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Critiques de Daniil Harms (11)
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La Vieille

"- Il n’y a pas d’aiguilles, dis-je. La vieille regarde le cadran et me dit :

- Il est trois heures moins le quart."



Un conseil : si une vieille femme vous donne l'heure exacte à partir d'une horloge sans aiguille, prenez vos jambes à votre cou et oubliez bien vite ce douteux épisode. Sinon il pourrait vous arriver la même mésaventure qu'au narrateur de cette histoire. Qui d'entre nous aurait envie de se prosterner devant une morte-vivante, et chercher à se débarrasser plus tard d'une dépouille (?) encombrante ? Surtout le même jour qu'on sent venir une grande inspiration littéraire et qu'on a aussi - peut-être - trouvé l'amour de notre vie ?



Sur le site des ouvrages désuets tombés dans le domaine public, le livre de Daniil Harms me narguait de la même façon provocatrice que le texte qui se cache dedans. Je n'ai cliqué dessus que grâce au billet clairvoyant de ma camarade Michka, connue pour son don de repérer l'invraisemblable, et j'ai tout lu d'une traite : "La vieille et autres récits" ; vous trouverez ensuite ces "autres récits" regroupés sous le titre "Incidents et autres proses". Un fatras parfaitement réussi de textes iconoclastes, absurdes, minimalistes (à l'exception de "La vieille", qui étale son obscure atmosphère catastrophico-hilarante sur une trentaine de pages) et très malins par leur double interprétation.



Daniil Ivanovitch Iouvatchev, né en 1905 à Saint-Pétersbourg, a choisi le pseudonyme "Harms" pour plusieurs raisons. Sa personnalité, tout comme son oeuvre, était extrême et pleine de contradictions. En russe on l'orthographie "Хармс" : prononcé "harms", ce qui signifie des blessures et des injustices, en anglais. Mais un Anglais ou un Français l'auraient prononcé "charms", ce qui nous mène vers les sorts et les prodiges. Une entité pas commode, et certainement dangereuse pour la société de son époque.

Il a vécu tous les changements qui ont marqué son pays : la révolution, la guerre civile et l'instauration du régime communiste, mais aussi l'effervescence culturelle soulevée par les jeunes avant-gardistes.

En 1931 on l'envoie en Sibérie, pour le faire taire... apparemment à cause de cette phrase : "Vous allez probablement nous reprocher que nos sujets sont irréels et sans logique. Mais qui a dit que la logique du quotidien est obligatoire dans l'art ?... Nous accueillons favorablement la revendication de l'art largement compréhensible, et accessible par sa forme même à un écolier villageois. Mais réclamer cela en tant que seule et unique possibilité nous mènera dans une forêt profonde des erreurs les plus terribles."

Comme vous avez déjà compris, à l'époque du réalisme socialiste ceci était tout à fait inadmissible...

Harms provoquait non seulement par son comportement, mais aussi par ses façons vestimentaires. Un dandy en veste à la coupe parfaite et en pantalon de golf, avec une lourde canne et une grosse bague sur chaque doigt était susceptible de s'attirer des problèmes en Russie soviétique des années 30 rien que par son apparence, et ses écrits étaient loin d'arranger son cas. Il improvisait pour amuser son entourage, et passait son temps en compagnie d'individus pittoresques, d'originaux et de misérables, abordés dans les rues de Saint-Pétersb... pardon !... Leningrad.

On n'écrit plus de textes semblables, on ne les achète plus, et on ne les lit plus. Le génie abattu par le marteau rouge a créé quelque chose d'unique. Son goût de l'absurde est sans limite, et son humour n'est pas débonnaire, c'est un rictus sarcastique provoqué par la grisaille du quotidien, par l'orthodoxie moite ou même par une paire de jambes droites. Peu importe le thème, on a l'impression que sous ses mains tout un univers pourrait fleurir même sur une tache de merde écrasée.



Les textes de Harms décrivent très astucieusement la société russe de cette époque. On dirait des films comiques de Buster Keaton, dont le scénario aurait été écrit par Franz Kafka. Les gens y tombent, se blessent, n'arrivent pas à communiquer et ne comprennent rien à ce qui leur arrive, mais ils ne voient pas ces situations comme anormales ; ils s'en accommodent ou meurent. Souvent, on a une critique poilante et abracadabrante du régime et du parti communiste, mais c'est avant tout une critique de leurs représentants... la preuve que même un non-sens apparent peut inspirer au lecteur à la fois un sourire et une intense sensation d'angoisse et de malaise :

"Il était une fois un rouquin, il n'avait pas d'yeux, ni même d'oreilles. En fait, il n'avait même pas de cheveux, alors on l'appelait rouquin juste comme ça. Il ne pouvait pas parler, vu qu'il n'avait pas de bouche. Il n'avait pas non plus de bras ni de jambes. Et même pas de ventre, ni de dos, ni d'échine, et manifestement même pas de tripes. A vrai dire, il n'avait rien du tout. Alors, comment savoir de qui il s'agit ? Il est donc préférable de ne rien ajouter à son sujet."



5/5 pour "La Vieille", 4,5/5 pour l'ensemble de cette curieuse découverte, en notant uniquement mon impression littéraire et ma compréhension parfois limitée. Un auteur original qui mériterait le retour dans nos librairies, rien que pour le fait que ce genre de textes ne semble jamais vieillir.
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La Vieille

Cela faisait très longtemps que je voulais lire un texte de cet auteur. Quand je faisais mes études de russe, les profs en parlaient, mes amis russes aussi, mais aucun texte n’était disponible ni en français (le seul recueil de poèmes était épuisé et absent des bibliothèques), ni en russe (pas publié du tout bien qu’il ait été réhabilité en 1956). Le risque dans ce cas, c’est d’être déçu quand on arrive enfin à avoir accès aux textes. Harms, c’était avant tout un poète, mais c’est surtout de sa prose que j’avais entendu parler. Et voilà que je suis enfin tombée sur ce texte (Bibliothèque russe et slave, en ligne), un très court récit qui s’achève par une pirouette : « Je termine ici mon manuscrit car je crois qu’il a déjà assez duré. » Avec une fin pareille, soit l’auteur se moque de ses lecteurs, soit on a une perle. Et La vieille, c’est une perle, loufoque, absurde, et assez indescriptible. C’est en même temps une histoire très concrète, et plein d’éléments surréalistes. Le narrateur est un écrivain inspiré (bon, son idée est assez bizarre, mais, pourquoi pas?) qui procrastine, et qui au final n’accouchera que d’une pauvre ligne d’écriture. Ses actions tournent en rond, ou plutôt, il revient en arrière, puis repart, comme lui, on ne sait pas toujours ce qui est réel et ce qui est du rêve (plutôt cauchemardesque), mais l’histoire de la vieille se rajoute dans l’histoire (et lui donne son titre). Le début donne le ton : le narrateur rencontre une vieille avec une horloge sans aiguille et lui demande l’heure alors qu’il a lui-même une montre à son poignet. Juste ce qu’il faut pour donner envie de mieux découvrir Harms !
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La Vieille

Cauchemar burlesque ( 1939)

Le narrateur est un écrivain stressé, insomniaque, en mal d'inspiration. Un jour, il croise une vieille dame tenant une horloge sans aiguille dans les mains. Pourtant la vieille lui indique l'heure. Plus tard, il a enfin une inspiration. Il pense écrire l'histoire d'un thaumaturge qui n'accomplit aucun miracle. Celui-ci pourrait en faire s'il le voulait, avoir un grand appartement, tout ça, mais il préfère s'installer dans une cabane pourrie en banlieue. Finalement le thaumaturge va mourir sans avoir accompli le moindre miracle. Quel génie ! Notre narrateur se frotte déjà les mains, s'apprête à écrire son chef d'oeuvre mais cale à la première ligne. La vieille frappe à la porte, lui demande de s'agenouiller. Il s'exécute même s'il ne sait pas trop faire et là paf ! Elle meurt ! Problème ! Comment se débarrasser du cadavre ? Plus il veut arranger les choses, plus ça se complique, il attend un miracle...

Un récit super original conçu par un écrivain de l'avant-garde, qui ne survivra pas aux terribles persécutions du régime stalinien. Beaucoup de non-sens et d'humour noir. Une histoire dans l'histoire qui se mord la queue.

A découvrir sur le site de la bibliothèque russe et slave (35 pages).
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Incidents et autres proses

Comme tant d’autres, Daniil Harms fut une victime du régime soviétique. Il a été arrêté plusieurs fois, et au final décédé suite à un internement forcé dans un hôpital psychiatrique en 1942. Il survivait tant bien que mal grâce à la publication de quelques œuvres, en particulier poèmes, destinées aux enfants. Des œuvres ont toutefois été sauvés par sa femme, et elles seront publiées grâce à la perestroïka dans les années 80 du siècle dernier.



Les textes présentés dans ce recueil sont des textes courts, relevant de l’absurde. Harms a été l’un des fondateur du courant Oberiou (Association pour l'Art réel), un mouvement d’avant garde artistique et philosophique qui s’est fait connaître par des manifestations artistiques provocantes. Les textes de Harms remettent en cause l’existence même des choses, matérielles (objets et êtres sont enclins à des disparitions rapides et inexpliquées) mais aussi de concepts, de valeurs, comme dans Un épisode historique, dans lequel apparaît Ivan Soussanine, personnification de courage et de patriotisme, transformé en personnage lamentable et pleutre. Parodies, distorsions narratives, négation de la raison, tous les procédés sont bons pour remettre en cause la solidité des perceptions et des croyances.



C’est assez étrange, parfois très drôle, parfois déstabilisant. J’avoue toutefois avoir été davantage convaincue par une pièce de théâtre de l’auteur, Elisabeth Bam que j’ai eu l’occasion de voir jouer. Peut-être parce que je ne suis pas arrivée à dégager de cet ensemble de textes brefs une sorte d’unité d’ensemble, ils m’ont donné la sensation d’être des morceaux de quelque chose qui n’était pas forcément fini. Ils n’ont pas été publiés, et personne n’est en mesure de dire si au final l’auteur ne les aurait pas présentés autrement. Mais tels quels c’est sans aucun doute une trace intéressante d’un auteur original.
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La Vieille

Assise sur mon canapé, je projette de grandes choses pour aujourd'hui :

- écrire un chef d'oeuvre qui consisterait en une seule phrase.

- apprendre une nouvelle langue, si possible ma langue maternelle

- faire du sport pendant 36 heures en l'espace de 24 heures (moins quelques heures car il est déjà 9 heures)



Contrairement au personnage de la nouvelle de Harms, j'y arriverai moi à remplir mes objectifs car je ne procrastinerai pas moi (sachez que pour éviter la procrastination, il suffit de tenir un journal où l'on consigne tous les objectifs du jour). Oui oui, j'arriverai à faire du sport dans les limites du temps imparti (il suffit après tout d'avoir une horloge sans aiguilles). Et j'arriverai bien évidemment sans aucun problème à faire tout le reste (car je ne suis pas certes pas un génie mais au moins un surhomme, enfin une surfemme plutôt, voire même un thaumaturge enfin une thaumaturgesse si vous préférez). Et je ne laisserai pas, contrairement au personnage de cette nouvelle, une vieille m'empêcher de réaliser mes objectifs*



* Conseil du jour : pour réaliser vos objectifs du jour, assurez-vous de vous fixer comme moi des objectifs raisonnables. Evitez donc comme le personnage de cette nouvelle de vous fixer des objectifs quotidiens comme

- boire de la vodka de mauvaise qualité

- inviter une jeune inconnue dans sa garçonnière (ou un jeune inconnu dans sa fillière) si la garçonnière (ou la fillière) n'est pas au préalable bien rangée et nettoyée

Evitez plus encore de vous fixer des objectifs tels que :

- tuer des enfants ( en leur refilant le tétanos par exemple)

- se débarrasser d'un cadavre (de vieille).

















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Ecrits

Ecrits de Daniil Harms, est un étrange recueil de textes très courts, de vignettes dérangeantes et absurdes, de poèmes délirants.



La prose est sombre, drôle et saccadée. Cela se lit comme un journal. C'est un journal. Ce sont des fragments de pensée. Des pièces en un seul acte manqué. Le journal d'un fou, d'un forcené ? Non, Daniil Harms n'est pas fou, c'est le monde dans lequel il vit qui est délirant. Ses poèmes de l'absurde ne sont qu'un faible écho de l'absurdité gigantesque du monde.



Ces manuscrits sauvés de la censure et de l'oubli, qui ont circulé sous le manteau des dizaines d'années en Union Soviétique, sont le témoignage vibrant d'un courant artistique qui tourne le tragique en comique, la réalité monstrueuse en miniature onirique, l'Obériou.



Des textes qui hantent, qui retournent l'esprit.



Mars 2013
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Poèmes et proses

Pauvre, pauvre Daniil Harms. Vie courte, à peine 36 années, dans une Russie devenue URSS. Époque en brun, en rouge, en noir. «  Si tu n’es pas avec moi… tu me combats… donc je te tue »

Les textes de ce recueil expriment le désarroi d’un être porté au rêve, à la poésie face à un monde d’acier, de feu, de bêtise. Souvent théâtraux, ces courts textes mettent en scène des personnages absurdes qui n’hésiteront pas à écrabouiller, égorger, trucider pour aller jusqu’au bout de leur logique. Ce pauvre Daniil Harms n’a écrit ces textes que pour son tiroir, leur publication à l’heure de l’esthétique du réalisme socialiste étant inenvisageable, sous peine de jugement, d’emprisonnement et d’exécution. Pour tenter d’échapper à l’incarcération il a joué la carte psychiatrique. Mais malheureusement, les fous en 1942, à Leningrad on ne leur donnait rien à manger. C’est ainsi qu’il mourut de faim. La parole de ce poète brisé m’est devenue tellement douloureuse et pathétique, même dans son humour, que je n’ai pas pu tout lire.

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Incidents : Histoires pour les enfants et l..

Réhabiliter le poète

n'être qu'une bulle autour

une bulle comparée à

Et puis l'homme plein devient chaise vide

Et puis l'homme rêve en deux aux ordures

Et puis l'homme qui ne voit rien apprend à renifler et puis la lumière frotte l'homme qui devient grand

Et puis l'homme du couloir refuse de bouger il manque de surface

Et puis l'homme refuse de croire il retire ses lunettes pour ne pas savoir

Et puis l'homme de bosses perd la mémoire

Et puis l'homme d'attaque se mouche et puis un concombre de défense tue

Et puis l'homme de perdre le chemin et un chandelier de devenir brosse à dent

Et puis des vieilles dames par la fenêtre de curiosité volent

Et puis le spectacle de vomir est annulé

Et puis l'homme de chez lui en forêt n'est plus

Et puis

"C'est tout".



"Il faut écrire les poèmes de telle sorte que, si l'on jette un vers contre une fenêtre, la vitre se brise"

Daniil Harms.




Lien : https://laviegracile.blogspo..
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Oeuvres en prose et en vers

Harms est drôle et cruel – ou plutôt le monde absurde de Harms est drôle ou cruel, ce monde de vieilles qui tombent les unes après les autres de leurs fenêtre, de braves gens qui se battent ou de cet homme qui n’existe pas. Cruel vraiment ce monde qui l’enverra crever à 36 ans en asile psychiatrie pour n’avoir pas écrit au goût du Petit père des peuples – c’est qu’il avait bien compris, le bougre, la noirceur subversive de ce « désespéré rigolo » (Nivat). La poésie de Harms, nous est néanmoins parvenue, cachée, sauvée de la destruction par ses proches comme de petites histoires populaires ou, ce qu’il appelle lui-même, des incidents réglés en quelques vers pour ne pas trop troubler le silence.
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Incidents : Histoires pour les enfants et l..

Après l’humour viking de Dagsson précédemment, dirigé contre la moraline démocratique, qui semble fondre au même rythme que cette chère banquise, voici un exemplaire de l’humour anticommuniste de Daniil Harms, illustré par Gérald Auclin.



On pourra trouver Harms beaucoup plus subtil que Dagsson. Mon opinion est que la différence tient au type de censure que ces deux esprits satiriques affrontent. En Union soviétique, ironiser sur la société et les projets de réformes grotesques du socialisme était passible du goulag. Daniil Harms, arrêté par le NKVD en 1941, n’échappa à la condamnation à mort qu’en simulant la folie.



Tandis qu’en démocratie on peut tout dire… à condition de trouver un financement. Et d’avoir des choses à dire, qui dépassent le niveau de l’indignation policée de Stéphane Hessel, ou les chroniques de Jérusalem pasteurisées de Guy Delisle.



C’est l’histoire du dessinateur Ted Rall, qui a plein de choses à dire dérangeantes sur l’Afghanistan, mais qui, pratiquement, est empêché de s’y rendre, vu les frais exorbitants de ce genre d’expédition, comparée à un safari au Kenya.



La 4e de couverture présente Harms comme un écrivain pour enfants pédophobe. Ils devraient tous l’être ! Ainsi que les instituteurs. La pédagogie est une science suffisamment trouble pour qu’on ne l’éclaircisse pas avec une bonne dose de pédophobie. En l’occurrence, l’éditeur nous rappelle que Harms n’aimait pas les enfants, mais qu’il fut condamné à écrire pour eux. « Exterminer les enfants est cruel. Mais il faut bien faire quelque chose contre eux. », dixit Harms.



On est loin du défi extraordinaire de Shakespeare, ou même Molière, à la puissance publique. Harms se contente de rappeler, un peu à la manière d’Alphonse Allais, que la vie est absurde ; par conséquent le socialisme, qui entend lui donner une direction précise, ne peut que renforcer la férocité de cette « usine de lames de rasoir », comme dit Allais pour parler de la vie.





« Les vieilles qui tombent » est mon préféré dans ce recueil : «Par excès de curiosité, une vieille bascula par la fenêtre, tomba et se tua. Une autre vieille se pencha pour regarder celle qui s’était tuée, mais sa curiosité la fit elle aussi basculer, elle tomba et se tua. Puis une troisième vieille bascula par la fenêtre, puis une quatrième, puis une cinquième. Quand la sixième fut tombée, j’en eus assez et partis au marché Maltsevski où on avait offert un châle à un aveugle. C’est tout.» Et encore cet aphorisme intercalaire : "Ce serait bien de prendre au lasso les vieilles qui portent en elles des pensées raisonnables."



D’ailleurs Harms charrie : le socialisme est un truc de vieille, bien plus qu’un truc de gosse. Je n’ai jamais connu un seul gosse qui soit socialiste. Le socialisme est encore plus chiant que la messe orthodoxe ou les films de Godard !



Les illustrations de Gérald Auclin, découpées dans le papier, insistent sur le côté géométrique totalitaire et oppressant, avec tous ces angles. De fait, dans le monde totalitaire, l’homme ressemble de plus en plus à une œuvre d’art numérique, et les rapports humains sont de plus en plus facilement transposables en équations ou en inégalités.
Lien : http://fanzine.hautetfort.co..
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Incidents : Histoires pour les enfants et l..

Les propos d’Auclin rejoignent ceux d’Harms dans un questionnement joyeux de leur époque et de leur pratique.
Lien : http://www.du9.org/chronique..
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