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Critiques de Diane Ducret (594)
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Les Indésirables

Un très beau roman à lire absolument!

La première raison est que c'est un hommage vibrant à toutes ces femmes qui furent enfermées dans les camps, dont celui de Gurs dans les Pyrénées orientales, parce que l'état Français pensait qu'elles risquaient d'être un danger pour la France du fait de leur statut de réfugiées. Le 12 mai 1940, des milliers de femmes célibataires et sans enfant se sont ainsi retrouvées au Vélodrome d'Hiver à Paris avant d'être internées dans le camp de Gurs. C'est dans ces lieux que vont se rencontrer puis se suivre les deux héroïnes du roman: Lise, jeune fille juive qui a fui Berlin avec sa mère, modiste, lorsque les nazis ont commencé à les persécuter; et Eva, jeune femme allemande qui a quitté volontairement ses parents, acquis à la cause nazie. A deux, elles seront plus fortes pour affronter les conditions de vie honteuses du camp de prisonniers. En plus de la faim et du froid, il leur faudra subir les brimades vicieuses du garde Grumel, ainsi que la pénurie de médicaments qui permettra aux épidémies de dysenterie de faire des ravages.

Dans le camp, il y a aussi des hommes, et leur présence sera pour ces pauvres femmes l'espoir de pouvoir encore séduire, se faire aimer, cajoler... en cachette bien sûr.

Cet espoir d'amour trouve un écho dans un projet d'Eva: mettre sur pied un spectacle de chant, de musique et de représentation théâtrale. Avec Lise et Suzanne, une prisonnière à la gouaille toute parisienne, elle parvient à mettre en place un spectacle de cabaret reposant sur la pièce de Shakespeare, "Le Songe d'une nuit d'été". Cette parenthèse artistique leur permet de mettre de côté les vicissitudes de la vie du camp, du moins momentanément.



J'en viens donc à la deuxième raison pour laquelle il faut lire ce roman: l'histoire, bien que basée sur des faits réels, nous entraîne dans un épisode commun de la vie de deux êtres de papier, poignant, délicat, touchant. On ne peut qu'être ému face aux répercussions que les épreuves mises sur le chemin de ces deux jeunes femmes vont générer. On reçoit les chocs, mais aussi les vibrations de bonheur en même temps qu'Eva et Lise. Diane Ducret écrit vraiment bien, de sorte que le lecteur ne se retrouve pas seulement spectateur de ce qu'il lit, puisqu'il vit les émotions des héroïnes en même temps qu'elles. Et qu'il referme le roman avec regret!
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Femmes de dictateur

Comme son nom l'indique, Femmes de dictateur de Diane Ducret, raconte l'histoire de ces femmes, toutes particulières, qui ont marqué la vie de ces dictateurs, et aussi le rapport de ces derniers à la femme.



Les vies amoureuses de Mussolini, Lénine, Staline, Salazar, Bokassa, Mao, Ceausescu et Hitler sont passées au peigne fin. Ces dictateurs ont en commun leur cruauté, les femmes de leur vie ont en commun la passion et une certaine violence dans leurs sentiments. Toutes sont de grandes passionnées et toutes vont d'une manière qui leur est propre, au sens propre comme au figuré, sacrifier leur vie à ces hommes.



Je ne sais pas s'il faut blâmer ces femmes ou alors compatir , mais en lisant leur histoire, on ne peut plus affirmer que l'amour rend aveugle mais plutôt qu'il abrutit. Car elles ont toutes en commun d'avoir eu pleinement conscience de ce qu'étaient leurs idoles, jusqu'à pour certaines d'entre elles jouer un rôle très actif dans la construction et le maintient de ces régimes. Dans tous les cas, je ne vois en aucune d'elles une victime de ces dictateurs à proprement parler, mais plutôt de leur amour, de leur attirance pour le pouvoir et l'argent, de leur aveuglement pour l'idéologie à laquelle elles adhéraient.



Mais pas de panique, il s'agit tout de même d'un livre agréable car entrer dans l'intimité de ces grands personnages conduit souvent à certaines anecdotes croustillantes et forts amusantes. On en apprend aussi davantage sur les rapports et les événements qui ont fait de ces hommes ce qu'ils sont devenu, et c'est très important. Et puis il est plaisant d'aborder l'histoire de ce point de vue original, féminin et qui finalement, humanise.
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Femmes de dictateur

Je remercie Les éditions Perrin et Babelio pour ce partenariat.



« En espérant que vous preniez plaisir à la lecture de cet ouvrage » m’indiquait le petit mot du service de presse de la maison d’édition. Ravie de cette attention, voici enfin ma réponse : un grand oui ! J’ai passé un très bon moment de lecture. D’autant que, ayant fait des études d’histoire, il me plaît de renouer de temps en temps avec ma passion et de troquer un roman contre la lecture d’un essai historique.



Le sujet de celui-ci est original : se concentrer sur le destin des épouses, compagnes, concubines ou simples conquêtes des dictateurs du 20ème siècle. Et elles furent nombreuses !



L’introduction m’a semblé une simple juxtaposition d’extraits de lettres à Hitler et Mussolini, sans plus d’intérêt que de planter le décor, passant d’un sentiment à un autre (admiration sans borne, fanatisme total, demande en mariage ou doléances). On y apprend toutefois qu’Hitler a reçu plus de lettres de « groupies » que les Beatles et Mick Jagger réunis !! Etonnant non ?



Les chapitres sont ensuite découpés par dictateurs : Mussolini, Hitler, Mao, Lénine, Salazar, Staline, Bokassa et Ceausescu. Evidemment, nous sommes surpris de constater qu’autant de femmes puissent avoir été charmées par ces tyrans. N’oublions pas que nous, nous savons la politique qu’ils menaient, alors que leurs épouses ou conquêtes, n’en avaient pas forcément conscience. On ne peut que s’émouvoir du destin de certaines, souvent tragiques. Comment par exemple, en temps que femme, peut-on ne pas être touchée malgré tout par celui d’Eva Braun, recluse dans la forêt (éloignée de la politique) qui n’a pas hésitée à rejoindre Hitler alors que tous savaient que la fin était proche. Epouse de la dernière heure au courage admirable. A l’inverse, comment ne pas être offusquée de constater que certaines étaient plus tyranniques que le tyran lui-même (et en particulier envers d’autres femmes dont elles étaient jalouses !).



Le chapitre consacré aux Ceausescu surprend. En effet, alors que les autres sont centrés sur les dictateurs et leurs « femmes », celui-ci tourne exclusivement sur madame Ceausescu. Au point de se demander qui était réellement le dictateur entre le mari et la femme. Ce chapitre m’a particulièrement intéressé. J’étais petite lorsque les évènements de 1989 se sont déroulés, mais je reste encore marquée par les images du procès de ce couple et de leur exécution.



Ce livre apporte une dimension nouvelle aux biographies des dictateurs que nous avons étudiés au lycée. En rentrant dans leur intimité, nous prenons conscience d’un pan différent de leur personnalité et d’un semblant d’« humanité » (relative tout de même). Certains se révèlent des amants romantiques (Mussolini est dépeint comme un Don Juan, attentif à ses admiratrices), des époux tyranniques (Mao, Staline, Bokassa), voire personnage dénué de sentiments apparent (Hitler).



Une lecture pleine de découvertes, qui se lit aussi facilement qu’un roman, dont je ne regrette qu’une chose : il manque une conclusion de l’auteur (qui a fréquenté la même faculté que moi :) ) qui nous permettre de faire le lien sur ces destins uniques et de prendre un peu de recul.





Lu dans le cadre de l'opération Masse critique Babelio
Lien : http://mediatexte.blogspot.c..
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Les Indésirables

Ce roman est l'histoire d'une amitié entre deux Allemandes, toutes les deux enfermées dans le camp de Gurs dès mai 1940. Un lien très fort va unir Eva, pianiste qui avait abandonné sa Bavière natale pour s'installer à Paris et Lise, une jeune juive qui avait fui l'Allemagne nazie avec sa mère. Toutes les deux entourées par d'autres femmes ont été regroupées au Vel d'Hiv avant d'être transférées au camp de Gurs dans les Pyrénées.



Créé à l'origine pour les réfugiés espagnols, ce camp d'internement va accueillir dès mai 1940 les Indésirables comme on appelait les ressortissantes allemandes résidant en France. Plus tard, il deviendra aussi un lieu d'emprisonnement pour les Juifs avant qu'ils soient envoyés dans des camps de concentration.



Pour écrire ce roman Diane Ducret s'est beaucoup documentée, a lu de nombreux témoignages. Elle s'en est inspirée pour imaginer ses personnages dont quelques-uns qui ont vraiment existé (commandant Davergne, Elsbeth Kasser, l'infirmière, Hannah Arendt). Si j'ai beaucoup apprécié son côté historique décrivant les conditions de vie dans le camp, je suis restée un peu à côté de cette histoire d'amitié. Je m'attendais à être plus émue, à éprouver plus de compassion, ce n'est que dans la dernière partie du roman que je commençais à m'attacher à ces femmes qui ont beaucoup souffert.



Est-ce dû à une narration à la 3ème personne qui rend l'écriture un peu trop distante, à des passages par moments trop poétiques à mon goût, ou bien je ne l'ai tout simplement pas lu dans de bonnes conditions? J'en attendais peut-être un peu trop après avoir lu tant d'avis élogieux? Malgré ma petite déception, c'est un roman qui vaut le détour et que je recommande.


Lien : http://edytalectures.blogspo..
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La chair interdite

Tout, tout, tout, vous saurez tout sur l'homologue féminin du zizi. Enfin non, vous ne saurez pas tout, mais vous apprendrez beaucoup d'anecdotes. Sur la façon dont le sexe féminin est considéré selon les sociétés, sur les tabous qui entourent cette 'chair', sur la virginité, le plaisir, l'accouchement, le viol, la pilosité, les règles, l'hygiène féminine...

On retrouve les thèmes abordés dans le recueil 'Les monologues du vagin', ce qui n'a rien d'étonnant. Mais ici, pas de témoignages. L'ouvrage ne prétend pas non plus être un manuel de sexologie, ni un ouvrage de sociologie ou d'histoire. Encore moins un livre émoustillant : il n'est ni cru ni troublant, contrairement à ce qu'annonce la quatrième de couverture.

Il s'agit d'un exposé vaguement chronologique, un peu fourre-tout, aussi simple et agréable à lire qu'un bon roman, avec des pointes d'humour sous forme de jeux de mots subtils.

A mettre entre toutes les mains.

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La Dictatrice

Un roman surprenant sur la montée en puissance d'une femme qui, soutenue par le peuple, veut donner un idéal de vie en Europe.

Mais en oubliant l'essentiel, elle s'enfonce dans une dictature et les mécanismes sont bien décrits.

Le bémol : l'écriture assez simple.
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Femmes de dictateur

Ahurissant le nombre de femelles enamourées à la dévotion de ces tyrans !

Folles, toutes folles de lui.

Lui, Mussolini, le matamore, exhibant son torse avantageux sur les plages !

Lui, Lénine, drainant à ses basques l'indéfectible amour de Nadejda, Inessa et Alexandra qui l'ont aidée à atteindre son but, alors qu'il investissait avant tout son énergie dans la tâche révolutionnaire qu'il s'était fixée.

Lui Staline, le braqueur de banques vérolé, Staline aux yeux ardents et poète à ses heures... mais aussi tendre et délicat en amour (doux euphémisme) qu'il le fut en politique !



Ne cherchez pas ici la moindre allusion concernant le parcours politique de ces estimables personnages.

Ce n'est pas le but de cet ouvrage et il ne s'agit ici que d'investir leur vie privée où les femmes, amantes, épouses ou admiratrices ont joué un rôle, sinon primordial, du moins non négligeable dans la mesure où, au moins, leur admiration pour leur grand homme confortait celui-ci dans sa certitude d'être le meilleur, le plus grand, le plus fort, bref le phénix des hôtes de ces bois ! qu'il s'agisse de Mao, Bokassa ou Ceaucescu .....

Mais la palme revient sans conteste à l'effroyable Führer, qui a reçu dès le début des années trente des tonnes de courriers d'admiratrices folles de lui. Que l'abominable Hitler ait pu susciter parmi les Hausfrauen allemandes, par lui dédiées au "Küche, Kirche, Kinder" (cuisine, église, enfants) une telle adoration laisse pantois !

En ce qui me concerne, j'en suis restée ahurie.

Et grâce à la plume très en verve de l'auteur, on prend beaucoup d'intérêt à la découverte de ces secrets d'alcôve et de ces misérables marques d'admiration pour ces sinistres personnages qui ont jalonné le vingtième siècle de leurs méfaits.

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Femmes de dictateur

Derrière chaque homme il y a une femme entend-on souvent.

Femmes de dictateur de Diane Ducret nous permet d'entrevoir l'histoire de ces femmes, toutes très différentes, qui ont accompagné la vie de Mussolini, Lénine, Staline, Salazar, Bokassa, Mao, Ceausescu et Hitler , tous dictateurs, tous manipulateurs de foules comme de leurs compagnes. Un style fluide, l'Histoire revisitée sous un angle assez nouveau. Quelques longueurs parfois, mais un bon livre.

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La meilleure façon de marcher est celle du fl..

Je remercie Babelio pour cette Masse critique privilégiée ainsi que les Éditions Flammarion pour l'envoi de ce roman de Diane Ducret : La meilleure Façon de marcher est celle du flamant rose…

Quel titre accrocheur ! Une véritable mise en scène qui attise la curiosité…



Diane Ducret nous livre un récit à la première personne plein d'humour et d'autodérision. Cependant, sa narratrice cumule vraiment les difficultés : une enfance et une adolescence solitaires, une mère qui l'abandonne (elle est « née d'un pêché de chair ») et un père absent (« abandonnée par paresse »), des grands-parents adoptifs pleins de bonne volonté mais tristounets et amers (« élevée dans la colère »), voilà qui n'aide pas à s'ancrer dans la vie avec optimisme ; il faut, en effet, une bonne dose d'orgueil pour s'en sortir !

Quand, de surcroit, le compagnon choisi se révèle maniaco-dépressif et violent, les choses ne s'arrangent pas et la coupe est déjà bien pleine. Une analyse psychothérapeutique n'apporte rien de neuf et renvoie tout à l'absence maternelle… Enfin, cerise sur le gâteau, survient le handicap, et se vérifie ainsi une loi de Murphy exponentielle : « tout ce qui est susceptible de mal tourner tournera encore plus mal qu'on aurait humainement pu le prévoir ».

L'auteure évoque aussi la fin de vie et la sénilité ainsi que la place difficiles des aidants familiaux : « une souris a mangé le cerveau de mon grand-père »… Comme il est difficile de se parler enfin, de rattraper le temps perdu quand il va rapidement être trop tard !

Dans cette surenchère de malheurs, chaque lecteur-trice pourra trouver des passages et des moments qui le touchent particulièrement, des détails réalistes, des impressions connues… Chacun s'appropriera les guerres d'Enaid et comprendra peut-être mieux ses propres luttes: « certains me voient comme une abandonnée, une surdouée, une athlète, une handicapée, une violentée, une tatouée à cicatrices, une résiliente ; la vérité, c'est que tout cela me semble être arrivé à une autre ».



C'est facile à lire, fluide ; les chapitres sont courts, voire très courts, organisés en parties autour de lieux géographiques ; les endroits sont focalisés sur des périodes de la vie du personnage principal et font voyager les lecteurs. Les villes servent d'écrin au récit, permettent de refermer la boucle. Les lieux encrent dans le récit et ancrent l'héroïne dans le monde, les lieux plus que les personnes, comme si l'absence avait façonné son inconscient.

Diane Ducret alterne avec brio l'humour et la gravité ; certains passages font sourire et même rire tandis que d'autres sont percutants d'efficacité comme, par exemple, la description de la première gifle. Je retiens de cet étrange récit la volonté d'une femme qui refuse de céder malgré les coups du sort (« si je ne me relève pas maintenant, ce moment sera celui où je suis tombée »), mais qui flanche parfois (« la première fois que l'on accepte de descendre faire des courses en jogging, les cheveux sales, les chaussettes dépareillées, on passe un cap au niveau de l'image de soi »). L'humour cède la place à l'émotion quand le temps manque pour se retrouver et se connaître vraiment, quand la résilience est au prix du rituel.

Le JE narratif pourrait bien être autobiographique puisque le prénom de l'héroïne, Enaid, est l'anagramme de Diane ; ici, la ficelle est un peu grosse dans ce récit qui commence presque au moment où elle apprend la maladie de sa mère, revient en arrière pour enfin parvenir à l'ultime rencontre ; le prénom inversé illustre cette analepse car Diane, devenue Enaid, doit en passer par là pour trouver la route de sa résilience. Personnellement, je préfère quand l'auteure remercie à la fin de son livre tous ceux qui l'ont fait choir, l'obligeant à prendre de nouveaux chemins, et ceux qui l'ont soignée et relevée… Cette sincérité force mieux le respect. Une rapide incursion dans la biographie de l'auteure confirme les similitudes : enfance au pays basque, accident de cheval, lycée Molière, Hypokhâgne, études à Rome, Sorbonne… Les faits sont là et corroborent le récit.



Voilà un roman surprenant, qui m'a un peu agacée au début, je dois l'avouer : je n'arrivais pas à cerner « la triste protagoniste de cette histoire » … Pourtant quelque chose a fini par me toucher car l'amour maternel prend des formes insolites parfois et Diane Ducret me l'a fait lire, dans sa mise en maux, en mots.

À lire, sans parti pris.

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La meilleure façon de marcher est celle du fl..

La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose de Diane Ducret m'a été envoyé par Babelio et les éditions Flammarion dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

Ce roman nous présente Enaid, écrivaine, trentenaire. La pauvre, elle vit une rupture amoureuse alors qu'elle se trouve en pleine promotion pour la sortie de son livre à Gdarsk en Pologne.

Elle n'a rien à envier à la loi de Murphy car les ennuis, elle, elle les cumule ! Depuis sa naissance, il lui en arrive des trucs, et pas que des drôles.

Elle part donc de sa rupture pour revenir dans ses souvenirs et nous présenter sa vie, très mouvementée !

Enaid est amusante, touchante, toutefois je dois avouer que j'ai lu son histoire de manière très détachée. Je n'ai pas réellement réussi à rentrer dans ce roman, à mon grand regret.

J'ai parfois souri, certains passages m'ont plu, mais je n'ai pas trouvé ça exceptionnel.

Je n'ai pas accroché plus que ça avec l'écriture de l'auteure, je n'ai pas réussi à m'attacher à Enaid et du coup, même en le lisant rapidement, ce roman m'a paru long !

J'ai bien aimé, sans plus, et je ne suis pas sure du tout d'en garder un grand souvenir, c'est pourquoi je mets seulement trois étoiles.

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La Dictatrice

Je préfère arrêter la lecture de ce titre avec lequel je découvrais Diane Ducret. Je n'adhère, ni au style, ni à l'histoire.

Déjà, je ne suis pas fan de roman d'anticipation. En plus, le départ de cette dystopie est si proche de la situation politique que l'on vit actuellement, que l'histoire s'apparente plus à mes yeux à des faits prémonitoires qu'imaginaires.

Cette longue traversée des grandes villes européennes anéanties, du début, m'a tout simplement glacé le sang. L'homme est fou ! J'aurais aimé qu'une femme nous tire du néant, mais d'après les critiques, ce ne sera hélas pas le cas.

Pour moi, ce livre n'arrive pas au bon moment. Je jette l'éponge page 146. 1/2 étoile simplement pour signifier mon abandon.

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La meilleure façon de marcher est celle du fl..

Depuis toujours, Enaid collectionne les malheurs. Cette jeune femme pas banale aurait à priori tout pour réussir, mais non, avec elle rien ne fonctionne. Les hommes qui l’attirent sont tous ce qu’on appelle aujourd’hui des pervers narcissiques, de ces hommes auxquels on s’attache mais qui vous détruisent lentement mais sûrement, vous faisant croire qu’ils sont indispensables et que sans eux, vous qui êtes tellement nulle, vous seriez encore plus mal… Et bien sûr, elle y croit, Enaid, à ces beaux discours, à ces hommes indispensables à son équilibre, à cette vie qu’ils lui promettent. Et elle tombe, sous les coups, physiques ou moraux, qu’importe, car tous laissent des marques, indélébiles parfois, et il est si difficile de s’en relever ! Il en faut du courage, de la volonté, de l’amour de soi au plus profond de son désespoir pour arriver à s’en sortir !



Car cette enfant qui grandit sans mère, auprès d’Yvette et André, qu’elle trouve un peu vieux peut-être, qui la surprotège et la freine dans ses élans. Mais elle ne se pose pas trop de question, jusqu’au jour où elle comprend que ce sont ses grands-parents (mais où sont passés les parents !). Alors il y a les années d’adolescence, difficiles, contestataires, puis l’accident de cheval, terrible, handicapant et mal soigné, les rencontres amoureuses, fiascos dévastateurs. Et toujours une jeune femme capable de se relever, d’avancer, de positiver. Pourtant, bon sang avouons-le, ce n’est vraiment pas facile ! Bref, une femme que j’admire énormément pour sa résilience (oui, je sais, c’est bateau la résilience, mais manifestement elle a pris son envol de flamant rose et a réussi à soigner le mal profond qui l’a blessée pendant trente ans, alors …), son côté positif. Aie, que c’est dur de démarrer dans la vie sans savoir si l’on a un jour été aimée par ses parents, avec ce doute lancinant et destructeur, puis de subir les violences conjugales, comme si votre vie ne pouvait être que ça, une succession de malheurs à l’infini ! Mais elle est si forte, si vaillante, si enthousiaste Enaid, que même les obstacles qu’elle franchi sont une course en avant qui lui permet d’accéder au bonheur, d’avancer vers l’avenir.



J’ai aimé, beaucoup ! J’ai été bouleversée et j’ai passé des moments d’émotion intense, des moments difficiles mais également tendres avec Enaid.



chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2018/06/23/la-meilleure-facon-de-marcher-est-celle-du-flamant-rose-diane-ducret/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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La Dictatrice

Je pourrais parler de l'écriture qui me laisse indifférente. Ou de ces chapitres inutiles qui semblent être écrits pour faire des pages.

Je pourrais...

Mais je préfère rester avec mes réflexions...

Sur un féminisme vengeur qui remplacerait très efficacement le masculinisme tant décrié aujourd'hui...

Sur la dictature du Bien. Qui n'en reste pas moins une dictature...

Parce que décider pour l'autre, parce que penser que seule notre Pensée vaut Vérité c'est liberticide. Point.

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Les Indésirables

Mai 1940, des femmes sont conduites au Vélodrome d’Hiver puis ce sera le camp de concentration de Gurs, près d’Oloron-Sainte-Marie dans les Pyrénées-Atlantiques. Qu’ont-elles en commun ? De quoi les accuse-t-on ? Elle n’ont commis aucun crime, elles sont juste étrangères et n’ont jamais enfanté.



Je connaissais l’existence du camp de concentration de Gurs et je savais aussi qu’on y avait parqué en 1939 les républicains espagnols qui fuyaient les troupes franquistes, essentiellement des hommes, des militaires mais aussi des civils. Ce que je ne savais pas, par contre, c’est qu’il y avait eu aussi des femmes considérées par le régime de Vichy comme des « indésirables », des femmes dont on ne voulait pas, qui devaient demeurer hors des regards, toutes hors la loi et nuisibles.



Mais qui étaient-elles ces femmes ? Des intellectuelles, des bonnes, des ouvrières, des bourgeoises, des réfugiées politiques, des juives, des Hongroises, des Polonaises, des Belges, des Alsaciennes, des Allemandes, des Allemandes qui avaient épousé des officiers français, toutes apatrides sur la terre des droits de l’homme, toutes de nationalités et de religions mélangées.



Nous suivons deux d’entre elles, Lise et Eva, deux allemandes, dont l’une des deux est juive. On va découvrir à travers elles, les dures conditions de vie dans le camp, la solidarité entre les femmes et aussi celle que leur témoignent d’autres nuisibles, les Espagnols du camp. Une belle histoire, bien conté, une histoire d’amitié à l’intérieur du camp, d’amour derrière les barbelés et une solidarité touchante entre des femmes et des hommes, unis dans la tourmente. Un roman sur la mémoire afin de ne pas oublier.



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Femmes de dictateur, tome 2

Diane Ducret produit ici un ouvrage de qualité, amusant et instructif dans le sens ou il nous permet de mieux connaître la vie privée des dictateurs mais aussi une partie de leur personnalité, l'influence des femmes sur leurs maris étant parfois très forte.

Le lecteur est pris dans cette galeries de femmes hautes en couleur qui partagent la vie de leurs terribles époux, mais aussi les mènent à leur perte par leur démesure et contribuent à leur aveuglement. Parfois on est choqué par l'inhumanité de ces femmes qui fait parfois de la concurrence à celle de leurs hommes. La lecture est agréable, truffée d'anecdotes peut être inutiles mais fortes cocasses.

Le thème abordé est très intéressant car il traite d' un élément d'influence majeur sur les dictateurs et explique certaines de leurs décisions. Il est aussi intéressant de voir l'amour sincère que ces hommes entretiennent pour l'élue de leur cœur, amour qui scelle de manière irrémédiables le destin du couple.

Les références en fin d'ouvrage sont solides et fournies, ce qui permet des recherches complémentaires.

Toutefois, Diane Ducret s'aventure parfois dans une analyse psychologique des personnages quelque peu hasardeuse... Il y a aussi quelques passages dont l'intérêt n'est pas immédiat...



Dans l'ensemble cela reste un ouvrage distrayant et instructif, que l'on peut lire volontiers.
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Le maître de l'océan

Voyage épique et aventure par-delà l’océan d’un jeune orphelin depuis sa Chine natale, des Monts Wudang au Mont St Michel.



« Wudang Shan signifie la montagne du Véritable Guerrier. Il y plus de dix siècles vécut un combattant de légende qui se battit pour faire triompher les principes de l’harmonie sur le chaos du monde des hommes. »



Un roman aux airs de conte initiatique, récit onirique où se mêlent spiritualité, quête, philosophie, sagesse et découverte de soi.

« Deux sentiers gravissent la montagne jusqu’au temple d’Or ».

Nous découvrirons quelle Voie sacrée, le jeune orphelin empruntera.

Amené un jour devant le Maître céleste dans un monastère au cœur de la Montagne Sacrée, destiné à devenir moine, des bouleversements intérieurs le remuent.

« - c’est la peur du Wu Ji, me dit le Maître,

- Qu’est-ce que Wu Ji ?

- Le vide. Au début, il peut être effrayant de se retrouver face à soi-même. On est alors comme au milieu d’un torrent, sans musique […]. C’est le stade qui précède la maîtrise de soi. Le vide conduit à l’harmonie entre ton corps et ton esprit ».



Sous l’impulsion du Grand Tout qui ordonne, inspiré par une volonté supérieure et le songe de sa mère, le narrateur se sent appelé par l’océan, à travers la pensée omniprésente de sa mère dans son esprit, il va alors entreprendre un incroyable voyage.



Comme dans un voyage intérieur, l’attendent des chemins océaniques bordés de vagues avant d’espérer connaître l’harmonie et atteindre la maîtrise de soi.



A travers l’eau et sa dualité ; une aventure qui le révèlera à lui-même.



« L’océan n’est que vérité en mouvement ».



Une histoire comme un pont entre Orient et Occident, pensée taoïste et références bibliques, au fil des flots et de symbolisme.



« Que sommes-nous face au tumulte formidable et grandiose des éléments, qui obéissent à des lois universelles qui nous dépassent ? »



Océan à la fois yin et yang – Amour originel – Océan et universalité – Goût d’absolu - Vie en mouvements perpétuels – Doutes et consolation.

« Je suis devenu mon propre océan ».

*

Onirique, poétique, je me suis sentie un peu sur le fil durant ma lecture, tanguant entre la sensation d’être emportée par la houle en lâchant prise, ou chavirer au risque de boire la tasse.

Beaucoup de libre interprétation, je reste mitigée mais j’ai globalement apprécié ce roman ; notant de nombreux passages – pensées – bien écrits et pertinents.

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Le maître de l'océan

Il vient d'être emmené au temple par le grand-père qui ne sait plus que faire de cet enfant inculte et rêveur. Issu d'une famille de paysans qui avait des rêves de grandeur. Ils avaient décidé de bander les pieds de leur fille, selon cette coutume barbare de la Chine traditionnelle, en espérant ainsi lui voir faire un beau mariage. Les femmes ne pouvant plus marcher seules devaient avoir une maisonnée importante pour s'occuper d'elles. Mais ce n'est pas le chemin qu'elle a suivi, et devenue fille mère, elle a travaillé aux champs, claudiquant sur ses pieds handicapés, après avoir donné naissance à ce fils qu'elle aime tant, mais qu'elle a quitté très jeune.



C'est donc quelque temps après le décès de la mère qu'il entre au temple.

Mais il n'a jamais appris à lire ou à écrire, lui qui est capable de rêver pendant des heures face à la force de la nature, dans les champs, les montagnes, incapable de travailler.

Lorsqu'il arrive au temple, en haut de la plus haute montagne, il se rend compte que c'est en fait l'eau qui l'appelle, l'eau tumultueuse et vivante, vibrante, sans cesse en mouvement.

Alors le maître le laisse partir et apprendre, savoir ce que la mer peut lui donner, lui enseigner par sa force, sa grandeur, sa beauté et sa dureté aussi parfois.



Parti de Chine jusqu'au mont Saint Michel Il va observer, plonger, marcher au bord de l'eau, découvrir les vagues, les éléments déchaînés, les tempêtes, les hommes et les femmes aussi, leur singularité et la sienne, jeune garçon perdu au milieu de ces autres si différents. Et enfin comprendre qui il est, quel est son véritable maître et où est son destin.



Un étonnant roman qui nous parle de taoïsme, de religion, de philosophie, de croyances et de savoir, de recherche sur soi-même, de parcours et d'aboutissement. La mer, ou plutôt l'océan, y a toute sa place, primordiale, vitale, essentielle.

chronique complète en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2022/04/09/le-maitre-de-locean-diane-ducret/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Les Indésirables

Le 12 mai 1940, deux jours après le déclenchement de la Bataille de France, le gouverneur militaire de Paris ordonne aux réfugiés allemands et d'origine allemande de se présenter au stade Buffalo de Montrouge pour les hommes, au Vélodrome d'Hiver pour les femmes célibataires ou mariées sans enfant.



Ceux qui refusent seront de toute façon arrêtés et conduits de force dans ces lieux de rétention les jours suivants.



Eva Patz et Lise Mahler sont toutes deux allemandes, toutes deux réfugiées en France, l'une parce qu'elle a fui le régime nazi, l'autre parce qu'elle est parvenue à convaincre sa mère de quitter leur pays pour échapper aux persécutions que subissent les juifs.



Raflées le 15 mai 1940 par la police, elles sont emmenées au Vélodrome d'Hiver où elles vont se rencontrer, avant d'être envoyées au camp de Gurs, dans les Pyrénées-Atlantiques.

Une amitié indéfectible leur permettra d'affronter les conditions effarantes de ces internements successifs.



Qu'il s'agisse du Vélodrome d'Hiver ou du camp de Gurs, le quotidien y est terrible.

Les deux jeunes femmes doivent puiser au plus profond d'elles-mêmes pour continuer à vivre, garder leur dignité et leur humanité, résister à la tentation de se laisser submerger par le désespoir.

La solidarité parvient à se manifester au sein du baraquement, des sursauts de conscience de la part de leurs gardiens permettent des initiatives improbables qui mettent du baume au coeur.

Avec leurs compagnes de détention et les réfugiés espagnols, des relations s'établissent, des liens se nouent, et chacune à sa façon marque de son empreinte la vie du camp.



Ce roman évoque un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale en France : "la rafle des femmes indésirables" du 15 mai 1940, l'internement des réfugiées allemandes, politiques ou économiques, juives ou non, au moment de l'offensive qui allait balayer l'armée française comme un fétu de paille.

Cette rafle souvent attribuée à tort au régime de Vichy fut ordonnée par le gouvernement de Paul Reynaud.



En France, on parle également peu des camps d'internement où ont été emprisonnés les réfugiés espagnols à l'avènement de Franco de l'autre côté des Pyrénées, bientôt rejoints par les "étrangers indésirables" au début de la Seconde Guerre mondiale. Les conditions de détention y étaient lamentables ; y furent enfermés des hommes, des femmes et des enfants qui eurent à y subir l'insalubrité, la malnutrition, les poux, les rats, la gale, et des épidémies entraînant une mortalité élevée.



La haine et le rejet de l'autre n'ont pas entraîné la mort de milliers de prisonniers qu'après le franchissement de la frontière dans des wagons plombés.



Diane Ducret insuffle vie à ses personnages par touches successives. Quelques retours en arrière permettent de connaître l'histoire d'Eva et de Lise avant leur arrestation, et d'éclairer leurs parcours ensuite.

On s'attache à leur sort, on s'ébahit de leurs audaces, on sourit des plaisanteries constantes de Suzanne, on s'émeut de l'innocence de Lise, on est touché par la force d'Eva.

On se prend à rêver que la fraternité manifestée sans relâche par beaucoup de ces prisonniers puisse suffire à supprimer tous les obstacles et ouvrir les portes vers la liberté.



C'est un beau roman, qui garde bien vive la petite flamme de l'espérance à travers les épreuves. J'y ai trouvé une volonté affirmée de souligner, toujours, l'humanité des différentes personnes évoquées. Entre rires et larmes, toute l'amplitude du spectre de la vie s'y exprime, qu'importe le fumier sur lequel elle pousse. J'ai été happée par la force d'âme de ces deux désarmées jusqu'aux dernières lignes.



Je remercie Ombreetpoussiere qui, avec son avis du 10 juin 2018, m'a donné envie de découvrir ce livre !

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Femmes de dictateur

Ouvrage bien étoffé sans tomber dans la lourdeur d'une biographie historique truffée de notes de bas de page.

Le destin de ces femmes, Diane Ducret le résume en une phrase : "Épouses, compagnes, égéries, admiratrices, elle ont en commun d'être à la fois triomphantes, trompées et sacrifiées". L'examen des relations amoureuses des dictateurs permet à Ducret d'aborder des facettes peu connues de la personnalité de ces hommes que les différentes études biographies ou historiques n'abordent pas étant donné leur légèreté. Le lecteur se plaira à lire quelques anecdotes qui ne tombent jamais ou que très rarement dans le sensationnalisme.

On découvre un côté plus tendre à ces hommes déshumanisés qui aiment très mal et qui ont un ego plus grand que nature. C'est ce que l'on ressent en lisant ce livre. Le narcissisme extrême de chacun de ces dictateurs les pousse à vouer à leur personne même un culte de grandeur. Culte que cultivent les femmes qui les entoure. Culte qu'ils imposeront à leur peuple sous la violence et la contrainte.



Ce livre aura été pour moi une lecture intellectuelle d'été presque parfaite. C'est la décision éditoriale d'aborder Hitler dans le dernier chapitre qui m'a fait un peu sourciller. Peut-être voulait-on terminer l'ouvrage en marquant un gros coup, mais j'aurais plutôt préféré que l'on suive une ligne chronologique que de passer de la mort des Ceausescu en 1989 aux 16 ans d'Hitler en 1905.
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L'homme idéal existe, il est Québécois

Quelques bonnes blagounettes, des caisses de quiproquos linguistiques et un peu d’exotisme du Grand-Nord. Pas suffisant pour faire un bon livre, peut-être pour passer un moment au près du feu à suçoter du sirop d’érable en rêvant d'un bucheron câlin!



Mais Tabarnak! Quelle alignée de clichés quand-même!
Lien : http://noid.ch/lhomme-ideal-..
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