AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Ed McBain (240)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Leçons de conduite

"Le permis de conduire" par Ed McBain





Katie Logan (Inspectrice de police à River Close) : A présent vous arrivez à un carrefour.

Rebecca Patton (candidate au permis, inculpée pour homicide involontaire) : Oui.

Katie: La femme de votre moniteur d’auto-école en robe rouge traverse sans regarder…

Rebecca: Oui…

Katie: Qu’est ce que vous faites ?

Rebecca: Je passe ! Et puis je me débrouille pour l’attraper avec mon aile gauche et j’y roule sur le buffet, et au passage, j’ouvre ma portière et j’y balance un bon coup de latte dans la gueule, par la même occasion. Parce que c’est pas sa femme qui va faire la loi, non !



La conversation s’envenime…



Katie: Mais…Mais en admettant…

Rebecca: AAAh…Je vais me la farcir ! Ah, je vais être obligée de me la farcir, le petit asticot ! (Katie est plutôt maigre il faut dire)

Katie: Mais enfin, madame…

Rebecca: Vous commencez à m’énerver avec vos questions…. Est-ce que je vous en pose des questions, moi ?

Katie: Non, mais…

Rebecca: Est-ce que je vous en pose ?

Katie: Absolument pas.

Rebecca: Est-ce que je vous demande qu’est ce que vous faites si il se passe ceci, qu’est ce que vous faites si il se passe cela ?

Katie: Pas du tout …



L’inspectrice terrorisée lui tend la feuille de disculpation d’homicide involontaire.



Rebecca: Ah ! Là ! Là !... Qu’est ce qu’on peut perdre comme temps en formalités !



Après cette histoire conduite de main de maitre par le regretté Jean Yanne, il ne vous reste qu’à découvrir le véritable épilogue de ce court roman. Bien écrite et parfaitement millimétrée, cette intrigue policière n’a qu’un seul défaut. Bien trop courte à mon gout. En effet, le personnage principal de cette histoire, l’inspectrice de police nommée Katie, délicieusement dépeinte par McBain, commençait, en si peu de temps pourtant, à m’intéresser particulièrement avec ses pensées intrigantes et passionnantes concernant son ex mari Stephen.



A croquer instantanément entre deux longs romans…



PS : Pour ceux qui ne connaissaient pas ce texte, il est extrait du sketch "Le permis de conduire" de Jean Yanne légèrement remanié pour coller à l'histoire de "Leçons de conduite"

Commenter  J’apprécie          273
Branle-bas au 87

Ville d’Isola, 3h du mat, dehors, il fait un froid de canard et pourtant, les flics du 87ème district sont là, à battre le pavé de leurs semelles, frigorifiés, leur petit gris étant rentré depuis longtemps dans la coquille.



Une tranchée dans un chantier et dedans, 6 cadavres raides morts et nus comme au jour de leur naissance. 5 adultes et un bébé…



Ed McBain doit être le roi des surprises car alors que nous en étions à l’enquête préliminaire (déterminer les noms des cadavres et comprendre pourquoi ils se trouvaient là), voilà que nous nous trouvons face à la déposition d’un certain Randall Nesbitt, président d’un "club" et qui avoue être à l’origine du carnage.



Là je vous jure que ça m’en a bouché un coin ! J’ai même pensé durant quelques secondes à une entourloupe d’un éditeur particulièrement sadique qui aurait inséré un chapitre de fin au début. Mais non, c’est un truc de l’auteur.



Vous vous dites "Quel est le plaisir de lire un roman dont on a déjà le nom du coupable ?". Je vous dirais qu’on a tous regardé avec plaisir les enquêtes du lieutenant Columbo… On avait beau savoir QUI, on voulait comprendre COMMENT Columbo allait le démasquer.



Ici, malgré les chapitres où Nesbitt raconte l’affaire, nous suivons tout de même les policiers qui remontent toute la filière.



Les policiers du 87ème district nous font partager leurs pensées, leur vie, et on a l’impression qu’ils sont nos collègues de travail avec lesquels on va partager un café à la machine.



L’autre bon côté du livre est le fait que Nesbitt est un mec complètement givré, bourré de principes, possédant un langage correct, mais cet homme est d’une froideur absolue qui vous glace les sangs.



Sans parler qu’il est d’une mauvaise foi à vous renverser de votre chaise. Le bébé tué ? Pas responsable, monsieur ! Si ça se trouve, c’est une balle perdue tirée d’un des futurs cadavres qui a tué le môme…



Nesbitt possède ce talent qu’on certain pour vous faire dresser les sourcils devant tant de bêtises assénées comme des vérités. Pour avoir la paix, monsieur déclenche la guerre… effectivement, si le clan A et B son décimés, la paix va régner dans le quartier !



Dans ce roman où les balles voleront et les grenades exploseront, vous aurez tout de même le temps de croiser presque toutes les différentes couches de la société américaine.



Je terminerai par une citation d’Einstein qui résume bien : "La paix ne peut être maintenue par la force : elle ne peut être obtenue que par la compréhension mutuelle". Médite bien dessus, Nesbitt. Si tu es capables de raisonner, bien entendu, ce dont je doute.



Einstein disait aussi : "Deux choses sont infinies : l’Univers et la bêtise humaine. Mais, en ce qui concerne l’Univers, je n’en ai pas encore acquis la certitude absolue."


Lien : http://thecanniballecteur.wo..
Commenter  J’apprécie          260
La cité sans sommeil

Les 53 romans policiers de la série du 87 ème district ont été écrits entre 1956 et 2005, et se déroulent dans la ville américaine imaginaire d'Isola, qui ressemble étrangement à New-York.

On y retrouve plusieurs inspecteurs principaux, dont Steve Carella et Artie Brown, son coéquipier.

Dans ce volume, deux affaires vont les occuper en même temps : d'une part l'assassinat d'une jeune femme dans un parc public et d'autre part une série de cambriolages atypiques.

La jeune femme se révèle être une religieuse et comme si ça ne suffisait pas comme bizarrerie, le médecin légiste découvre qu'elle s'était fait poser des implants mammaires.

En ce qui concerne le cambrioleur, il a la particularité de laisser des cookies dans les habitations qu'il visite.

J'avais lu quelques titres de cette série il y a une vingtaine d'années, et j'en avais gardé un bon souvenir.

Je suis ravie d'avoir replongé dans cette ambiance, les personnages y sont naturels, ni trop gentils, ni exagérément corrompus, chacun y est montré avec ses qualités et ses nombreux défauts.

La ville d'Isola est bien décrite, on a vraiment l’impression d'être immergée dans une ville tentaculaire et surpeuplée.

Un roman avec une bonne intrigue et une ambiance axée sur la nostalgie.
Commenter  J’apprécie          251
Flouze

Qui a le cul sale ne monte pas au cocotier.

Roger Grimm aurait dû se souvenir de cette maxime avant de monter les marches du commissariat.

"Il était d'apparence nette et soignée, bien que nerveux".

Surtout un escroc qui se croyait le plus malin.

Se jeter ainsi dans la gueule du loup c'est pour le moins maladroit et même suicidaire de s'adresser à l'inspecteur Carella qui rentre de vacances.

Dans cet épisode du 87e district Ed McBain est au meilleur de sa forme pour nous concocter un roman policier digne des meilleurs de la série noire.

Si vous êtes un lecteur de George P. Pelecanos, vous retrouverez dans Flouze tous les ingrédients qui ont fait le succès de King Suckerman. Une référence !

Là j'ai lu un des meilleurs livres de l'Italo-Américain (Salvatore Lombino pour les intimes) que je vous conseille de ne pas ignorer.
Commenter  J’apprécie          257
Veille de Noël au 87e district

Cette très courte histoire reprend les personnages de la série du 87 ème district, mais ce n'est pas du tout une enquête poliicère, il s'agit ici d'une sorte de conte de Noël, une petite fantaisie humoristique teintée de poésie.

Comment une nuit de Noël dans un poste de police pourrait-elle être inoubliable ?

J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir cette histoire qui m'a fait sourire, elle est légère, drôle, et émouvante.
Commenter  J’apprécie          240
Le dément à lunettes

Ça y est ! Ed McBain passe dans mes auteurs favoris ! Bon. D’accord. Après n’avoir que Le sang sur le trottoir et ce roman, certaines mauvaises langues pourraient me dire que je vais vite en besogne, qu’il a encore le temps de me décevoir. Et alors ? Il y a bien d’autres auteurs qui vous déçoivent sur un titre ou un autre. Je me risque. Mais pourquoi ? Parce que son style est dynamique, je dirais même pêchu. J’en veux pour preuves les deux citations que je partage.



Donc, voici un beau petit roman policier plein d’énergie. Un quadruple meurtre comme les faits divers actuels des USA nous présente régulièrement. Des inspecteurs de police au caractère bien trempé. Un adolescente qui meurt après un avortement clandestin. Des noirs, des juifs, des camés, des ados membres de gangs, un ghetto pauvre d’une banlieue de grande ville. Bref, tout ce qui fait un bon roman noir. Et j’en redemande. Là je suis servi. Ce roman fait partie d’un ensemble de 53 romans et 3 nouvelles. Mais ce n’est qu’une petite partie des œuvres d’Ed McBain.



En bref : J’en redemande !! Et ça tombe bien. On vient de me donner le tome 1 de l’intégrale du 87e district. 7 romans. Et me manque encore les 8 autres volumes de la série. Encore !... vous croyez qu’il faut que j’envisage une cure de désintox ? :-)
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
Commenter  J’apprécie          220
Danger dinosaures

Bon, on est loin de "Jurrassic Park", mais ce roman d'une centaine de pages est tout de même agréable à lire.

Le lecteur est plongé dans le récit dès la toute première page, comme le héros, qui va rejoindre son frère, qui est guide touristique, pour son tout premier voyage temporel.

Grâce à la technologie, on peut désormais emmener des gens dans le passé, par exemple au Jurassic, le temps des dinosaures, et si on respecte certaines règles, tout est sécurisé.

Bien évidemment, il y a toujours des gens, riches, puissants ou seulement très imbus d'eux-même qui n'en font qu'à leur tête et ne sont pas capables de respecter les consignes, et c'est alors que les ennuis commencent.

On se doute dès le départ que ces chasseurs d'images, puisqu'ils ne sont là que pour prendre des photos des dinosaures, vont avoir de gros ennuis, du genre être poursuivis par de grosses bêtes, mais l'intrigue est un peu plus subtile que ça et la fin est même assez bien trouvée.

Une lecture distrayante entre deux romans plus conséquents.
Commenter  J’apprécie          180
87e district, tome 1

J'ai découvert Ed McBain totalement par hasard, grâce à un roman acheté au bouquiniste. Depuis le temps qu'il fallait que j'essaie, me suis-je dit. Voilà qui est fait et, désormais, je suis fan.

J'ai donc embrayé sur le premier tome de l'intégrale, et je compte bien me procurer les autres, qui viennent d'être réédités par Omnibus, justement.

Les intrigues sont toujours bien menées et l'auteur sait comment planter une ambiance idéale et, surtout, construire des personnages accrocheurs. Un régal !
Lien : https://lauryn-books.blogspo..
Commenter  J’apprécie          180
87e district, tome 1

Ed McBain? Jamais lu? Ma mission aujourd'hui sera de vous convaincre de découvrir la crème de la crème, l'incontournable, le roman policier qui plaira aux récalcitrants (et j'ai des noms). En mourant en 2005, l'homme laissait derrière lui des fans attristés et aussi heureusement une multitude de romans, dont les fameux présentant le 87ème district, de 1956 à 2005. Plus de cinquante romans, de quoi calmer une addiction parfaitement légale.



L'idée géniale était de raconter le quotidien d'une brigade d'inspecteurs sur leur lieu de travail, au coeur d'un quartier d'Isola, ville imaginaire ressemblant fort à New York. La figure principale est celle de Carella, entouré de Kling, Meyer Meyer, Hawes, Brown et leur chef Byrnes. Ce petit groupe attachant vit sous les yeux du lecteur, avec l'intervention occasionnelle de leurs familles, en particulier Teddy, l'épouse de Carella.



Avec McBain, pas de détails sanglants, pas de longueurs : droit au but! Un sens du découpage et du suspense, des dialogues tirés au cordeau, de l'humour, de l'émotion, on est dans le très haut de gamme.



Bien évidemment chaque roman de l'ensemble peut se lire indépendamment, mais au bout d'un certain temps on tombe dans la marmite* et on fait comme moi : on attaque la lecture au début, histoire de bien sentir l'évolution des personnages et de la ville. Omnibus propose 9 tomes pour l'intégrale, en gros 900 pages pour 7 enquêtes chaque fois, que du bonheur. (oui, ça va faire dans les 8000 pages, mais chaque enquête n'en fait qu'une bonne centaine, ça se lit tout seul) J'avais déjà proposé les trois premières ici, voici cette fois les quatre dernières du tome 1.



Faites moi confiance : "La loi trouve la poursuite du dollar tout à fait légitime. Mais elle trouve parfois à redire aux méthodes que l'on emploie." Deux escrocs sévissent en ville , mais aussi un assassin.

Victime au choix : "La mauvaise plaisanterie, c'était la rouquine gisant sur le plancher de la boutique. (..) Carella aimait la vie. Son métier lui faisait côtoyer la mort à chaque instant, mais il n'avait jamais pu s'y habituer tout à fait."

Crédit illimité : "On aurait pu être un soir de juin, avec la fine pluie qui lavait les trottoirs, l'asphalte lisse et moiré où se reflétaient les néons rouges et noirs. Malgré la bruine, on aurait senti dans l'air le doux parfum de l'été qui approchait, l'arôme délicat de la nature qui renaît. Et ce senteurs se seraient mêlées au parfum des passantes, à l'odeur des sons et des voitures, à l'omniprésente odeur de ville au crépuscule."

Une intrigue dont la solution est particulièrement originale...

Souffler n'est pas tuer : "L'expérience lui avait appris que des commentaires sur la température changeaient rarement le temps qu'il faisait."

Bref, la chaleur plombe la ville. Arrive un message anonyme "Je tuerai La Dame ce soir à 8 heures. Qu'est-ce que vous pouvez faire?"

Et c'est le début d'une course poursuite avec un probable futur assassin, et un compte à rebours bien mené.



Vous pouvez vous priver de Ed McBain, mais franchement, ce serait dommage.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
Commenter  J’apprécie          180
Faites-moi confiance

Le travail méthodique, sans les technologies modernes, par une équipe disparate, sans réel héros qui se démarque, telle est la marque de commerce de cette série du “87e district”. Dans ce court quatrième épisode, des fraudeurs à la petite semaine arnaquent des pigeons à gauche et à droite, alors qu'un beau gosse tue des âmes esseulées pour leur fric. Le travail d'enquête est laborieux mais avance quand même, on apprend à mieux connaître les inspecteurs du poste, on sourit aux méthodes de l'époque. Cette série vieillit bien, en autant qu'on tienne compte du moment où elle a été écrite. Le style d'écriture est froid, il y a comme une distanciation par rapport aux acteurs qu'on décrit bien sans nécessairement vouloir nous les rendre sympathiques à tout prix. Ils font leur métier, voilà tout. Un genre policier qui me plait de temps à autre. Chose certaine, il a fait bien des émules . . .
Commenter  J’apprécie          170
Meurtres et Obsessions 2003

J'ai lu quelques nouvelles mais pas toutes. J'ai emprunté ce livre dans la petite bibliothèque où je travaille, un peu par hasard. Je ne suis pas un fan des polars, loin de là. Mais certaines de ces nouvelles ne me passionnent pas du tout, d'autres un peu plus. Dans l'ensemble, je reste un peu sur ma faim. Peut-être n'était-ce pas le bon moment ? je réessaierai plus tard.
Commenter  J’apprécie          160
La rousse

Sa saga du 87ème District fut pour moi une révélation. Mc Bain y a inventé dès 1956 tous les codes propres aux séries policières modernes, notamment en faisant de l’ensemble de la brigade le personnage central des romans et en mêlant constamment vie professionnelle et vie privée des flics qu’il met en scène. Bien sûr, il faut lire plusieurs enquêtes pour comprendre la complexité et la pertinence du projet. Il existe plus de 50 romans consacrés au 87ème District réunis chronologiquement par Omnibus dans une magnifique intégrale en neuf volumes (qui trône fièrement sur les étagères de ma bibliothèque soit dit en passant). Comme il est joliment écrit dans la préface de cette intégrale, l’œuvre explore « ce qui se passe sous la peau des maisons, quand un crime donne l’occasion d’aller y voir de plus près, de sonder les cœurs, les âmes et les esprits, l’âpre grouillement des passions humaines. »





Ce qui caractérise les romans de McBain c’est ce réalisme glaçant décrivant l’ordinaire des inspecteurs de la brigade. L’écriture est magnifique et il y a souvent des passages d’anthologie, notamment lorsque le narrateur décrit en longs paragraphes cette ville d’Isola (sœur jumelle fictive de New York) où se déroule chaque affaire. J’adore le narrateur du 87ème District. Totalement omniscient, il nous balade des flics aux délinquants avec une musique bien à lui, oscillant entre humour noir, cynisme désabusé et description clinique des crimes les plus atroces. Tout cela avec une distance et un détachement qui rendent son propos absolument délicieux. Les dialogues sont l’autre gros point fort de la série. Fluides, pertinents, faisant de chaque interrogatoire un morceau de bravoure plus vrai que nature.



La rousse (1968) est un roman un peu part dans la saga puisqu’il fait partie des cinq titres qui composent le feuilleton à rebondissement consacré au Sourd, un criminel insaisissable qui met toute la brigade sur les dents en imaginant des plans machiavéliques et toujours très meurtriers. Pas le meilleur, loin de là, mais puisque je lis les épisode dans l’ordre (La rousse est le 24ème) je ne pouvais pas faire l’impasse. Il y est question de lettres anonymes, de demandes de rançon, de menaces de mort sur le personnel municipal et de la mise à exécution de ces menaces. Comme toujours, plusieurs affaires se croisent et pendant que ses collègues se focalisent sur le Sourd, l’inspecteur Carella tente d’attraper des ados qui s’amusent à bruler des clochards cuvant sur les trottoirs. Au final rien de bien passionnant je dois l’avouer. Pour autant, c’est toujours avec le même plaisir que je retrouve les flics d’Isola et cette ambiance propre au 87ème District. Il me reste une trentaine de romans à découvrir avant de les quitter définitivement. De bien belles lectures en perspective…
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          160
On suicide

Je découvre l’œuvre de Ed McBain au fil de mes trouvailles dans les bouquineries et autres sources de livres d’occasion. C’est donc totalement par hasard si je lis On suicide juste après Le dément à lunettes — Enfin ! juste après, c’est relatif. il c’est écoulé un an entre les deux lectures ;-) .



Avec ce nouveau titre, nous retrouvons les inspecteurs de la 87e aux prises avec les criminels de leur zone. Il peut être lu comme la suite du précédent et non comme une simple histoire policière impliquant la même équipe de « flics ». Carella n’est pas remis de la mort de sa future. Hawes est toujours en passe de se marier. Etc.



Et bien sûr, ils ont à résoudre une affaire de... double suicide ? double assassinat ? Vous le découvrirez en lisant cet excellent polar... mais peut-être un peu moins réussi que le précédent.



En bref : Je vais continuer à lire les romans et nouvelles d’Ed McBain — il y a d’ailleurs déjà en attente Adieu cousine... Et je vous invite à en faire autant.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
Commenter  J’apprécie          150
Le fourgue

Troisième roman de la série 87e District et ma quatrième lecture de Ed McBain ; ma lecture la moins convaincante. Même si ce roman est bon, il y a quelque chose dedans qui me fait dire que, si j’avais commencé par lui, je ne chercherais sans doute pas à continuer l’exploration de l’œuvre de cet écrivain prolifique. Si le lecteur devient le pourquoi de cette affaire, il n’a pas les éléments lui permettant de désigner le coupable avant la fin, ça c’est bien. Déjà qu’on n’a pas vraiment d’info sur les témoins. Mais il manque un petit quelque chose pour que mon attention soit vrai captivée par ce roman. Peut-être est-ce du à la jeunesse de l’œuvre. En effet, c’est le tome trois de la série, alors l’auteur n’était peut-être pas assez rôdé et ne devrais-je pas le comparé avec les autres volumes que j’ai pu lire. Car ce sont les 14e et 15e.



Un point intéressant toutefois, une petite postface permet à l’auteur d’expliquer que, dans son premier jet, la fin était quelque peu différente. Oh ! pas de beaucoup mais c’était notable. On ne fait pas mourir un personnage clef comme ça. Sur un claquement de doigts. Et l’un après l’autre, son agent littéraire et son éditeur ont appelé McBain pour lui dire de ne pas garder cette fin tragique. Malheureusement, l’auteur s’est contenté de remanier une ou deux phrases de la dernière page et... ça sonne faux. Cette dernière page, c’est pas du McBain.



Un dernier mot sur l’édition française de ce roman. Il est sorti pour la première fois en France en 1957. Je suppose que Gallimard en a fait de nombreuses réimpressions. Là, j’ai entre les mains une édition de 1995 enrichie d’une postface datant de 1990. Le lecteur est donc en droit de s’attendre à une édition dont la majorité des coquilles ont été retirées. Hé bien, non ! Mots en doubles, erreurs typographiques, etc. J’ai peur d’exagérer en annonçant une par page. Mais j’ai le sentiment de sous-estimer ce nombre si je propose une toutes les deux pages. Et quand bien même il y en aurait moins, elles sont trop nombreuses et grossières pour passées inaperçues. J’espère que dans les éditions revues et publiées en omnibus, elles ont été supprimées.



En bref : Même si ce n’est pas le meilleur de la série et malgré les nombreuses coquilles de cette édition, je ne peux qu’être satisfait de ma lecture et vous inviter à, vous aussi, lire ce polar.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
Commenter  J’apprécie          140
Le sonneur

Les inspecteurs du 87ème District sont sur les dents en ce début d'automne. Hal Willis et Roger Havilland sont à la recherche d'un homme qui multiplie les attaques contre les femmes seules dans la rue la nuit pour leur voler leur sac à main. Caché derrière des lunettes de soleil, s'il distribue généreusement quelques coups de poing à ses victimes, il n'en demeure pas moins poli puisqu'avant de s'enfuir il leur fait une courbette en disant "Clifford vous remercie". Parallèlement, un vieux copain d'enfance de l'agent de patrouille Bert Kling lui demande de rencontrer son épouse pour la rassurer car elle se fait du mauvais sang à cause du mode de vie dissolu de sa jeune soeur qui vit avec le couple depuis la mort de la mère deux ans auparavant. Les deux histoires semblent se rejoindre quand la jeune fille est retrouvée assassinée, une paire de lunettes de soleil cassée à ses côtés. "Clifford" serait il passé de l'agression nocturne au meurtre ? A la demande de l'épouse dévastée par la mort de sa soeur, l'agent kling accepte de mener discrètement l'enquête en dehors de ses heures de ronde en marchant sur les plates-bandes de la brigade criminelle.



"Le Sonneur" est la suite temporelle de "Cop Hater" traduit en français sous le titre "Du balai !", le premier opus des enquêtes menées par la brigade du 87ème District d'Isola. A la chaleur caniculaire de l'été de "Cop Hater" se substitue la douceur d'un automne aux couleurs flamboyantes. Steve Carella est en voyage de noces mais d'autres inspecteurs prennent le relais et sont sur le devant de la scène tout comme l'agent Bert Kling qui sort d'une longue convalescence due à une blessure par balle à l'épaule alors qu'il enquêtait sur le tueur de flics de "Du balai !". Cette deuxième histoire permet à l'auteur d'asseoir encore davantage les personnages de sa série fétiche qui comptera, entre 1956 et 2005, 53 romans et 3 nouvelles. Comme "Du balai !", "Le Sonneur" fera l'objet d'une adaptation cinématographique dès 1958. Publié par Gallimard dans la Série Noire sous le numéro 370, ce recueil possède une préface intéressante d'Ed McBain qui fait la génèse de l'oeuvre. Mais il présente aussi, à mon avis, un défaut d'impression qui intervertit un certain nombre de pages à deux reprises : au milieu de la page 39 débute un paragraphe qui me semble plutôt constituer la suite logique de la page 61 et les pages 76 à 83 viennent s'immiscer au milieu de la partie de craps qui débute page 70 et se termine page 92. Je ne tiens pas compte de ce problème pour donner une bonne note à ce polar qui s'attache, comme le reste de la série, à coller aux réalités sociales du moment et pour lequel le maître de la procédure policière déploie tout le talent que l'on lui connait dans ses dialogues et dans la qualité d'imbrication des intrigues qu'il imagine.
Commenter  J’apprécie          120
Le Paradis des ratés

Héros fatigué et désabusé après s'être pris deux balles dans la peau, Hope, avocat en Floride, voit débarquer dans son bureau une femme aux atouts suffisamment éloquents pour qu'il accepte de retrouver son mari disparu. L'affaire prend immédiatement tour différent quand les papiers dudit mari sont retrouvés le soir même sur un cadavre. Au fil de ses investigations, Hope est amené à se rapprocher d'Isola, ville du nord des Etats-Unis, où Carella, autre héros récurrent de l'auteur, entre en scène.



Si ce roman possède incontestablement beaucoup de qualités, de l'humour, une écriture maîtrisée, du rythme, je ne suis toutefois pas franchement emballée. McBain livre un récit aux rebondissements plus nombreux qu'inattendus, foisonnant de détails, de flashes-back et de points de vue. L'histoire finit par apparaître comme débridée et le lecteur a du mal à s'impliquer. On ne s'attachent pas non plus aux personnages qui semblent dénués de sentiments et d'émotions, le récit restant trop souvent factuel.

Ce roman clin d’œil qui réunit les deux héros fétiches de l'auteur saura peut-être contenter les vrais fans des séries Matthew Hope et 87e District... Pour moi, cela reste un polar correct, sans éclat et fort oubliable.
Lien : http://bloglavieestbelle.ove..
Commenter  J’apprécie          120
Le frumieux bandagrippe

Une jeune femme s’est inspirée d’un poème de Lewis Carroll pour sa première chanson. Gros enjeu pour sa maison de disques, elle se fait kidnapper devant les caméras lors de son premier show ! Steve Carella et ses compères du 87e district héritent de l’affaire tout en sachant que les fédéraux vont vite reprendre l’affaire (trop médiatisée pour la laisser à de simples flics). Et pourtant Carella continue l’enquête à la demande du producteur qui semble n’avoir confiance qu’en lui. Et les choses se compliquent rapidement lorsque les kidnappeurs commencent à avoir des demandes de plus en plus importantes (il faut dire que la chanson est vite devenue numéro 1 des ventes et le jackpot s’avère juteux).

Un petit tour dans le showbiz et le monde cruel de la musique (où les chanteuses doivent aussi et surtout être sexy, avant même de savoir chanter), mais aussi sur le rapport entre les enquêteurs locaux et ceux du FBI. Une lutte de pouvoir et d’influences sans concession.

Pour cela, Ed McBain utilise son savoir-faire, son sens du rythme et surtout son humour pour mener à bien ce polar. Comme à son habitude, l’auteur multiplie les clins d’œil à son époque (début des années 2000). Sans oublier son personnage fétiche d’Ollie Weeks, le flic le plus raciste de la ville, amoureux d’une de ses collègues,… une policière d’origine hispanique, avec un suspense insoutenable : va-t-il ranger pour autant son racisme au placard ? Et la vie personnelle et les soucis quotidiens des différents policiers qui offrent une respiration agréable au milieu de l’intrigue principale du roman.

En bref, un bon petit polar américain pour les longues soirées d’hiver.
Commenter  J’apprécie          110
Le sonneur

Est-ce qu'un roman policier sans enquêtes complexes, ni super héros, ni culte de la personnalité , ni déductions à la Maigret peut valoir la peine et même nous inciter à s'engager dans une longue série ? À la lueur de ce “sonneur”, la réponse est nettement positive, d'autant plus que les qualités décelées dans le premier tome ,“Du balai”, se retrouvent incontestablement dans cet opus. Un travail d'équipe, patient, quasiment routinier peut à la fois donner des résultats, ici l'arrestation d'un violent voleur de sacoches, et charmer d'une certaine façon le lecteur qui apprécie l'atmosphère de ce commissariat, la dynamique interne et la façon qu'ont ces policiers d'envisager leur métier. On devine qu'au fil des tomes on connaitra mieux les divers membres de l'équipe de ce poste, leurs réactions face à une certaine routine, car il est loin d'être vrai que les meurtres sordides et les enquêtes passionnantes sont leur lot quotidien. Mais les crimes banals doivent aussi être résolus et suivre le rouleau compresseur de la justice a son attrait même lorsqu'il n'exhibe rien de spectaculaire.
Commenter  J’apprécie          110
87e district, tome 1

Belle découverte, d’autant plus que la préface explicative de la vie de l’auteur est intéressante. Quelle bonne idée cette réimpression dans un beau et volumineux livre, 7 tomes réunis qui permettent de rester accroché au quotidien des policiers et inspecteurs du District 87. L’auteur a redéfini et modernisé ce genre de lecture, a conçu des polars d’un nouveau genre dans les années 50. On s’attache rapidement aux personnages et on ne sent pas le passage d’un tome à l’autre, pas de répétition, juste ce qu’il faut pour se remémorer le tome précédent. Il y a un souci du détail, juste assez de suspens , c’est fluide, tout ce qu’il faut pour lire d’affilée sans se lasser. Cette série n’est pas sans me rappeler la série télévisée Dragnet (Coup de Filet), qui a tenu longtemps et qui a été reprise avec d’autres acteurs sur plusieurs années. Très bon divertissement, moins de choses franchement épouvantables, atroces, trop descriptives comme on peut lire dans les polars d’aujourd’hui. Un régal de lecture, d’un autre temps peut-être, dans l’immersion totale d’un poste de police et dans des intrigues palpitantes. Je me réjouis de lire les prochains volumes.
Commenter  J’apprécie          110
La dernière danse

Les inspecteurs Carella et Meyer interrogent une jeune femme qui a retrouvé son père décédé dans son lit. Petit problème, la pendaison est la cause du décès, compliquée lorsqu'on est couché ! La jeune femme s'emmêle vite les pinceaux ! Mais si celle-ci a volontairement caché des éléments de l'enquête, il est difficile d'imaginer qu'elle ait tué son père.

Contrairement à certains épisodes du "87e district" qui multiplient les enquêtes, le récit commence ici avec une énigme unique. Mais rapidement, ce crime va entraîner d'autres meurtres et d'autres méfaits. du coup, d'autres policiers vont venir en soutien au duo d'origine, Brown et Kling du 87e, et Ollie Weeks du district voisin. Ollie, un policier raciste et vulgaire, et pourtant diablement efficace (au grand dam de ses collègues).

Ed McBain s'amuse ici à décrire le milieu des comédies musicales. Mais fait référence aussi à une drogue, celle qu'on appelle “du violeur”. Sans oublier les références au racisme systémique de la société américaine, des problèmes de drogue et des trafics qu'ils provoquent. Sans oublier quelques allusions au cinéma, avec "Au-delà des rêves" avec Robin Williams (attention, ça pique !), mais aussi comme souvent Hitchcock… et un film de Kurosawa, inspiré d'un livre d'Ed McBain himself ! ("Entre le ciel et l'enfer").

Au final, un roman policier de bonne qualité, suspense et humour garantis. Quelques heures de lecture plaisir assurées.
Commenter  J’apprécie          100




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ed McBain (1013)Voir plus

Quiz Voir plus

Stefan Zweig ou Thomas Mann

La Confusion des sentiments ?

Stefan Zweig
Thomas Mann

10 questions
22 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}