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Critiques de Didier Tronchet (387)
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L'Année fantôme

Didier Tronchet fait partie de ces auteurs que je suis depuis très longtemps et qui se sont réellement bonifiés avec le temps. Ses dernières créations (Le chanteur perdu, Robinsons père et fils, Le meilleur ami de l'homme...) sont tout simplement de véritables joyaux. Là encore, avec ce titre, il marque plusieurs points.



Que de chemin parcouru depuis ses débuts que je trouvais à peine moyen. Là, on sent toute la maîtrise du scénario qui prend son temps pour aboutir à un final plein de surprises sur le thème des secrets de famille.



On suit le parcours de Gilles qui est un humoriste à la mode qui est invité dans des émissions de radio pour faire des vannes. C'est un journaliste à la base qui se consacre à une rubrique d'humour qui lui est entièrement dédié.



J'ai bien aimé le portrait que réalise Didier Tronchet qui est sans ménagement pour cette profession qui est pourtant assez bien vu du grand public (du moins avant l'accident de Pierre Palmade). Il y a toute la face cachée qui nous est montré et ce n'est guère reluisant. En tous cas, cela en dit long sur la personnalité de notre principal protagoniste qui a la grosse tête.



On va tout de même s'attacher à lui car l'auteur sait manifestement y faire pour nous faire transmettre une certaine émotion dans les sentiments que l'on ressent. C'est une lecture qui m'a été très agréable du fait du dessin de l'auteur toujours égal à lui-même dans son expressivité. Il sait mettre en valeur les émotions non seulement grâce au texte mais également à son graphisme. Bref, un auteur accompli pour un récit tellement humain sans niaiserie.



C'est une lecture forte qui ne laissera pas indifférent. Moi, j'ai beaucoup aimé. Cela mérite votre attention pour un futur choix de lecture surtout si vous ne connaissez pas cet auteur talentueux.
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Le chanteur perdu

Bibliothécaire dans une médiathèque, Jean, complètement débordé et dépassé par la surabondance des nouveautés, fait un burn-out. Aussi, pour aller de l'avant, il fait le tri chez lui et se débarrasse de tous les livres, films, disques et revues qui traînent dans toutes les pièces, jusque dans les toilettes. Et par hasard, il tombe sur une cassette vieille de plusieurs décennies qu'il pensait avoir perdu, celle de Rémy Bé, chanteur engagé des années 70, composé de titres qu'il connait par cœur. À cause du souvenir de la pochette du disque dudit chanteur représentant le Viaduc de Morlaix, le voilà aujourd'hui au cœur de la ville bretonne à la recherche du chanteur perdu... Une première étape qui le conduira bien loin de la Bretagne...



Parce qu'un chanteur a longtemps bercé ses jeunes années et parce qu'aujourd'hui ce dernier reste étonnamment introuvable et semble avoir disparu aux yeux du public, Jean décide de partir à sa recherche. De Morlaix à l'île aux Nattes en passant par Berck-sur-Mer, c'est un véritable jeu de piste, truffé de rencontres incroyables (aussi bien celle avec le fils du chanteur disparu que celle avec Pierre Perret) et de hasards qui font parfois bien les choses, qui attend notre héros. Empli d'humanité et de tendresse, cet album, largement autobiographique (un brin arrangé comme le souligne Tronchet), puisque derrière Rémy Bé et Jean se cachent Jean-Claude Rémy et Didier Tronchet, se révèle passionnant, de par son authenticité et toutes les émotions qu'il dégage. Graphiquement, le trait épais et les planches le plus souvent bichromiques (dans les tons ocre, violet ou bleu) siéent parfaitement à cette quête.

Les photos en fin d'album sont réellement touchantes ainsi que la postface.



Hasard du calendrier ou pas, au même moment, le fils du chanteur, Alain Rémy, alias Gaston, sortait un album lui aussi autobiographique, "Sur la vie de ma mère"...
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La vie me fait peur (BD)

J'ai beaucoup aimé ce scénario de Didier tronchet à partir du roman de Jean-Paul Dubois sur la vie d'un trentenaire viré de sa propre entreprise par son épouse. Oui, parfois les femmes peuvent faire cela ! C'est ce qu'on appelle le girl power !



C'est clair que dans ces conditions, la vie lui fait peur à notre gentil bonhomme un peu désinvolte. On remontera à son enfance marquée par un drame tragique concernant l'un de ses parents. Il y aura également sept années d'errance dans la vingtaine après l'abandon de la fac.



Il y en effet une sorte de folie douce insufflée aux personnages notamment la figure du père qui va tenter de construire une entreprise à partir de ses idées pas si folles que cela.



J'ai très vite accroché à ce récit car il y a de la consistance dans les personnages et on a envie de savoir ce qu'ils vont vivre. Il y a des BD où cela le fait et d'autres où il faut ramer pour atteindre ce résultat. Je ne peux que souligner le talent de l'auteur qui a de la bouteille.



Par ailleurs, un mot sur le dessin pour dire qu'il colle parfaitement à ce type de récit. Il est clair et efficace. Le graphisme est simpliste sans fioriture avec des décors très dépouillés. A noter également que les personnages sont assez expressifs. Bref, c'est lisible et cela rend la lecture très agréable.



Au final, c’est une histoire qui se laisse lire facilement et qui est très bien menée. On en redemande. Et puis, la vie ne doit pas faire peur bien au contraire.

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Le meilleur ami de l'homme

On dit que le meilleur ami de l’homme est le chien. C’est vrai. Cependant, en l’espèce, il s’agit surtout de suivre un vieux camarade de foot qui semble jouer le suiveur.



La thématique est celui de l’ami envahissant qui vous veut du bien. En réalité, il s’agit d’un suiveur qui a toujours été un peu jaloux de notre héros Kévin qui du haut de sa quarantaine est sur le point de divorcer pour passer à autre chose. Il faut dire qu’il porte bien son nom car il pourra s’avérer assez exaspérant voir pathétique par bien des côtés. Cependant, on va apprendre à l’aimer au travers des situations plutôt rocambolesques où il va lâcher prise.



En fait, il y a 20 ans, il avait connu la fille de l’entraîneur, une certaine Cécile qui l’a également poussé dans ses études de médecine. Elle est partie en Afrique afin d’aider les populations les plus pauvres alors que notre héros a sombré dans une vie parisienne pour s’occuper du colon des patients. On peut dire d’une certaine manière qu’il s’agit bien d’une histoire de cul.



L’ami en question va être assez envahissant et ne jouera pas souvent franc jeu ce qui entraînera des situations pour le moins assez cocasses. On est dans un récit doux-amer à la manière du cinéma français avec ce qu’on peut appeler le renouveau de la comédie.



J'aime toujours autant le trait graphique de Nicoby qui oscille entre légèreté, autodérision et humour. Bref, c’est à la fois un trait assez réaliste et expressif ! La lecture s’avère plutôt facile. Il y a un côté amusant notamment dans la répartie et les répliques. Bref, le dessin empreigne sur le récit avec cette légèreté de ton.



J'ai trouvé cette œuvre assez sympathique malgré son côté un peu lourdingue parfois. Humour et autodérision seront au rendez-vous pour partager un bon moment de lecture.
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Jésus revient, tome 1

♫Jé-sus re-vient Jé-é-sus re-VIEEEEEENT...♪



Et il revint, à la demande expresse de quelques bigots sentant bien que le monde partait en roubignole.

Un monde d'incroyants vouant désormais tout leur amour bramé au dieu possession.



Jésus is back, pas rancunier pour une hostie, le sauveur, mais parfait anachronisme amateur de DeLorean.

Son boulot, insuffler un nouvel espoir en recyclant un programme qui connut un joli succès d'estime en son temps.

Mais les gens bien intentionnés n'ont que faire d'un adepte forcené du recyclage.

Non, ce qu'ils veulent, c'est tout et tout de suite. Les concepts d'altruisme et de partage les font désormais pisser de rire.

Jésus crie, dans l'ignorance feinte ou sincère d'une caravane qui fait rien que passer.



Tronchet fait du Tronchet.

Pas franchement partant pour faire enfant de choeur, des plus enthousiastes lorsqu'il s'agit de pointer d'un doigt vengeur une religion conservatrice incapable d'évoluer et donc de multiplier les cartes de fidélité à son égard.

Tronchet revisite le mythe, ou l'histoire selon ses convictions profondes, à grands coups de désillusions bien torchées.

L'auréole du fils spirituel s'étiole, son aura aura fait illusion, ou tristement périclité selon ses conv..., signe qu'on ne peut être et avoir été.

Problème de plan marketing, image du fils prodigue un brin désuète, miracles surannés, difficile d'appréhender la globalité de ce fiasco annoncé.

Toujours est-il que le très saint-père pète toujours dans la soie -bien moins risqué que dans la popomobile totalement hermétique-, Lourdes et sa cohorte d'échoppes sinistrement mercantiles se gavent toujours un peu plus au profit de gogos prêts à dépenser des fortunes dans le vain espoir d'un miracle sur commande tarifé, et c'est bien là l'essentiel...
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L'homme qui ne disait jamais non

Dans l'avion qui les ramène à Lyon, Violette et sa collègue s'amusent à deviner le profil des passagers. Que font-elles dans la vie? Qui aiment-elles? La jeune femme s'entraine pour le concours de profiler qu'elle veut passer. Mais, lorsqu'elle aperçoit cet homme, l'air hagard, elle a bien du mal à le saisir. À l'atterrissage, il se trompe même de valise. Elle l'aperçoit ensuite devant le guichet automatique, de nouveau perdu face à cette machine qui vient de lui avaler sa carte bancaire au bout de trois essais infructueux. Lorsqu'il récupère son sac bandoulière, il découvre un trousseau de clés et un passeport à son nom: Étienne Rambert. Supposant qu'il doit certainement souffrir d'amnésie, Violette, fascinée et presque contente d'avoir en face d'elle un bon sujet pour son concours, propose de l'aider à retrouver qui il est vraiment...



Violette, cette jeune hôtesse de l'air, semble prendre pour un jeu l'amnésie d'Étienne, une aubaine pour elle d'avoir un sujet d'étude sous la main. Lui, forcément, ne trouve pas ça drôle du tout. Surtout que l'homme qu'il va découvrir peu à peu ne semble pas vraiment lui plaire et correspondre à ce qu'il pensait être. L'on va de surprises en surprises, l'on en vient à douter du jeune homme pourtant au physique sans intérêt particulier. Didier Tronchet nous offre un scénario original, oscillant entre quête de soi et enquêtes. L'ensemble manque parfois de cohérence, les personnages auraient mérité d'être plus approfondis. Le dessin réaliste d'Olivier Balez, à l'encrage prononcé, est pétillant et la palette de couleurs donne vie à ce scénario.
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Jean-Claude Tergal, tome 1 : Garde le moral !

Jean-Claude Tergal est le symbole même de l'anti-héros. Notre homme en doudoune doit, dans cet album, se remettre d'une catastrophe bien plus grave que toutes les guerres réunies : sa rupture avec Isabelle. On peut le comprendre le pauvre homme : Elle devait être la seule à accepter d'aller avec cet Apollon se nourrissant de Bolinos, recordman du monde de l'hygiène douteuse, ex-æquo avec ses performances sexuelles (15 secondes)...



Notre demi-neurone sur pattes va donc essayer d'oublier cette rupture en emplissant son appartement de photos d'elle et en la trompant avec... le lavabo !



Mais attention, ne nous y trompons pas... L'humour peut également cacher une dimension sociale et faire apparaître la vie de tous ces (morts de faim) désespérés... Quoi ? Non, je ne rigole pas !!! Bon, si, un peu quand même !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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L'Année fantôme

Gilles Collot-Sopiédard, la quarantaine, est un humoriste français célèbre, qui a une rubrique quotidienne dans un grand journal, participe à de nombreuses émissions de radio et même de télévision. On redoute ses vannes. Il est marié à une scientifique qu’il aime, bien qu’elle soit très premier degré et ne comprenne pas l’ironie. Il a un grand fils de dix-huit ans qui n’apprécie pas toujours ses blagues. Pourquoi, puisque tout semble aller si bien dans sa vie, éprouve-t-il le besoin de fréquenter le cabinet d’une psy une fois par semaine ? Sur les conseils de la psy, il va mener l’enquête au sein de sa famille, et s’apercevoir que sa mère a caché tous les événements relatifs à une année, l’« année-fantôme ». ● J’ai beaucoup aimé cet album très sensible, à la thématique familiale et psychologique légèrement démodée. ● Le personnage de Gilles est complexe, car sous les dehors d’un humoriste brillant se cache une faille intime qui engage toute sa vie. ● Le dessin est très maîtrisé pour cet auteur qui « a de la bouteille », et on retrouve ses nez tordus qui sont sa marque de fabrique. Les couleurs sont révélatrices de l’état d’âme du héros, notamment le jaune de l’embarras, de la dissonance, le violet du deuil… ● L’album est touchant, très agréable à lire, je le recommande.
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L'Année fantôme

Club N°52 : BD sélectionnée

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Roman graphique suivant l'histoire d'un humoriste célèbre.



Perdant tout à coup son talent et comment sa recherche de l'origine de son humour va l'amener à la découverte d'une partie oubliée de son histoire.



Samuel

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De beaux personnages, de belles couleurs...



La première partie m'a séduite, j'y ai cru.



La deuxième un peu moins, peut être un peu trop dans le cliché.



Morgane N.

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Le chanteur perdu

Tronchet, pour moi, c'est juste synonyme de déconne. Point.

Le vil raccourci que voilà.

Le chanteur perdu présente une facette des plus surprenantes de ce dessinateur à l'humour noir usuel.



Jean ne va pas bien.

Pour preuve, ce burn-out qui vient perturber son morne quotidien.

De là comme une envie d'errance en remettant la main sur une vieille cassette audio (celle où l'on se flinguait un doigt à chaque rembobinage manuel), symbole d'une époque pourtant révolue mais des possibles lendemains qui (re)chantent.

Un chanteur idolâtré frôlant, alors, pourtant l'anonymat le plus total mais qu'à cela ne tienne, Jean, fort d'une nouvelle détermination sans faille, se fera fort de retrouver ce troubadour qui, en des temps reculés, lui fit le plus grand bien.



Voyage en nostalgie que ce Chanteur Perdu.

Basé sur sa propre expérience, Tronchet trousse le parcours d'un homme qui renaît en s'appuyant paradoxalement sur un passé qui n'est plus, de par le fait.

L'on traverse les époques et leurs marqueurs distinctifs en compagnie de notre détective en herbe, intrigué par la tournure finale d'une telle quête.



Pour les amateurs de Tronchet, son style est immédiatement identifiable.

Pour les autres, c'est l'occasion de se pencher sur un coup de crayon inimitable qui dit tout sans en faire des caisses.



Perso, j'écoutais « B-E-2N, Y-B, mon nom à moi,

C'est Benny B, oui tu l'as

Deviné ».

Jean versait plus dans le Rémy Bé.

Je respecte.

Chacun ses délires.

Moi, j'ai arrêté.

Jean, ça l'a sauvé.

Faites votre choix, rien ne...
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Deux cons, tome 1

D'un côté, Couyalère, et de l'autre Patacrêpe ! Admirez les noms ! Deux parfaits abrutis qui se complètent pour ne former qu'un seul neurone, et ce n'est pas peu dire ! Dès que l'un des deux ouvre la bouche, on ne peut s'empêcher de sourire face à la niaiserie de ses paroles. Ce qu'il y a de bien avec ces deux idiots, c'est qu'ils ont l'impression de découvrir le monde chaque jour.



Fan de Fluide glacial, j'apprécie tout particulièrement les BD de ce genre. Les dessins, ici, sont à l'image des deux personnages : assez grossiers, peu raffinés. Tout passe dans les mimiques et les regards.



Si vous voulez passer un bon moment, n'hésitez pas !
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Houppeland, Intégrale

Délaissant momentanément ses charismatiques héros récurrents que sont Raymond Calbuth et Jean-Claude Tergal, Tronchet nous convie à passer le plus joyeux et le plus festif des Noël à Houppeland.

Pas trop le choix, en même temps, vu que le totalitarisme y règne en maître de cérémonie absolu.

C'est Noël tous les jours avec obligation de réveillonner dans la bonne humeur tout en s'offrant moult cadeaux qui feront la joie des petits z'et des grands.

Le bonheur est o-bli-ga-toi-re ! Décret présidentiel.

Sinon, c'est la milice des joyeux drilles qui entre en piste et autant vous dire qu'en cas de morosité ambiante, de sinistrose de mauvaise aloi, de tirage de gueule déplacé, direction les camps de rééducation par le rire ! Rira bien qui rira le dernier.

Mais dans cette société despotique, n'y aura-t-il donc personne pour s'élever contre cette allégresse factice et ces orgies culinaires décimant les rangs de nos amies les dindes à grands coups de marrons dans le fondement?

Si ! Bien sûr !

La colère gronde. L'insoumis fourbit clandestinement ses armes. Les jours de liesse sont désormais comptés.



Tronchet revisite la dictature par le rire (jaune), l'absurde le plus complet, tout en y apportant quelques touches de poésie et d'amour. On est pas des animals non plus.

Un sujet délicat qui lui tenait visiblement à coeur depuis belle lurette, les fêtes de fin d'année et leurs cortèges d'obligations de circonstance bien plus promptes à vous faire monter le tensiomètre au plafond qu'à vous épanouir dans une libération d'endorphine libératrice.



Postulat de départ, un Noël quotidien.

Partant de là, Tronchet va donner libre cours à une imagination qu'il a fertile et inventive pour broder sur ce rendez-vous ponctuel du bonheur ultime.

Dénonçant par l'absurde le despotisme ambiant, il interroge également sur ce rendez-vous obligatoire du plaisir d'offrir et de la joie de recevoir, le tout dans un esprit de contentement béat.



Le trait de Tronchet n'évolue pas.

On aime où on déteste, c'est selon.



J'ai adoré sa prose car le bonhomme n'est pas qu'un dessinateur, il est aussi un conteur aiguisé.



Très très bon moment !
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Tous à la campagne ! - tome 1

Club N°56 : BD non sélectionnée

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Madame veut l'autonomie écologique à la campagne, Monsieur veut son confort urbain.



Ceci posé, restait à trouver un bon gag à la Tronchet, à chaque page.



Déception...



JF

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Le retour à la terre version Tronchet...



Quelques pages sont drôles, parfois légèrement caustiques mais c'est très souvent attendu et ça tombe à plat.



Dommage...



Marine

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Le peuple des endormis - Intégrale

Cet album est une adaptation du roman de Frédéric Richaud, 'La ménagerie de Versailles', où un marquis, pour gagner les faveurs de Louis XIV, entend rapporter d'Afrique de superbes spécimens d'animaux exotiques.



Même si le dessin épais et chargé de Didier Tronchet rend la lecture parfois ardue, on jubile à suivre les aventures mouvementées de ce marquis fantasque, aussi rusé que naïf, à la fois prétentieux et loser, globalement bien sympathique.



Au-delà de ces péripéties pleines d'humour, l'album témoigne de la mentalité de l'homme blanc à l'égard du 'nègre' (sic) aux débuts du commerce triangulaire - un sauvage à civiliser, exploiter et/ou évangéliser...



Délicieux moment de lecture, grâce à l'humour et aux dialogues savoureux qui rappellent les meilleurs romans historiques de Jean Teulé et le film 'Ridicule' (P. Leconte, 1996).
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Nous deux moins toi

Un livre que j ai acheté il y a une dizaine d années, et qui restait sur une étagère attendant le moment d être lu.



Honnêtement, je n ai pas aimé.



C est l histoire de Jean Claude, qui vient de se faire larguer. Son ex compagne a juste écrit quelques mots sur une grande feuille, un matin et est partie.



On suit les pensées de cet homme fraîchement largué.



Masturbation, albums photos, voyages, jeux de mots (calembours) permanents... Quelle lourdeur ! Je n ai vraiment pas été réceptive à cet humour qui m aurait fait levé les yeux au ciel si j avais eu le narrateur en face de moi. Les réflexions sur les seins, sur les magazines pornos, et j en passe m ont franchement saoulée. Je n ai eu aucune compassion pour Jean Claude dont finalement on ne sait pas grand chose si ce n est ce qui est cité plus haut et ses problèmes d acné lorsqu il était adolescent. Finalement, ce livre ne raconte rien. Ce sont des pensées, des fragments de vie, un peu décousus, pas spécialement bien choisis...



Au niveau du style, on soulignera un bon vocabulaire, mais les fautes d accord de participe passé et de l impératif présent conjugué à la 2ème personne du singulier m ont heurtée. Cela et les "or donc" qui débutent pas mal de paragraphes.



Un livre hyper léger, qui se lit vite, mais que malheureusement je ne recommande pas.
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Deux cons, tome 1

C'est con, c'est très con mais de temps en temps, ça fait du bien de la bonne blague pas très subtile, comme une bonne tartine de pâté avec un petit verre de rouge qui tache. Parfois très drôle, parfois au ras des pâquerettes, un peu con quoi, ça reste plutôt agréable à lire et c'est bon pour le moral puisque après on se trouve drôlement intelligent.

C'est là le trait de génie de Tronchet, deux cons, oui deux pour le prix d'un, parce que s'il n'y avait qu'un con, le risque d'identification serait beaucoup trop grand. On risquerait de ramener vite fait la BD là où on l'a trouvée en disant c'est quoi cette BD à la con, c'est n'importe quoi, je suis pas du tout comme ça, en tous cas pas moi, mon voisin à la rigueur... Mais deux cons, aucuns risques, on peut l'afficher tranquille dans la bibliothèque, ça ne peut pas nous con-cerner ;-p
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Sortie de route

Régis est sur la route des vacances. Enfin presque.

Comme ses derniers rendez-vous de commercial sont sur son chemin, il a déjà fourré ses bagages dans la voiture, ainsi que sa compagne Valérie, qui n'a pas l'air beaucoup plus inspirée qu'une valise à roulettes. Elle a laissé quelques trucs importants chez eux, mais cool, le gars ne s'énerve pas. Première bizarrerie : il ne retourne pas chercher ce qui a été oublié. Ah ben non, il a raison, parce que s'il y allait, le scénario se casserait la gu3ule. C'est en effet grâce à un plan B du monsieur-qui-prévoit-tout que l'histoire change soudain de cap...



Pas moins de 80 pages pour une intrigue tirée par les cheveux, complètement creuse et poussive, directement inspirée de 'Camille redouble' ou autre clone lu en roman/BD ou vu au ciné.

Je n'ai rien trouvé pour me plaire : pas d'humour, pas de surprises, pas de énième degré. Rien. Les personnages sont aussi vides que l'intrigue, et Régis ressemble à Jean-Claude Tergal, sans être drôle ni touchant - beauf avec coiffure-banane des 50's et costard à épaulettes des 90's.



Avec 'Le fils du Yéti', histoire émouvante de filiation, Didier Tronchet avait su sortir du registre célib-mâle-loser-pathétique qui avait fait sa célébrité, et qui au moins me faisait rire. Là, il s'essaie au road-trip, et le résultat, mollasson et sans originalité, ne m'a pas intéressée une seconde.
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Le chanteur perdu

C'est la très belle couverture avec son dégradé du jaune au bleu qui avait attiré mon attention sur cette B.D. et le travail sur les couleurs est aussi soigné dans tout le livre ce qui contribue à créer des atmosphères propres à chaque lieu visité par Jean, le héros.

L'esthétique des personnages me plaisaient moins au départ, et puis on s'attache à eux et ils ne pourraient plus avoir une autre tête...



J'ai donc beaucoup aimé les dessins et j'ai aussi été très touchée par l'histoire de Jean qui, à un moment compliqué de sa vie, lâche tout pour se raccrocher à une idée fixe : retrouver le chanteur qui a marqué sa jeunesse.



Cette quête est l'occasion de rencontres improbables (dont Pierre Perret), de voyages dans des contrées plus ou moins exotiques (de Morlaix à Madagascar, en passant par les plages du Nord ou les souvenirs de l'Indochine coloniale...), de prises conscience et souvenirs qui ressurgissent.



J'ai été surprise de découvrir à la fin du récit, dans une post-face qui prend la forme d'une interview de l'auteur, que cette B.D. s'inspire d'une histoire vraie (même si le véritable "chanteur perdu" ne s'appelle pas réellement Rémi Bé et que Tronchet n'a pas vécu tout à fait les mêmes aventures que son héros, Jean).



J'ai ainsi passé un très bon moment avec Le Chanteur Perdu, une histoire riche en émotion, que j'ai déjà très envie de relire...
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Deux cons, tome 1

Crétins, obsédés, et probablement puceaux, voici Couyalère et Patacrêpe.

[ bon app' pour la Chandeleur ! 🤢 ]

A l'instar de leurs noms, leurs idées et échanges sont tout en subtilité et raffinement.

Ça reste propre quand il s'agit de charades, l'un de leurs jeux préférés, mais ça devient vite gras quand l'auteur se lâche sur leur préoccupation numéro 1, à savoir les femmes, et ce qui va avec : seins, fesses, lingerie et perspectives de rapprochement.



J'aurais sans doute apprécié davantage et trouvé la plupart des gags moins pathétiques si les personnages avaient été plus 'stylisés', ou représentés par des animaux, comme Maurice & Patapon (Charb).

Car les deux cons de la série paraissent encore plus lourds et répugnants en salopette ou pyjama rayé de grand-père, assis devant une nappe en toile cirée, ou couchés dans le même lit (quel âge ont-ils ?).

Sans doute parce qu'ils rappellent ainsi les JC Tergal et R. Calbuth de l'auteur, qui ne brillent pas par leur finesse.



Tronchet s'est essayé à d'autres registres que l'humour gras, et ça lui va bien : 'Robinsons, père & fils', 'Le fils du Yéti'...
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Tête de gondole

Bienvenue dans les rayons et les coulisses de l'hyper 'Cash', un des temples (fictif) de la conso à Dinan, Côtes d'Armor.

Tout y est pensé pour que vous bourriez vos caddies jusqu'à la gueule, chaque occasion est bonne à prendre. Là, la fête des pères approche. N'oubliez pas d'offrir un rasoir dernier cri à Papa. Cliché sexiste ? Un aspirateur, alors ?

Mais Mandon, le directeur du magasin, va devoir mettre ces préoccupations marketing de côté pour vivre malgré lui une aventure un peu loufdingue.



Une pastille sur la couverture promet 'Le renouveau de la comédie'.

Tronchet m'amuse généralement mais je n'aime pas son graphisme, carré et lourd. On n'a pas ce problème ici : c'est Nicoby qui dessine.



Oui, l'album égratigne l'univers de la grande distribution - univers sans pitié pour les clients et les salariés, et sans scrupules (magouilles financières). Mais ça reste trop léger.

Moins drôle, délirant, décapant que 'Zaï Zaï Zaï' de Fabcaro.

Moins corrosif et instructif que 'Encaisser' (Anne Simon & Marlène Benquet, collection Sociorama), 'Moi vivant, vous n'aurez jamais de pauses' (Leslie Plée).

Et j'en oublie sur ce thème - pour ne citer que les BD.



Déçue. Je ne me suis pas gondolée comme je l'espérais.
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