La première partie a été pour moi un très bon moment. La nostalgie y prenait beaucoup de place mais le rire aussi.
La deuxième partie, plus largement consacrée à la genèse de l'œuvre et à l'évolution de la ville est un peu plus laborieuse.
C'est cependant une belle découverte que cette œuvre commune à nulle autre, avec cette étrange impression d'avoir passé du temps en compagnie de la famille de l'auteur et d'avoir aussi connu cette résidence au cœur de Berry.
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Le dessin et les couleurs sont plutôt agréables, sur un mode humoristique, alliant les couleurs vives et pastel.
Il n'y a pas d'histoire, ce sont des scènes de vacances et tout y est : les bouchons sur la route, les enfants qui s'impatientent, le conducteur qui s'énerve, les voyageurs en train, la plage, les différentes morphologies des gens en maillot de bain, les courses pour l'apéro, les restaurants de bord de mer.
On ne sait pas vraiment qui parle et quand on change de plan, un autre personnage prend la parole, mais on retrouve tout le monde dans la station balnéaire et même sur la plage.
Le foisonnement des personnages fait que l'on ne distingue pas vraiment qui dit quoi mais cela ne gêne en rien la lecture.
En revanche, les auteurs ont réuni tous les clichés sur les vacances populaires et on pourrait parfois voir du "mépris" dans la façon dont ils présentent les vacances des gens "ordinaires"...ou pas !
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Encore une fois, une bd que j’ai prise sur les étagères de la bibliothèque juste à cause de la couverture. La simplicité apparente du dessin, et puis l’antagonisme entre ce même dessin et le titre… Comme il n’y avait pas de résumé sur la quatrième de couverture, il me fallait lire le livre pour comprendre. Ce que je me suis empressée de faire…
Une bd qui retrace l’enfance de l’auteur, à Grangeroux, une petite cité dortoir située à côté d’une ancienne base militaire de l’OTAN, près de Châteauroux. Rien d’exceptionnel, juste un regard sur une enfance dans un coin de France un peu paumé, avec les évolutions de l’époque, le développement des zones pavillonnaires les changements que ces décennies apportent et la cohabitation de plusieurs époques.
Puis vient une deuxième partie, dans laquelle le ton et le propos changent. David Prudhomme est maintenant adulte et ne vient plus qu’épisodiquement à Grangeroux. Mais au fil de ses visites, il note les changements et les tentatives d’évolution. Il parle de cette France périphérique touchée par la désindustrialisation et le désamour, une France qui n’attire ni le touriste ni l’investisseur et qui cherche envers et contre tout à s’écrire un avenir. Les projets se succèdent, reflets de enjeux mondiaux, mais finalement, après la fermeture de la base militaire, rien n’aboutit véritablement et l’on a l’impression de rester coincé entre un passé qui s’efface inexorablement et un futur qui ne se dessine pas.
Avec ce qui serait presque un non sujet, David Prudhomme arrive à donner un consistance à ce témoignage d’un bout de France qui ne fait jamais la une que des journaux locaux, mais qui est pourtant le quotidien de beaucoup. Un bel exercice littéraire, et une lecture intéressante, servie par des dessins d’une très belle facture mais aussi d’une très grande tendresse.
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Voyage ancré dans la créativité à l'état brut, format 3 cases par 5 , où les scènes se suivent et s'entremêlent, et le dessin avec. On se prend à s'arrêter pour contempler et regarder la BD à bout de bras.
On y suit le parcours du protagoniste, ombre noire.
L'histoire hyper-realiste et délirante à la fois nous promène au fil de ces cases.
Excellente découverte.
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Polovos, sa plage, son sable, ses naturistes, ses bigorneaux et ses crevettes à glaner, ses touristes lourdingues, ses beaufs,...
Rabaté et Prudhomme nous tendent un miroir fort fidèle, ils nous croquent sans la moindre indulgence, ils nous dépeignent dans nos moindres détails. Nos bourrelets, nos manies, nos tics, nos lieux communs, nos travers... tout cela est passé à la moulinette de leur recensement. Nous sommes effectivement bien croqués, pas caricaturés. Fine observation des moeurs estivales... Tout cela sent le vécu, le vrai, le sens de l'observation pouusé à l'extrême. Nous sommes comme les personnages de la BD... nous nous en moquons, mais nous nous moquons alors de nous. Et c'est salutaire.
Je kiffe.
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2021, David Prudhomme prend la route pour aller chez ses parents. Il raconte son enfance à son fils, ses parents avaient investi dans un terrain au milieu de nulle part pour reconstruire leur pavillon.
J'ai croisé ce livre à la bibliothèque, son sticker sélection d'Angoulême 2022, m'a tout de suite attiré. En le feuilletant, j'ai aperçu des articles de journaux et des photos, bref tout pour me plaire.
Je fais connaissance avec des personnages sympathiques, malheureusement la promenade en voiture ne m'a pas plue, je me suis ennuyée...
Mais bonne promenade à vous.
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Déambulation d'un artiste dans le musée du Louvre....
Un album qui figure dans la collection Louvre de la maison d'édition Futuropolis, visant à établir une passerelle entre deux mondes prisonniers de leur image.Faire entrer le monde de l'art en BD et inversement !
L'auteur, David Prud'homme, se met en scène, déambulant dans le musée, nous retranscrivant mine de rien ses impressions.
Le scénario
Très bon scénario, même si au départ, j'étais un peu choquée par l'attitude désinvolte, et carrément agaçante de ce visiteur constamment pendu à son téléphone. Je me suis bien fait avoir. Il s'agit ici d'une mise en abîme visant à casser les codes, et peut être nous remettre un peu en cause aussi ?
Un musée n'est pas qu'un temple de la culture. Le public ou plutôt les publics sont variés, pas toujours très sérieux.
Et finalement, c'est un peu une grande BD, grandeur nature !
Le visuel
L'auteur apporte sa touche à la collection avec son style j'imagine.
Ne connaissant pas les autres ouvrages, je ne peux pas comparer.
Beaucoup de noir, dessins au crayon ou au fusain et par-ci par-là de petites touches de couleurs réveillent le dessin. Cela reste assez sombre dans l'ensemble. Les dessins me font un peu penser à ceux de Sempé.
Mon avis
Je trouve le projet réussi, une approche juste et une analyse assez drôle de la population présente au Louvre. Cela dédramatise ce lieu emblématique qui peut faire peur à ceux qui ne vont pas au musée.
Toutefois, même si j'ai un peu souri, je n'ai pas été vraiment emballée.
Il me manque un peu de couleurs sans doute. Mais c'est un album à découvrir néanmoins. J'ai apprécié le livret très intéressant en fin d'ouvrage avec pleins d'infos et de chiffres sur le Louvre, un musée hors norme.
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Après avoir lu « Rébétiko », j’ose me lancer dans « Vive la marée ! » devant lequel j’étais déjà passée, sans être particulièrement tentée.
Certains ont apprécié, d’autres non.
C’est une peinture juste des personnes et situations que l’on peut rencontrer en vacances sur la plage, ou que l’on peut vivre.
Une observation fine, avec une pointe d’humour, ce qui rend la lecture plutôt agréable.
Certains ont pu s’y reconnaître…
Un joli moment de détente, qu’on peut lire même en hiver !
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Jolie découverte que cette plongée musicale dans les années 30 à Athènes. Dans cet univers particulier, on suit plusieurs personnages. Ce qui les relie, c’est la musique, qu’ils partagent, qu’ils créent ensemble, ce "Rébétiko" que le gouvernement veut faire disparaître.
Magnifiques lumière et jeux de lumière et d’ombre, tout au long de l’album, de jour comme de nuit.
Il n’y avait pas la musique pour accompagner cette lecture, il y avait la lumière.
A découvrir.
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Plongée dans les années 70.
David Prudhomme & Pascal Rabaté nous envoient dans ce passé avec ses décors, ses expressions et ses gens, du temps des majorettes et des 4L.
Mais l'album a été réalisé en 2007, soit 30 ans après les faits.
Tout y est. Avec justesse et sobriété.
Les personnages sont d'une telle vérité que je me suis demandé si c'était réellement une fiction. Avec La Marie en plastique (tout entière), les auteurs sont tout simplement dans l'excellence.
La BD a reçu le prix Angoulême Essentiel 2008, il méritait beaucoup plus que ça.
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Super sympa, le genre de Bd où il passe rien ou presque, et pourtant on est captivé par tous ces petits moments, ces petites interactions entre chaque personnage. On a l'impression d'être le gendre qui vient d'arriver dans la famille et observe le sourire aux lèvres l'oncle qui prend prétexte de tout pour boire, les grands parents qui se disputent à défaut de conversation, les parents qui ont toujours beaucoup de tendresse l'un pour l'autre et dans une autre vie partiraient en laissant tous ces pénibles derrière eux etc.
Le dessin est génial, tout prêt à être adapté pour un film d'animation à mon avis.
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L’histoire de La Marie en plastique décolle dans cette seconde partie et embarque le lecteur dans un festival de loufoqueries. La radicalité emporte Mamie Émilie et Édouard, son coco de mari, et la petite ville de Bazouges joue un match à la Don Camillo et Peppone quand le secret de la statuette de la Vierge en plastique est éventé. Rien de méchant sous la plume de Rabaté, ni rien de virulent dans le dessin de Prudhomme, la preuve est le vrai miracle qui s’accomplit sous nos yeux : un retour de flamme entre les vieux époux.
L’humour décalé fait mouche dans des scènes tantôt tendres, comme celle du petit Tom interrogé par son professeur en cours de maths, tantôt sarcastiques, ainsi celle de l’équipe de foot locale en quête d’une protection divine. Quant au vainqueur du match entre religion et athéisme, je vous laisse le découvrir, bien que les voies du destin demeurent bien souvent impénétrables.
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Chez Paul et Françoise Garnier, vivent Mamie Émilie, catholique qui ne perd pas une occasion de manifester sa foi, et son mari Édouard, communiste acharné et anticlérical convaincu. Les repas tournent souvent à la dispute entre les vieux époux au grand dam de leurs enfants et petits-enfants, las de ces joutes continuelles. Mais, cette fois, Émilie va exercer une vengeance bien particulière envers son mari qui n’est pas venu l’accueillir au retour de son pèlerinage à Lourdes en installant sur le poste de télévision de la salle à manger une statuette en plastique de la Vierge Marie. La guerre est déclarée...
Cette première partie de La Marie en plastique installe les personnages en restituant l’atmosphère chaleureuse d’une famille de milieu populaire dans les années 80. Un mode de vie, des pratiques aujourd’hui désuètes sont évoquées avec tendresse par le dessin très simple et coloré de David Prudhomme : la culture du potager familial, l’appentis où le grand-père fait son bricolage, les cabinets au fond du jardin, l’apéritif du dimanche, etc. Il faut attendre les dernières pages pour découvrir ce qui va faire le sel de la seconde partie et que je me garde bien de vous dévoiler.
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Comme son nom l'indique, la Bd tend vers l'absurde.
J'ai apprécié le dessin, et bizarrement apprécié l'ambiance de cette BD.
Mais je n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout.
Peut être n'étais je pas assez concentré. Peut être que la BD était trop verbeuse pour des dialogues à ce point insensé. Peut être que je m'attend à rire quand je lis de l'absurde et que là ce n'était pas le cas.
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Il s’agit d’une Bande Dessinée d’une centaine pages réalisée par David Prudhomme et Pascal Rabaté.
Le pitch : une journée à la mer avec tout son folklore.
Les dessins : dans le style un peu naïf.
Mon sentiment :
il fallait bien cette centaine de planches pour couvrir tout ce qui peut se présenter à la plage depuis le voyage en voiture ou en train jusqu’au départ un peu précipité parce que la mer monte.
Les caractères des personnages sont bien campés.
Le râleur, le jeune kéké, le voyeur qui doucement s’avance vers la partie naturiste, le couple qui ne supporte plus d’être en vacances avec leurs amis.
Bref un bon moment qui peut nous rappeler nos propres séjours à la mer.
J’ai passé un agréable moment à lire cette satire qui représente, avec tant de réalité, une période annuelle tant attendue.
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Une ballade de 24 heures dans un port en Grece en 1936 auprès de musiciens adeptes de rebetiko, le blues grec. Ces fêtards aux franges de la société poursuivis par la police du dictateur Metaxas nous emmènent dans une virée bagarreuse et alcoolisée…
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Cette Bd est l'adaptation de la pièce de Vincent Farasse.
Le contexte est celui de 5 soirées électorales de 1995 à 2017, soirées ayant marqué l'histoire de notre démocratie.
4 dessinatrices et dessinateurs vont jouer le jeu et décrire une situation s'étant déroulée dans ce contexte, chacune et chacun avec leur graphisme particulier. Ils vont même réaliser une oeuvre collective.
Le contexte est donné, la soirée préélectorale sera en filigrane plus ou moins prononcé en fonction des histoires.
On va passer de la rencontre de deux familles dont les adolescents ont fugué ensemble mais la jeune fille n'a que 14 ans. Les deux conceptions éducatives sont comparées. L'auteur nous propose aussi quelques clichés sur les socialistes et sur les supporters du président Chirac. Quelques remarques aussi sur la nécessité de voter, sur la notion de démocratie et sur l'utilité du vote.
Un homme va s'immiscer dans la vie d'un couple un WE d'élection. Cette rencontre va entraîner des tensions au sein du couple et faire ressortir la nature profonde des personnages. Où l'on voit qu'un soi disant bien pensant de gauche peut avoir des attitudes très extrémistes un soir de présence de l’extrême droite au second tour d'une présidentielle.
Soir d'élection d'un ancien ministre de l'intérieur : une famille se déchire autour du décès du père de famille. De vieilles rancœurs ressortent et les reproches fusent entre deux frères et une sœur.
Un homme essaie de retrouver son passé et réparer une fracture. Pour cela, il a embauché une actrice pour jouer le rôle de la femme qui l'a abandonné. L'élection de l'homme du changement le renvoie 31 ans en arrière.
Une jeune femme fait confiance aux promesses d'un élu local allant jusqu’à avoir des relations avec lui. Comme beaucoup d'hommes ou de femmes politiques, il tient des promesses et laisse ses interlocuteurs espérer. Tout cela sur fond d'élection d'un homme absolument inconnu du grand public 3 ans plus tôt.
L'unité de ces histoires est autour des ces soirées électorales où les résultats des élections sont commentés mais sont aussi un bruit de fond pour les discussions dans les familles.
Et si chacun repensait à ce qu'il faisait au cours de ces soirées, au moment de l'apparition du visage du futur locataire de l'Élysée pour les prochaines années ?
Cette lecture m'a replongé dans certains souvenirs tant pour les élections que pour les thèmes abordés avec une certaine curiosité et je dois le dire un certain plaisir.
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Le trait de Prudhomme est remarquable, et les natifs de Chateauroux et de la région vont certainement encore davantage apprécier les pages de cet ouvrage, dont la vocation de dresser un portrait graphique de la région sous toutes ses coutures peut parfois lasser.
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