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Critiques de Dominique Maisons (237)
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Avant les diamants

Un polar noir sur le cinéma Hollywodien des années 50 extrêmement intelligent. Déjà l'intrigue est géniale. Pour redorer son blason après la seconde guerre mondiale, l'armée décide d'investir dans le cinéma, afin que les films fassent l'apologie militaire. Mais par manque de finances ils vont devoir choisir un producteur sulfureux soutenu par la mafia. C'est véritablement un portrait au vitriol d'Hollywood, gangréné par les arrivistes et les mafieux. Les personnages sont complexes à souhait : entre Moffat le producteur véreux et sans foi ni loi ; le père Starace partagé entre son amour pour un acteur en devenir et ses voeux ; Buckman parieur invétéré qui va trouver amour et conscience. Et au milieu de cette galerie on peut croiser un Clark Gable, une Hedy Lamarr, un Franck Sinatra. Le rythme est extrêmement haletant et le style de Dominique Maisons nous permet de nous plonger complètement dans cet univers. Quand au final, il est tout simplement hallucinant. Ce roman dénonce tous les travers du star système, mais pas seulement. L'armée en prend également pour son grade, mais également la police de L.A. des années 50. C'est un roman extrêmement intelligent, fascinant, qui nous tient en haleine jusqu'au grand bouquet final. Une réussite.
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Avant les diamants

Campé avec vigueur dans l’univers haut en couleurs toute neuves du cinéma américain des années 50, « Comment dépouiller un millionnaire ? » aurait également été un excellent titre pour ce roman aux multiples facettes qui nous y plonge jusqu’au cou, comme dans un bain de boue. En ce début de printemps 1953, le grand déballage de la Commission Mc Carthy bat son plein et c’est à qui déploiera la bannière étoilée la plus nette et la mieux compassée sur sa production en cours, afin d’obtenir la bénédiction de la Legion of Decency, autant dire celle du dieu Dollar. Mais, en ces temps de suspicion et d’hypocrisie érigée en sport national, elle n’est pas la seule fée à devoir se pencher sur le berceau du cinéma pour qu’une production patriotique bon teint voie le jour, l’armée, moins muette que jamais, est prête à tout pour endosser un rôle de marraine, jusqu’à fournir la timbale en argent…et les dragées, naturellement. C’est ainsi que vont se retrouver inextricablement mêlés les intérêts d’un producteur véreux, d’une poignée de stars à venir ou sur le retour, d’un couple de militaires non fait mais peut-être à faire, de deux familles de mafieux, d’un prêtre un peu trop souvent défroqué pour le rester, de divers enquêteurs, pisteurs et autres donneurs, sans compter ceux d’une vieille dame acariâtre, dépourvue de tout sauf d’une avidité sans limite.

À la lecture de ce roman aux notes cyniques et à la profusion de détails dignes d’une ambiance de film noir américain, on en oublierait presque que son auteur n’est pas un privé roublard, ayant roulé sa bosse dans toutes les histoires glauques du Hollywood interlope, et débitant ses souvenirs en noir et blanc dans des effluves de Lucky Strike et de mauvais bourbon. Ce que l’on ne peut oublier, en revanche, c’est le grand talent que Dominique Maisons déploie pour faire naître sous nos yeux une époque, un climat, une ambiance, cette impression d’entrer de plain-pied dans un panier de crabes grouillant sous le soleil écrasant de Floride. Et, si l’on se perd parfois dans le générique pléthorique qu’il met à la disposition de son histoire, on en retrouve le fil avec bonheur, guidé par un style maîtrisé, imagé, qui va puiser, avec une belle modulation et une juste modération, dans la mémoire, à la fois littéraire et cinématographique, des grands noms qui ont entretenu le mythe. Bien sûr que l’on pense à Ellroy (un Ellroy dont, pour une fois, on comprendrait la fin…), mais il me semble que Scorcese ou Coppola n’hésiteraient à s’attribuer ni la distribution ni les dialogues et que Tarantino pourrait bien jalouser la scène finale. Bref, c’est du brutal, mais bon sang ce que c’est bon !

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Avant les diamants

Avant les diamants de Dominique Maisons

Un livre noir addictif et totalement entrainant avec des descriptions très pécises qui nous emportent à Holywood dans les années 1950.

En pleine guerre froide, l’armée veut faire briller la culture américaine et quelle meilleure stratégie que de passer par le cinéma pour introduire dans les familles du monde la culture américaine en plus de la culture de leur pays ?

Pour celà, deux militaires vont, avec l’aide d'un prêtre, entrer en contact avec un producteur assez minable qui fait des films pornographiques pour une branche de la mafia, faire financer le film par une autre branche de la mafia, tout en gardant un œil sur la production. Ce petit pitch est déjà bien alléchant. Vous ajoutez le caractère immonde et véreux du producteur qui veut passer outre les exigences de la mafia et des militaires, les tensions raciales et mafieuses à Los Angeles que le LAPD tente de prendre en main, une starlette désespérément prête à devenir la future Marilyn et vous avez un livre noir et haletant difficile à poser.

L’auteur réussit à poser parfaitement le contexte historique et géographique: la guerre froide, les vétérans afro-américains délaissés dans des endroits douteux dépendant à la drogue, Hollywood ce monde d’hommes qui manipulent à leur guise les jeunes femmes en quête de succès.

On ne peut qu’admirer l’immense travail de documentation qu’a dû effectuer Dominique Maisons pour nous livrer un tel contexte détaillé sur les stratégies militaires, policières, mafieuses ou hollywoodiennes.

Et au centre de ce tableau sombre aux personnages vénéneux, l’auteur place une très belle amitié entre trois jeunes plein d’espoir et prêt à endurer un peu trop pour se voir à l’affiche.

Un pur bonheur !

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Avant les diamants

Les diamants, qu’ils soient éternels ou sur canapé, évoquent immanquablement Hollywood et son étincelante mythologie, si parfaitement incarnée par Marilyn chantant son attrait pour les précieux joyaux dans Les hommes préfèrent les blondes. Mais toute légende possède sa part d’ombre, et c’est bien celle-ci que Dominique Maisons se propose de nous révéler dans son rocambolesque roman.



Car le cinéma, c’est une industrie. Une monstrueuse machine à fric et, à l’occasion, un formidable outil de propagande. Et s’il attire les starlettes et jeunes premiers de tout poil, il suscite également l’intérêt de tout un monde beaucoup plus inattendu… et pas forcément très recommandable.



Dans les années 50, le rêve américain a le vent en poupe et, à la tête de l’Etat, on ne songe qu’à une chose : le diffuser le plus largement possible. Si l’armée combat sur le terrain les idéologies communistes à grand coups de napalm, il semble utile de faire passer aussi les messages d’une manière plus pacifique… et plus subliminale. Quoi de mieux que le cinéma pour atteindre cet objectif ? Il suffit pour cela de repérer les petits projets sur lesquels les grandes majors n’ont pas encore mis le grappin et de les financer. Et pour ce faire, de s’associer discrètement à l’un de ces mafieux qui ne sont pas contre quelques investissements un peu plus glamour que ne le sont leurs business traditionnels.



A partir de ces ingrédients plus ou moins connus et sans aucun doute parfaitement documentés par l’auteur, celui-ci imagine un scénario digne des plus grosses superproductions américaines. Au générique, un couple d’enquêteurs dans lequel on verrait bien Bogart et Bacall, de pulpeuses jeunes femmes prêtes à tout pour décrocher leur premier rôle, un producteur dénué de tout scrupule, de vieux acteurs sur le retour et, au milieu de tout ce beau monde, l’apparition de Hedy Lamarr, Errol Flynn ou Clark Gable, excusez du peu ! Et bien sûr, des coups bas, des retournements de situation, des destins contrariés, des individus retors, des drames effroyables, des histoires d’amour, sans oublier un final explosif !



Le tout n’est pas plus désagréable qu’une bonne séance de cinéma. Mais il en va des romans comme des films, à trop en faire, on finit par lasser son public. Et pour ma part, j’avoue être arrivée au terme de ma lecture en me tortillant sur mon siège. Avec une centaine de pages en moins, la qualité de l’intrigue n'aurait pas forcément souffert, mais l’efficacité y aurait selon moi gagné. Et le plaisir aussi.
Lien : https://delphine-olympe.blog..
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Avant les diamants

Premier coup de cœur de 2021.

Difficile de ne pas évoquer James Ellroy pour parler de ce roman noir. En effet, on y croise de nombreux personnages réels présents chez Ellroy, l’intrigue se déroule à la même époque, dans le même Los Angeles sulfureux et dépravé. Comme dans LA Confidential ou Le dahlia noir, c𠆞st l𠆞nvers du décor qui tient la première place, le revers de la médaille du clinquant d’un Hollywood cynique et broyeur d’âmes.

Mais il serait injuste de penser qu𠆚vant les diamants n𠆞st qu’une pâle copie d𠆞llroy. Bien au contraire ! Ce qui peut parfois irriter chez l𠆚méricain est absent chez Dominique Maisons : pas de surabondance de dialogues, peu de grossièretés et une intrigue qui se tient sans perdre le lecteur.

Ici, c𠆞st une mallette bourrée de billets verts qui déchaîne toutes les convoitises, attirant les ennuis à ceux qui la cherchent, comme un aimant à emmerdes. Stars, mafieux, flics, prêtre gay, jeunes oies blanches débarquées de leur trou perdu, producteurs cinglés... tout ce petit monde se livre à un ballet désespéré pour s𠆚pproprier le pactole.

À la fois hommage à la période d’or d’Hollywood et critique vigoureuse d’un système corrompu jusqu’à la moelle, Avant les diamants est plus qu’une pépite, c𠆞st une rivière de diamants étincelants qui enchante les yeux mais est glacée au toucher.

Une réussite !
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Avant les diamants

Dans ce roman, Dominique nous entraine à Hollywood en 1953. Il nous parle d’un énorme gâteau, celui de l’industrie cinématographique, dont chacun veut sa part. La mafia, la première, a compris depuis longtemps que les Stars rapportaient autant, si ce n’est plus, que ses activités illégales.



Nous sommes également en pleine chasse aux sorcières. Le Maccarthysme fait rage. La censure et la propagande sont deux mamelles allaitantes indispensables à la production d’un film. Des mamelles alimentées tant par l’armée que par les ligues de vertu catholiques. En cette année 1953, nous sommes en pleine la guerre froide et le cinéma est une arme de propagande massive à la gloire des Etats-Unis. Nous sommes, dans ce récit, bien loin des paillettes apparentes et des sourires fixés sur la pellicule. C’est un panier de crabes grouillant et puant qui nous est offert.



Les grands studios sont devenus puissants et difficiles à contrôler. L’armée a trouvé la solution, elle va financer et façonner un producteur.



Extrait page 38 :

« Non, il faut faire émerger une nouvelle génération de producteurs, des chiens enragés prêts à tout, sans scrupules ni rond de serviette à la présidence, des relais serviles et cupides que nous pourrons solliciter à loisir. »



Pour accomplir cette mission, l’armée va se faire aider par le représentant d’une puissante ligue de vertu, le père Starace. C’est que le défenseur de la morale aime les jeunes hommes et l’armée le tient sous sa coupe. Deux militaires ont été choisis et forment un duo improbable. Il y a le major Chance Buckman, parieur et cavaleur invétéré, qui porte bien mal son prénom. Il est submergé de dettes. A ses côtés, l’agent Annie Morrisson, un physique avantageux, mais une discipline et une rigueur choisies pour canaliser Buckman. Sa mission dans la mission.



C’est Larkin Moffat, producteur raté, qui fait tourner des acteurs en fin de courses, et, avec un petit mafieux aussi vicieux, violent et malsain que lui, réalise des tournages de films porno, qui va se voir proposer ce contrat. Lui, tellement envieux des producteurs en vue, des grands studios qui font la pluie et le beau temps. Il tient enfin sa chance ! Jouer dans la cour des grands et rabattre le caquet à tous ceux qui le snobent. Pouvoir briller encore plus aux yeux de sa jeune maîtresse, Didi, Starlette en devenir à qui il promet depuis longtemps un rôle d’importance.



Extrait page 89 :

« - Il a franchement l’air d’un crétin fini, balance Morrisson.

- Il l’est assurément, au-delà de ce que vous pouvez imaginer. C’est une brute idiote. Mais dès qu’il s’agit d’argent, c’est un malin, sa cupidité est sans limites, il sait tourner des films pour des montants avec lesquels vous peineriez à faire laver votre voiture. A ce jeu, il surpasse les frères King. Il déteste Hollywood et les grands studios, il a une telle revanche à prendre que si vous lui en donnez les moyens, il renversera la table plus vite et plus fort qu’aucun autre. »



Pour le financement nécessaire à cette opération, la mafia, en la personne de Jack Dragna, va être sollicitée. Un argument de choix pour le convaincre : ralentir la procédure d’expulsion lancée à son encontre. Une mallette de deux millions de dollars va changer de mains.



Extrait page 126 :

« Puisque je ne pourrais pas demander à l’armée de me rembourser, et puisque vous n’êtes qu’un intermédiaire, à qui je donne l’argent ? Et qui sera responsable de me le rendre avec les intérêts à la date convenue ?

- Larkin Moffat, le producteur des films. Ce sera lui votre débiteur. »



Extrait page 148 :

« Moffat hoche la tête. L’argent qui va financer AFE et faire de lui un mogul. Il regarde Dragna et son chien qui lèche les gouttes de sang sur ses pompes, il comprend que le vieil homme va tenir sa vie entre ses mains et que c’est le prix à payer pour devenir un des maîtres de cette ville. Fox, Cohn, Warner, Schenck, Mayer… tous ont commencé avec la main de la mafia serrée autour de leurs couilles. »



Bien loin de ces magouilles politiques, les Stars s’étourdissent de fêtes, de drogue, d’alcool et de sexe. Dans ce milieu, il ne fait pas bon être femme. Le pouvoir est entre les mains des hommes qui en usent et en abusent. L’homosexualité, elle aussi doit être tue. Elle est traquée, et si elle est connue, adieu les tournages pour les auteurs concernés.



Extrait page 171 :

« - Je ne peux pas rattraper ce que j’ai fait à Peggy Satterlee et Betty Hansen, j’ai foutu leurs vies en l’air. Hollywood est une dévoreuse d’innocence. Mais ces deux jolies filles sous les coussins s’aiment, ça saute aux yeux, et tu sais quel sort la broyeuse de l’industrie réserve à ces amours non normées. J’ai détruit deux vies, pour me racheter je te demande de veiller sur ces deux mômes. »





Voilà l’ambiance et les personnages campés.

Les personnages vont se croiser, conspirer, se soutenir (rarement), s’aimer (mal) et s’affronter. Jalousie, violence, manipulation et appâts du gain vont s’exprimer, enfler, et exploser jusqu’à un final noir et rouge sang.





En toute honnêteté j’ai eu du mal à rentrer dans ce roman dont j’attendais beaucoup.

Trop peut-être ? Je n’ai pas réussi à avoir de l’empathie pour les personnages, même les plus malmenés. Et le final arrive comme une porte fermée trop vite.

Pour moi, vous aurez compris que ce n’est pas un coup de cœur. Contrairement au roman « On se souvient du nom des assassins » très au-dessus et inoubliable. C’est un avis. Le mien.

Il n’en demeure pas moins que ce récit offre un bon moment de lecture.

Je vous invite donc à vous faire votre propre avis.

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Avant les diamants

Mon premier roman de cet auteur reconnu dans le monde du polar. Le roman est ambitieux, le style de l'auteur est agréable, l'écriture fluide, équilibrée, l'histoire comporte de nombreux personnages et se déroule sur plusieurs plans, mais jamais je n'ai été égaré, la marque d'une grande maîtrise. Faire se côtoyer des grandes stars d'Hollywood réelles et des personnages fictifs relevaient d'une gageure assez périlleuse mais l'auteur s'en sort très bien sur ce point, à mes yeux. Cependant, il m'a manqué un ou des personnages plus attachants pour vraiment m'emballer, et la fin du récit m'a parue peu crédible, presque risible, ou bien hollywoodienne, après tout, pourquoi pas...
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Avant les diamants

Il y a quelque chose de pourri au royaume d’Hollywood aurait pu être le titre alternatif du roman de Dominique Maisons, Avant les diamants.



Ce livre que la couverture présente comme « le roman noir d’Hollywood » tire son épingle du jeu, même pour quelqu’un comme moi qui n’est pas forcément adepte du pur roman noir.



L’auteur y dresse un portrait au vitriol bien loin des clichés glamour ancrés dans l’inconscient collectif. Un univers qui lorsqu’on en gratte la surface pailletée révèle vice, superficialité et hypocrisie sans limites. Un monde où les studios, la mafia, l’armée, le FBI et autres méprisent et cherchent à tirer avantage d’autrui à tout prix... et autant dire que tous les moyens sont bons.



On y croise aussi au fil des pages de nombreux monstres sacrés qui évoluent, sur un rythme assez lent et une ambiance sombre, dans des décors saisissants de réalisme.

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Avant les diamants

Quelque pages après avoir commencé cette lecture, j'ai cherché le nom du traducteur au style si limpide ... pour m'apercevoir que l'auteur est un Français pur sucre ...



Certains ont parlé de chef-d'oeuvre, évoqué J. Ellroy, R. Littell ou D. Winslow …Tout ça parce que l'on retrouve dans ce roman noirissime l'atmosphère du Dahlia noir, celui des polars où les cadavres ne portent pas de costards, dans la tentaculaire cité angeline truffée de miroirs aux alouettes pour starlettes rêvant des studios d'Hollywood.



Un scénario de film noir, en effet. Une écriture précise, fluide, des images en technicolor, le mélange de personnages réels et de fiction comme dans un vrai polar historique, des scènes d'anthologie (la course à l'hippodrome de Santa Anita, le coup de folie d'Audie Murphy, le soldat le plus décoré d'Amérique devenu acteur), un final époustouflant … Tous ceux qui apprécient les films américains des années cinquante vont adorer.



Le personnage central de l'intrigue est un minable producteur de série B, Larkin Moffat. En cet été 1953, dans le dernier mois de la guerre de Corée, l'Armée américaine veut imposer au cinéma sa propagande anti communiste dans le monde entier. Comme les grands studios sont gangrenés par la mafia, elle approche ce producteur indépendant pour qui tout est difficile : les studios protègent leur commerce en gardant un monopole sur les services techniques incontournables et font pression sur les syndicats de techniciens. Avec de l'argent, beaucoup d'argent ...



C'est encore la période où les films sont produits par des juifs selon les principes moraux catholiques (Ligues de décence) pour un public protestant. Mais ce temps est révolu. Une morale mondiale va bientôt se redessiner au service des intérêts commerciaux des multinationales, et ce sera la seule qui comptera.



Des stars sur le retour restent sur la touche : Errol Flynn, Clark Gable et la belle Hedy Lamar. Los Angeles grouille de camés, de gangsters qui se tirent dans les pattes comme ce Johnny Stampato, l'un des héros de ce roman qui a vraiment existé et qui survit à cette aventure …lui qui sera abattu d'un coup de révolver par une fille de 14 ans défendant sa mère Lana Turner (mais ça, c'était après !). Et où se marchent allègrement sur les pieds la police locale et diverses agences gouvernementales qui prétendent surveiller et manipuler les studios.



Bref, une lecture pleine de personnages bien campés, une construction millimétrée, une plongée dans une ambiance terriblement américaine dans le plus mauvais sens du terme : ségrégationniste, méprisant les minorités, anticommuniste, convaincue de son droit d'intervention militaire dans le monde entier …



Dominique Maisons, je vais certainement en lire lire d'autres ouvrages ...
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Avant les diamants

Larkin Moffat est un producteur sans envergures, abonné aux westerns de série B dans cet Hollywood de 1953. S’il n’est pas dénué d’ambition, il l’est totalement de scrupules. Alors lorsqu’on lui propose une combine qui peut à la fois le rendre riche et célèbre, il n’hésite pas une seule seconde à y plonger. 



L’armée, la mafia et l’Eglise ont alors chacune une influence sur la production cinématographique. L’armée qui veut utiliser le cinéma comme outil de propagande pour promouvoir la grandeur de l’Amérique en lutte contre le communisme et alors que la guerre de Corée est encore en cours. La mafia pour l’argent qui coule à flot dans les superproductions hollywoodiennes. Et l’Eglise qui se veut la garante de la moralité des films qui sont diffusés au public. Chacun cherche à contrôler un marché lucratif.



Moffat se retrouve donc au cœur d’une magouille réunissant ces trois entités et dont les premières victimes seront les aspirantes actrices qui gravitent dans les soirées mondaines où l’alcool et la drogue circulent abondamment. 



Dominique Maisons décrit un monde où la manipulation est élevée au rang d’art. Les mensonges et les trahisons s’enchaînent dans un monde impitoyable où les plus faibles disparaissent s’ils n’acceptent pas de signer des pactes avec le diable.  



L’auteur met à mal le mythe Hollywoodien dans ce roman qui se lit comme un polar. Le cynisme est le roi de ce monde dans lequel on croise Errol Flynn, Clark Gable, John Wayne, Franck Sinatra ou Hedy Lamarr aux côtés des personnages fictifs du récit. Mais les étoiles d’Hollywood sont bien ternies par un scénario où tous les coups sont permis pour obtenir la gloire et la reconnaissance.



Ce roman se lit avec un intérêt qui ne se dément pas malgré ses 500 pages. L’auteur manie avec habileté les imbrications entre les différents destins de ses personnages jusqu’à un final totalement démentiel !
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Avant les diamants

Rares sont les auteurs qui arrivent à me surprendre et à me donner des nuits blanches de lecture impossible à laisser en plan. Contre toute attente, Dominique maisons a réussi.

Contre toute attente parce que j’avais en souvenir son dernier roman Tout le monde aime Bruce Willis pour lequel j’avais dit :

« On a pu lire que ce roman dénonçait les manigances du star system américain. Oui, c’est certes le thème de ce roman, mais en même temps, rien de nouveau au pays de Mickey. Oui, ça le dépeint bien mais ça aurait mérité d’être plus documenté, surtout que le harcèlement subi par les actrices fait régulièrement la une des journaux à scandales en ce moment. Les personnages sont un peu trop caricaturaux mais Rose s’en sort plutôt bien.

Pour résumer, c’est un petit thriller qui aurait gagné en étant soit plus sombre, soit carrément plus décalé, un peu à l’image de son titre. Un roman fait pour s’adapter au plus grand nombre et qui a pour lui de n’être ni tortueux, ni vraiment violent. »

Mes vœux ont été exaucés car l’auteur a opéré un revirement à 360° avec Avant les diamants.

Pour commencer, nous ne sommes plus du tout dans le thriller mais bien dans un roman noir de très haute qualité.

Dominique Maisons nous amène sur un tapis rouge toutes les stars des années 50 comme Errol Flynn, John Wayne, Hedy Lamarr et d’autres, à leurs débuts.

Il nous dépeint l’industrie du cinéma d’après-guerre, dans une période de Guerre Froide, de chasse aux communistes mais aussi une américaine où les gangsters et la mafia règnent encore, forts de leurs trafics durant la prohibition qui ont fait leur fortune.

C’est aussi une industrie contrôlée par l’armée et les ligues catholiques et qui sert d’outil de propagande à la gloire de l’Amérique, d’ailleurs, c’est toujours le cas de nos jours. Il n’y a qu’à repenser à tous ces films de guerre (Full metal jacket, Platoon, Il faut sauver le soldat Ryan, etc…) ou les films d’action des années 80/90 (Rambo, Alien, Commando, etc.) où l’américain est le super héro qui gagne toujours contre les méchants, sans parler de Rocky qui gagne contre un Russe, par exemple.

Dominique Maisons ne s’arrête pas là, il dénonce également le sexisme du système, le pouvoir des producteurs qui n’hésitent pas à exercer chantage et harcèlement sexuel sur des jeunes femmes (et hommes) pleins d’espoir de devenir une vedette du grand écran : les viols, les souffrances, les coups et jusqu’aux meurtres.

Car c’est bien un magnifique roman noir que nous offre l’auteur, parfois très violent avec une fin détonante comme un final de feu d’artifice que ne renierait pas Tarantino.




Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Tout le monde aime Bruce Willis

Un lecture très agréable même si , selon moi, le roman aurait été bonifié par une fin un peu moins sage, plus subversive (plus à l'image du ton du roman en somme). Il n'en reste pas moins que le roman est vraiment très bon. J'ai, entre autre, beaucoup apprécié qu'en sa deuxième partie, l'histoire prenne une direction inattendue et plutôt originale. D'ailleurs et, une fois n'est pas coutume, la 4ème de couverture n'en dit pas trop ce qui permet au lecteur d'apprécier pleinement le déroulé de l'intrigue et ses surprises.
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On se souvient du nom des assassins

J'ai découvert la plume de Dominique Maisons en 2015 avec son troisième roman, Le Festin des fauves (qui est d'ailleurs disponible en format poche).



Et je vais vous avouer une chose : je ne l'attendais pas sur le terrain du thriller historique, un genre que j'affectionne particulièrement. J'ai dévoré Carter contre le diable de Glen David Gold, Noir Corbeau de Joel Rose, Un Œil bleu pâle de Louis Bayard, L'Interprétation des meurtres de Jed Rubenfeld, Nevermore de William Hjortsberg, la Trilogie du temps de Maxime Chattam, La cour des miracles de Jean-Luc Bizien chez 10-18, et bien d'autres encore.



Ce que j'ai beaucoup apprécié avec On se souvient du nom des assassins, c'est que pour un coup d'essai dans un univers qu'il aborde pour la première fois, Dominique Maisons maitrise son sujet de bout en bout.



Il va bien au-delà de ce qui n'aurait pu être qu'un simple hommage à Maurice Leblanc et Gaston Leroux. Il construit un univers dans lequel son lecteur est parfaitement à l'aise et en caractérisant des personnages de manière à leur donner l'épaisseur qu'ils méritent. L'auteur intègre aussi des repères qui ont déjà fait leurs preuves dans Le Festin des fauves.



On se souvient du nom des assassins marque le moment où l'on prend conscience que Dominique Maisons est capable d'écrire dans n'importe quel genre et univers qu'il aura choisi, et de parvenir à coup sûr à régaler son lecteur.



Cette manière de débouler dans les étagères de libraires, avec un troisième et quatrième roman aussi efficaces et habiles, me fait penser à la maestria de Ian Manook, qui depuis la première apparition de son Yeruldelgger, dévore tout sur son passage. Je souhaite à Dominique Maisons le même succès.



C'est jouissif, palpitant, sans temps morts et après avoir tourné la dernière page, on en redemande encore. Un de mes coups de cœur de cette rentrée littéraire 2016.



On se souviendra du nom d'un putain de romancier : Dominique Maisons.



Frédéric Fontès, www.4decouv.com
Lien : http://www.4decouv.com/2016/..
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Le festin des fauves

Ce roman n'est pas à mettre entre toutes les mains car il explore en détail le monde dépravé de certains membres richissimes de la population qui ne savent plus jouir autrement qu'en devenant des prédateurs .L'auteur détricote le réseau protecteur qui les entoure ,politiques corrompus ,forces de l'ordre manipulées......jusqu'à ce qu'apparaisse une sorte de justicier dont les méthodes sont très contestables .Effrayant !Très bien écrit ,comme l'auteure coutumière du fait.
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Respirer le noir

Voici le 4ème recueil de nouvelles noires initié par le talentueux Yvan Fauth!

Cette année il s’intitule « Respirer le noir «  (rappellez-vous juste avant était sortis ces 3 pépites « Regarder le noir » « Toucher le noir et « Écouter le noir « )



Chaque année, j’attends ce recueil avec une immense impatience car il regroupe des pointures ! Des auteurs prestigieux maîtres incontestés du frisson qui nous proposent des nouvelles originales , singulières, surprenantes !



C’est toujours un voyage aussi intéressant que terrifiant ! Une plongée dans ce qu’il y’a de plus obscur et malsain….



Les nouvelles sont un plaisir simple relativement rapide et terriblement efficace ! Ce genre de recueil se savoure bien trop rapidement ! 12 nouvelles plutôt sympathiques à découvrir !



Comme d’habitude certaines se sont plus démarquées que d’autres ,et; il y a eu des coups de cœur et des déceptions…



Une surtout a retenue particulièrement mon attention m’a carrément bluffée ,il s’agit de Happy World de François-Xavier Xavier Dillard (d’après une idée originale de Barbara Abel ) donc nous avons la deux auteurs que j’aime beaucoup lire déjà de base …



Je vais vous faire un petit retour sur chaque nouvelle sans trop vous en dévoiler car nous savons très bien que ça gâche tout le plaisir …



1 : le parfum du Laurier-rose de R.J Ellory : Anderson sort de prison après de longues années de détention , c’est un ancien policier qui a perdu son sang froid et à massacré un tueur d’enfants…Enfin de compte , Sa libération n’est pas forcément une bonne chose…Je découvre la plume de cet auteur à succès que je connais absolument pas je suis agréablement surprise, son récit est parfaitement imagé et efficace, j’ai adoré cette histoire de héros déchu elle était très divertissante!



2: Respirer la mort de Sophie Loubière : Willy n’est plus le même depuis un accident survenu pendant ses jeunes années .Son frère a plongé sa tête dans de la bouse et depuis son odorat est hyper développé. Il va développer un don particulier… Aubaine ou fardeau ? ..Bénéfique ou maléfique? Je vous laisse deviner…Sophie Loubière nous a offert une nouvelle de qualité! Je ne vous cache pas que je suis une grande fan de cette autrice ,c’était donc prévisible !



3: Je suis un poisson de Franck Bouysse : Un homme souffre d’une pathologie extrêmement rare il dégage constamment une odeur nauséabonde. Il ressent le besoin profond de s’engager dans une relation amoureuse la solitude le pèse il va alors s’inscrire sur un site de rencontres …Là aussi je ne connaissais pas du tout cet auteur et j’ai réellement adoré cette nouvelle elle fait d’ailleurs parties de celles que j’ai préféré !



4: Cristal qui sent 5* de Mo Malø : Des scientifiques partent en expédition au Groenland dans le but de trouver un carnet d’expédition d’un climatologue disparu depuis 90 ans ! Ils vont trouver une sorte de cristal qui diffuse une odeur et émet une lueur multicolore ce qui va leur permettre de sentir l’odeur de tout ce qui existe(humains, animaux, végétaux etc) ,ils vont tout ressentir intensément…Un peu comme dans « respirer la mort « serait-il une bénédiction ou une malédiction pour nos explorateurs à votre avis ? Je découvre la plume de l’auteur , je dois avouer que je n’ai pas forcément accroché par rapport à l’histoire ,tout ce qui touche à la sphère scientifique le monde des explorations des recherches ce n’est absolument pas ma tasse de thé … C’était bien écrit bien développé mais je me perds dans ce genre d’histoires tout ce qui touche au monde de la découverte au monde scientifique n’est pas à mon goût malheureusement…



5: Deux heures et trente minutes de Dominique Maisons : Un homme meurt subitement à l’Élysée. Tout porte à croire que c’est un simple arrêt cardiaque, cependant cela va s’avérer être beaucoup plus complexe que cela! Une enquête va être immédiatement mise en place car ce brave macchabée est loin d’être tout blanc , un militaire irréprochable travailleur sans histoires mais …vous verrez bien… L’investigation rapide va apporter des réponses plutôt surprenantes ! Une découverte de cet auteur plutôt prometteuse cette nouvelle fut satisfaisante et très bien construite j’ai beaucoup apprécié !



6 :Happy World de François-Xavier Dillard (et n’oublions pas à la base d’une idée originale de Barbara Abel ) : Voilà notre numéro gagnant!!! La nouvelle qui s’est démarquée du lot ,celle qui m’a foutu la claque que j’attendais ,elle fut énorme , superbe ! Une petite famille se rend dans un parc d’attraction une mère un père (assez réticent mais pour ses enfants il veut bien sacrifier une journée et endurer cela pour sa tendre progéniture)et les deux enfants …Cette journée sera loin d’être idyllique cela va vite tourner au drame , vous êtes loin de vous imaginer à quel point cela va être horriblement atroce apocalyptique…Bon Dieu une folie cette nouvelle du génie juste incroyable je me suis régalée comme jamais !



7:Glandy 2 de Adeline Dieudonné : Je n’ai pas accroché avec cette histoire inspirée d’un fait divers pourtant j’ai adoré « la vraie vie » de cette autrice je n’ai pas eu la chance de lire son second ouvrage Kérosène mais c’est prévu ! Ici je n’ai pas eu d’attachement particulier pour le personnage principal Glandy qui se trouve être un homme odieux et totalement détestable! Il a une existence qui ne lui convient pas donc il se noie dans l’alcool ,et, il ne réfléchit pas forcément il agit sous l’emprise de l’alcool il n’est pas intéressant à suivre …



8:Le monde d’après de Hervé Commère : Une découverte intéressante !Une petite bourgade , tout son petit monde qui se meurt au fil des années avec la fermeture de l’entreprise qui nourrit une grosse partie des habitants.Un père et son fils qui vont dans le malheur prendre les mauvaises décisions … Ici les apparences sont trompeuses… Observer les gens et imaginer leur vie est bien différent de la réalité ! Des hommes qui vont tomber de haut, et ,qui vont payer le prix cher… Envier autrui sans réellement connaître ce qui se dissimule …Totalement tragique !



9) Miracle de Vincent Hauuy :Cette nouvelle fait partie de celle que j’ai le moins apprécié… Un homme voyage dans ses souvenirs grâce à la technologie et à un homme engagé pour l’aider lui et d’autres protagonistes. Il souhaite savoir ce qui est réellement arrivé à sa compagne Maria pourquoi elle a été tué précisément , c’était assez lourd je n’ai pas adhéré et je n’ai pas apprécié le cadre le récit …



10) les doux parfums du cimetière de Jérôme Loubry : Alors voilà la plus jolie et la plus tendre des nouvelles de ce recueil… Un jeune garçon passe ses journée au cimetière sur la tombe de sa maman ,il va faire des rencontres et à chaque protagoniste il associe un parfum! C’est très poétique et très triste ,mais magnifique ce lien entre vivants et morts …La tristesse la perte le souvenir les odeurs… Une des nouvelles que j’ai le plus aimé lire sans aucun doute !



11) L’amour à mort de Chrystel Duchamp : Une histoire prenante qui nous conte la perte d’un amour les différentes étapes pénibles après cette rupture fatale …Complètement enivrante je suis fan de sa plume depuis la découvre de « Delivre-nous du mal « ..



12) Petit nouveau de Barbara Abel & Karine Giebel: J’ai envie de dire le meilleur pour la fin… Deux de mes autrices fétiches rassemblées que demander de plus ? La perfection ! Leur histoire s’inspire de faits réels et accrochez-vous on peur devenir très rapidement paranoïaque après avoir lu cela j’ai été complètement embarquée dans ce récit terrifiant!!! Nos personnages tombent malades subitement! Un frère une sœur un père de famille , leur état est critique …Je n’en dis pas plus je ne peux pas ….



Au final , un recueil particulièrement passionnant, captivant, qui regroupe des auteurs de qualité …

Respirer le noir des réalités sordides des futurs terrifiants…

L’humain nous offre le pire …

J’ai très hâte de découvrir le prochain !!!





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Respirer le noir

Après « Écouter », « Regarder », et « Toucher » le noir, j’attendais avec impatience ce quatrième recueil « Respirer le noir».

Yvan Fauth a réuni la fine fleur des auteurs de romans « noir » afin qu’ils nous parlent de l’odorat !



Le parfum du laurier-rose de R. J. Ellory (traduction Fabrice Pointeau)

C’est une nouvelle triste. Parfois la justice ne prend pas les bonnes décisions, en tout cas celles qu’on attend. Andersen va alors agir et rendre sa justice.

Une nouvelle qui colle parfaitement à l’auteur !



Respirer la mort de Sophie Loubière

C’est Florian qui nous raconte Willy, son petit frère qui va développer un odorat hors norme et devenir « haleinologue ».

Son odorat lui permet de déceler les maladies des gens. Pas facile à vivre. Originale et sympathique.



Je suis un poisson de Franck Bouysse

Atteint du "Syndrome de l’odeur du poisson", maladie rare, dite orpheline notre jeune homme va devenir écrivain, et malgré son handicap, arriver à être autonome… Jusqu’au jour où l’amour passe…Une chute d’actualité !



Crystal qui sent de Mo Malm

Voilà la triste histoire d’une expédition de géographes.

J’ai adoré la conclusion !



Deux heures et trente minutes de Dominique Maisons

C’est le temps qu’il faut pour essayer d’interrompre la chaine qui doit mener au monarque de la république !



Happy world de François-Xavier Dillard

Un parc d’attraction, une famille plutôt sympathique, le décor est planté pour un scénario apocalyptique. Excellent ! L’auteur ne laisse rien au hasard, et la tension monte.



Glandy d’Adeline Dieudonné

Glandy un anti-héros au nom bien choisi pour quelqu’un qui ne fait rien d’autre que de voler, boire et fantasmer un monde meilleur sans rien faire d’autre que de « glander »



Le monde d’après d’Hervé Commère

Si cette nouvelle commence par un jeu d’enfants,

elle se termine avec une violence inouïe et inattendue.



Miracle de Vincent Hauuy

J’ai souvent un peu de recul avec les romans d’anticipation. Pourtant j’ai bien aimé cette nouvelle qui va chercher au plus profond de notre cerveau les odeurs afin de résoudre une enquête.



Les doux parfums du cimetière de Jérôme Loubry

C’est certainement la nouvelle que j’ai préférée dans ce recueil. Un petit garçon vient tous les jours au cimetière, et raconte à sa maman décédée les odeurs qui l’entourent. Un joli moment de poésie et de tendresse.



L’amour après la mort de Chrystel Duchamp

C’est la triste histoire, en trois temps, d’une rupture amoureuse.

L’enfer c’est l’odeur !!!



Petit nouveau de Barbara Abel et Karine Giebel

En ces temps où les opposants au pouvoir d’une dictature sont régulièrement victimes d’empoisonnements, cette petite nouvelle fait froid dans le dos. Un joli flacon qui passe de mains en mains… un joli flacon, inspiré d’une histoire vraie.
Lien : https://leslecturesdejoelle...
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Respirer le noir

Après nous avoir proposé d'écouter, puis de regarder et de toucher le noir, les Editions Belfond nous proposent cette fois-ci de "Respirer le noir" dans un nouveau recueil de nouvelles, concocté par Yvan Fauth. Grand bien m'en a pris de me laisser tenter car ce voyage olfactif mérite le détour.



Les effluves du noir ont la capacité d'enivrer le lecteur que je suis. De toutes les propositions, j'ai particulièrement apprécié celle du "parfum du laurier-rose" de R.J. Ellory, "Respirer la mort" de Sophie Loubière, "Deux heures et trente minutes" de Dominique Maisons, "Happy World" de François-Xavier Dillard, "Les doux parfums du cimetière" de Jérôme Loubry et "Petit nouveau" de Barbara Abel & Karine Giebel.



Chacune de ces nouvelles propose à sa façon de "respirer le noir". Il s'agit de l'odeur du crime chez R.J. Ellory, d'un sens olfactif décuplé pour Sophie Loubière, des effluves élyséennes avec Dominique Maisons, d'une atmosphère létale chez Francois-Xavier Dillard, des odeurs d'un cimetière pour Jérôme Loubry, en finissant avec la fin de toute respiration proposée par Barbara Abel et Karine Giebel.



J'ai lu ce livre avec un vrai plaisir, sur un rythme soutenu. L'exercice de la nouvelle est périlleux pour arriver à mettre en place une atmosphère crédible et puissante, puis à présenter rapidement les personnages pour leur donner vie. Ce recueil est une vraie réussite. Il propose une large palette du noir, un peu à la Pierre Soulages. Je vous recommande tout particulièrement ma sélection ci-dessus et je vous en souhaite une très bonne lecture !
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Respirer le noir

Un opus senteur frissons.



On avait pu le toucher, le regarder, l’écouter… cette année les auteurs rassemblés entre ces pages (et toujours sous l’excellente supervision d’Yvan Fauth) nous proposent de « Respirer le noir ».

13 auteurs, pour 12 histoires à couper le souffle.

13 conteurs qui aiment le noir et nous livrent des histoires à lire en apnée.



- RJ Ellory montre qu’un parfum peut (r)éveiller la nature d’un homme.

- Sophie Loubière prouve qu’une capacité hors du commun peut conduire à la folie. Ou à la triste réalité…

- Franck Bouysse offre un texte dont l’odeur de soufre poursuit le lecteur.

- Mo Malø crée une histoire aussi dure et belle que symbolique.

- Dominique Maisons raconte une histoire qui pourrait se retrouver aux infos de 20h.

- FX Dillard nous terrifie avec une intrigue dans laquelle chacun pourra s’imaginer… dans son pire cauchemar.

- Adeline Dieudonné nous propose un voyage dans le passé dont nous ne revenons pas indemne.

- Hervé Commère nous explique comment une vie ordinaire peut facilement basculer dans le monde d’après.

- Vincent Hauuy nous projette dans le futur tout sauf idéal.

- Jérôme Loubry se renouvelle dans une histoire où l’émotion est sublimée.

- Chrystel Duchamp nous explique comment l’amour peut (terriblement) mal tourner.

- Enfin, Barbara Abel et Karine Giebel font équipe pour une nouvelle à 4 mains furieusement actuelle et angoissante.



13 auteurs, 12 nouvelles.

Toutes autour du thème de l’odorat, dont chacun s’est emparé avec des idées bouillonnantes et un talent incontestable.



𝙑𝙤𝙪𝙨 𝙫𝙤𝙪𝙡𝙚𝙯 𝙛𝙧𝙞𝙨𝙨𝙤𝙣𝙣𝙚𝙧 ?

𝙑𝙤𝙪𝙨 𝙨𝙤𝙪𝙝𝙖𝙞𝙩𝙚𝙯 𝙫𝙤𝙞𝙧 𝙟𝙪𝙨𝙦𝙪’𝙤𝙪̀ 𝙡𝙚 𝙣𝙤𝙞𝙧 𝙥𝙚𝙪𝙩 𝙨’𝙞𝙢𝙢𝙞𝙨𝙘𝙚𝙧 𝙙𝙖𝙣𝙨 𝙣𝙤𝙨 𝙫𝙞𝙚𝙨 ?

𝙑𝙤𝙪𝙨 𝙧𝙚𝙘𝙝𝙚𝙧𝙘𝙝𝙚𝙯 𝙙𝙚𝙨 𝙩𝙚𝙭𝙩𝙚𝙨 𝙛𝙤𝙧𝙩𝙨 𝙚𝙩 𝙢𝙖𝙧𝙦𝙪𝙖𝙣𝙩𝙨 ?

Inutile d’aller plus loin, vous trouverez tout cela (et bien plus encore !) dans cet oppressant et sublime recueil.
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Respirer le noir

Avis : INÉGAL

C’est une belle idée que déroule Yvan Fauth pour la quatrième fois, c’est à dire rassembler des nouvelles écrites par des auteurs de thrillers reconnus, sur le thème des cinq sens. Après l’ouïe, la vue, le toucher, voici l’odorat. J’ai trouvé que le thème était plus simple à travailler car tout le monde le sait : la mort a une odeur !

Malgré le même thème, c’est le talent et l’univers de chaque auteur que l’on retrouve dans des histoires courtes devant happer dès les premières phrases et nous surprendre par leurs chutes. Certaines sont plus obscures, loufoques, inspirées que d’autres, aussi vais-je donner mon avis sur chacune d’entre elles et les auteurs les plus reconnus ne seront peut-être pas les plus appréciés ici. :

1 – Le parfum du laurier-rose de R.J Ellory, écrivain britannique : j’ai apprécié la chute.

2 – Respirer la mort de Sophie Loubière : une belle originalité autour d’une nouvelle réalité.

3 – Je suis un poisson de Franck Bouysse : une vérité qui sent fort, un dénouement qui décrédibilise.

4 – Cristal qui sent de Mo Malo : une excellente idée, des sources identifiés, des mots nouveaux comme un komatik, des connaissances. Numatako

5 – Deux heures et 30 mn de Dominique Maisons : Excellent

6 – Happy world de François Xavier Dillard d’après une idée originale de Barbara Abel : belle imagination et incroyable capacité à nous faire entrevoir un possible

7 – Glandy d’Adeline Dieudonné : Glauque et difficilement appréciable

8 – Le monde d’après d’Hervé Commère : une nouvelle sur fond social caricatural

9 – Miracle de Vincent Hauuy : un futur qui m’a laissée perplexe

10 – Les doux parfums d’un cimetière de Jérôme Loubry : de la poésie là où je ne l’attendais pas.

11 – L’amour à mort de Chrystel Duchamp : quand la vie n’est plus la vie, c’est déroutant.

12 – Petit nouveau de Barbara Abel et Karine Giebel : super nouvelle autour du Novitchok

Que l’on soit séduit par le suspense ou les violences, respirer le noir est un recueil qui mêle les temps, anciens et nouveaux, autour des réalités sordides, des futurs effrayants dans le monde de l’environnement, de la politique, des relations humaines. En cela, il décroche l’envie d’en savoir plus au travers des esprits aiguisés mis à contribution.

Même si j’ai trouvé ce recueil inégal, je vous le conseille pour retrouver ou découvrir les auteurs et je dis OUI au prochain ; il nous reste le goût. Je savoure déjà les descentes dans l’enfer des saveurs.

Je remercie #NetGalleyFrance et BELFOND Noir pour l’envoi en SP de # Respirerlenoir

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Avant les diamants

Voilà un livre que j’ai lu il y a plusieurs mois, il était temps que je vous en parle d’autant plus que j’ai vraiment apprécié cette lecture.



En 2 lignes



Une plongée dans le Hollywood des années 50. Un roman noir sur fond de production cinématographique.



Ce que j’en pense



Stupéfiant.

On sent que l’auteur a effectué des recherches mais sans nous noyer de descriptions, tout est au service de l’histoire. On apprend beaucoup, autant j’avais déjà lu sur la naissance du cinéma aux États-Unis d’Amérique, les grands studios et le système, encore en cours, de grandes compagnies et productions indépendantes. On peut aussi avoir entendu des histoires entre productions cinématographiques et mafia. Mais là on plonge dedans, dans tous ces rouages. Et s’y rajoute l’armée. Bah oui, pourquoi croyez-vous qu’aujourd’hui ça paraisse si normal qu’ils soient toujours les vainqueurs et, tout cas aux yeux américains, qu’ils pensent être les plus fort. Eh bien la propagande de l’armée a commencé il y a bien longtemps et a été plutôt efficace.



En suivant l’histoire de Larkin Moffat, producteur raté, on découvre tous les méandres de cette grosse industrie. En passant par la mafia, l’armée, sans oublier les ligues de vertu catholique, le traitement des jeunes femmes arrivant pleines d’espoirs à Hollywood, le proxénétisme, et j’ai failli oublier la chasse aux communistes, un sacré bourbier.

J’ai aimé que l’auteur « joue » avec de fameux comédiens de l’époque. Dans l’histoire apparaissent quelques personnages connus comme Clark Gable et les conversations entre Errol Flynn et Hedy Lamarr sont croustillantes.



On a droit à un final digne des plus grands films de gangsters des années 50 ou de mauvaises séries B comme aurait pu produire Larkin Moffat, à vous de choisir.



Pour ma part, j’ai apprécié cette lecture et son final. Je ne connaissais pas l’auteur, ça aura été une belle découverte.

A la fin de l’ouvrage il propose tout une série d’ouvrages, comme Les secrets d’Hollywood, que je vais certainement relire, et d’autres qui m’inspirent bien.



En conclusion



Si vous voulez passer un bon moment de lecture et en même temps en apprendre plus sur l’industrie du cinéma, je recommande chaudement cette lecture.
Lien : https://deslivresetmaude.wor..
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