Citations de David Foenkinos (5745)
Ne pas se laisser aller, quelle étrange expression. On se laisse aller quoiqu'il arrive. La vie consiste à se laisser aller. Elle, c'était tout ce qu'elle voulait : se laisser aller. Ne plus sentir le poids de chaque seconde. Elle voulait retrouver une légèreté, fût-elle insoutenable.
Mais pour Jean-Jacques, la chose était différente : il était malheureux après des années de bonheur, et ça changeait tout. À la façon dont ils le consolaient, on eût dit qu'au fond, il payait son bonheur. On se réjouit du malheur de ceux qui ont été heureux.
Elle retrounait parfois sur le lieu de leur rencontre,sur ce trottoir où elle avait marché , anonyme sept ans plus tôt .Elle se demandait
Je me suis dirigée vers la voiture. Assis au volant, j'ai hésité à mettre la radio. C'était idiot. Certains moments ne peuvent avoir pour bande-son que le silence.
Peut-on poursuivre la lecture d'un livre interrompu par la mort de son mari?
" Je m'étais écarté de l'essentiel, m'installant le plus loin possible de la source. Mon assèchement venait de là, j'en étais certain. Mon assèchement et mes douleurs. Pour aller mieux, je devais déplacer ma vie là où elle devait être. Ma vraie vie m'attendait depuis vingt ans."
les ennemis dans la violence s’unissent souvent dans le silence.
la nymphomanie est un sens unique.
Pour changer de vie, il lui sembla subitement qu’il fallait au moins mourir.
comme souvent dans tout ce qui paraît original, rien ne l’est.
il avait déjà eu tant de hauts et de bas, il savait qu’une carrière était remplie de ces moments.
Est-ce qu’on peut coucher avec une femme qui nous trouve original ? Voilà une question majeure.
À partir de cet instant, je n'ai pas cessé de vivre ma vie amoureuse en pensant à la vieillesse. J'ai pensé qu'ill fallait vivre les choses, en oubliant les limiteset la morale même.
Autonomie, je repense toujours à ce mot qui me semble encore plus fort que le mot liberté. Autonomie : "Droit de se gouverner par ses propres lois, droit pour l'individu de déterminer librement les règles auxquelles il se soumet. " Mais peut-on être réellement autonome ? Il faudrait pouvoir se passer d'argent, ce serait la condition.
Il aurait voulu répondre quelque chose de plus original, de plus drôle, de plus émouvant, de plus romantique, de plus littéraire, de plus russe, de plus mauve.
Et puis, il pensa qu'il ne l'avait jamais vue le soir. Il était presque étonné qu'elle puisse exister à cette heure-là.
En partant ce vendredi soir, il était bien content de pouvoir se réfugier dans le week-end. Il utiliserait le samedi et le dimanche comme deux grosses couvertures.
Peut-être même avait-il tout simplement renoncé à l'idée de vivre à deux ? Il arrivait à ne plus y voir d'intérêt.
Il la regarda, et se mît à pleurer. Chaque corps s'exprimait à sa façon.
A quoi bon lutter pour paraître ? A quoi bon mettre toutes ses forces à se montrer sociale et agréable ?