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Critiques de Delphine Muse (85)
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La mécanique du néant

Je découvre la plume de Delphine Muse à la lecture de son second livre, La mécanique du néant.

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Un titre peu évocateur pour un roman que j'ai eu du mal à situer pendant une bonne partie du livre.

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Nous sommes à l'époque des Gilets Jaunes, ce qui contrarie fortement Arthur, qui aimerait bien rentrer chez lui, de préférence avec sa valise, après deux semaines de déplacement professionnel.

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Il est pressé de retrouver Jade, son adorable femme et ses jumelles en très bas âge : Faustine et Ambre.

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Après la traversée fastidieuse de la marée humaine qui a envahi le boulevard, le voilà dans son appartement douillet, entouré de sa petite famille... et c'est le moment que choisit le téléphone fixe pour faire entendre sa sonnerie stridente.

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Au bout du fil, sa soeur cadette, Lucie, qui l'appelle pour lui annoncer le décès de sa mère.

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Lucie est la seule personne de sa famille avec laquelle il est un peu resté en contact, après avoir coupé les ponts avec ses deux frères, sa soeur aînée et ses parents, vaguement séparés.

Compte tenu des circonstances, la famille va se retrouver...

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Je vous passe les détails : ouverture du testament ; Arthur ne veut rien ; son père va lui léguer une "résidence secondaire" en Haute-Loire, Datura, demeure dans laquelle jamais aucun membre de la famille ne s'est senti à l'aise.

En deux mots, sans savoir pourquoi, la grande maison les terrifie.

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Même leur père, Alain, écrivain à succès, qui a acquis la villa pour écrire, n'a pas réussi à coucher la moindre ligne dans ce qu'il prenait pour un refuge.

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Mais suite à un revers de situation et l'arrivée d'un bébé tout neuf : Émile, Arthur et sa famille se trouvent contraints de s'y installer. Et c'est là que tout commence...

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Le nombre de pages est conséquent et il s'agit surtout d'une histoire de famille. Une famille qui se déchire, qui se fréquente très peu, le plus distant étant Arthur.

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L'auteure prend largement son temps pour installer l'intrigue, la plume est très agréable, ce qui fait qu'à un moment où je trouvais ça trop long, mon intérêt restait aiguisé. Les personnages jouent tous remarquablement leur rôle, ce qui a beaucoup aidé aussi.

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Arthur est obsédé par la mort, et le fait que "nous allons tous mourir" ou autres variantes, tourne en boucle dans son esprit était un peu redondant. Mais ce n'est qu'un petit bémol.

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L'histoire monte en puissance pour atteindre son paroxysme sur la dernière partie du livre, qui nous coupe un peu le soufle, avouons-le.

Au moment où je commençais à désespérer.

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Je ne sais quelle note mettre, parce que j'ai oscillé entre "j'aime pas" et "j'adore" jusqu'aux derniers chapitres, donc c'est compliqué.

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Je ne déconseille néanmoins pas ce roman, d'une part parce qu'il est bien écrit et d'autre part parce que le positif l'emporte quand même et je reste sur une très bonne impression.

À vous de vous faire votre propre avis.

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Ancrier

Ancrier est le premier roman de Delphine Muse, auteure que j'ai découverte avec La mécanique du néant.

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200 pages c'est vite lu et j'avais besoin d'un récit court, justement.

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Vous allez me dire que j'étais ressortie un peu déçue de La Mécanique du néant, alors pourquoi lire celui-ci ?

Tout simplement parce que je l'avais et qu'ainsi j'en ai terminé avec Delphine Muse.

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Emma, blogueuse à succès, donnait son avis sur ses lectures noires et films d'horreur, jusqu'au jour où elle eut l'idée d'écrire.

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Deux romans après, la seule chose qu'elle regrette, c'est que sa notoriété lui apporte pas mal de problèmes, notamment un harceleur tenace qui semble savoir tout ce qu'elle fait au moment où elle le fait.

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Sur le point de craquer, se méfiant de tous, elle part en Bretagne (meilleur endroit pour se ressourcer, n'est-ce pas ?), dans un petit village où elle a déniché une maison à louer très isolée.

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Ses doigts volent sur son clavier la nuit, une histoire germe enfin.

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Emma savoure sa tranquillité, le bruit de la mer, les oiseaux...

Calme de très courte durée, parce qu'une petite voix très audible lui serine sans cesse : "Il ne s'est pas suicidé, et TU le sais".

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Vous l'avez sans doute oublié, mais le héros du second roman avait aussi une petite voix qui lui rabâchait : "On va tous mourir" ou un truc du genre.

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Je me suis dit que décidément, l'auteure manquait un peu d'imagination...

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Il serait spoiler de vous révéler ce qui se passe exactement, mais vous devinerez aisément que notre héroïne va chercher à comprendre l'origine de la voix et les raisons des manifestations visuelles / hallucinations qui gâchent un chouia son séjour.

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À mon avis, le roman se laisse lire, sans plus.

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Je n'ai pas été transportée, ne me suis attachée à personne hormis Danielle, la fille des propriétaires de la maison en bord de mer que loue Emma.

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Les événements qui se succèdent ne m'ont pas impressionnée plus que ça.

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Je voulais savoir ce qui se passait, sans non plus ressentir une sorte d'urgence. De la curiosité, sans plus.

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Un livre vite lu, pour se détendre entre deux, qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.

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La mécanique du néant

Bienvenue au sein de la Comte, une famille qui émane de la plume de l’auteure. Celle qui vous fera passer des moments étranges, celle qui vous bercera de passages sombres, celle qui vous fera descendre dans le puits de l’inconnu et celle qui vous engloutira dans le monde terrifiant de Datura.



L’épouvante est une interprétation de l’esprit fait de suggestions dans un climat ascentoriel.

Plongez au plus profond de vous-même...



Une famille disloquée nous emmène dans une lente descente parmi les flammes de l’enfer.

Un père ancien auteur à succès, une mère déstabilisée, une fratrie sans liens.



Un événement va les réunir et de là tout commence…



Au fil des pages, Datura sort de la brume et affiche son visage inquiétant.



Delphine, dans ton précédent livre l’ancrier tu m’avais déjà séduite mais par ce deuxième livre c’est l’apothéose.

J’ai été subjugué par tout ce que tu as mit dans ce roman.

Brique par brique tu as érigé Datura afin d’y loger cette histoire hallucinante.



J’aurais été emmenée avec douceur, frémi et même cauchemardé pour terminer dans un état waouh. J’aime ton écriture qui a vraiment une intonation particulière, elle te plonge et t’enveloppe carrément.



https://www.instagram.com/p/CdvzAOGKx9U/?igshid=YmMyMTA2M2Y=
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Ancrier

Une histoire qui peut vous paraître décousue mais accrochez-vous car au fil des pages elle prendra tout son sens.

Je me suis littéralement imprégnée de ma lecture, des différents personnages et de cette angoisse omniprésente.

L’écriture de l’auteure est digne de grands écrivains du genre.

Elle est fluide avec un enchaînement efficace.

Un thriller fantastique que je vous conseille.

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La mécanique du néant

Sortir de sa zone de confort… Cette expression n’a jamais autant pris son sens qu’avec la lecture de « La mécanique du néant », de Delphine Muse.



Sortir de son confort de lectures habituelles déjà : cela fait quelques temps que j’ai envie de m’ouvrir à d’autres types de littérature que les romans et les polars, aussi cela été l’occasion avec la dernière masse critique Mauvais genres, et ce descriptif de ce roman qui m’a fait penser à « Shining ». Je n’avais juste pas vu que le sous-titre de « La mécanique du néant » est : « roman d’épouvante ». Gloups. OK. Allez c’est parti !



C’est donc d’une main quelque peu tremblante que j’ai ouvert ce roman, qui raconte l’histoire d’un homme, Arthur Comte, qui, à la suite de déboires financiers, hérite de la maison de campagne familiale de Datura, à la suite de la mort de sa mère et n’a pas d’autre choix que d’y installer sa femme et ses trois enfants. En effet, il n’a jamais aimé cette maison qui lui fichait la frousse quand il était enfant, et encore moins depuis que sa mère y est décédée (ce qui peut se comprendre). D’une nature plutôt anxieuse, surtout depuis la brouille avec sa famille survenue il y a quelques années et qui semble l’avoir traumatisé, ses angoisses ne vont pas tarder à s’aggraver… avec des visions mortifères et une phrase qu’il entend constamment en tête : « On va tous mourir ».



Dès le début du roman, l’ambiance est sombre, on sent qu’on ne va pas rigoler. Notre héros n’a pas l’air d’être un boute-en-train, englué qu’il est dans sa vie familiale (trois enfants en bas âge à s’occuper sans aucun relais, et une vie professionnelle en berne) et dans une déprime latente qu’il refoule. C’est ce qui me paraît justifier que l’intrigue prenne autant son temps à démarrer… En effet, il faudra attendre la moitié du roman (qui fait plus de 500 pages tout de même) pour que celle-ci démarre vraiment. En effet, on m’avait vendu un roman d’épouvante, alors c’est que je m’attendais presque à frissonner à chaque page ! En revanche, on sent une tension monter, qui m’a sacrément réveillée (hé oui, j’avais retrouvé ma zone de confort, Delphine Muse a su m’en sortir de manière un peu vicieuse… bravo à elle) quand les événements se précipitent. Et là, on n’a plus le temps de respirer, l’angoisse est à son plus haut point, on vit les évènements, on a peur pour les personnages, on souffre avec eux, et évidemment, je n’ai pas pu lâcher le roman (ce qui a dû être la même chose pour le correcteur parce que, petit point négatif, les coquilles se sont enchaînées dans cette deuxième partie) !



Cette deuxième partie de l’ouvrage est ainsi largement venue couvrir des petits défauts qui me paraissaient plus saillants précédemment : certains personnages de la famille Comte pas forcément très substantiels (mais je peux concevoir que c’est parce qu’on les voie à travers les yeux d’Arthur), ce qui fait qu’on ne s’y attache pas, et surtout une écriture qui manque un peu d’épaisseur romanesque. J’ai été un peu agacée par les notes qui viennent expliquer des notions, produits ou expressions me paraissant suffisamment connus par le grand public pour ne pas avoir à les expliquer en note et perturber la lecture.



J’ai aimé aussi les quelques interrogations de fond qui me sont venues à la lecture : peut-on pardonner à des parents et une famille qu’on a jugé défaillants ? Comment faire son deuil ? Les peurs et les traumatismes les plus enfouis en soi peuvent-elles se surmonter ?



J’ai été impressionnée par le talent de Delphine Muse à construire et structurer son histoire, à multiplier les fausses pistes (elle m’a baladée plusieurs fois sur certains points), à instiller une angoisse chez ses lecteurs. Merci donc à Delphine Muse, aux éditions des Lacs et à Babélio !

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Ancrier

C'est pour se ressourcer et trouver l'inspiration qu' Emma BOUVIER, écrivaine à la popularité grandissante, quitte la capitale des gaules pour les embruns finistériens.

Durant son séjour, dans une résidence isolée à proximité de l'océan, Emma va faire la découverte de Mickaël et sa sœur Danielle.

Témoin de phénomènes pour le moins étranges, elle va tout faire pour découvrir ce qu'il se passe dans cette maison, tout droit sortie d'un autre temps; et ses nouveaux amis seront d'un soutien inestimable.

"Il ne s´est pas suicidé, et tu le sais." C'est avec cette phrase qui résonne dans sa tête comme un mantra que la jeune lyonnaise va remuer le passé pour déceler les mystérieux secrets qui planent en ces lieux.



D'un style fluide, Delphine Muse nous embarque dans son univers avec une facilité déconcertante. Le fantastique, à la manière d'un S.King dans "Docteur Sleep", est distillé avec brio au fil des pages rendant l'étrange aussi banal qu'une conversation, tout en étant au service du thriller. Les trois protagonistes, chacun avec leur caractère bien défini, nous font vivre d'intenses émotions, jouant avec les nerfs des lecteurs sensibles.



Quelques pages de plus pour un maximum de frissons mettraient en lumière cette talentueuse écrivaine qui nous offre un premier roman prometteur et rafraichissant.

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Ancrier

Ce livre est un de mes cadeaux de Noël.



Avec Delphine Muse, j’ai fait le chemin à l’envers, j’ai lu « La mécanique du Néant », son deuxième très joli thriller, pour lire ensuite son premier roman « Ancrier ».

Le récit ne m’a pas été aussi addictif que le deuxième roman qui pour moi était plus « travaillé » et avait plus de maturité.

L’écriture est certes toujours aussi fluide et l’auteure garde une imagination très fertile, mais pour moi l’histoire a tardé à prendre de la vitesse et donc à me mettre dès le départ, sous tension.



Parce que c’était son premier thriller, Delphine Muse a eu peut-être le souci et la rigueur de bien écrire, pour faire entrer très vite la lectrice et le lecteur dans l’histoire. Elle s’est un peu attardée à mon humble avis et ressenti, pour le début de son roman dans des détails, dans des descriptions de scènes usuelles et communes, qui ont un peu étouffé le suspense que j’attendais pour me mettre en complète immersion.

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Mais ce thriller fantastique et angoissant reste de bonne facture et se lit très bien. Et j’ai donc retrouvé avec plaisir Delphine Muse sur son terrain de prédilection, qu’est le monde de l’invisible, que sont les esprits et celles et ceux qui ont cette sensibilité extraordinaire de pouvoir communiquer avec eux.

Et Emma, le personnage central du roman, fait partie de ces gens peu communs, qui interceptent parfois sans le vouloir, des ondes, des messages.

Mais la jeune femme, qui se définissait comme une auteure d’histoires horrifiques, n’aspirait rien qu’au calme en s'installant dans cette maison bretonne située au bord de la mer.

En panne d’inspiration, l’auteure était venue se ressourcer dans ce lieu de plénitude.



Emma était donc très loin de penser que cette maison et que leurs propriétaires, un couple et leur deux enfants bizarres et perturbants, allaient très vite troubler le calme qu’elle était venue chercher.

Des évènements mystérieux allaient se produire, des voix allaient se faire entendre et des flashs d’images allaient apparaitre.



Comme pour les êtres humains, le passé avait laissé une terrible empreinte dans cette maison.

Emma la rationnelle, désignée malgré elle par les forces invisibles, comme « l’élue », sera-t-elle à la hauteur dans cette fantasmagorique mission ?

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La mécanique du néant

Tout d'abord, je vous remercie Fabienne qui m'avez incité, avec votre beau commentaire, à découvrir et lire cette auteure.





Je ne connaissais pas Delphine Muse. Je suis très agréablement surpris qu'elle ait pu me tenir en haleine durant un aussi grand nombre de pages.

Son livre fait 558 pages et je suis encore stupéfait de l'avoir « avalé » en une journée, ce week-end (J'ai fait un long voyage en bus).

Je suis toujours étonné, au risque de me répéter, que ce petit pavé soit vendu au même prix qu'un mauvais roman de 170 petites pages, mais écrit par une auteure ou un auteur de renom.

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C'est pour moi un excellent thriller bien écrit et bien construit.

Dès le départ, Delphine Muse m'a plongé dans une ambiance pesante et qui deviendra, au fil de la lecture, de plus en plus oppressante. La jeune auteure d'une écriture très fluide a un beau talent de narration. Elle a réussi aussi à me trimballer allègrement sur des fausses pistes, si bien que l'histoire devenait de plus en plus angoissante et donc addictive.

Il faut dire qu'Arthur, le personnage central du roman, est un homme très tourmenté depuis que de terribles évènements se sont produits dans sa propre famille.

Et les choses ne feront qu'empirer lorsque qu'il sera contraint d'accepter la maison de famille de Datura.

Un lieu particulier bien trop isolé en Haute-Loire, pour que ce père de famille puisse avec sa femme et ses trois enfants, y vivre tranquillement et retrouver de la sérénité en lui.

*



Je découvrirai au cours de ma lecture sous apnée, qui est vraiment Arthur. Quel est ce passé qui le hante. Qui est sa famille dont il s'est éloigné et quels sont toutes ses questions qu'il se pose et qui l'angoissent.

Devient-il un maniaco-dépressif ? On pourrait le croire à lire ses pensées et ses idées noires qui tournent en boucle dans sa tête.

Ou se passe-t-il réellement des choses mystérieuses et surnaturelles dans cette maison étrange ?

*



« La mécanique du néant » n'est pas seulement un thriller. le roman interroge aussi sur nos peurs, dont certaines ne sont parfois pas fondées. Quelles sont les étapes ou les événements dans une vie qui déclenchent nos frayeurs. Quels sont les types de psychoses que la peur crée chez tous êtres humains et comment y remédier si remède il y a.



Dites-moi quelles sont vos peurs, je vous dirai qui vous êtes !

Avez-vous peur de souffrir ?

Avez-vous peur de vieillir ?

Avez-vous peur de mourir ? Avez-vous peur de mourir ? Avez-vous peur de mourir ? Avez-vous peur de mmm....! ?

*



J'avais quelques interrogations pour la fin du roman, mais après avoir rencontré la délicieuse Delphine Muse, elle a répondu gentiment à mes questions.

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La mécanique du néant

« Laisse donc le passé à hier et le futur à demain, vis heureux. »



Alors qu’ Arthur COMTE fait face à un licenciement économique et que sa femme va accoucher de leur troisième enfant, il apprend que sa mère s’est suicidée dans sa résidence secondaire.

Obligé de renouer avec sa famille qu’il n’a pas vu depuis de très nombreuses années, pour assister aux obsèques de sa mère, femme du célèbre écrivain Alain COMTE, il refuse une importante somme d’argent en guise d’héritage. Son père lui propose alors leur maison de campagne à Datura.

Sans emploi, avec un crédit sur le dos et cinq bouches à nourrir, il se résigne à emménager avec les siens à Datura, dans cette demeure où le malaise lié à ses souvenirs d’enfance est encore présent.



« On va tous mourir »

Plus qu’une rumination mentale, cette phrase s’impose d’elle même à Arthur depuis qu’il a remis les pieds dans cette sinistre maison où une étrange sensation lui mine le moral, contrairement à sa femme qui elle, s’y sent toute à son aise et heureuse de pouvoir faire profiter de ce cadre de vie à leurs enfants.



Le retour dans la maison d’enfance qui regorge de secrets c’est hyper classique! Me direz vous.

Oui c’est vrai, mais pas avec la mécanique du néant qui cherche à nous happer dans les méandres de nos peurs les plus primales.

La phobie peut elle être un secret développée durant l’enfance ou plutôt la conséquence d’un secret enfoui depuis trop longtemps ?

A Datura le fossé peut paraître bien mince pour la famille COMTE.



Après une première partie réussie, le cœur du roman - où certains événements familiaux ont traîné en longueur - m’a laissé sur ma faim et m’a légèrement fait sortir de l’ambiance. Par contre j’ai lu les 200 dernières pages d’une traite !

J’ai encore l’impression d’être à Datura avec Danielle et Arthur, transi de froid et luttant contre une peur irrationnelle.

Delphine Muse confirme ses talents avec ce deuxième roman plus complexe que le premier, dans lequel elle aborde des thèmes difficiles, mais propices à l’épouvante comme l’abandon, le deuil, la mort et la famille. Esprits fragiles et non adeptes des frissons solos accrochez vous, certaines histoires sont plus agréables à écouter autour d’un feu avec un groupe d’amis qu’à lire seul dans la pénombre.



Oubliez ce que vous pensez connaître, vous n’avez pas la moindre idée de ce qui vous attend !

Vous vous apprêtez à passer une porte que vous n’auriez jamais dû ouvrir...
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La mécanique du néant

Le pitch : Arthur Comte est le rejeton d'une lignée prestigieuse. Mais l'éclat ne fait pas toujours tout. Une fois adulte, alors que notre protagoniste avait mis pas mal de distance avec sa famille d'origine, ses racines vont se rappeler à lui.



Le coeur de l'histoire : Heureux dans son ménage et papa épanoui, Arthur n'a soudain plus les moyens de loger les siens. La solution de facilité est d'accepter la proposition de son père : hériter de la maison de Datura, une demeure spacieuse qui offre en apparence un cadre épanouissant pour élever des enfants. En apparence seulement… Car toute médaille a son revers. Datura est en effet l'endroit où Arthur a lui-même passé son enfance, c'est aussi là que sa mère vient de mourir. Et il n'y a pas que de bons souvenirs. D'autant que celui-ci a enfoui un pan pas très réjouissant de son passé. Alors peut-on vraiment oublier sans s'oublier soi-même ?

Après l'emménagement, un sentiment d'intrigante étrangeté va d'ailleurs rapidement s'emparer d'Arthur. le fameux soir de la claque lacère ainsi sa mémoire comme un sinistre coup de fouet. Mais bien des secrets et autres rémanences exsudent de la bâtisse. On comprend donc qu'Arthur a quelques comptes à régler avec son passé. Ce serait peut-être exagéré d'affirmer qu'il a peur de tout même de son ombre mais disons que le sort s'acharne tout de même un tantinet. À tel point qu'avec tout ce qu'il lui tombe dessus, d'autres auraient pour moins que ça fissa tourné parano. Mais pour Arthur qu'en est-il précisément ? Pour le savoir, celui-ci devra puiser en lui non seulement le courage de pousser quelques portes grinçantes et, sait-on jamais, également les ressources qui l'aideront finalement à dégripper les rouages de la mécanique… du néant.



Ressenti : Delphine Muse a décidément l'art d'installer un climat angoissant. Après Ancrier, on la retrouve dans un autre page-turner au suspense haletant où… la peur occupe le premier rôle. C'est d'ailleurs ce que tient la quatrième de couverture quand elle promet d'entrevoir « la peur comme puissance créatrice, matrice hostile de toutes nos perceptions, de tous nos choix et de tous nos projets. »
Lien : http://scambiculturali.over-..
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Ancrier

Atmosphère :



À tout juste vingt-six ans, la romancière à succès Emma Bouvier apparaît comme une jeune personne à l'aise dans son époque. En prise avec l'air du temps, celle qui s'est illustrée en écrivant des histoires d'horreur a conquis de nombreux lecteurs et, hormis une poignée de grincheux, moult followers l'adulent sur les réseaux sociaux. Donc jusqu'ici tout roule pour la demoiselle. Seulement voilà, soudain l'inspiration se fait la valise. Ce qui la pousse à faire la sienne. En plein mois d'août, notre héroïne va ainsi quitter Lyon sans préavis pour se rendre à mille kilomètres de là ; un luxe qu'elle peut s'offrir grâce à l'avance que lui a consentie son éditeur sur le roman qui lui reste à écrire. La générosité éditoriale ayant ses limites, Emma a plutôt intérêt à raviver vite fait son feu créatif pour ne pas en être de sa poche. le syndrome de la page blanche peut certes s'emparer des meilleurs mais celle-ci doit se ressaisir.

Le temps d'un break, à l'insu de tous, la fugueuse élit domicile en Bretagne à L'Hôpital-Camfrout, localité du Finistère au nom un tantinet angoissant, surtout pour quelqu'un facilement sujet à la paranoïa. En effet ces derniers temps, une phrase lancinante ne cesse de parasiter l'esprit d'Emma : « Il ne s'est pas suicidé et TU le sais. » Bon, tout ceci n'aurait rien de franchement suspect dans l'imagination fertile d'un écrivain puisque pour bâtir des scénarios béton, certains savent écouter leurs voix intérieures. Et sur ce chapitre, la jeune femme est plutôt réceptive. En tout cas d'habitude.

Au fur et à mesure que les pièces d'un savant puzzle se mettent en place, on se posera mille questions aux côtés d'Emma : faut-il voir dans les mots qui lui martèlent la boîte crânienne l'amorce d'une intrigue romanesque ? Si c'est le cas, pourquoi sèche-t-elle alors misérablement comme un cancre sur une équation diabolique ? D'autant que, pendant son séjour, de nouvelles interrogations ne manqueront pas de poindre.



Mon avis :



Le titre annonce la couleur. Ce n'est pas dans un encrier ordinaire que Delphine Muse a trempé sa plume mais dans un « ancrier ». Détail capital. À une lettre près. Il faudra se creuser les méninges pour comprendre à quel sortilège ce mot a succombé pour se métamorphoser ainsi. du reste, dans ce Finistère où la terre finit, le mystère, lui, va prendre racine. En plein coeur de l'été, la carte postale se teintera de nuances de plus en plus sombres. Aux abords de la maison de vacances, au lieu de la douceur d'une bande de sable fin, Emma trouvera une petite plage parsemée de brisures de coquillages qui mettra la plante de ses pieds sensibles à rude épreuve. Éloquente métaphore pour situation délicate.



Dans quelle mesure Mickaël et sa jeune soeur Danielle, les enfants des propriétaires de l'endroit où Emma compte rester un mois, s'insinueront-ils dans sa quête ? Quelles synchronicités lient la nouvelle venue à ces lieux ?

Des murs de la demeure de famille suinte un charme inquiétant comme autant de rémanences surgies d'un autre espace-temps. Avec un sens aigu du détail et du suspense, l'auteure décrit ces heures qui s'étirent langoureusement dans l'insouciance du moment pendant que les jours se font plus courts. On se demandera jusqu'au dénouement si Emma réussira à faire son allié du chaos.


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Ancrier

Roman lu dans le cadre de la masse critique "Mauvais genre : pièces à convictions"

"Il ne s'est pas suicidé, et tu le sais !" est la phrase qui revient sans cesse dans la tête d'Emma, héroïne du 1er roman de Delphine Muse

Emma Bouvier est écrivain. Elle vit dans la région lyonnaise. Mais elle prend la poudre d'escampette sans prévenir personne afin de se confiner dans une maison au fin fond du Finistère. En effet, Emma a besoin d'être seule et tranquille pour écrire son prochain roman.

A peine installé dans cette maison au bord de la mère et à quelques mètres d'une forêt, elle va faire la connaissance de Mickaël, fils du couple qui lui a loué la maison. S'ensuit ensuite une amitié qui s'installe où elle fera également la connaissance de Danielle, sœur de Mickaël.

Alors que ce lien amical qui se construit pourrait paraître banal, des phénomènes un peu étrange vont commencer à apparaître aux yeux d'Emma. Des visons d'enfant mort sur la terrasse de la maison ; d'enfant qui se noie, d'incendie.

Puis Mickael va l'informé du suicide de son frère jumeau.

Mais quel est ce lien qui se tisse entre leur histoire familiale et les visions d'Emma ? Pourquoi la phrase qui résonne dans la tête d'Emma depuis des années va se révéler si proche ? Qui sont ces fantômes qui se réveillent dans cette maison ?

Je remercie Babelio de m'avoir fait découvrir cette bonne surprise littéraire de ce début d'année. Oui ce roman est un bon thriller où l'âme d'un Stephen King tourne autour de se roman, de cette maison bretonne.

Je félicite Delphine Muse de m'avoir happé pendant cette période un peu néfaste avec ce très bon thriller fantastique.

Un très bon roman avec une fin inattendue. Merci Delphine Muse pour cette merveilleuse histoire.
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La mécanique du néant

La 4ème de couverture laissait présager un roman sur les liens familiaux, les traumatismes d’enfance. Quand j’ai reçu le livre et que j’ai vu la mention « roman d’épouvante » sous le titre, je me suis vraiment demandé dans quelle histoire j’allais embarquer !

La mécanique du néant est effectivement un roman sur la famille, sur comment on se construit avec une mère dysfonctionnelle. Le rapport à la mère et les façons de réagir des différents enfants, en fonction de leur âge, de leur place dans la fratrie, vont les mener sur des chemins de vie tellement différents. Comment reconstruire des liens lorsqu’ils ont été à ce point distendus ? Est-ce encore possible ? Et si la déception se trouve au bout du chemin, les efforts en valent-ils la peine ?

Ici, on suit Arthur qui a décidé de couper les ponts. Il a construit sa famille. Marié, père de jumelles et bientôt papa pour la 3ème fois, des galères d’argent le font renouer avec sa famille et son héritage. Mais ce rapprochement se fera dans la douleur. Sous prétexte de phénomènes inexpliqués, Delphine Muse montre comment il faut réussir à exorciser son passé et ses traumatismes enfouis très profondément dans notre inconscient pour grandir, évoluer et se réaliser pleinement, en toute sérénité.

L’autrice réussit à mettre en place une ambiance anxiogène, l’air de rien, par petites touches. Je n’avais pas été autant prise dans une atmosphère de ce type depuis ma lecture, adolescente, de Simetierre de Stephen King, maître dans le genre. Je ne crains pas d’avouer que j’ai fini ce roman de jour !

L’écriture est fine, subtile. C’est une belle découverte pour moi, grâce à l’opération masse critique. Savoir qu’un de ses personnages se trouve dans son premier roman me donne envie de le découvrir.

Quelques remarques sur les caractéristiques d’un autre personnage me laissent supposer que Delphine Muse reviendra avec un nouveau roman dans lequel on le (la ? je vous laisse lire le roman et deviner !) retrouvera. Je serai curieuse de découvrir comment ce personnage pourrait prendre une place centrale et quelle serait son évolution.
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La mécanique du néant

Dans cette critique je vais essayé d'être la plus juste et surtout la plus sincère possible. Après Ancrier Delphine nous reviens avec un roman encore plus angoissant que le premier, un roman plus mature plus addictif, elle y a posé ses tripes.

Delphine a toujours une plume agréable angoissante et captivante.

On suit Arthur et sa famille suite au décès de sa mère n'ayant plus les moyens de ce loger, il accepte à contre cœur d'aller à Datura cette maison ou il y a des bons souvenirs mais pas que?

Apres l'emménagement Arthur commence a être au proie d'hallucinations. Est-il fou? Est ce réel? Fantôme ?Surnaturel?

Plongé dans les méandres de la mécanique du néant, Delphine la nouvelle Stephen King à la française.

On y parle même de Calogero dans ce roman, alors tenté?

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Ancrier

Vous avez été nombreux hier à être intrigués par la citation que je vous avais partagée. Je sais que certains attendent donc ma chronique et je vous avoue avoir la pression mais je me lance en espérant vous convaincre de lire ce thriller fantastique hors du commun.

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"𝑼𝒏 𝒑𝒂𝒚𝒔𝒂𝒈𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒂𝒓𝒕𝒆 𝒑𝒐𝒔𝒕𝒂𝒍𝒆, 𝒖𝒏𝒆 𝒂𝒎𝒃𝒊𝒂𝒏𝒄𝒆 𝒅𝒆 𝒗𝒊𝒆𝒖𝒙 𝒓𝒐𝒎𝒂𝒏. 𝑼𝒏𝒆 𝒎𝒂𝒊𝒔𝒐𝒏 𝒒𝒖𝒊 𝒄𝒓𝒂𝒒𝒖𝒆, 𝒖𝒏𝒆 𝒃𝒂𝒍𝒂𝒏ç𝒐𝒊𝒓𝒆 𝒒𝒖𝒊 𝒈𝒓𝒊𝒏𝒄𝒆, 𝒖𝒏𝒆 𝒓é𝒈𝒊𝒐𝒏 𝒒𝒖𝒊 𝒔𝒆 𝒑𝒓ê𝒕𝒆 𝒂𝒖𝒙 𝒍é𝒈𝒆𝒏𝒅𝒆𝒔."

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Tout était réuni pour qu'Emma puisse enfin écrire son nouveau roman. En effet, jeune écrivaine en manque d'inspiration, Emma choisit de fuir son quotidien et de louer une maison en Bretagne, dans la ville de l'Hôpital-Camfrout. Mais ce n'est pas la tranquillité attendue qu'elle trouvera dans cette maison dans laquelle je ne dormirai pour rien au monde.

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Si vous aimez le fantastique, ce roman est pour vous. Outre le respect des contraintes du genre, l'écriture est abordable et addictive. Elle permet l'identification et on vit l'histoire à la place des personnages : souffle coupé, angoisses, sueurs froides… Combien de fois ai-je sursauté ? L'histoire est si réelle que j'en ai rêvé. 😱

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Pour ceux qui hésiteraient encore à lire ce roman haletant, rien de trop sanguinolent, tout est dans la force de suggestion. Une suggestion effrayante telle la petite voix qui tourne en boucle dans l'esprit d'Emma.

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Par ailleurs, Delphine n'écrit pas seulement cette histoire pour effrayer, il s'agit bien d'un thriller à résoudre. Chaque détail a son importance, rien n'est laissé au hasard.

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Vous l'aurez compris, je l'ai adoré et lu en seulement deux fois tellement j'avais hâte de connaître la suite des événements.

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Un premier roman prometteur pour l'auteure et une deuxième publication pour les Éditions des Lacs qui confirme des choix judicieux pour ma maison d'édition favorite si humaine, si proche de ses lecteurs et de ses auteurs.

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Alors convaincu(e)s?
Lien : https://leslecturesdelaeti.h..
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Ancrier

Emma, écrivaine en panne d'inspiration, loue une maison dans un village isolé en Bretagne.

Face à l'océan, une maison qui craque , une balançoire qui grince..

Bienvenue Emma..

Emma aime les vieux parquets, les portes aux gonds non huilés et les portails en fer forgé.

Peut-être l'endroit idéal pour commencer un nouveau roman, non?

Au fait Emma, tu racontes quoi dans tes livres?

-"Des histoires d'horreur"..

Mais voilà depuis son arrivée..

Une phrase tourne comme un disque rayé dans sa tête.

"Il ne s'est pas suicidé Emma. Et tu le sais."

Emma a peur dans cette maison, et elle sait que ses hallucinations n'ont rien de normal. Cen 'est pas normal de voir des cadavres aussi vrais que nature ici et là autour d'elle.

Pas vrai Emma? Dans tes livres, oui. Mais pas dans la vraie vie, hein!

Allez, Emma, écoute ton bon sens avant qu'il ne soit trop tard..



Ancrier est une totale et absolument belle découverte!

Je me suis plongée dans ce thriller fantastique avec régal. Une lecture totalement addictive. Je recommande à tous, amateurs de fantastiques ou pas!
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Ancrier

. C’est dans un décor digne du maître Stephen King que Emma, auteure en panne d’inspiration, fait son apparition. Les premiers paragraphes sont percutants, la scène d’ouverture, le trajet en taxi, me rappelle l’arrivée de Jack Torrance à l’hôtel Overlook dans The Shining, cette route, ces virages, ces interrogations… et la maison. Une petite maison perdue en Bretagne, la mer, tout semble calme… en apparence!

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. Je rembobine: la maison n’est pas accueillante et l’ambiance se fait lourde, oppressante. Et là, je suis ferrée, j’aime ces ambiances: Emma entend une voix dans sa tête, voit des morts, on tourne les pages, mais que se passe-t-il? Immersion totale dans cet univers tourmenté qui fait frissonner. Qui est qui? Qui sont ces fantômes? Et cette voix qui ne cesse de murmurer « il ne s’est pas suicidé, ET tu le sais ». Ca tourne en boucle dans la tête d’Emma puis ça nous gagne comme un refrain malsain.

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. Quels sont les secrets de ces lieux? Les lieux ont-ils une mémoire? Le suspense va crescendo et je ne savais pas où l’auteure me menait. Le côté fantastique est particulièrement bien exploité et exploré. Un certain nombre de thème est abordé mais CHUT!

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. Grâce à une écriture maîtrisée, l’ensemble est très bien dosé, ce qui accentue le côté réel et crédible de l’histoire. Les éditions des Lacs savent repérer les talents! Le premier roman de Delphine Muse est très réussi.
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Ancrier

🩶 coup de cœur 🩶



🗒️ inspiration 🗒️



Le nerf de la guerre quand on est auteurice, et ce même si l’on se cantonne à un rôle de personnages principal dans un roman. C’est ainsi que tout débute : une location face aux vagues dans une maison familiale pour une auteure en recherche d’inspiration. Mais ce dont Emma ne se doutait pas en arrivant, c’est que les murs, à défaut d’avoir des oreilles, ont une bouche qui lui murmure des choses parfois glaçantes. De secrets en découvertes, Emma devrait avoir de quoi noircir quelques pages…



🌊 prise dans la houle 🌊



Je l’ai lu d’une traite. J’ai été prise complètement dans le courant fantastique de cette histoire. Le mystère instaure s’épaissit rapidement pour que les réponses soient apportées dans un final explosif. Les éléments ont été pour moi surprenants, sans vous en dire de trop j’ai été agréablement surprise des révélations, et j’ai apprécié que le côté thriller soit également très présent. L’histoire m’a séduite de bout en bout, coup de cœur aussi pour le personnage de Danielle (je vous laisse la découvrir).



🎟️ ticket réservé 🎟️



Je ne manquerai pas de lire les autres romans de l’auteure. L’écriture m’a également beaucoup plu, très immersive et juste dans le timing et les émotions. Quand certains sujets assez durs ou sensibles sont abordés, Delphine Muse arrive à les intégrer à l’histoire sans en faire des passages abrupts. Une manière d’aborder les choses avec humilité et pudeur,sans laisser de côté l’impact émotionnel et parfois même l’angoisse qui arrive jusqu’à nous.



🩶 en bref 🩶



Suspense, sensibilité, affres fantomatiques. « Ancrier » se dévore , au même titre que certains démons (intérieurs ou non) dévorent les personnages eux-mêmes. Un coup de cœur pour l’histoire et l’auteure. À découvrir !
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Ancrier

Emma, écrivaine atteinte du syndrome de la page blanche, s'enfuit sur un coup de tête en Bretagne. Isolée au bord de l'océan, la maison qu'elle loue semble être le refuge parfait pour retrouver l'inspiration. Mais d'étranges phénomènes se produisent et Emma se retrouve confrontée malgré elle aux fantômes du passé.

Et puis, il y a aussi cette petite phrase qui revient sans cesse s'infiltrer dans ses pensées : « Il ne s'est pas suicidé, et tu le sais. »



Le ciel brumeux aux humeurs mouvantes, la valse incessante des marées, les nuances bleutées de l'océan, le chant continuel du vent qui souffle sur la peau et emmêle les cheveux... L'atmosphère est si finement dépeinte que je n'ai eu aucune peine à m'y fondre. J'ai parcouru aux côtés d'Emma cette demeure recouverte d'une aura étrange et mystérieuse qui paraît comme figée dans le temps. J'ai tendu l'oreille pour percevoir le murmure de ses secrets à travers chaque bruissement, chaque craquement. J'ai plissé les yeux dans l'obscurité, devinant les ombres qui y dansaient. J'ai peu frissonné, mais un nœud d'angoisse s'est noué dans mon ventre tant je ressentais avec force un malaise indéfinissable, une sensation de menace diffuse et insidieuse, de plus en plus prégnante à mesure que je tournais les pages avec avidité.



Le fantastique s'ancre parfaitement à l'histoire et l'écriture équilibrée de Delphine Muse veille à la juste intensité et à la cohérence subtile des plus infimes détails. C'est un thriller qui dévoile une vraie épaisseur, des facettes inattendues qui ont touché ma sensibilité.

De sa plume captivante et incisive, Delphine Muse nous conte diablement bien ses personnages. Emma se révèle, je me suis confrontée à ses parts d'ombre, au méandre agité de ses blessures intimes, de ses paradoxes. Je me suis reconnue en elle, et j'ai tout autant aimé la présence de Mickaël et Danielle, tous deux si attachants.



Je me suis délectée de l'atmosphère mystérieuse, mon cœur s'est serré pour les personnages, les thèmes évoqués m'ont fait réfléchir, les émotions sont parvenues jusqu'à moi et quelques frissons ont saupoudré ma lecture.

C'était prenant, enveloppant, addictif.
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La mécanique du néant

Comme pour son premier romain, l'autrice nous propose ici un thriller teinté de surnaturel et de paranormal et c'est une réussite !

Ayant lu ses deux romans, j'ai préféré celui-ci au précédent. Je le trouve plus abouti et plus immersif.

Je sais que l'autrice est fan de Stephen King et cela se ressent fortement. Je ne cessais de penser à lui lors de ma lecture, que ce soit pour l'ambiance, l'intrigue ou le développement des personnages.

Arthur n'a d'ailleurs rien à envier aux personnages des romans de Stephen King !



Folie ou maison véritablement hantée ? Vous le saurez en lisant ce roman palpitant, dont la fin m'a conquise par son côté plus lumineux !

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