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Critiques de Ed McBain (240)
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Du balai !

Une récente et très intéressante rencontre avec Jacques Baudou (éminent spécialiste du polar) et Jean-François Merle (Editions Omnibus) à la BiLiPo (espace parisien incontournable pour les amateurs de polars), me conduit à me plonger ou me replonger dans le 87ème District d'Ed McBain. Initiative au long cours : 53 romans et une poignée de nouvelles.



Du balai ! (la traduction années 50 très Série noire est assez loin de « The cop-hater », L'homme qui détestait les flics) n'est peut-être pas un coup de maitre mais tous les ingrédients qui feront le succès de la série sont là : les aventures d'un poste de police en lieu et place d'un flic solitaire (Simenon a bien fait quelque chose dans le genre avec le Quai des Orfèvres mais pas systématiquement et avec cette absence de toute chronologie qui lui est propre), les premières apparitions de flics du 87ème district (Steve Carella bien sur, son chef Peter Byrmes, Bert Kling le petit jeune…), le décor urbain, les réflexions sociologiques…



Dès ce premier roman (1956), Ed McBain entre résolument dans le roman de procédure policière (« police procedural »), celui qui sonne vrai selon Hillary Waugh, un des premiers auteurs du genre (lire ci-dessous l'article intégral). Résumons : une équipe enquêtant sur plusieurs affaires à la fois, des routines parfois contraignantes (Du balai ! est un roman plutôt lent), une multitude de détails sur les techniques utilisées (défilé de suspects, prise d'empreintes…), l'insertion de documents « authentiques » (fiches, rapport balistique…), de longs dialogues ou interrogatoires si l'on préfère. Sans oublier les digressions sur la ville (Isola, clone de New York) et la société américaine ni les détails sur la vie privée des inspecteurs du 87ème qui apportent une respiration au roman.



Du balai ! décrit les meurtres de trois policiers du 87ème, tous « exécutés » dans la rue de plusieurs balles de .45. Qui pouvait bien en vouloir à ces hommes que seule unit leur appartenance à une même équipe ? Les hypothèses se succèdent - condamné en quête de vengeance, psychopathe… - jusqu'à ce que Carella envisage que peut-être un seul d'entre eux était véritablement visé. L'utilisation de meurtres « gratuits » pour brouiller les pistes et éloigner les soupçons n'est pas nouvelle, (Simenon en use avec talent dans Maigret a peur (1953) et McBain ne s'en tire fort bien, même si le lecteur perspicace aura assez vite compris. Un très bon départ. A suivre pour les autres, ce qui prendra un peu de temps.
Lien : http://www.polarsurbains.com..
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Le sang sur le trottoir

C’est Noir, très Noir. Il n’y a peut-être que la dernière nouvelle qui se termine bien. Drogués en perdition, malades mentaux, voleurs et assassins en tous genres. Les causes de délinquances abordées dans ce recueil sont aussi nombreuses que les nouvelles. Ed McBain en tire le meilleur parti quasiment à chaque fois.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Le temps du châtiment

Plus qu'un simple polar.

Une étude sociologique.

La traductrice (F.M Watkins ) a fait du bon travail.

Rarement déçu quand elle fait la traduction.
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Poison

Un représentant en systèmes d'alarmes est retrouvé mort, victime d'un empoisonnement à la nicotine. En appuyant sur la touche de rappel de son répondeur, les inspecteurs Willis et Carella tombent sur une jeune femme, Marylin Hollis qu'ils suspectent très vite. D'autant plus que deux autres meurtres se produisent et que les victimes sont d'autres amis de celle-ci. L'affaire se complique quand Carella découvre que Marylin a un passé de prostituée et que Willis est en train de tomber amoureux d'elle.

Un roman noir particulièrement bien ficelé. Le lecteur découvre, bribe par bribe, le destin terrible et misérable de Marylin qui commence à 16 ans comme danseuse nue dans un bar d'Austin (Texas), échappe une première fois à la prostitution puis se retrouve condamnée à douze années de prison au Mexique pour trafic de drogue. La description de la réalité pénitentiaire et des humiliations subies est hallucinante tout autant que l'horreur de la prostitution en Amérique latine. Ames sensibles s'abstenir. Les autres apprendront beaucoup. Un livre prenant, très bien documenté, qui va bien au-delà du simple polar et pose de véritables problèmes de société. (Prostitution, drogue, condition de la femme, esclavage moderne).
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Le sonneur

Une vieillerie que j'ai dénichée dans la bibliothèque de ma tante.

Ed McBAin a écrit 66 romans de 1956 à 2005 dont le cadre est le 87ème district, commissariat d'une ville fictive qui ressemble à New-York. Le sonneur est le deuxième de la série, il date de 1956 mais mises à part quelques expressions démodées il n'a pas trop mal vieilli. Le récit est court et bien mené, on le lit un peu comme on regarderait un épisode de NYPD blue. Ceci dit, on n'a pas le temps de s'attacher aux personnages et aucun inspecteur ne sort vraiment du lot.
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Du balai !

A ce jour, je n'avais jamais lu un seul Ed McBain, pas même sous l'un de ses pseudonymes. Voilà, c'est dit, révélé, avoué, on ne va pas s'appesantir sur ce sacrilège.



Il en aura quand même fallu du temps, me direz-vous car quand même, le Ed, c'est pas n'importe qui. A la force de ses romans, il s'est imposé comme un classique parmi les classiques de la littérature policière. On ne peut pas le louper. Que ce soit dans les librairies, les bibliothèques, vous le trouverez toujours, incontournable, notamment avec les enquêtes de la Brigade du 87e District.



Du Balai ! s'inscrit dans cette série qu'Ed McBain avait envisagé de la manière suivante : " L'idée première c'était de faire d'une brigade d'inspecteurs un héros collectif. Je voulais décrire avec précision la journée de travail des flics d'une grande ville et créer une demi-douzaine de personnages dont la personnalité et les traits de caractères variés formeraient, en se conjuguant, un héros unique. A ma connaissance, cela n'avait jamais été fait. Je pensais que cette idée me permettrait d'incorporer de nouveaux venus quand le besoin s'en ferait sentir, d'ajouter leurs qualités ou leurs défauts particuliers au mélange déjà existant, tout en me débarrassant de ceux qui ne me paraîtraient plus indispensables. Le héros, c'était la brigade du 87e district."



Il ne fallait pas moins que l'intégralité de ces éléments humains et de ces perspectives d'écriture pour m'amener à pousser les portes de ce poste de police. Après celui de la bourgade évoquée par Donald Harstad dans Onze jours, j'allais suivre les pérégrinations, les troubles et les enquêtes au jour le jour de nouveaux inspecteurs, dans un contexte différent cette fois-ci. Par ailleurs, je m'étais également dit qu'il faudrait bien que je découvre l'univers d'Ed McBain par moi-même et non plus par l'idée que l'on se fait, presque malgré soi, d'un classique. Ce n'est pas parce qu'un auteur est archi-connu, qu'on en a entendu parler tant et plus par des sources diverses, que l'image que l'on s'en est faite est juste. Rien ne vaut une immersion personnelle ! C'est d'ailleurs ainsi que j'ai découvert les romans d'Alexandre Dumas et que régulièrement me prennent de grosses envies de retrouver sa prose et son souffle incroyables. Une fois de plus, je m'égare...mais...quand même...le Comte de Monte-Cristo ! Hein ? C'est pas merveilleux ça, comme histoire ? Là, on a tous les ing...



Oui, donc... Du Balai ! aura été une agréable découverte qui appelle à lire les autres ouvrages pour s'approprier la comédie humaine qu'Ed McBain a voulu ériger. Bien qu'il ait été écrit en 1956, le livre fait preuve d'une actualité confondante même si l'on y trouve un léger côté désuet qui n'a pour autant rien de rebutant. A travers une série de meurtres de policiers du 87e district, McBain explore la ville de New-York, ses fléaux, le poids et la perversité de la presse ainsi que les mouvements d'une société en crise, en pleine mutation.



En dehors de ces aspects, on serait en droit de se demander : "Et l'histoire dans tout ça, elle vaut quoi ?". Parce que c'est bien beau d'aborder telle ou telle thématique, si l'histoire ne tient ni en haleine ni ne tient la route, ciao et à jamais...



Mais Ed McBain n'est pas devenu un classique pour rien et je vous invite vraiment à lire ne serait-ce que le premier chapitre de Du balai !. Vous verrez qu'il en faut peu pour avoir envie de connaître le fin mot de l'histoire, un sentiment qui persiste tout le long du bouquin. Une lecture ma foi bien agréable, même si l'on ne crie pas encore au chef-d'oeuvre.
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Jouez violons

Les inspecteurs du 87e vont vite se retrouver très occupés. Suite à un meurtre, un duo commence l’enquête. Mais très vite, les policiers des autres districts leur refilent leurs propres homicides puisque chacun a été fait avec la même arme du crime. Du coup, tous les enquêteurs du commissariat se retrouvent à rechercher le même homme, chacun “derrière” sa victime.

Le problème est que rien ne relie les 4 victimes déjà recensées ! Un violoniste aveugle, une représentante en produit de beauté, un professeur à la retraite et un vieux prêtre. Des parcours différents, des lieux de vie différents, seul l’âge avancé des victimes titille les policiers et les pousse à étudier leurs passés respectifs.

Ultime épisode du 87e district (saga écrite sur près de 50 ans et comprenant quand même 54 romans et 3 longues nouvelles), Jouez violons met en scène les principaux inspecteurs du commissariat, comme un dernier passage en revue, comme si l’auteur savait que cette enquête serait la dernière. D’ailleurs, à la fin, il fait le point sur la situation familiale ou sentimentale de chacun d’eux, hormis celle d’Ollie Weeks, l’inspecteur du 88e ! Et pourtant, on aimerait bien savoir si le flic raciste qu’il est va entamer une relation sérieuse avec sa collègue portoricaine !

Si le livre se lit avec un plaisir certain (avec un pique bien sentie pour Mel Gibson au passage), il y a par la même occasion, une petite pointe de tristesse, un début de nostalgie (déjà !) de quitter des personnes, même imaginaires, que l’on a côtoyées des années durant, au fil des livres. Des personnes que l’on a vu aimer, souffrir, rigoler…

Une comédie humaine et américaine pleine d’empathie et d’humour, permettant au lecteur de voir évoluer une société au fil d’un demi-siècle. Une grande œuvre, l’air de rien.
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Du balai !

Un mystérieux tueur abat des policiers durant la terrible canicule qui a frappé New-York pendant l'été 1956. Le detective Stephen Louis mène l'enquête avec son binôme, Hank Bush. Seul indice : le meurtrier utilisé un calibre .45, plus connu en France sous le nom de 11.43, une arme dévastatrice. Pour ne rien arranger à l'affaire, un journaliste peu scrupuleux leur tourne dans les pattes. Affaire personnelle ? Vengeance d'un ancien détenu ? Affaire de corruption ? Les deux équipiers nagent en eaux troubles ...



Un très bon polar, de style "procédure" c'est à dire que l'on suit pas à pas les rouages de l'enquête. Il s'agit du premier volet de la série du 87ème District, qui comptera 53 romans. La scène inaugurale est d'une puissance rare, l'effet de surprise donne le ton, le lecteur est captif ! L'atmosphère d'un New York écrasée par ma chaleur est particulièrement réussie.

Petit bémol néanmoins pour les dialogues, un peu clichés. Peut-être est-ce un problème de traduction. La résolution de l'énigme est selon moi assez peu crédible.

De plus, la place des femmes dans ce bouquin est très années 50, réduites à des femmes fatales ou de belles potiches. La fiancée de l'enquêteur principal est carrément sourde muette !

Mis à part cela, un véritable classique du genre à découvrir pour tous les amateurs de polars.
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Nocturne

Aux environs de minuit, Carella et Hawes sont appelés pour découvrir le cadavre d’une vieille dame assassinée de deux balles dans le cœur. Quelques heures plus tard, le cadavre d’une très jeune prostituée est retrouvé dans une poubelle. La particularité de cet épisode est de se passer principalement la nuit (d’où le titre…) et la première victime est une ancienne pianiste célèbre de musique classique (d’où également le titre…).

Si l’on sait dès le départ qui sont les meurtriers de la tapineuse, la première enquête est totalement énigmatique. Car la seconde particularité de ce roman est de constater les conséquences de ces deux meurtres. D’un côté, une nièce malintentionnée, chanteuse de jazz, accompagnée de deux malabars encore plus malintentionnés. De l’autre, des maquereaux et dealers qui essaieront de profiter de la mort de la prostituée pour régler leurs comptes et surtout mettre le meurtre sur le dos des autres. Quant aux étudiants meurtriers, ils jouent dans un jeu qui les dépasse largement. À chaque fois des questions d’argent qui font vite oublier le chagrin du deuil.

Comme à son habitude, Ed McBain, signe ici un polar maitrisé de bout en bout avec son sens du rythme et son humour. Une histoire particulièrement cynique traversée par l’inénarrable (et insupportable) Ollie Weeks, le collègue d’un autre district.

À noter des références amusées aux Oiseaux d’Hitchcock (dont Ed McBain était le scénariste) mais aussi plus contemporaines au roman, à Pulp Fiction et à un film policier où les diamants sont cachés dans le congélateur (si vous le connaissez, merci de m'indiquer de quel film il s'agit) ainsi qu’aux célèbres affaires OJ Simpson et Rodney King. Un très bon cru.
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Coup de chaleur

Tout semble conclure au suicide pour cet homme retrouvé dans son appartement par son épouse au retour d’un voyage d’affaires. L’homme a avalé une boîte de barbituriques. Pourtant un détail gêne l’inspecteur Steve Carella : en pleine canicule, la climatisation est débranchée… Qui penserait arrêter une clim avant de se donner la mort ? Avec ses doutes, Carella décide de poursuivre une enquête qui pourrait déjà être close. Et les découvertes seront instructives.

Mais Ed McBain ne se contente pas de cette seule enquête. En effet, Bert Kling, partenaire de Carella, émet des doutes sur la fidélité de son épouse, la célèbre mannequin Augusta. Kling démarre alors une enquête privée sur son couple, outrepassant d’ailleurs ses droits. Enquête d’autant plus compliqué qu’un homme, arrêté par l’inspecteur quelques années plus tôt et libéré depuis peu, a juré de le tuer. Et puis, Meyer Meyer de son côté, essaie de démanteler un trafic de drogue.

C’est la première fois, dans la série du 87e district que l’auteur entremêle ainsi autant d’affaires (grâce notamment à un changement d’éditeur qui lui permet une pagination plus importante !).

Et cela lui permet d’arriver plus encore à son projet d’origine : faire le portrait d’une ville et d’une époque, ayant ici le loisir de développer un détail (la vie de couple des policiers par exemple), multipliant à plaisir personnages, dialogues et situations. Sans que cela ne casse le rythme de l’enquête initiale.

Une très bonne réussite pour ce 35e ( !) livre du 87e district.
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Coup de chaleur

Un livre agréable, à lire sur la plage ou dans le train...

Ne casse pas 3 pattes à un canard...

Se lit vite, on passe un bon moment et on l'oublie bien vite.



Je n'ai rien d'autre à ajouter, dur-dur d'arriver à 250 caractères... Cette fois je devrais y être.





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Branle-bas au 87

Je me suis crue dans un épisode des Soprano : un brin déjanté, mais fascinant. Quelques scènes extraordinaires : la conférence sur le viol, la confession du Président des Yankees rebels.

Voilà 2 fois que je lis des livres écrits avant que je sois née ou que je sache lire 😁 (celui ci et celui de Ross MacDonald et j’avoue que cela n’a pas vraiment pris une ride en terme d’écriture. Je suis séduite.

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Un poulet chez les spectres

Steve Carella et Cotton Hawes, inspecteurs du 87e district, sont appelés au bas d’un immeuble où gît une femme tuée d’un coup de poignard. Mais très vite, ils apprennent qu’il y a un deuxième cadavre en prime dans l’immeuble même. Celui-ci a eu droit à 19 coups de poignard. Les deux inspecteurs se doutent que la victime du bas de l’immeuble n’était qu’une victime annexe, pas là au bon moment, au bon endroit, témoin malgré elle du crime. Car l’homme assassiné était un écrivain célèbre, grâce au succès d’un livre sur les fantômes. En outre sa compagne est medium. Steve Carella est troublé par la jeune femme, non pour ses talents surnaturels (en tout cas au départ), mais à cause de la ressemblance avec sa propre femme, Teddy ! Quant à Cotton Hawes, il lui préfère sa sœur jumelle ! Malgré ces complications, les deux inspecteurs mènent une enquête sérieuse, d’autant plus que Noël approche et qu’ils n’ont pas envie de le passer au poste (cette année-là, Meyer Meyer a été désigné pour faire la garde, ce qui ne le gênerait pas si Hanoukka ne tombait pas le même jour !). Bref, les policiers d’Isola abordent les années 80 en pleine forme avec quelques caractéristiques de cette époque. Notamment un homosexuel revendiquant ses droits et se sentant ségrégué par la police (c’est le début de la lutte de cette minorité de façon ouverte et publique). Mais ce qui caractérise surtout cet épisode du 87e, c’est l’apparition (unique dans la série) d’une sérieuse dose de surnaturel. Et si l’enquête trouve sa résolution, des questions restent posées sur cet événement. Un bon épisode à savourer au coin du feu.
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Calypso

Un chanteur de calypso est froidement abattu dans la rue, en pleine nuit, en rentrant de son concert, son manager survivant miraculeusement à l’attaque. Quelques heures plus tard, une prostituée subit le même sort mais dans un autre district, donc avec un enquêteur différent. Mais Ed McBain nous fait suivre Steve Carella et Meyer Meyer, au sein du 87e district, qui enquêtent sur le premier homicide. Si le chanteur King Georges n’est pas spécialement regretté, ni par son épouse stripteaseuse, ni par ses anciens compagnons de musique, rien pourtant ne justifie un tel meurtre. Les policiers rament donc un peu et en fouillant le passé du bonhomme, constatent que le frère de Georges a disparu corps et âme 7 ans auparavant. Contrairement à beaucoup d’autres de ses romans, l’identité du coupable est très vite révélée et le principal intérêt du livre vient de savoir comment les policiers arriveront à l’identifier. Sans oublier les descriptions sociales correspondantes à l’époque du livre (on y voit dans cet épisode les premières réactions épidermiques d’afro-américains face au travail des policiers, blancs pour la plupart) et surtout l’humour de l’auteur, notamment dans les dialogues (l’interrogatoire du propriétaire du Caribou Corner s’, au chapitre 10, est à ce titre une petite merveille). Sans révolutionner la série du 87e district, "Calypso" est néanmoins un polar honnête qui se lit agréablement.
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Le sonneur

Un peu moins accroché que le précédent, principalement parce que la tension était moindre, les personnages moins prenant…



Pourtant, l’histoire des chats en fond, c’était pas mal du tout.



L’histoire de Jeannie est un peu lente à se dessiner mais le final tient la route – même si on le voit arriver un peu plus tôt.



Quant à l’histoire de Clifford, elle pourrait être bien, elle est prometteuse, mais elle tourne un peu en rond et le final tient un poil du coup de bol.



Sympa mais comme si l’auteur meublait un peu par facilité…

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Le Chat botté

Carlton Barnaby Markham a-t-il poignardé sa femme Prudence alors qu'elle sortait du studio de montage où elle avait travaillé sur son mystérieux film ? C'est le voisin affirme l'avoir vu cambrioler sa propre maison et, le soir du meurtre, enterrer dans son jardin des vêtements plein de sang. C'est ce que va tenter de déterminer Mattew Hope

On connait Ed Mac Bain pour sa saga autour du commissariat du 87e district. Mais le Chat botté fait partie lui d'une autre série, celle de Matthew Hope. Série qu'il a écrit entre 1978 et 1998. Défenseur de causes qui paraissent perdues d'avance, cet homme de loi mène ses affaires un peu à la manière d'un policier .

On retrouve ici une enquête rondement menée. Avec minutie Matthew Hope va nous mener une conclusion qui c'est certain vous glacera le sang.


Lien : https://collectifpolar.com
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Après le trépas

Enfin une affaire très simple pour les inspecteurs du 87e district : une femme est retrouvée poignardée dans son appartement, une témointe donne des indications précises et l’homme arrêté peu après avoue assez facilement. Un drogué en manque, ayant un besoin d’argent immédiat. Un loser, un raté qui pensant trouver facilement des objets de valeur derrière une fenêtre ouverte, s’affole en voyant une personne dans l’appartement et laisse des empreintes sur le couteau. Donc affaire réglée… sauf que Steve Carella ne l’entend pas de cette oreille. Le mari de la victime, un avocat pénaliste, lui a d’emblée avoué détester sa femme. Non seulement l’homme semble arrogant envers les policiers. Il a également une raison de l’avoir tué : sa femme le trompait allègrement. Mais en plus, l’homme entretient une relation conjugale et envisage de se remarier. Steve Carella reprend donc l’enquête depuis le début pour comprendre ce qui s’est passé et éviter de laisser un innocent derrière les barreaux. Une enquête du 87e somme toute classique. Des dialogues et un rythme efficace, un humour toujours à l’affût (la description du réveillon de Noël au commissariat est à ce titre une réussite). Sans être révolutionnaire dans la série du 87e district, un épisode qui se lit avec un plaisir évident.
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Tout le monde sont là !

Dès la création de la série du 87e district en 1956, l’auteur avait pour objectif de décrire la vie quotidienne d’un commissariat et non pas se centrer sur un seul personnage comme cela se faisait alors. Ce roman, 25e opus de la série, reflète parfaitement l’ambition initiale de l’auteur. Tout commence à minuit une, un dimanche matin. Tout se finira le dimanche soir à minuit. Dans l’intervalle, nous suivons toute l’équipe du 87e, confrontée à de nombreux meurtres et délits. Et ils n’ont pas le temps de s’ennuyer : une actrice de théâtre avec un rôle dénudé est retrouvée assassinée à la sortie des artistes dès passé minuit. Puis suivent un jeune délinquant qui s’est pris à des antennes de voitures stationnées, une femme qui vient porter plainte contre des fantômes cambrioleurs, une bombe jetée dans une église fréquentée par des noirs (nous sommes en 1971 et les luttes pour les droits civiques sont encore très récents), une mère à la recherche de sa fille disparue, une dame âgée qui vient de tuer mari et enfants, un jeune homme retrouvé nu et défenestré au pied d’un immeuble, un cambriolage dans une épicerie qui va dégénérer, une épouse déclarant la disparition de son mari, un marine qui s’est fait agresser par une femme fatale (vraiment fatale), un père de famille qui se fait frapper en allant à la messe, un pédophile arrêté dans un jardin public, un homme se plaignant d’avoir été approché par deux prostituées, et j’oublie sans doute une ou deux affaires supplémentaires ! Pour mener à bien ces différentes affaires, l’auteur a déployé l’ensemble de l’équipe d’inspecteurs du 87e (à croire qu’ils ne prennent jamais de vacances). Avec un talent certain, Ed McBain enchaîne les différentes enquêtes et nous décrit ce qui finalement ne sera qu’une journée ordinaire parmi d’autres. Une journée pourtant particulièrement chargée ! Sans oublier bien sûr, l’humour qui caractérise ses romans et la lecture de ce livre se fait d’une traite, décrivant l’état d’une société, dans une mégalopole avide de sang.
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En pièces détachées

Pour la première fois, Arthur Brown, l’enquêteur noir du 87e district tient le haut de l’affiche. Ce qui de la part d’un auteur américain blanc à cette époque-là est une véritable révolution. Arthur Brown donc arrive sur le lieu d’un double homicide : deux hommes se sont entretués, l’affaire semble résolue d’emblée. Mais un troisième intervenant, l’enquêteur d’une société d’assurances, va rapidement changer la donne : il leur révèle que l’un des hommes détient la partie d’une photo. Si les policiers trouvent l’ensemble des pièces, la photo montrera l’endroit où a été caché le magot cambriolé six ans plus tôt dans une banque. C’est donc une véritable chasse au trésor auxquels sont invités les inspecteurs du 87e. Mais les détenteurs de ces pièces ont la fâcheuse manie de se faire assassiner, aussitôt repérés par les policiers. Brown, Carella et les autres ont donc tout intérêt à trouver le trésor rapidement, et l’assassin par la même occasion. Contrairement à certains épisodes précédents où Ed McBain s’amusait à jouer avec le lecteur, avec des exercices de style, mélangeant les genres et les points de vue, ici le roman est on ne peut plus classique : des meurtres, un puzzle à compléter pièce par pièce, une course contre la montre, des policiers face à une énigme. Et l’auteur excelle dans ce type d’exercice, imposant un rythme sans temps mort, des dialogues ciselés, un humour constant. Impossible de s’ennuyer en lisant un tel livre, le savoir-faire de l’auteur nous faisant tourner les pages avec avidité et impatience. Une réussite.
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Les heures creuses

Le titre semble annoncer un nouveau roman-épisode du 87e district. En réalité, l'ouvrage comprend trois nouvelles dont le seul point commun est de mettre en scène les inspecteurs de la brigade. Sans être inintéressantes, ces enquêtes, rondement menées, n'ont pas la consistance des canons de la série.

Les ayant lues en anglais, j'ai trouvé par contre qu'elles donnaient matière à un bon exercice, encourageant à aborder ce type de littérature dans sa langue d'origine qui laisse bien ressentir l'atmosphère des intrigues, ce qu'une traduction, si fidèle soit-elle, ne réussit jamais parfaitement (cf. citation bilingue ci-après publiée).
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