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Critiques de Edgar Kosma (30)
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Comment le chat de mon ex est devenu mon ex..

Il faut avoir une certaine insolence pour utiliser le nom de son éditeur pour incarner un personnage gaffeur, malchanceux et par conséquent fort attendrissant. En effet le pauvre Benoît D subit sa vie avec une auto-dérision indispensable pour ne pas sombrer dans un marasme d’idées noires : vie en solo après une histoire de couple désastreuse , travail alimentaire, en compagnie de collègues qui mériteraient un chapitre dans le "Gérer les emmerdeurs" de Mike Leibling tout ça en compagnie d’un chat, héritage de son ex. Un sacré matou, archétype de félins domestiques, hautain, dédaigneux, et intéressé. Et c’est la pauvre bête qui va apporter de qu’il faut de folie dans ce banal quotidien pour embarquer le lecteur dans une aventure tragi-comique réjouissante (pour le lecteur, pas pour le chat, ni pour Benoît)



C’est une belle réussite : le rythme est soutenu, le déroulé réserve des surprises et on se laisse volontiers prendre dans cette fable des temps modernes.





C’est encore une fois une fois un essai transformé pour les éditions Onlit, que je remercie pour leur confiance
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Bruxelles Midi

Bruxelles midi est un recueil de 10 nouvelles rédigées par 10 auteurs différents et dont le titre illustre le thème : la gare de Bruxelles midi.





Rencontres ratées, rendez-vous impromptus, ou échanges sexuels tarifés, c’est le lieu de tous les possibles, même si pour certains Bruxelles Midi n’existe pas. La traversée des rails est une activité à haut risque et certains en feront les frais. D’aucune s’incarne dans toutes les silhouettes, d’autres survivent à même le sol au bon coeur des passants, mais risque-t’on d’y disparaitre?

Chaque texte jette un regard unique sur ce grouillement de vie qui anime les quais d’un gare. L’observateur peut devenir l’observé, et la stratification de la société y explose, dans un côtoiement aléatoire. La diversité des styles d’écriture accentue l’originalité du point de vue. J’ai particulièrement apprécié «Evidemment je n’ai rien vu», pour la présentation progressive du personnage dont on ne perçoit pas immédiatement l’identité, et «Alexandra revue et corrigée» pour l’atmosphère mystérieuse qui s’y installe insidieusement. Mais j’ai aussi apprécié «Transaction en cours « : lorsque le virtuel prend corps, l’apparence peut surprendre.

L’ensemble témoigne d’un vrai travail de rédaction, soutenu par une écriture riche et recherchée, avec cependant pour certaines nouvelles un caractère original mais abstrait qui m’a fait perdre le fil.



N'hésitez pas à découvrir ce titre téléchargeable gratuitement ici :

http://www.onlit.net/index.php?option=com_k2&view=item&id=586:bruxelles-midi



Soutenu par BELA, le site multidisciplinaire des auteurs francophones, qui accueille 500 auteurs francophones de Belgique

http://www.bela.be
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20 ans | De l'autre côté

Sans revenir sur les états d’âme que me confèrent la critique de nouvelle (cf Machin de Pierre-Brice Lebrun), Edgar Kosma nous enferme dans ce court récit derrière les barreaux d’une prison. Analysant ce que chaque situation du quotidien d’un prisonnier a de spécifique par rapport à la vie à l’extérieur, l’auteur nous livre les pensées intimes de cet homme que vingt d’incarcération ont ont désynchronisé d’une vie sociale ordinaire. Il n’est pas question de jugement, juste le ressenti, les émotions et réflexions que suscite l’isolement.



Surprise juste avant la vingtième page (tiens! encore le nombre 20...) lorsque l’on s’attend à une suite du récit,car il reste des pages : c’est la même nouvelle dans la langue de Shakespeare!
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Éternels instants

Surprise du début à la fin!



Le récit commence lentement, avec une présentation progressive des protagonistes, et avec une écriture très particulière à un tel point que j’ai pu croire avoir affaire à un exercice de style . D’où une certaine inquiétude : pas sûre de pouvoir tenir 156 pages, même si la façon de procéder était intéressante, laissant supposer un désordre mental pas ordinaire chez le personnage.

Et puis peu à peu, une histoire se dessine, mettant en jeu 3 générations, et l’intrigue apparaît, chaque chapitre levant le voile progressivement sur ce qui apparaissait comme des incongruités, pour laisser place à une belle et sombre histoire de transmissions familiales.

J’ai été complètement séduite par ce roman, tant sur le fonds que sur la forme. J’ai aussi apprécié les multiples occasions saisies pour approfondir un certain nombre de réflexions sur de banals actes du quotidiens qui nous renvoient à notre mystérieuse condition humaine, emprisonnée dans es limites temporelles.

Et je me suis demandée si en filigrane , une contrainte oulipienne ne constituait pas la trame de ce récit très original
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Bruxelles Midi

Il s'agit d'un recueil de 10 courtes nouvelles écrites par 10 auteurs différents, ayant toutes en commun le contexte géographique de la gare internationale de Bruxelles-Midi.



Le recueil a l'avantage appréciable d'être disponible sous format numérique, gratuitement. Les nouvelles sont hétéroclites dans leur ambiance et leur style, souvent surréalistes à la belge, et fournissent presque toutes une dizaine de minutes de lecture divertissante. Lorsqu'on attend le train par exemple.



Appréciable aussi pour le lecteur belge ou étranger fréquentant la gare en question, cela est plus parlant.



Agréable.



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20 ans | De l'autre côté

J’avais repéré cette nouvelle il y a quelques temps, l’enfermement étant un sujet qui, ne me touchant pourtant personnellement ni de près ni de loin, m’intéresse depuis longtemps. C’est seulement récemment que je me suis aperçue que cette nouvelle, disponible uniquement en format numérique, n’était pas bloquée par des DRM ou autre marquage, et que donc je pouvais me laisser aller à la télécharger. Elle est de plus disponible gratuitement, ce qui ne gâche rien.

Après ce long préambule, je me mets à la lecture, rapide, de cette nouvelle. Celle-ci nous amène dans la tête d’un prisonnier qui arrive au bout de sa vingtième année de réclusion, autant de vie derrière les barreaux que dehors…

Il n’est pas question de juger ici, juste de ressentir, et pour cela, la forme retenue est tout à fait adéquate, en petites pensées qui s’égrainent au fil des heures. Des questions intéressantes, sur ce que veut dire une vie sans interaction sociale, une vie en marge des changements sociaux et politiques, une vie sans perspective d’aucun accomplissement.

Mais voilà autant de sujets intéressants, profonds, que cette nouvelle d’à peine vingt pages très aérées ne fait qu’effleurer, laissant le lecteur au seuil d’une réflexion, avec des généralités déjà vues ou entendues. En définitive, si le choix du sujet est intéressant, les contraintes de la nouvelle ne conviennent pas à son traitement, et je suis plus frustrée que satisfaite par cette lecture. Certes, je ne m’attendais pas à un nouveau Suerte, livre qui m’avait scotchée (si je peux me permettre cette expression, qui s’applique bien ici : je me souviens avoir fini ce livre à Holbox, effectivement scotchée par cette lecture sur ma chaise longue au bord de la plage…), mais j’espérais un peu plus de cette nouvelle qui reste à mon avis trop à la surface des choses.
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Le belge, tome 4 : Le Belge du futur

A la Foire du Midi, Gérard Lambert se réfugie dans une roulotte de cartomancienne. Il bidouille sur une machine à voyager dans le temps qui le propulse 30 ans plus tard.



2048... Gérard Lambert est déphasé, Bruxelles n'existe plus et est rebaptisée Euro City. La Belgique n'existe plus. La Flandre est noyée sous les eaux de la Mer du Nord qui ont monté. La Wallonie gauchiste cultive le cannabis pour s'enrichir. On teste l'ADN à tour de bras. Tout le monde est pucé...



Vision d'horreur, comico-dystopique, développée par Kosma et Lecrenier, on sourit un peu, puis on se dit que la Belgique, pays du surréalisme, mériterait un meilleur traitement que celui que les auteurs lui réservent. Cela a le mérite de poser des jalons et d'amener le lecteur à réfléchir sur l'avenir qu'il veut pour son pays, pour lui et pour le monde entier. Les auteurs abordent, en effet, des thèmes plus larges que la seule scission de la Belgique. Réchauffement climatique, éthique, pensions, pauvreté, migration... autant de sujets qui sont évoqués dans l'album.
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Là où ça fait mal

L'auteur fournit très peu d'informations sur son personnage principal, qui est aussi le narrateur du roman, laissant au lecteur une totale liberté d'imagination. C'est un peu déroutant au départ tant on a l'habitude d'avoir des descriptions à rallonge mais j'ai finalement apprécié ce choix d'écriture.



J'ai apprécié le fait que l'auteur place son personnage dans des situations particulièrement cocasses. On retrouve l'univers loufoque de l'auteur, de l'humour et un surréalisme à la belge qui fait toujours sourire.



Par contre, j'ai moins apprécié le coté répétitif et obsessionnel de la chute, qui se reproduit, mot pour mot, à la fin de chaque chapitre. Après deux nouvelles, j'avais compris comment se termineraient les suivantes et cela a fortement entamé mon enthousiasme.
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Comment le chat de mon ex est devenu mon ex..

Un roman qui a du rythme mais dont la narration originale m’a plus d’une fois décontenancée. Edgar Kosma prend des détours étonnants pour raconter cette histoire, accumulant les détails insignifiants et les situations étranges. En lisant Comment le chat de mon ex est devenu mon ex-chat, j’ai eu l’impression d’être hors du temps grâce à cette plume qui apporte fraicheur et caractère à la littérature contemporaine. Une découverte que je prolongerais volontiers avec d’autres écrits de cet auteur belge, histoire de sortir des sentiers battus et de me laisser porter par son imagination débordante.
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Éternels instants

Quel curieux roman que ces « éternels instants ». Mais attention ! Une curiosité qui fait du bien.

La première chose qui surprend, c’est ce style très particulier. Une écriture qui dans un premier temps m’a bien sûr fait penser à Georges Perec et son célèbre « exercice de style ». Mais en fait non. Si la plume d’Edgar Kosma rappelle celle de l’auteur Oulipiste, elle le fait seulement de loin. L’auteur joue avec les répétitions des mots, des phrases, nous embarquant dans une sorte d’absurdité, frôlant parfois le ridicule, tout en se gardant bien de ne jamais franchir la frontière entre les deux. En fait, dans le style, Edgar Kosma me fait surtout penser à Raymond Devos et ses sens dessus-dessous… ces phrases alambiquées où les mots s’imbriquent et s’entremêlent, donnant l’impression que la phrase n’a aucun sens, alors qu’en réalité, et bien si il y a bien une signification dans chacune de ses phrases.



Là où certains auteurs auraient pu me barber à multiplier les effets comiques de répétition (du genre lire trois fois exactement les mêmes phrases à la virgule près), E. Kosma a réussi à susciter mon intérêt et même à me faire sourire les trois fois. J’ai presque envie de dire que ce livre mériterait d’être lu rien que pour son style.



Mais il y a aussi une histoire… Et c’est tant mieux ! Et je dois dire que j’ai énormément aimé la façon dont l’auteur immisce le lecteur dans cette histoire de famille intergénérationnelle. Au début, il faut bien l’avouer, il ne se passe rien. L’auteur se contente de nous raconter une bribe de vie, une rencontre entre un jeune homme et une jeune femme, entre deux bombardements de la première guerre Mondiale. A première vue, ce couple presque banal pourrait sembler bien ennuyeux pour captiver un lecteur. Mais non. Car l’auteur arrive à faire de leur banalité une histoire… banale mais étrangement intéressante. Et c’est là que réside selon moi toute l’absurdité de ce texte. Tout du moins dans sa première partie, car la suite nous réserve quelques surprises dans le destin de cette famille.



J’ai aimé la façon dont l’auteur arrive à lier les différentes générations entre elles malgré un fil presque trop ténu qui les unit.

J’ai aimé le fait que derrière cette écriture absurde réside un questionnement sur notre propre existence et sur nos choix, aussi anodins soient-ils.



En réalité, je trouve qu’il n’est pas évident de parler de ce roman et surtout d’argumenter. Parce que j’aurais bien envie de vous détailler en long en large et en travers le pourquoi du comment j’ai adoré et qu’il mérite selon moi d’être lu, mais j’ai cette étrange impression qu’aucun de mes arguments ne sera à la hauteur de ce que j’aimerais communiquer. Alors je vais faire simple : Oui, Eternels instants est un formidable récit, et Oui, je vous invite sans retenue à le découvrir.
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Le belge, tome 4 : Le Belge du futur

Gerard se retrouve accidentellement propulsé dans le futur ... en 2048. Cet à dire 30 ans plus tard. Première surprise Bruxelles n’est plus Bruxelles mais Eurocity. Celle-ci est protégée par un mur séparant la Wallonie et la Flandre, partiellement dévastée par la montée des eaux. Deuxième surprise, la civilisation est super connectée, casque internet, adn identité obligatoire à la place de la bonne vieille carte et tout le monde est étroitement surveillé ! Comment Gerard va t-il s’en sortir pour retrouver ça famille habitant à Gembloux en 2018 ? Vous le saurez en lisant le belge du futur. Les auteurs nous montre ce que pourrait être le futur de la Belgique sur le ton de l’humour mais en étant relativement réaliste. Car la menace de la montée des eaux est bien réelle vu le réchaufement climatique tout comme les gueguerres politico régionales. A mettre aux mains de nos politiciens pour qu’ils se rendent compte de leurs bêtises.
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L'assassin n'habite pas rue de Flandres

Rue de Flandre, à Bruxelles, l'Américain donne un coup de main au Laboureur et a pour passion de photographier des jeunes femmes, de dos, à la dérobée. Un jour, il va tomber sur Justine et sa vie va basculer.



 Une nouvelle bien ancrée dans ce quartier bruxellois. Une écriture vive et plaisante !
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Le Belge, tome 3 : Le Belge parle aux Français

Petit livre de dessins humoristiques, il compare, en caricaturant à peine, la vision qu'un Belge peut avoir d'un Français et inversement.

On appréciera l'humour (ou pas) et la simplicité du dessin qui sert magnifiquement ce propos.
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Comment le chat de mon ex est devenu mon ex..

Trouvé dans une boîte à livres, emporté pour son titre énigmatique, replacé dans une boîte à livres parce qu’une lecture est amplement suffisante.



L’idée de départ est prometteuse : les chats prendraient le dernier tram pour aller festoyer dans le centre ville et reviendraient chez eux ni vu ni connu avec le premier. Quel pitch ! Sauf que cette histoire là est assez vite ficelée et qu’on se retrouve finalement à suivre la vie un peu pitoyable de Benoit D, trentenaire célibataire, agent d’assurance en quête d’une partenaire et légataire du chat de son ex.



J’ai aimé retrouver les décors bruxellois que je connais bien, j'ai souri plusieurs fois mais ça ne va pas rester dans les annales.
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Le Belge, tome 3 : Le Belge parle aux Français

Cet ouvrage se présente comme une sorte de manuel pour comprendre "Le Belge" à travers une compilation de situations variées (au café, à la maison, lors de manifestations, en voyage, etc.).



Il met en évidence les similitudes et différences entre les peuples, ce qui irrite les uns et les autres en termes d'accents, de vocabulaire (le fameux "septante"), de comportements (il est bien connu que le Belge est un fêtard là où le Français est plus mesuré dans son enthousiasme) et bien d'autres.



On y retrouve aussi certains éléments typiquement belges (les relations avec le Luxembourg, les différences régionales entre la Flandre et la Wallonie, le roi des Belges...). Ceux-ci ne concernent pas les Français et par manque d'explications, je doute que les sujets soient parfaitement compréhensibles à l'étranger. En effet, il est bien connu que la Belgique, pays du surréalisme, est un peu compliqué.
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Éternels instants

Absurdité de la vie

Ou absurdité du temps

La vie n'a qu'un temps

Et le temps une seule vie.



Former une suite de nombres

Est pour Armand Eugen

Une manière de laisser l'empreinte de ses gènes

Afin de ne pas finir dans la pénombre.



Quand mourir est la seule liberté

Etre ou ne pas être en essence

Est-ce une question de sens

Qui reste dans l'éternité ?



Cédric est un prénom ludique

Qui suit une certaine logique

Le début commence par la fin

Et du grand-père reprend le turbin.



Vingt-six lettres, des mots, une musique

L'atmosphère d'Amélie Poulainc au cinéma

À lire sous la plume d'Edgar Kosma

Une envolée, du style... et des mathématiques!
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de ses 10 doigts

Des rêves puisqu'il se réveille mais qui sont cauchemars juste assez étrange pour ne pouvoir être effrayants, et pourtant ancrés dans la vie quotidienne, si quotidienne qu'ils ne sont rêves que parce qu'ils ont ce petit pas de côté avec la réalité telle que je la perçois, et parce qu'il se réveille. Court, mais pendant 44 pages le sourire est le plus souvent resté flottant sur mes lèvres.
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Éternels instants

Note de l'auteur : Mon premier roman se construit autour d'une question existentielle simple : à partir du moment où l'on se retrouve propulsé au monde, de quels contenus remplir son existence finie ? Les trois segments de la famille Eugen - personnages centraux d'Éternels instants - apportent, chacun à leur manière, une réponse absurde et extrême à cette question universelle. Mais l'absurde n'est-il finalement pas la manière la plus universelle d'exercer son humanité, en prenant pleinement conscience de son être et de sa finitude ?
Lien : http://www.renaissancedulivr..
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Bruxelles Midi

Suite à ma première incursion chez les auteurs de nouvelles wallonsavec "entre chien et loup" voilà un second recueil, toujours chez Onlit, toujours gratuit et toujours en version électronique.



10 nouvelles, éditées en 2012, dont le thème commun est "Bruxelles Midi" (le nom d'une des gares de Bruxelles, la gare "internationale" en fait, celle où arrivent les Thalys). Cette fois ce n'est pas un recueil lié à un concours comme " entre chien et loup", donc pas de prix à la clef. On y suit donc badauds, voyageurs, prostituée, SDF.. dans une gare la plupart du temps prise comme allégorie de la rencontre, du déplacement.. ou de l'immobilisme au contraire, de la fin du voyage pour une SDF qui ne peut pas aller plus loin par exemple.



Au final, j'ai moins apprécié ce recueil que Chien et Loup. Le thème de la gare - et une gare très précise en plus- est plus limité sans doute, donc on a moins d'approches différentes, la preuve est que les 2 nouvelles que j'ai préférées sont celle sur le rat et celle sur le meurtrier. Enfin, j'ai lu le recueil le mois dernier, et ce sont les seules (avec transactionencours) dont j'ai encore une net souvenir.. j'ai du feuilleter à nouveau les autres pour en parler, alors que je me souviens pas mal de celles de l'autre recueil.. La plupart de celles-là sont plus anodines. Je déteste dire quelque chose comme ça, mais voilà, pour 7 nouvelles sur 10; la sauce n'a pas pris: trop attendu, allégoriques, mais d'une allégorie peu surprenante.. donc, je conseille plutôt Chien et Loup à ceux qui voudraient tenter l'un des deux recueils.



(pour le détail des nouvelles, suivre le lien ci-dessous)
Lien : http://chezpurple.blogspot.f..
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20 ans | De l'autre côté

Un homme raconte sa nuit blanche. Lucide.

Au lever du jour, les rayons du soleil ne seront plus barrés.

Une nouvelle légère, très fine. Un questionnement rapide et sensé sur la notion de liberté. Pas besoin de s’étaler sur la technicité, la plume avertie, et tout ce qui s’en suit. Un commentaire court pour préserver cette image sensible de la réalité.

« Une différence essentielle sépare les gens libres des autres : les premiers rêvent du ralentissement du temps, les seconds espèrent son accélération » P4.

Sans les murs, l’individu libre étonnamment ne se demande pas toujours comment va le monde dans l’écoulement du temps. Beaucoup s’en moquent. Vraiment. Combien d’actions de l’autre côté du miroir sont souvent tout aussi ridicules que celles commises par les détenus ? Il ne s’agit pas que de considérations géo-politique internationales ou du vieillissement des choses et des gens… Peut-être que celui qui reste immobile s’en rend mieux compte pour comprendre la valeur de l’essentiel. Se prendre pour Socrate inconsciemment ou non. L’autre, soi, la beauté qui nous entoure et toute la panoplie philosophique. Le but n’est pas, non plus, de s’étendre sur le débat : la justice punitive, la sévérité, le crime et le délit. Tout est déjà très bien maîtrisé, enfin je crois.

Le lecteur découvrira surtout une plus grande simplicité. Cette découverte du livre qui est libératrice. À tout individu pris en compte dans la société. Sans classification. Le livre libère, il est l'universalité indomptable. Ce qui est paradoxal ou absurde c’est que des individus libres, ignorés comme des cons damnés, sont « emprisonnés » en dehors des quatre murs, de l’autre côté du miroir d’un condamné. En somme, pas besoin de barreau pour rencontrer le monde qui nous ignore.

«Ici, ce dont on rêve, c’est de tout ce qu’on n’a pas. Et ce qu’on n’a pas se trouve nécessairement ailleurs » P9

Ne rêvez-vous pas de ce que vous ne pouvez pas toujours avoir ?

Ô littérature, je ne suis pas digne de te recevoir mais donne moi seulement un livre et je serai guéri.

Une nouvelle pure, à lire.
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