais ne s'écartant pas de la ligne historique, nous fait revivre ces temps héroïques où les mers étaient traversées par d'énormes galions se livrant une guerre sans pitié pour la possession de ces condiments. Une grande épopée !

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Chasseur de noirs

«  Je me nomme Guillaume Brancher, fils d'Alexandre Brancher, colon de l'île Bourbon, et de Marie Mirel.

J'ai vingt-cinq ans et je sais que je vais mourir. »





Ainsi débute le premier roman historique de Daniel Vaxelaire, l'un des grands écrivains du roman contemporain réunionnais.

Ce roman narratif nous immerge dans la période colonialiste de la Réunion.

Au début du 18 ème siècle, appelée alors l'île Bourbon, la Réunion, terre sauvage et peu accessible, commence à prendre son essor économique avec le développement de la culture et de l'exportation du café. Les colons installés sur la côté ouest de l'île ont peu à peu étendu leur lopin de terre et les plus riches d'entre eux ne cessent d'agrandir leur domaine cultivable et acquièrent de plus en plus d'esclaves.

Guillaume Brancher fait partie d'une de ces familles de colons parties de rien et qui va s'enrichir peu à peu.

Guillaume raconte toute l'histoire de sa famille. De sa grand-mère bretonne à l'installation définitive à Saint-Paul sur l'île Bourbon, de l'expansion du domaine familial, de l'achat des premiers esclaves par son père. Parallèlement, il raconte l'histoire de l'île et des colons. L'histoire de ces Africains, capturés, acheminés, vendus comme esclaves.

Le jeune homme, lui, a plus le goût de l'aventure que de l'agriculture. Et c'est cet attrait du voyage et des expéditions qui le mèneront vers son destin.

Un destin tragique, émouvant, passionnant.





Et on comprend pourquoi ce livre est le plus vendu à la Réunion. Vrai, authentique, sincère, il emporte le lecteur dans une aventure incroyable dont on ne peut sortir indemne.

C'est tout d'abord une formidable immersion dans cette île extrême, gros caillou volcanique jaillissant de l'Océan Indien au relief tourmenté et vertigineux, à la végétation luxuriante de ses forêts, aux cirques rocheux, écrins de sanctuaires naturels à la beauté incomparable, aux sentiers difficiles et tortueux, aux pentes du Grand Brûlé, là où le feu du volcan s'écoule jusqu'à la mer...

L'île de la Réunion est tellement surprenante qu'on en vient même à regretter au cours de la lecture de ce roman le manque de descriptions détaillées de la flore et la faune. Mais, il ne faut pas oublier que le narrateur n'est pas un botaniste mais un aventurier ! Des descriptions auraient sans doute rendu son récit moins réaliste.





Car ce récit, c'est surtout celui d'un chasseur. D'un homme qui chasse ceux qu'on appelle les « marrons », ces esclaves qui ont fui vers les montagnes, pour échapper à leur maître peu scrupuleux de les maltraiter. Rien ne sera épargné au lecteur. Le récit est vif, incisif, gênant mais criant de vérité.





Une vérité qui amène forcément une réflexion sur l'Humain et ses paradoxes, qui pose des questions sur la condition humaine. Comment et pourquoi l'Homme peut-il être poussé à des actes épouvantables et ignobles qui n'engendrent que la souffrance et la honte ?

Ce roman est poignant. Il ne se veut pas moralisateur.Il entraîne juste, à travers son narrateur, sur le chemin de la rédemption et - il faut y croire - celui du pardon.
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Les naufragés de la Cigale

Daniel Vaxelaire s’est inspiré du vrai naufrage d’un vapeur nommé la Cigale pour écrire ce roman jeunesse. Alors que la nuit de cet accident tragique semble bien être celle d’un 2 au 3 décembre, bizarrement l’année exacte est plus incertaine puisque la quatrième de couverture donne 1929, la fin de l’ouvrage faisant référence au vrai naufrage le situe en 1926 et pour Maurice Info, trouvé sur internet, il a eu lieu en 1924…



Pour captiver le jeune lecteur, l’auteur a choisi comme narrateur Pierre, un garçon de presque quatorze ans qui embarque avec ses deux frères cadets. La Cigale fait la traversée entre l’île Maurice et la Réunion distantes de 250 km. Le choléra fait de plus en plus de victimes sur l’île Maurice et, par sécurité, les parents ont décidé d’envoyer leurs trois garçons chez leurs grands-parents. La mère est inquiète mais le capitaine la rassure, la Cigale a de très nombreuses traversée à son compteur et puis, c’est l’été, le temps est clair, la mer est calme. Le vapeur a plutôt une allure de rafiot et heureusement qu’une seule nuit sera passée à bord.

Excité par cette aventure, Pierre n’a qu’une hâte, voir disparaître sa mère et, d’un geste théâtral, jeter par-dessus bord les casques coloniaux achetés par les parents afin de prévenir tous risques d’insolation. Un petit goût de liberté s’empare des trois frères. Ils enlèvent leurs chaussures pour tâter de leurs doigts de pieds en éventail le pont crasseux de ce vieux rafiot tout rouillé. Ils font vite le tour de cette piètre embarcation qui va pourtant acheminer plus d’une trentaine de passagers, des caisses de morue et… mille cinq cents bidons en fer-blanc tassés dans la cale ou arrimés sur le pont arrière. De l’essence.



Même sur un vieux rafiot comme la Cigale, les passagers reflètent les différentes classes sociales existantes et Pierre voit rapidement les privilèges octroyés aux gens chics et riches puis, de l’autre bord, les Chinois relégués vers l’arrière, avec les bidons d’essence.

L’auteur n’a rien oublié, amitié, mépris, amour, lâcheté, héroïsme, égoïsme, sacrifice… tout ce qui fait l’être humain est là, sur ce vapeur, et se dévoile nettement dès le premier incendie. Lorsque le premier canot sera à l’eau, Pierre remarque « Pas d’Indien parmi eux, pas de Seychellois : qu’elle est intéressante à observer, cette arche minuscule qui sélectionne ses passagers ! »

Le tout début de nuit, où l’on voit les trois garçons bien emmitouflés dans de grosses couvertures à même le pont laisse subitement place à une tension ascendante. Les montagnes de la Réunion sont encore loin d’être en vue et le feu est sournois, bien décidé à gagner toute la cargaison d’essence.

Dans ce contexte extrême, Pierre découvre en quelques heures les qualités ou la couardise des hommes et l’on tremble pour le destin de cette fratrie si attachante. Du fait que l’histoire découle d’un vrai naufrage, avec certaines scènes relatées qui ont réellement eu lieu, ce roman, très agréable à lire, n’en a que plus de poids et ne peut que marquer le jeune lecteur.

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Le grand livre de l'histoire de la Réunion, t..

Ce livre offre un excellent tour d'horizon de l'histoire de la La Réunion. Ce deuxième tome commence avec l'abolition de l'esclavage en 1848 et la venue des « engagés » volontaires notamment d'Inde. Ce fut une changement significatif dans la société réunionnaise… Il passe en revue différents thèmes selon les époques, les hauts et les bas de la culture de la canne à sucre avec les gros propriétaires terriens, le développement des villes, les temps de misère de 1868 à 1914, la crise économique, les débuts difficiles de la démocratie, un bilan de l'île en 1900 jusqu'à l'après guerre et la départementalisation en 1946. S'ensuivra un important développement économique et social avec le lent rattrapage avec la métropole depuis les années 60. C'est un livre composé sous forme d'encyclopédie, très agréable à compulser. Vaxelaire a laissé beaucoup de place aux illustrations et documents d'époque, parfois plus significatifs qu'un texte. Pour qui, comme moi, n'est pas d'origine réunionnaise, c'est une véritable manne d'informations pour apprécier un peu plus cette magnifique île et comprendre les nombreux défis qu'il lui reste à relever.
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Saint-Paul et l'Ouest en 1900 (La Réunion lon..

Très beau livre. Comme celui sur l'histoire du Port des mêmes auteurs, les cartes postales anciennes illustrent à merveille l'évolution de l'ouest de la Réunion depuis 1900. C'est le chemin de fer, qui n'existe plus, qui a favorisé cet essor, en créant des villages là où il n'y avait bien souvent que des filaos et des plages. La station balnéaire de Saint-Gilles en est un très bon exemple. Ces vues anciennes illustrent les modes de vie à l'heure coloniale. On peut être nostalgique de cette époque où on savait prendre son temps dans une nature inviolée, mais il faut savoir aussi qu'on on ne mangeait pas toujours à sa faim et les conditions de la vie quotidienne étaient très rudes. C'est toute cette vie que ce livre nous restitue.
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Le port

Ce livre, en format à l'italienne, est surtout composé de reproductions de cartes postales. Il faut savoir que la Réunion, ne bénéficiait pas de rade naturelle, comme à l'île Maurice. C'est d'ailleurs en partie pour cela que les Anglais l'on laissée à la France en 1810. Pendant longtemps donc, on y effectuait des transbordements à partir des pontons de Saint-Paul ou Saint-Denis. C'est au XIXe siècle, que la nécessité d'un port se fit de plus en plus sentir. Pour suivre l'augmentation des échanges entre l'île et la métropole et le monde.

On y voit la construction de la première darse au milieu d'un terrain vague, appelé, « la pointe au galets ». Les ouvriers, d'abord réunionnais ont été accompagnés par les « engagés » Indiens lorsque l'engagisme a remplacé l'esclavage. Quelques bâtiments administratifs ont vu le jour puis quelques paillotes pour loger les ouvriers. Et de fil en aiguille, une véritable ville est née en marge du développement portuaire. La ville du Port, longtemps bastion communiste, reste une des communes ou la population est le plus défavorisée avec un taux de chômage avoisinant les 40 % . Sur ces photos, on peut également s'apercevoir de l'importance de la création d'un chemin de fer reliant l'est et l'ouest de l'île, facilitant ainsi les échanges intérieurs. On chercherait en vain aujourd'hui la moindre trace de ce train, si ce n'est peut-être en s'aventurant dans les étroits tunnels creusés dans la falaise entre Le Port et Saint-Denis. Car il faut savoir que dès l'après-guerre, les sociétés d'importation de voiture, en accord avec les politiques locaux et certainement métropolitains ont tout fait pour supprimer ce chemin de fer au profit de la construction de routes destinées à intensifier le trafic routier. L'ironie veut maintenant que, le trafic étant saturé et bien souvent au bord de l'asphyxie, l'on cherche comment reconstruire ces voies ferrées pour laisser passer un tram-train.

Toujours est-il que ce beau livre de photos anciennes est un remarquable témoignage de la construction de ce port et de cette ville.
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Encycloguide de La Réunion

Fatalement en lisant ce guide on siroterait bien quelques boissons dérivées du produit de la distillation du sucre de canne du site de Bois Rouge.

Avec quelques tranches d'ananas Victoria... Et on remplace les cacaouètes par des goyaviers et, la bouche ouverte, les pieds en éventail, on vise sa bouche. Après je dégusterais bien une noix de coco fraîche en regardant les hautes montagnes à partir du bord de mer.



La Réunion se visite très bien en hiver. L'hiver austral conserve beaucoup de la chaleur des Tropiques sans les cyclones. Mais il serait dommage de ne visiter que la côte même si les fonds marins sont remarquables et observables sur la côte ouest avec un simple masque de plongée. Environ 30 km de baignades possibles c'est déjà bien, sinon c'est interdit à cause des requins!

Ce guide propose non seulement l'essentiel sur l'île, que l'on trouve dans les guides touristiques, mais un peu plus.

Notamment sa naissance, qui remonte à environ 3 millions d'années; ce qui fait d'elle une jeunette du point de vue géologique. Son occupation humaine, très récente aussi, n'a que 350 ans et est loin d'être un long fleuve tranquille.

Vaxelaire vante les mérites de son île tant au niveau des paysages : Mafate, Salazie, Cilaos, le Piton de la Fournaise, les plages, avec des montagnes jusqu'aux fonds marins; qu'au niveau culturel, politique et gastronomique. Mais le plus intéressant m'a semblé le point de vue historique. Si l'on découvre un temple tamoul, une mosquée, une église ou un temple chinois dans le même kilomètre carré c'est déjà un bon indicateur de la tolérance voir du dialogue entre les religions et apparemment d'une intégration réussie des vagues de populations venues, de gré ou de force, de divers horizons.

Mais je m'emporte un peu, sans doute le charme de la Réunion.

Au fait créole signifie mélange. C'est la langue de la région avec le français que tous parlent.

Mon commentaire sur ce guide très bien écrit revient à parler de la Réunion et c'est inévitable.

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La Baie des requins

C est un livre de type policier très culturel avec des énigme

que une jeune garçon pour sauver son père d 'un meurtre qu'il na pas causer que les pirates de l'ile l'accuse sans preuve . Va -t-il réussir a délivrer son père et à trouver le coupable que tout arrange?
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Mirages d'Égypte

Embarquez aux côtés du général Bonaparte pendant sa campagne d'Egypte et laissez-vous envoûter par les parfums venus d'Orient.



Aventures, romance, feux des batailles, remous d'une navigation pas toujours calme, tels sont les ingrédients de ce très beau roman, servie par la plume toujours aussi alerte et stimulante de Daniel Vaxelaire.



Mon seul bémol sera pour le dénouement qui appelle une suite qui se fait désespérément attendre... assez frustrant.
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La Baie des requins

L'histoire est intéressante car le meutre est original.L'histoire se déroule autrefois sur une île déserte en plein milieu de l'océan.Cette lecture apprend ce qui peut se passer sur des îles. R.J
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Grand-Port

En plus d'être charmée par l'excellence du style de Daniel Vaxelaire, j'ai été séduite par Hervé, le personnage principal du roman, au point de regretter de n'être pas moi-même l'une des trois voisines dont il semble attiser la convoitise et qui, par effet boomerang, sont loin de le laisser indifférent...



Ce roman a été mon second contact avec "les colonies" et plus particulièrement avec l'Ile-de-France, alias l'actuelle île Maurice. J'avais déjà eu le bonheur de faire sa connaissance grâce à la "Bougainvillée" (tome 2). C'est avec le plaisir d'une voyageuse revenant dans un endroit exotique aux parfums délicieusement envoûtants que j'ai approfondi ma connaissance de l'île et de ses paysages. Point d'orgue à mon ravissement, la proximité de la mer et de ses gracieux voiliers !



Le récit, quant à lui, est plein d'humour, d'une belle précision dans la description et d'un rythme enlevé très agréable.



A lire dans la foulée, la suite de "Grand-Port" titré "Cap-Malheureux".
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Chasseur de noirs

Cet ouvrage est inconstant puisqu'il hésite à longueur de page entre saga familiale, autobiographie, document historique, roman maritime etc... mais il constitue cependant une bonne introduction à l'étude de l'esclavage à l'île de la réunion au XXVIIIè siècle.
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En haut, la liberté

Daniel Vaxelaire aime La Réunion. Lorrain d'origine, il a adopté l'île depuis de nombreuses années et s'en fait un défenseur acharné.



Dans ce roman jeunesse, il fait d'abord un gros travail historique, mettant en scène 3 jeunes malgaches qui s'évadent de la propriété où ils sont retenus en esclavage. Le récit de leur évasion et de leurs tentatives pour survivre dans la nature hostile est raconté par Maavel, le plus jeune des trois. Ils vont préparer leur évasion, fuir en brouillant les pistes, rencontrer un propriétaire blanc qui ne ressemble pas à ceux qu'ils connaissent. Ils vont connaître la peur des chasseurs d'esclaves en fuite. Ils vont rencontrer d'autres "marrons", expression pour désigner les esclaves en fuite comme eux. Puis ils vont repartir afin de vivre libres, réellement libres.



Daniel Vaxelaire fait un gros travail également sur les personnages. Ils sont complexes, riches, ils ont de l'épaisseur. Beaucoup de termes adéquats (agrémentés de notes de bas de page) viennent renforcer l'immersion du lecteur dans un univers dur et impitoyable. On brasse des concepts comme liberté, tolérance, amitié, confiance, respect, parole donnée, etc. C'est également un roman qui parle du passage à l'âge adulte, plein d'espoir et de solides valeurs humaines. De quoi plaire à de jeunes adolescents, à mon avis.
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Les fils de l'aigle, tome 1 : La dent du loup

Morvan d'Andigny a dû fuir la capitale après que son père a été guillotiné par les révolutionnaires. Animé par le désir de vengeance, le jeune aristocrate va devoir rejoindre les rangs de ses ennemis pour atteindre son but sans se dévoiler...



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Le principal atout de cette BD est, à mon sens, celui de montrer clairement et d'une manière assez simple les tenants et les aboutissants de la période qui suivit directement la révolution. Répression, tribunaux révolutionnaires, haine, rationnement et guillotine font le décor de ce premier tome. En son sein, une simple histoire de vengeance qui aboutira à un revirement de situation dû au fait que le personnage principal soit un jeune homme aux beaux principes (méchants anglais qui tirent sur les pas si méchants révolutionnaires), et une amitié qui deviendra certainement plus approfondie...



Côté dessins, ça n'est pas tellement à mon goût côté personnages, mais ça se laisse facilement apprécier. Mention spéciale pour la couverture des éditions Theloma, bien plus belle et parlante que celle de chez Hachette.



En bref, une bonne petite bd sur le thème de la révolution, qui prend le pari de mettre en avant un aristo revanchard.
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Les chasseurs d'épices

Biographie romancée de Pierre Poivre, le flibustier des épices.

Un périple aventureux et passionnant.

Pour info : Sur l'île de France ( aujourd'hui île Maurice ), Pierre Poivre a crée le Jardin des Pamplemousses où sont rassemblées plus de 600 espèces d'arbres et d'arbustes rares.
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Grand-Port

Roman historique, d'aventure, de guerre, d'amour, d'apprentissage, Grand-Port mêle les genres sans emphase ni mièvrerie, avec autant d'esprit que de charme. L'auteur confirme une bien belle plume, qui en scènes assez courtes sait aller droit à l'essentiel. L'essentiel des êtres et des faits, lequel souvent réside dans les détails, l'anodin apparent mais significatif.



Derrière l'histoire d'Hervé et des demoiselles Du Breuil, c'est tout un monde qui prend vie : l'île et ses planteurs, ses grands propriétaires opulents, ses petites gens, son gouverneur, ses militaires, ses putains et ses esclaves. Une population bigarrée, mélangée, métissée, où les inégalités sont cruelles mais n'empêchent pas la fraternité au-delà des origines.

La question de l'esclavage est traitée par l'auteur de manière agréablement subtile, dans toute l'ambiguïté qu'elle pouvait présenter pour les gens de l'époque, du pays. Une chose banale pour certains, une chose fondamentalement injuste pour d'autres, imprégnés des idéaux de la Révolution, mais pouvant eux-même difficilement se détacher d'un système régissant depuis si longtemps leur société.



On pourrait éventuellement reprocher à l'auteur d'édulcorer un peu, d'épargner un peu trop ses personnages, mais c'est là moins naïveté que volonté délibérée d'optimisme. Et puis, tant de livres se mettent en devoir de rappeler combien la vie est moche, un peu de légèreté ne peut que faire grand bien, surtout lorsqu'elle s'affirme avec autant d'élégance !
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Les Mutins de la liberté

Les mutins de la liberté, c’est d’abord la reprise d’une anecdote, d’une légende. Libertalia. Une république pirate, qui se serait construite autour de quelques valeurs pleines d’humanismes ( du moins au départ). Fait historique ou création littéraire, la république de Libertalia est toujours située quelque part au nord de Madagascar entre l'île de Nosy Be et la baie des pirates, qui allait devenir Diégo-Suarez (ouAntsiranana). À ce jour, aucune preuve historique n'atteste qu'un tel endroit ait jamais existé ou même que ses deux fondateurs, le capitaine Misson et le moine Carracioli, aient jamais vécu. Et pourtant… Et pourtant, dès qu’on ouvre le livre du Réunionnais Vaxelaire en embarque. On devient moussaillon, on suit à la proue du navire une navigation au long court. La grande voile est hissée, le vent arrière amène le navire littéraire dans les eaux sombres de l’inquiétude, dans des baies bleutées d’espérances.

On suit les aventures, parce qu’il s’agit avant tout de cela, de l’équipage. Ce n’est plus un récit, ce n’est plus une épopée. L’écriture de Vaxelaire est si belle, si juste, qu’on y est, que ça en devient un voyage spatio-temporelle.

On est un pirate, on lutte contre les éléments, la tempête, la pluie, le soleil, on trouve cette petite baie, on espère, on aspire à trouver ce havre de paix, et de la piraterie on a une noble idée. On vole les voleurs, on pille les détrousseurs des mondes. Notre citée sera juste, nos lois libertaires. Nos aspirations les plus humbles possibles et nous essayerons de vivre en paix tous ensembles.

Et on est confronté à l’homme, à nos semblables, aux limites de la vie en communauté. On s’inquiète, on reprend la mer, on essaye d’éviter l’amère déception des désillusions. - A bâbord toute ! entend t’on dans notre dos… Nos amis sont là… L’écume bat son rythme contre la coque du galion surmonté d’un drapeau noir à tête de mort… Et on sait, on croit savoir que notre destin est là… Dans cette aventure, dans ces espérances…

Quand la dernière page arrête d’un coup le voyage dans le temps, c’est un coup de massue, on regarde autour de soit, on ne comprend pas trop où on est… Mince ce n’était qu’une récit ? Mince ce n’était pas la réalité ? Mince…

- Dit c’est quand qu’on y retourne ? me demande ma petite conscience…

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