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Critiques de Ed McBain (240)
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La cité sans sommeil

La jeune femme retrouvée morte dans un parc d’Isola se révèle être une religieuse. Pourquoi alors a-t-elle des implants mammaires ? Carella et Brown se retrouve face à cette question, et bien d’autres, pour cette énigmatique enquête. Pendant ce temps, en ville, un cambrioleur écume les appartements en déposant des cookies fait main comme signature. Et qui est cet homme qui surveille les allées et venues de Carella ? Sans doute avec de mauvaises intentions…

Dans une canicule estivale insupportable, les policiers du 87e district essaient tant bien que mal de faire respecter la loi. À l’aube du 2e millénaire, rien ne semble arrêter le crime et la violence dans cette mégacité américaine.

Ed McBain emmène le lecteur au gré des enquêtes, tout en lui faisant de nombreux clins d’œil sur l’époque. Ici, un policier s’étonne de voir John Travolta (ou quelqu’un qui lui ressemble) dans un McDo (voir Pulp Fiction), là les enquêteurs découvrent les coulisses des milieux de la musique pop (et c’est pas top !). Bref, avec humour et rythme haletant, l’auteur signe ici un épisode du 87e efficace et sans temps mort. Du travail de pro !
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Nid de poulets

Steve Carella n’aurait pas dû hériter de cette enquête, le meurtre d’une danseuse, puisqu’il a eu lieu dans un autre district que le sien. Sauf que l’arme du crime est bien la même que celle du meurtre d’un dealer 15 jours plus tôt, celui-ci bien dans son périmètre d’action.

Mais quel point commun peut-il y avoir entre ce vendeur de drogue minable et cette jeune danseuse d’une comédie musicale à succès ? Pour mener à bien ses investigations il demande à son supérieur de lui adjoindre son ami Bert Kling, histoire de le sortir de sa dépression après sa séparation douloureuse avec son épouse mannequin. Mais celui-ci enquête également sur un homicide… avec encore et toujours la même arme !

Ed McBain mêle ici avec maestria les enquêtes policières et le quotidien (vie privée et professionnelle) de ses différents personnages. Si Carella a une vie on ne peut plus traditionnelle (et sans vagues), ce n’est pas le cas de ses collègues.

Et puis à noter l’arrivée parmi les personnages, celle d’Eileen Burke, une policière de caractère et aux mœurs libérées. Même si dans ce roman, elle reste cantonnée au rôle d’appât, on devine qu’elle peut devenir par la suite un personnage récurrent important. Et surtout, Eileen est le premier personnage féminin de la série à n’être ni une épouse de policier, ni une victime. En sachant que le livre a été publié en 1983, cela peut paraître tardif mais cela ne reflète-t-il pas la police de l’époque où les femmes étaient alors très rares ? (La télé française n’en était alors qu’à Marie Pervenche !).

Au final un épisode plaisant et particulièrement réussi.
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Le sonneur

Un agresseur de femmes seules sème la panique dans Isola. Le nommé Clifford ne tue pas, ne viole pas mais il cogne sec avant de s’emparer des porte-monnaies. De quoi mettre les inspecteurs du 87e en ébullition. D’autant plus qu’une autre affaire survient, l’assassinat d’une jeune fille. Le sonneur aurait-il changé sa manière d’opérer ?



Deuxième volet d’une très longue série, Le sonneur est un roman bien mené dans lequel Ed McBain complète avec bonheur sa galerie d’inspecteurs. Si Carella est absent pour cause de voyage de noces, on notera l’apparition de Meyer Meyer (« Déjà quand on naît juif, il faut être patient ; mais si votre plaisantin de père vous affuble d’un nom comme Meyer Meyer, il faut s’armer d’une patience surnaturelle. »), la première apparition d’Eileen Burke (qui jouera le rôle d’appât pour l’agresseur, comme dans Maigret tend un piège) et surtout la véritable entrée en scène de Bert Kling, l’agent de police qui veut monter en grade. Sans oublier Monoghan et Monroe en duo comique.



McBain excelle une fois de plus dans les descriptions, qu’elles soient froidement cliniques (le rapport d’autopsie) ou sur le mode comique (un entretien avec un fabriquant de lunettes). Cela donne un roman fort plaisant à lire même si l’on peut regretter qu’une procédure longue et précise se termine par un dénouement plus que rapide et, soyons honnête, un peu facile.

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Roman noir

Alors qu'il se rend sur le lieu d'un crime sensible, Ollie Weeks, enquêteur au 88e district se fait voler le manuscrit du roman policier qu'il vient d'écrire. Et dont il ne possède bien sûr qu'un seul et unique exemplaire ! Pour pouvoir se décharger de l'enquête principale (un ex-futur candidat à la mairie, quand même), il fait appel à deux collègues du 87e qu'il considère comme des amis (la réciproque est moins évidente) : Steve Carella et Bert Kling.

Car si Weeks est un bon enquêteur, l'homme est raciste, misogyne, à l'hygiène douteuse et au régime alimentaire tout sauf diététique. Les trois hommes étudient donc le milieu de la politique locale et découvrent l'arrière-cour trouble de ce petit monde.

En parallèle, le voleur du manuscrit étudie le texte de ce polar appelé "Rapport au directeur", persuadé d'y trouver la clé pour dénicher la cache d'un lot de diamants ! De quoi se payer ses doses de drogues pour un bon moment.

De son côté, la survivante Eileen Burke fait équipe avec Andy Parker (le plus mauvais flic du 87e) pour surprendre un gros échange de drogue dans le quartier. Plusieurs affaires qui vont se croiser et s'entremêler à grand rythme, entrecoupées par de larges extraits du fameux roman d'Ollie Weeks, un futur best-seller en perspective (de 36 pages !).

Ed McBain prend un grand plaisir à balader ses personnages, avec un enthousiasme communicatif. Quelques rappels d'époque avec notamment l'ambiance délétère qui a suivi les attentats du 11 septembre (le livre a été publié en 2002), quelques références cinématographiques ("Nell" de et avec Jodie Foster, par exemple) et quelques clins d'oeil à la littérature policière (“Et c'est qui d'abord, John Grisham ?”) et surtout, surtout beaucoup d'humour (dialogues, personnages et situations) pour enrober le tout. Sans oublier le final du roman d'Ollie Weeks qui restera sans nul doute dans les annales !

Rien que du plaisir (je me répète peut-être, mais tant pis) !
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Du balai !

C'est un roman que j'ai lu il y a longtemps, un auteur que j'ai rangé immédiatement dans mon Panthéon personnel et un personnage de flic récurrent -Steve Carella - dont j'ai suivi toutes les aventures. Il est, à mes yeux, l'inspecteur le plus attachant, le plus honnête et le plus courageux qui soit. Dans cette première enquête, il doit résoudre une affaire de meurtres et pas des moindres puisque des flics se font tuer. L'intrigue n'a rien d'extraordinaire : un homme tue des flics mais en fait un seul est visé car sa femme veut s'en débarrasser; par contre, ce qui m'a immédiatement plu c'est l'univers décrit. Ed Mc Bain situe son histoire dans une ville qu'il appelle Isola (et qui est New York) et dans un commissariat de quartier le 87ème. quand Ed Mc Bain a commencé à écrire sa série, c'étaient dans les années 50 et bien évidemment la description de la ville, des quartiers et des gens qui y vivent évoluera. C'est presque une fresque sociologique qui est déroulée devant nous tout au long des 58 romans de cette série. C'est l'occasion de découvrir le quotidien de ces inspecteurs fait surtout de paperasses, de routines et de crimes sordides. Carella est aidé dans sa tâche par des collègues qu'on retrouve tout au long de la série: Meyer Meyer, Cotton Hawes, Hal Willis, le jeune Bertram Kling et leur chef Byrnes. Pour chaque enquête, on a droit en parallèle aux événements que vivent ces flics. Dans ce premier opus, en plus d'arrêter le tueur et sa complice, Carella rencontre la femme de sa vie Theodora Franklin , muette de naissance, qui sera sa compagne tout du long. Je ne sais pas si on lit encore Mc Bain aujourd'hui mais c'est un tort. C'est un univers passionnant qui est à l'origine de tous les romans policiers avec un policier récurrent.
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87e district, tome 1

Acheté il y a quelques années, ce premier tome de la série « 87th District » m’était tombé des mains après quelques pages. Je l’ai repris cette année, par hasard, et je l’ai lu les 7 romans d’une traite avec un plaisir immense.

Qu’est-ce qui (m’)avait changé ? Probablement d’avoir vu la série télé « The Wire » entre-temps !

Ed McBain est un précurseur de cette narration chorale, aux personnages attachants dont les histoires s’entrecroisent, narration cinématographique empreinte de suspens, d’humour, de peinture sociale de l’Amérique urbaine de cette 2e moitié de XXe.

Vous avez aimé « The Wire » ? Découvrez le « 87th District » !

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Du balai !

Dans la ville d'Isola, les poulets tombent comme des mouches...



"Du balai !" d'Ed McBain a été publié aux Etats-Unis en 1956. Ce livre est le premier volet d'une longue série policière qui totalise pas moins de 53 romans et fait figure d'oeuvre majeure dans la littérature policière. Le héros n'est pas un policier mais toute une brigade, celle du 87e district, et l'action se déroule dans la ville imaginaire d'Isola, jumelle de New-York.



Une nuit, dans le secteur nord d'Isola, un homme est abattu. Les policiers de la criminelle sont dépêchés sur place et retrouvent deux douilles de .45 sur le sol. L'adjoint du médecin légiste constate que la victime a été tuée de deux balles dans la nuque. Lorsqu'arrivent sur les lieux du meurtre deux inspecteurs du 87e district, Bush et Carrera, ils vont rapidement identifier le mort : c'est un de leurs collègues, Mike Reardon !



Pour les policiers, le motif de cet assassinat semble être la vengeance, ils vont donc commencer par enquêter sur les anciennes affaires de Reardon. Mais très vite, un second policier du 87e district est tué de la même manière, une mini psychose s'installe alors. Bush et Carrera redoublent de persévérance, mais ils piétinent. D'interrogatoires en interrogatoires, de pistes en pistes, rien ne débouche sur quelque chose de sérieux, jusqu'à ce qu'un troisième meurtre soit commis...



C'est une descente dans le milieu de la petite délinquance de rue : demi-sel, gangs, indics... ponctuée par des interrogatoires rendus oppressants grâce à la qualité des dialogues.



Mais la force de ce roman se trouve dans son enquête, car l'auteur nous en dévoile toute une technique, notamment quand le profil de l'assassin est dressé par le médecin légiste. A ce moment, Ed McBain nous dévoile un talent semblable à celui d'Arthur Conan Doyle, et de son héros Sherlock Holmes.



Cependant cette déduction du médecin légiste ne pourra pas se faire sans l'intelligence de l'inspecteur Bush... Ce dernier, avec Carrera, sont les deux premiers héros de la série. Deux personnages formidablement mis en avant, chacun avec sa vision du métier d'enquêteur, ses propres valeurs et ses propres doutes personnels. Les traits des deux héros sont aussi accentués par le portrait de leur compagne respective.



Dès ce premier opus Ed McBain frappe un grand coup !

YB.


Lien : http://dunoirdupolar.blogspo..
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Du balai !

C'est en 1956 qu'Ed Mc Bain, de son vrai nom Salvatore Lombino, publie le premier opus des aventures de ses flics du 87ème District (87th Precinct) sous le titre : "Cop Hater", traduit en français de manière assez incongrue : "Du balai !".



Pour un premier contact avec Carella et consorts, c'est plutôt agréable. L'intrigue est simple : Mike Reardon, inspecteur du 87ème, se fait abattre vers les minuit, alors qu'il se rend à son travail pour prendre son service. A noter que Reardon est un inspecteur en civil et que, à moins de le connaître d'une façon ou d'une autre, nul n'aurait pu déduire de son apparence qu'il appartenait à la police.



Peu de temps après, c'est à l'inspecteur David Forster de se faire tuer, à peu près dans les mêmes conditions. Enfin, vient le tour de l'inspecteur Hank Bush (aucun rapport avec Dabelyou ... )



Mais avec Bush, le meurtrier commet une erreur et laisse au policier le temps de dégainer et de le blesser à l'épaule.



Au début, bien entendu, l'hypohèse d'un malfrat qui aurait pété les plombs et qui se serait décidé à passer à l'acte pour exorciser sa haine de la police est retenue. Mais, peu à peu, lentement, sûrement, Carella finit par flairer une autre possibilité ...



L'analyse psychologique du meurtrier m'a paru un peu négligée. Comme la scène où Carella se laisse piéger par l'un de ces journalistes complètement irresponsables dont la presse américaine paraît avoir le secret. Mais nombreuses sont sans doute les affaires criminelles où, en dépit de tous les soins qu'ils apportent à les résoudre, les policiers ne parviennent pas à faire admettre au tueur la raison exacte pour laquelle il a tué.



En revanche, je recommanderai les dialogues de Mc Bain à tout romancier désireux de travailler ceux qu'il prête à ses propres personnages. Secs, précis et surtout incroyablement naturels - le summum, en somme, que l'on retrouve, sous une autre forme, dans les mots qu'un Wodehouse mettait dans la bouche de ses héros.



Et puis, de façon générale, pourquoi le cacher ? J'ai aimé et je lirai prochainement le second tome de la série : "Le Sonneur."
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Cash Cash

Si les trafiquants mexicains n’avaient pas donné un pourboire à la convoyeuse Cass lors de son dernier voyage et si ledit pourboire n’avait pas été volé par un cambrioleur, personne au 87e district n’aurait jamais compris pourquoi une femme nue a été retrouvée au zoo à moitié dévorée par les lions. Et pourquoi, un simple représentant en livres se retrouve assassiné dans une poubelle d’un quartier plus fourni en dealers qu’en librairies. Car ici, chaque méfait en entraine un autre et les enquêtes, que mènent Steve Carella (ici bien fatigué) et Ollie Weeks (le policier raciste le plus drôle d’Isola) dans leurs districts respectifs sont liées.

Et pourtant les policiers semblent dépassés par les événements : car en plus du trafic de drogue, on retrouve des lions (innocents aux dents longues), un cambrioleur à la petite semaine, une maison d’édition de livres que personne ne lit (y a-t-il un message caché de l’auteur ?), un organisme d’état ultrasecret, des faux billets et pour compléter le tout, des terroristes iraniens (nous sommes en 2001 et l’ambiance est déjà lourde et d’ailleurs Ed McBain évoque les tours du World Trade Center alors que le livre est sorti en août 2001 !). Et puis qui court après l’argent, deux hommes, deux femmes ? Et la somme change au fil de l’enquête…

Bref, une succession d’énigmes dont l’auteur a le secret. Sans oublier l’humour, omniprésent au fil des pages, des dialogues toujours aussi savoureux et un rythme haletant qui ne laisse aucun temps mort.



Comme le bon vin, les enquêtes du 87e district se bonifient avec le temps.
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Quatre petits monstres

Cette nuit d'Halloween est particulièrement agitée au 87e district. Une femme déclare la disparition de son mari. Celui-ci est magicien mais quand même. D'autant plus que l'on retrouve des morceaux de cadavre un peu partout, cadavre qui pourrait bien être celui de l'illusionniste. Eileen Burke, la compagne de Bert Kling, tente de coincer un psychopathe qui a déjà tué trois prostituées. Et puis surtout, en cette soirée de festivités macabres, quatre gamins rentrent armés dans des magasins de spiritueux, tuent sans hésiter et vident les caisses bien remplies. En quelques heures, trois magasins sont déjà pillés et Steve Carella et Meyer Meyer se planquent dans celui qui pourrait bien être la prochaine cible.

Et pendant ce temps, Andy Parker (le mauvais flic de service) fait la fiesta avec l'intervenante d'une ancienne enquête : alcool, poudre et autres excès !

Ed McBain, avec le savoir-faire qui le caractérise, nous décrit une nuit folle et alterne les différentes enquêtes, courses-poursuites et autres actions qui mettent le commissariat sens dessus dessous. Il multiplie avec son humour habituel les scènes d'actions, les interrogatoires et surtout les doutes et questionnement des nombreux policiers intervenant dans ce volume. Un roman choral au rythme effréné, qui ne laisse aucun temps mort et qui offre de nombreux rebondissements. On retrouve ici du grand Ed McBain.

À noter que ce roman de la fin des années 80 fait référence à l'Irangate et évolution sociétale oblige, on y apprend que le directeur-adjoint de la police est noir. Seules les femmes sont encore maintenues à la lutte contre les violeurs...
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Coup de chaleur

Je ne lis pas de littérature américaine, je me prive certainement de certains joyaux ... mais que voulez vous ... on ne peut pas tout lire ... il faut faire des choix dans la vie et ... la société américaine me révulse alors je n'ai pas envie de me forcer.

Je reste donc dans ma zone de confort habituellement, l'Europe du Nord ... mais une vieille édition de la série noire de Gallimard m'a fait de l'œil sur un marché rouennais ... me proposant de passez la nuit avec Alfred Hitchcock... ça ne se refuse pas même si c'était pour faire de la pub pour le magnétoscope Hitachi VT 8500 S avec ses touches douces, son réembobinage automatique, sa prise péritélévision, slim-line (?), sa télécommande infra rouge ... en plus il me souhaitait "bonne nuit Blanche" !

Voilà comment je me suis fait avoir !

Quelques heures plus tard, j'ai digéré l'histoire, j'ai suivi pas à pas les enquêtes, plutôt banales mais rondement menées, du travail de pro.

J'ai cru regarder une série américaine des années 80, avec les bons et les méchants, avec ceux que le hasard a jeté dans l'histoire, ...

Quand à savoir si je retournerai dans cette ville imaginaire je ne suis pas sûre, car rencontrer des machos capable de qualifier des relations sexuelles ( même si elles ne sont pas amoureuses ) comme ça :

"Mon frère a été un crétin de lâcher ce qu'il avait pour investir dans un terrain de 5 cm fendu dans le sens de la hauteur",

Me laisse sans voix !

Je me dépêche de repartir dans ma zone de confort.
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N'épousez pas un flic

C’est le branle-bas au 87e district. Et pour une fois, avec une bonne nouvelle à la clé. L’inspecteur Bert Kling se marie. Et avec une magnifique mannequin, qui plus est. La cérémonie de mariage se passe à merveille, entre policiers et monde de la mode… jusqu’à la nuit de noces où Augusta disparait au moment où Bert prend sa douche. Un morceau de coton imbibé de chloroforme ne laisse aucun doute. L’équipe complète du 87e se mobilise pour retrouver le kidnappeur. Et même Ollie, l’inspecteur raciste et énervant du 83e, se met de la partie, sans même avoir été appelé. Et si le bonhomme est insupportable, il faut dire qu’il est efficace. Et pourtant, aucune demande de rançon. Et pas le moindre indice. Les policiers vont plonger notamment sur le passé professionnel de Bert Kling pour savoir si un homme arrêté par l’inspecteur n’aurait pas décidé une basse vengeance. Ed McBain, dans ce titre, évite le côté mélodramatique grâce notamment au personnage d’Ollie et aux habituels dialogues savoureux dont il a le secret. Un récit efficace, rondement mené, au suspens et à l’humour garantis. « N’épousez pas un flic », par ailleurs, est le dernier court roman du 87e district. L’auteur s’engagera alors sur des romans plus long et plus ambitieux.
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87e district, tome 1

87e District : Un monument de la littérature policière

Une série de 56 aventures dans cette série débutée en 1956, qui met en scène le quotidien de la brigade d'inspecteurs d'un commissariat d'Isola, mégapole imaginaire figurant New York.

Un commissariat au coeur d'une grande cité, une brigade d'inspecteurs dans la jungle urbaine... En 53 romans, Ed McBain nous invite à partager le quotidien de policiers confrontés au crime, du lendemain de la guerre de Corée au début de notre millénaire, faisant de cette fresque un formidable observatoire des mutations de la société américaine : le racisme, la guerre du Vietnam, l'émergence des gangs, les ravages de la drogue...



Présentées dans leur suite chronologique et en 9 tomes dans voici le premier (et dans des traductions révisées et intégrales), les chroniques du 87e District apparaissent aujourd'hui pour ce qu'elles sont : une vaste comédie humaine d'un demi-siècle de l'histoire des Etats-Unis.

Un indispensable de la littérature noire et policière américaine. Sept romans chorals d'une force et d'une puissance narrative incomparable. Ici le héros, c'était la Brigade du 87e District. 87e District est la nouvelle Comédie Humaine.


Lien : https://collectifpolar.com
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Le fourgue



87° district



Ed McBain est, si je ne me trompe pas, le 1er auteur à avoir mis en scène un "commissariat", avec ses treize enquêteurs, dont Bert Kling, Meyer Meyer, Cotton Hawes, Arthur Brown et Hal Willis qui gravitent autour de Steve Carella, lequel est presque toujours présent dans les différents épisodes. Un seul méchant, le raciste Andy Parker.



Il a donc ouvert une voie, et parmi les grands qui l'ont suivi, je mettrai Henning Mankell, même si l'inspecteur Kurt Wallander est un anti-héros qui dort mal, mange mal, divorce, et a un père tout ce qu'il y a de plus pénible.

Génial Wallander!



L'équipe des inspecteurs d'Ed McBain est généralement sympathique et et surtout solidaire à quelques fortes têtes près.



Ainsi nous suivons les enquêtes du "87° district" à travers de nombreux épisodes regroupés dans 4 épais volumes. ( J'en sais quelque chose ayant dû racheté celui de la bibliothèque que j'avais perdu).



Un détail me revient, la femme de Caretta est sourde muette.



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87e district, tome 1

Rien de plus à ajouter aux critiques déjà formulées.
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87e district, tome 1

une belle écriture , des personnages attachants qu'on retrouve tout au long des tomes : agréable détente ...
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Poison

Lorsqu'on commence son travail de la journée par une enquête sur un cadavre baignant dans ses excréments et ses vomissures, on peut se dire que le boulot de flic est un boulot de merde.

Steve Carella et Hal Willis font se retrouver avec cet empoisonnement à la nicotine sur les bras (fumeurs, sachez que la nicotine à dose très basse est réellement un poison), un meurtre qui n'est que le premier d'une série dont les victimes font partie du cercle des amis-amants de Marilyn Hollis. Alors quand Willis va tomber amoureux de la principale suspecte, l'enquête va prendre une autre ampleur.

Avec cette chronique supplémentaire du 87ème district, on suit essentiellement l'inspecteur Willis. C'est l'occasion pour McBain de nous livrer un portrait convaincant d'une femme forte, avide de liberté, qui à plusieurs reprises s'est retrouvée victime des perversions et du machisme (le mot est faible) des hommes.

Un roman dans lequel l'action n'est pas le mot d'ordre et où l'on suit en guise de récit dans le récit la narration par Marilyn de son passé.

Comme d'habitude dans la série, on peut voir dans le détail tout le travail des policiers et croiser une ribambelle de personnages.
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Le sonneur

"Le Sonneur", tel est le surnom que les flics du 87ème District ont donné à un étrange escroc qui attaque les noctambules de sexe féminin pour leur arracher leur sac et s'enfuir avec son butin après leur avoir fait une espèce de salut digne d'un gentilhomme et leur avoir murmuré : "Clifford vous remercie."



Si le Sonneur cogne volontiers, il ne le fait jamais à mort. De même, il ne semble pas non plus porté sur le sexe.



Aussi Isola tout entier (le nom fictif de la ville où Mc Bain campe l'action de ses romans et qui évoque assez New-York) est-il stupéfait d'apprendre que le Sonneur a assassiné une jeune fille de 17 ans, Jeannie Paige. On a retrouvé sur les lieux du crime la moitié d'une paire de lunettes de soleil : car le Sonneur offre aussi la particularité de commettre ses agressions en portant des lunettes noires.



Le meurtre est évidemment confié à la Criminelle. Mais à la suite d'un concours de circonstances, l'agent Albert Kling, du 87ème District, va être amené à intervenir. Et c'est lui qui résoudra l'affaire.



Avec ce second volume, l'univers d'Isola et du 87ème, que Mc Bain nous avait présenté dans "Du Balai !" transpirant à grosses gouttes sous une canicule de cauchemar, s'infiltre un peu plus dans l'âme du lecteur. Si l'inspecteur Carella est en voyages de noces, Albert Kling, lui, n'est autre que le flic en tenue qui, à la suite d'un malentendu, avait reçu une balle de revolver à l'épaule, en lieu et place de Savage, le journaliste opportuniste de "Du balai !"



A l'arrière-plan, se précisent des personnages secondaires comme Hal Willis, le petit inspecteur qui ne paie pas de mine mais qui est en réalité un adepte redoutable des sports de combat ; Meyer, le policier d'origine juive, à qui son père n'avait trouvé rien de mieux à faire que de lui donner également Meyer comme prénom (!!!) ; le lieutenant Byrne qui, du fond de son bureau, supervise ses seize inspecteurs ...



En bref, on en redemande. ;o)
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Mort d'un tatoué

Découvert dans une boite à livre de la banlieue parisienne avant un voyage, j'ai avalé ce polar assez bien écrit. Classique, pas tout à fait. Deux inspecteurs mènent une enquête minutieuse suite à la découverte d'un couple tué chez eux. L'originalité tient à une description assez précise des lieux, à des détails et des dialogues. On a juste ce qu'il faut de leur vie privée, et une description de l'Amérique de cette époque, des moeurs et du travail d'un inspecteur de police d'une grande ville.
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87e district, tome 1

87eme district est une série policière particulière dans le monde du roman policier. Nous parlons ici de romans documentaires. Nous suivons le quotidien d'un commissariat de police d'une ville imaginaire (mais ressemblant à New-York. Du policier en tenue aux inspecteurs de la criminelle, nous assistons aussi bien aux interventions de voie publique, qu'aux crimes. Des romans d'ambiance très agréable à lire. Un retour dans les séries chorales policières des années 70/80.

Une petite nostalgie sympathique après la vague de thriller de ces dernières années.
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