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Critiques de Don Carpenter (115)
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Sale temps pour les braves

Les qualificatifs étaient des plus élogieux pour ce roman, alors, je me suis laissée tenter… Là aussi, ce fut une lecture en forme de montagnes russes.



Ce que j’ai le plus apprécié, c’est le côté hard-boiled du roman : les personnages de petites frappes, de loosers, de mauvais garçons qui passent leur temps à jouer aux cartes, au billard, au snooker et à monter des mauvais coups, plutôt que d’aller bosser.



Jack Levitt abandonné à sa naissance, ses parents avant la page 30, n’a pas eu de chance. Il traîne avec son ami, Denny Mellon et ils vont croiser la route de Billy Lancing, un jeune noir surdoué au billard… et ensuite, aller de galère en galère.



Ceci est un vrai roman noir, pur et dur, noir comme un café, sombre, violent, rempli d’injustices et de descriptions des maisons de corrections et des prisons américaines, où notre Jack Levitt sera incarcéré.



L’injustice de la justice est flagrante et elle est à plusieurs vitesses : une pour les pauvres, une pour les Noirs, une pour les WASP. Devinez qui s’en sort le mieux ?



Ce roman noir parle très bien de la société américaine des années 30 (grande dépression) en passant par celle d’après-guerre et allant jusqu’au aux années 60, en abordant plein de sujets, dont le racisme. Oui, durant une grande partie de ce roman, j’ai passé un bon moment et j’ai apprécié l’histoire d’amour contrariée de Jack. C’était inattendu.



Hélas, ce qui a ralentit la lecture, ce sont les descriptions des parties de billard, de snooker, avec des tas de termes qui ne feront plaisir qu’aux connaisseurs et pas à la lectrice lambda qui sait juste que les balles doivent aller dans un trou. Me demandez pas plus.



Malgré tout les bons points de ce roman, je n’ai pas vraiment frémi durant ma lecture et à un moment donné, j’ai même décroché. Il y a des choses qui ne s’explique pas vraiment.



Un roman sombre, démoralisant et désespéré. Ne cherchez pas de la lumière, vous n’en trouverez pas.



Un roman d’apprentissage, celui d’un jeune garçon devenu jeune homme, un laissé pour compte, un paumé qui ne sait pas quoi faire de sa vie (hormis voler, baiser, boire, s’amuser), sachant très bien que la malédiction a pesé sur lui dès sa conception et que jamais il ne pourra sortir de sa condition, dans cette Amérique qui vend de la poudre aux yeux en vous parlant que tout est possible. Oui, pour quelques uns…


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Un rêve lointain

Une chronique de Fanny sur Aire(s) Libre(s)

J’ai cette tendresse pour l’univers de Don Carpenter, cette même tendresse que j’éprouve en lisant James Crumley ou Richard Brautigan,

Un rêve lointain – « From a distant place »– traduit par la prolifique Céline Leroy aux éditions Cambourakis est le dernier opus d’un auteur tout à la fois tendre et mordant.

Le rêve américain prend un coup dans l’aile grâce à la plume d’un auteur qui ne fléchit jamais pour raconter avec maestria l’absurdité d’un système ultra capitaliste.

Il était une fois, au milieu des, années 80, en Californie, Jackie Jeminovski, sa superbe maison, son enviable silhouette, son séduisant sourire… et une verre d’alcool non loin. Sur un coup de tête, cette « desesperate housewive » organise un repas de Thanksgiving, ne se rappelant même plus qui elle a invité à cette « party ».

Don Carpenter, en peintre social, arrive à toucher ces instants où tout peut basculer, s’écrouler. Cela pourrait être tout de suite le cas, mais, comme pour le bon vin, il faut laisser décanter pour arriver à la maturité d’une scène.

Le focus se fait ensuite sur le fils, ce cher Derek, qui cherche à se sortir de la mouise de la plus mauvaise des manières.

« Derek aurait aimé qu’il existe une potion magique pour mettre de l’ordre dans sa vie. Il savait d’où venait le problème. Il avait laissé la puberté puis le lycée le chahuter (…) il avait passé ces sept dernières années à être tiraillé, son cerveau partant d’un côté, son corps d’un autre, son cœur encore d’un autre et ainsi de suite jusqu’à ce que les morceaux de sa personne finissent ventilés aux quatre coins de la planète. »

Don Carpenter remue les rêves avortés, les désirs inassouvis, la lâcheté, la violence et la frustration. De quoi tout faire partir en cacahuète et c’est foncièrement brillant.

La suite, juste ici :
Lien : https://aireslibres.net
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Sale temps pour les braves



Sale temps pour les braves.

Don CARPENTER



Jack Levitt est un produit des États Unis époque de la crise de 1929.

Abandonné à sa naissance, il va expérimenter tout ce que les institutions américaines offrent dans ces cas là.

L’orphelinat, la maison de correction et même la prison fédérale.

Jack traîne dans les bars où il fera la connaissance de Billy, un jeune noir excellent jour de billard.

Jack et Billy deviendront amis, se perdront de vue et se retrouveront en prison où malgré leur tentatives pour résister, ils seront amants.

Et même si Billy disparaît dans cette histoire, Jack sera perturbé par cet amour au point de tenter une vie d’hétérosexualité et de père.

Avec succès ?



Un très grand roman d’apprentissage où apparaissent certains lieux mythiques comme Vegas, Alcatraz, le golden gate bridge ou bien sûr New York.

La vie de Jack (bien qu’assez misérable finalement) lui apporte beaucoup et en fait un personnage attachant dans ses comportements à la fois immatures et impulsifs.

Une ambiance d’alcool et tripots qui plante très bien le décor.

Un grand roman !
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Un rêve lointain

Proche des écrivains de la beat generation, il laisse une œuvre aussi percutante que largement imbibée. « Un rêve lointain » est son dernier roman à avoir été publié de son vivant.
Lien : https://www.nouvelobs.com/bi..
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Un rêve lointain

L’auteur américain chante la tristesse des banlieues résidentielles, l’amertume du retour d’âge.
Lien : https://www.lefigaro.fr/livr..
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Clair-obscur

Le récit est parfaitement maitrisé, le rythme est juste, rien ne dépasse si ce n'est l'émotion.



°Ce roman est écrit à l'image de l'histoire qu'il raconte, avec toute la violence, la solitude et l'injustice qui font le quotidien de certains.



°L'auteur nous raconte l'histoire d'un adolescent mal dans sa peau, en quête de reconnaissance et d'acceptation. Il a ce que certains appelleraient un physique atypique, en réalité il est moche et couvert d'eczéma, complexé jusque dans sa posture. Il veut côtoyer l'élite du lycée et ne recule devant aucun défi, aucune humiliation. Jusqu'au drame qui le mènera dans un asile psychiatrique d'où il sortira dix-huit ans plus tard avec l'objectif de se construire une vie calme et routinière. Mais le destin avait d'autres projets.

Entre ressentiment et besoin de reconnaissance Irwin voit sa vie chamboulée.



° Ce genre de livre devrait être lu par tous, c'est une excellente mise en garde sur les conséquences du harcèlement, en plus c'est un super bon bouquin.

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Un rêve lointain

Livre après livre, Cambourakis poursuit son travail de republication de l’intégrale de Don Carpenter avec Un rêve lointain – toujours traduit par Céline Leroy -, dernier roman fini de son vivant.



Ce qui est bien avec Donnie, c’est qu’il ne lui faut que quelques pages pour te réinstaller dans ses atmosphères que j’affectionne : Frisco et sa banlieue, des bars et commerces envahis par la chaleur humaine, des fêtes qui tentent de masquer les solitudes de leurs protagonistes.



Le décor en place, les acteurs peuvent entrer en scène. Ici Jackie Jeminovski dont le passé flamboyant (job d’hôtesse de l’air, famille nombreuse, maison accueillante) est désormais derrière elle. Seule, indécise, alcoolique.



Ça ne va pas mieux pour son fils Derek qui se cherche depuis longtemps, entre zonages et fréquentations louches, espoir d’un rebond possible grâce à l’argent que son père n’est pourtant pas prêt de lui lâcher et passivité agaçante face à une réalité sociétale qu’il ne comprend pas.



« Elle en avait assez vu pour savoir quel genre d’hommes réussissait et Derek n’était pas l’un d’eux. Il était déphasé, voilà tout. Pas assez pour être un rebelle mais assez pour être toujours à côté de la plaque. »



Ces deux-là végètent donc, sous l’œil de Kittie Brown la serveuse du Buttermilk Corner, pas vraiment mieux lotie par la vie mais qui s’accroche et accompagne de son humanité ce microcosme qui se cherche.



On retrouve dans Un rêve lointain cette habileté de Carpenter à nous faire immédiatement entrer en empathie avec ses personnages paumés, qui luttent encore pour trouver leur place, pour leur avenir ou seulement les quelques années qu’il leur reste.



Comme d’hab’, c’est stylé, cosy et nostalgique à souhait, avec en prime un petit clin d’œil au Bar Sans Nom.

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Un dernier verre au bar sans nom

Je suis un fan inconditionnel de Fante et de Bukowski, et voilà qu’à l’âge de 50 ans je découvre, attiré je dois dire par ce titre accrocheur, cet auteur (un peu maudit apparemment) et ses personnages apprentis écrivains dans l’Amérique des années 50 entre déceptions et succès non assumés une belle tranche d’american dream (nightmare ?)

Je vais rattraper mon retard et m’envoyer la suite des œuvres de ce Don Carpenter.
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La promo 49

Nous sommes en Orégon, et l'auteur nous présente un panel de jeunes entre lycée et fac. Certains réaliseront leurs ambitions, d'autres non. C'est parfois le manque d'argent, parfois la maladie. Entre beuveries, drague, blague de potache qui ont parfois des conséquences durables pour celui qui en est victime, ces garçons et ses filles doivent prendre les décisions qui orienteront toute leur vie.



J'ai eu du mal à m'identifier aux personnages, j'ai d'ailleurs eu beaucoup de difficultés à les identifier d'un chapitre à l'autre. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Question de pays, de génération ? Les fêtes qui ont lieu au lycée avec bal et élection de miss m'ont parues assez étranges.



Challenge USA Un livre - Un état

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Deux comédiens

Avec "Deux comédiens" Don Carpenter nous raconte la vie d'un duo comique à succès dans l'Amérique des années . Alcool, drogue, sexe, argent, célébrité, solitude, monde factice, amitié, baignent le roman.

Pour ma part je n'ai pas trop plongé dans ce bain...
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Un dernier verre au bar sans nom

Coup de coeur !



Et si on se parlait littérature ?

Si on se racontait nos manuscrits inachevés, nos poèmes boiteux, nos velléités d'ecriture qui ont foutu le camp. Avec le temps.

Mieux !

Si on prenait un dernier verre au bar sans nom.

On ferait le point sur nos échecs, et puis sur le temps qui nous reste. Pour d'autres échecs, peut-être.



Charlie, il ambitionne LE roman de guerre. Revenu de Corée, avec ce qu'il y a laissé. Revenu de Corée, pas tout à fait, revenu comme on revient de guerre, à moitié.

Il a la trentaine.

On le dit brillant.

On attend sa réussite, qui viendra à coup sûr.



Il rencontre Jaime sur les bancs de la Fac. Jeune fille de classe moyenne. Meilleure auteure que lui. Mais ça, ça ne se dit pas. On l'envisage, à peine. On en esquisse l'idée, on la refoule très vite.



Dans leur sillage, de la Californie à l'Oregon, des apprentis littérateurs, ratés souvent, reconnus par erreur. Stan le cambrioleur, Dick le novelliste à la femme trop belle, et la reconnaissance promise dont on ne voit jamais la couleur...



Contre toute attente, le succès de Jaime. Son premier roman, son "petit" roman disent-ils, fait un carton. Elle delaisse son foyer, sa fille, Charlie..., dévorée par le besoin d'écrire.



Portraits croisés d'une tendresse folle d'un auteur pour ses alters egos restés sur le carreau.

Des chapitres courts, des phrases simples, à vous délivrer de vos complexes.

Vous allez le refermer avec une envie irrépressible d'écrire, vous allez croire à tous les possibles.

Ne vous y fiez pas.

Ce que fait Don Carpenter dans ce roman est millimétré, tout sonne juste, rien n'est laissé au hasard.



De bar en bar de la côte Ouest, le temps d'un dernier verre, je vous invite à déguster ce bijou de littérature.
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Un dernier verre au bar sans nom

Livre sur l'écriture mais aussi sur la famille, la désillusion et la quête du succès, Un dernier verre au bar sans nom est paré d'une douce mélancolie, celle de la Californie des années 1960. Entre attirance pour Hollywood et appels longue distance vers la côte Est, les héros de ce roman choral vacillent, tapent sur leur machine à écrire tout en tenant un biberon dans une main et un verre dans l'autre (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/02/28/un-dernier-verre-au-bar-sans-nom-don-carpenter/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Un dernier verre au bar sans nom

C’est un bon roman dans l’ensemble, mais certaines parties sont assez longues et répétitives. Les protagonistes m’ont un peu agacés, trop parfaits sans doute.



La 4e partie autour de l’histoire du personnage de Stan, anti héros au possible reste ma favorite et m’a permis de tenir jusqu’au bout de l’histoire.



Ce roman plaira aux aspirants écrivains.



















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Sale temps pour les braves

Un roman très fort sur les laissés pour compte du nord-ouest des USA de l'après 2ème guerre mondiale.



Roman d'apprentissage d'une petite frappe de Portland, on se prend, contre toute attente, à éprouver de la sympathie pour ce Jack. Roman noir aussi de jeunes épris de liberté qui se retrouveront pour la plupart incarcérés.



Peut-on lutter contre son destin en étant si mal parti au départ? Abandonné dans un orphelinat à sa naissance, Jack donnera raison aux partisans de la théorie de l'attachement:)



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Deux comédiens

DEUX COMÉDIENS de DON CARPENTER

David et Jim forment un duo comique depuis de très longues années, ils se connaissent si bien que les retards perpétuels de Jim pour tourner leur film annuel ne l’étonnent même plus alors qu’ils mettent en émoi l’équipe du film. Car Jim finit toujours par apparaître. Vraiment? Mais que connaît David de Jim, en détail, en profondeur ? En fait rien, ils se côtoient, peuvent raconter l’autre , ses femmes, son alcoolisme, la drogue, mais sûrement pas l’origine de leurs problèmes. Alors David raconte l’attente de Jim, encore et encore.

Pour tourner le nième film qui les fera vivre toute l’année, les blagues aux ressorts éculés mais qui font rire le public. Livre plein de charme, un rien désabusé qui raconte L’ Hollywood des années 60, sa dictature, ses sales manies dont nos deux comédiens dépendent.

Don CARPENTER connaît bien ce milieu, il a passé une dizaine d’années comme scénariste à Hollywood donc il sait de quoi il parle. Un livre facile à lire, que j’ai avalé littéralement. Un auteur un peu oublié aujourd’hui, j’avais déjà lu La Promo 49, très bon également en attendant de lire le roman qui l’a fait connaître, Sale Temps pour les Braves.

Don CARPENTER est né en 1931 et mort en 1995. Un auteur qui mérite un détour.
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Sale temps pour les braves

Un anti-héros rendu consistant qui lui permet de louvoyer parmi des monde auxquels il n'a pas accès. C'est bien le déballage d'une société américaine qui se passe royalement de toute accréditation morale, mais qui néanmoins assume par la force de ses stéréotypes une vérité qu'il ne vaut mieux pas désavouer.

Mais laissons de côté l'aspect historique du diptyque, voyons seulement un être agressif et batailleur qui n'a à rendre compte ni à une famille et, par procuration, à une institution. Face à cette liberté qu'il considère sans mauvaise conscience, il nourrit ses douleurs les plus absolues qui l'affirment dans sa manière de poser ses pieds sur le sol. Incapable de voir un avenir banal et surtout incapable de donner son cœur à un être qui lui ressemble si intuitivement, nous suivons les écluses de pensées que jalonnent sa vie sans ambition.

De la pitié, de la compassion, de la compréhension qui m'aurait obligé à faire un gros effort sur moi-même, non impossible ! Je préfère l'homme de papier plutôt que celui qui drague le fond de mon inconscient.

Je préfère abdiquer devant un personnage tellement incarné, sans justifier la défiance instinctive que j'éprouve pour lui.

J'assume mon hypocrisie, cette vérité insane mais néanmoins retenue par des liens que se laissent jamais distraire par l'appétit d'un bonheur qui ne peut jamais s'associer à une ambition à long-terme.

Un vide d'action constructives mais incompatible avec l'architecte en mesure de construire un foyer. Une continuelle désillusion, où le sens de la vie, pour ne pas dire la survie; l'accueillera au seul bénéfice du repos perpétuel auquel il a toujours aspiré.

Une œuvre à lire, soit avec courage, soit avec un mouvement discontinue de ses marchoirs, qui font s'user par friction prématurément, les crocs qui permettent au loup de se défendre et...d'attaquer.

Qui attaque, le lecteur ou l'auteur ? C'est bien la première fois que je suis ignorant de ma propre géographie. En tout cas, une littérature américaine qui profite des tombereaux d'immondices qui donne, aux plus courageux, le moyen de porter en épingle, l'absurdité des valeurs qu'elle est trop impatiente de faire sienne.
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Sale temps pour les braves

Je sais vraiment pas quoi penser de ce livre. C'est une saga qui démarre très mal (au niveau de l'histoire, pas de la narration). Ici pas de conte de fée, ni d'imaginaire, un roman froid, trop réaliste pour moi. Mais quelque chose qui relève du voyeurisme nous pousse à savoir ce qui se raconte à propos de ce brave Jack, ce doux tendre prêt à se bourrer la gueule et à se battre pour céder à ses pulsions.



De l'orphelinat à la prison, tout lui tombe sur le coin d'la tronche, on reprend espoir et puis non non, vraiment c'est tout. Jusqu'au point de faire complètement disparaître le personnage principal dans l'épilogue. Whaaaaaat ?



J'vais tenter de clarifier. Jack vient de parents qui sont pas nés sous la bonne étoile, ils crèvent à peine trente pages lues et il est foutu à l'orphelinat. Il y apprend les coups durs de la vie, les viols et la domination des plus forts. Vu qu'il en fait partie (des plus forts) ça le dérange pas plus que ça. Non ce qui le démange c'est sa soif de liberté.



Stop. En fait c'est ça, c'est un super roman sur la Liberté. Celle qu'on désire quand on est enfermé entre quatre murs, celle qui fait qu'on désire ce que veut le voisin ; une belle femme, un bon job, une vie de famille. Et puis Jack se rend compte qu'il est homo, qu'il ne retrouvera jamais l'amour de sa vie (qu'il rencontre d'abord marmot, puis qu'il retrouve en prison).



Voilà hormis ça, j'ai pas vraiment frémis. C'est surtout des longs questionnements d'un gars un peu paumé un peu bourru mais qu'est quand même doué d'une certaine philosophie. L'incarnation même du mec qui fait craquer les gonzesses, sauf qu'il préfère les hommes.



On ne porte pas Jack dans son cœur mais on le déteste pas non plus.



Pas déçu mais pas véritablement conquis, je suis curieux de voir ce que vous pourriez en dire si vous l'avez déjà lu. Et si jamais vous le lisez un jour qu'on en discute un peu, histoire d'étoffer. Parce que merde, la culture et les mots me manquent là.



C'est tout pour moi, j'ai (normalement) du bon en perspective !
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Un dernier verre au bar sans nom

Ouvrir Don Carpenter c’est se prendre en pleine poire les vents d’une nostalgie qu’on n’a pas connue. C’est côtoyer la Beat Génération tout en restant simple spectateur, de peur de salir le décor, mais en s’estimant déjà chanceux de pouvoir les « approcher ».



Un dernier verre au bar sans nom dresse le portrait de personnes plus ou moins douées pour l’écriture, vivant en quelque sorte dans l’ombre de Kerouac, Ginsberg ou encore Richard Brautigan. Tout en étant fidèle aux thèmes qui sont chers à Carpenter (l’univers carcéral, l’homosexualité, le milieu d’Hollywood, …), on est donc invités à voyager d’une côte à l’autre des Etats-Unis tout en jubilant du génie de l’auteur. Impossible de terminer un paragraphe sans se dire « ce type à tout compris à la littérature américaine et à la frustration du rêve américain non abouti».



Roman inachevé, publié à titre posthume, c’est en prenant son temps à lire chaque ligne, en étant le plus concentré possible qu’on parcourt les 380 pages de ce récit sensible et gigantesque, avec dans le bide une sorte de jalousie admirative pour l'auteur.



Rien que les contrastes entre ces personnages destinés à devenir de grands écrivains qui se cassent la gueule, de voir des paumés devenir des dieux littéraires vivants qui finissent par se faire bouffer par l’industrie du cinéma américain des années 60 valent ce putain de détour.



Pour moi c’est un grand oui, un Kerouac en mille fois moins chiant, un prélude au Karoo de Steve Tesich tant les portraits de cette Amérique semblent authentiques.



Z’avez pu qu’à vous ruer dessus !
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Sale temps pour les braves

Abandonné à sa naissance, Jack Levitt traine ses airs de mauvais garçon dans les quatiers de Portland (Oregon). Après l'orphelinat, la maison de détention pour mineurs, puis la prison, à St Quentin. Un très bon tableau des US après guère jusqu'aux années 60, de la vie carcérale et des pauvres à travers la vie de cet adulte violent et solitaire.

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Sale temps pour les braves

Le titre original de ce roman paru en 1966, « Hard Rain Falling », a été traduit en français par le moyen « Sale temps pour les braves ». Du sale temps temps, il y en a beaucoup, c'est certain. Et pas seulement parce qu'une grande partie de l'action a pour cadre l'Oregon, qui a la réputation d'être particulièrement arrosé. Pour les braves, selon moi, c'est un peu « abusé » comme on dit aujourd'hui.



Le personnage principal, Jack Levitt, est né sous une mauvaise étoile. Sa mère, une jeune adolescente perturbée, l'a abandonné à la naissance, en 1931. Son père, une franche crapule à peine plus âgé qu'elle n'était de toute façon qu'une passade.



Jack ira d' orphelinat en maison de redressement. En prison aussi. Il devient un homme massif et fait jouer ses poings à chaque occasion. Au début du roman il traîne à Portland. Il est à l'affût du moindre petit billet, vit de rapines et de petites arnaques autour d'une salle de billard. Trois choses seulement l'intéressent : l'argent, le sexe débridé et des substances pour se mettre la tête à l'envers. Ce qui est assez rock-n'-roll dans une époque où ce style musical n'existait pas encore.



Il est arrêté une fois de trop. Il ira en prison pour une longue durée.



Don Carpenter a connu le succès avec ce premier roman. Il était un proche de Richard Brautigan et d'autres écrivains de la Côte Ouest. J'ai aimé ce roman, pourtant si peu aimable à bien des égards. Quelques longueurs, autour des jeux de billard, m'ont un peu gêné. Mais c'est surtout son ton sec que je lui reprocherais. Le mauvais temps se déchaîne, les personnages n'ont d'autre choix que de tracer leur chemin avec leurs manques et leur courage. En ce sens, ce sont peut-être des braves qui n'ont pas le choix ou bien seulement des rebelles définitifs.
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