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Critiques de Edgar Kosma (30)
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20 ans | De l'autre côté

Sans revenir sur les états d’âme que me confèrent la critique de nouvelle (cf Machin de Pierre-Brice Lebrun), Edgar Kosma nous enferme dans ce court récit derrière les barreaux d’une prison. Analysant ce que chaque situation du quotidien d’un prisonnier a de spécifique par rapport à la vie à l’extérieur, l’auteur nous livre les pensées intimes de cet homme que vingt d’incarcération ont ont désynchronisé d’une vie sociale ordinaire. Il n’est pas question de jugement, juste le ressenti, les émotions et réflexions que suscite l’isolement.



Surprise juste avant la vingtième page (tiens! encore le nombre 20...) lorsque l’on s’attend à une suite du récit,car il reste des pages : c’est la même nouvelle dans la langue de Shakespeare!
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20 ans | De l'autre côté

J’avais repéré cette nouvelle il y a quelques temps, l’enfermement étant un sujet qui, ne me touchant pourtant personnellement ni de près ni de loin, m’intéresse depuis longtemps. C’est seulement récemment que je me suis aperçue que cette nouvelle, disponible uniquement en format numérique, n’était pas bloquée par des DRM ou autre marquage, et que donc je pouvais me laisser aller à la télécharger. Elle est de plus disponible gratuitement, ce qui ne gâche rien.

Après ce long préambule, je me mets à la lecture, rapide, de cette nouvelle. Celle-ci nous amène dans la tête d’un prisonnier qui arrive au bout de sa vingtième année de réclusion, autant de vie derrière les barreaux que dehors…

Il n’est pas question de juger ici, juste de ressentir, et pour cela, la forme retenue est tout à fait adéquate, en petites pensées qui s’égrainent au fil des heures. Des questions intéressantes, sur ce que veut dire une vie sans interaction sociale, une vie en marge des changements sociaux et politiques, une vie sans perspective d’aucun accomplissement.

Mais voilà autant de sujets intéressants, profonds, que cette nouvelle d’à peine vingt pages très aérées ne fait qu’effleurer, laissant le lecteur au seuil d’une réflexion, avec des généralités déjà vues ou entendues. En définitive, si le choix du sujet est intéressant, les contraintes de la nouvelle ne conviennent pas à son traitement, et je suis plus frustrée que satisfaite par cette lecture. Certes, je ne m’attendais pas à un nouveau Suerte, livre qui m’avait scotchée (si je peux me permettre cette expression, qui s’applique bien ici : je me souviens avoir fini ce livre à Holbox, effectivement scotchée par cette lecture sur ma chaise longue au bord de la plage…), mais j’espérais un peu plus de cette nouvelle qui reste à mon avis trop à la surface des choses.
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20 ans | De l'autre côté

Un homme raconte sa nuit blanche. Lucide.

Au lever du jour, les rayons du soleil ne seront plus barrés.

Une nouvelle légère, très fine. Un questionnement rapide et sensé sur la notion de liberté. Pas besoin de s’étaler sur la technicité, la plume avertie, et tout ce qui s’en suit. Un commentaire court pour préserver cette image sensible de la réalité.

« Une différence essentielle sépare les gens libres des autres : les premiers rêvent du ralentissement du temps, les seconds espèrent son accélération » P4.

Sans les murs, l’individu libre étonnamment ne se demande pas toujours comment va le monde dans l’écoulement du temps. Beaucoup s’en moquent. Vraiment. Combien d’actions de l’autre côté du miroir sont souvent tout aussi ridicules que celles commises par les détenus ? Il ne s’agit pas que de considérations géo-politique internationales ou du vieillissement des choses et des gens… Peut-être que celui qui reste immobile s’en rend mieux compte pour comprendre la valeur de l’essentiel. Se prendre pour Socrate inconsciemment ou non. L’autre, soi, la beauté qui nous entoure et toute la panoplie philosophique. Le but n’est pas, non plus, de s’étendre sur le débat : la justice punitive, la sévérité, le crime et le délit. Tout est déjà très bien maîtrisé, enfin je crois.

Le lecteur découvrira surtout une plus grande simplicité. Cette découverte du livre qui est libératrice. À tout individu pris en compte dans la société. Sans classification. Le livre libère, il est l'universalité indomptable. Ce qui est paradoxal ou absurde c’est que des individus libres, ignorés comme des cons damnés, sont « emprisonnés » en dehors des quatre murs, de l’autre côté du miroir d’un condamné. En somme, pas besoin de barreau pour rencontrer le monde qui nous ignore.

«Ici, ce dont on rêve, c’est de tout ce qu’on n’a pas. Et ce qu’on n’a pas se trouve nécessairement ailleurs » P9

Ne rêvez-vous pas de ce que vous ne pouvez pas toujours avoir ?

Ô littérature, je ne suis pas digne de te recevoir mais donne moi seulement un livre et je serai guéri.

Une nouvelle pure, à lire.
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Bruxelles Midi

Bruxelles midi est un recueil de 10 nouvelles rédigées par 10 auteurs différents et dont le titre illustre le thème : la gare de Bruxelles midi.





Rencontres ratées, rendez-vous impromptus, ou échanges sexuels tarifés, c’est le lieu de tous les possibles, même si pour certains Bruxelles Midi n’existe pas. La traversée des rails est une activité à haut risque et certains en feront les frais. D’aucune s’incarne dans toutes les silhouettes, d’autres survivent à même le sol au bon coeur des passants, mais risque-t’on d’y disparaitre?

Chaque texte jette un regard unique sur ce grouillement de vie qui anime les quais d’un gare. L’observateur peut devenir l’observé, et la stratification de la société y explose, dans un côtoiement aléatoire. La diversité des styles d’écriture accentue l’originalité du point de vue. J’ai particulièrement apprécié «Evidemment je n’ai rien vu», pour la présentation progressive du personnage dont on ne perçoit pas immédiatement l’identité, et «Alexandra revue et corrigée» pour l’atmosphère mystérieuse qui s’y installe insidieusement. Mais j’ai aussi apprécié «Transaction en cours « : lorsque le virtuel prend corps, l’apparence peut surprendre.

L’ensemble témoigne d’un vrai travail de rédaction, soutenu par une écriture riche et recherchée, avec cependant pour certaines nouvelles un caractère original mais abstrait qui m’a fait perdre le fil.



N'hésitez pas à découvrir ce titre téléchargeable gratuitement ici :

http://www.onlit.net/index.php?option=com_k2&view=item&id=586:bruxelles-midi



Soutenu par BELA, le site multidisciplinaire des auteurs francophones, qui accueille 500 auteurs francophones de Belgique

http://www.bela.be
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Bruxelles Midi

Il s'agit d'un recueil de 10 courtes nouvelles écrites par 10 auteurs différents, ayant toutes en commun le contexte géographique de la gare internationale de Bruxelles-Midi.



Le recueil a l'avantage appréciable d'être disponible sous format numérique, gratuitement. Les nouvelles sont hétéroclites dans leur ambiance et leur style, souvent surréalistes à la belge, et fournissent presque toutes une dizaine de minutes de lecture divertissante. Lorsqu'on attend le train par exemple.



Appréciable aussi pour le lecteur belge ou étranger fréquentant la gare en question, cela est plus parlant.



Agréable.



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Bruxelles Midi

Suite à ma première incursion chez les auteurs de nouvelles wallonsavec "entre chien et loup" voilà un second recueil, toujours chez Onlit, toujours gratuit et toujours en version électronique.



10 nouvelles, éditées en 2012, dont le thème commun est "Bruxelles Midi" (le nom d'une des gares de Bruxelles, la gare "internationale" en fait, celle où arrivent les Thalys). Cette fois ce n'est pas un recueil lié à un concours comme " entre chien et loup", donc pas de prix à la clef. On y suit donc badauds, voyageurs, prostituée, SDF.. dans une gare la plupart du temps prise comme allégorie de la rencontre, du déplacement.. ou de l'immobilisme au contraire, de la fin du voyage pour une SDF qui ne peut pas aller plus loin par exemple.



Au final, j'ai moins apprécié ce recueil que Chien et Loup. Le thème de la gare - et une gare très précise en plus- est plus limité sans doute, donc on a moins d'approches différentes, la preuve est que les 2 nouvelles que j'ai préférées sont celle sur le rat et celle sur le meurtrier. Enfin, j'ai lu le recueil le mois dernier, et ce sont les seules (avec transactionencours) dont j'ai encore une net souvenir.. j'ai du feuilleter à nouveau les autres pour en parler, alors que je me souviens pas mal de celles de l'autre recueil.. La plupart de celles-là sont plus anodines. Je déteste dire quelque chose comme ça, mais voilà, pour 7 nouvelles sur 10; la sauce n'a pas pris: trop attendu, allégoriques, mais d'une allégorie peu surprenante.. donc, je conseille plutôt Chien et Loup à ceux qui voudraient tenter l'un des deux recueils.



(pour le détail des nouvelles, suivre le lien ci-dessous)
Lien : http://chezpurple.blogspot.f..
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Comment le chat de mon ex est devenu mon ex..

Patricia part avec le meilleur ami de Benoit D, le laissant seul avec son chat.Tous les dimanches, c'est le sempiternel poulet-frites chez les parents, accompagné d'un tir nourri de questions pour savoir s'il a enfin rencontré quelqu 'un. Alors, pour se détendre, il va vider quelques bières au bistrot du coin. C'est ainsi qu'il entend une étrange conversation. Un consommateur prétend que les chats prennent le dernier tram pour aller en ville festoyer dans les poubelles des grands restaurants. « Et ensuite, ces mêmes chats reviendraient chez eux avec le premier tram du matin, ni vu ni connu ! » En rentrant, Benoit pose un tout autre œil sur le matou qui squatte le haut de son frigo. Comment faire pour découvrir à quelles activités nocturnes il se livre ?

Onlit éditions publie des textes d'auteurs belges classiques (Verhaeren, De Coster) ou contemporains (Jacques Mercier, Grégoire Polet), dont certains font l'objet d'un tirage papier. C'est le cas du court roman d'Edgar Kosma, présenté comme fantaisiste et plein d'humour. Les chapitres commencent par la date et l'heure. L'histoire se déroule en une semaine, du dimanche 11 au dimanche 18 mai 2014. C'est un narrateur extérieur qui prend en charge un récit parfois interrompu par quelques pages écrites en italiques : ce sont les rêves ou plutôt les cauchemars de Benoit, causés par le félin qu'il déteste (les gens qui l'entourent ont des têtes de chat) ou plus sûrement, sans doute, par l'abus d'alcool ! Tout au long de ses mésaventures, il ingurgite bières et whisky en grande quantité.

Il a deux obsessions : se débarrasser du chat de son ex et découvrir l'âme sœur. Ce qui nous donne le plaisir (tout mitigé) d'un « chat » entre Ego_239 et Tristana 78 sur le site de « You&Meet+ »

L'histoire est un mélange d'humour foireux à l'image du « jeu de mots » qui sert de titre et de situations burlesques et abracadabrantes : la légende urbaine des chats qui voyagent en tram est pourtant bien réelle et Benoit ne sait qu'inventer pour découvrir comment son matou remplit ses nuits. Il tombe ainsi dans toute sorte de guêpiers dont il a le plus grand mal à se sortir.

Benoit D (je déteste qu'on donne une initiale à la place d'un nom propre, mais Benoît Dupont est le vrai nom de l'auteur) ne m'est guère sympathique : il se dispute avec ses parents, fait pleurer sa mère, boit, tourmente le chat (vous vous en doutez, rien que pour cela, je ne l'aime pas!), il est grotesque, minable et ridicule. Je n'ai donc pas envie de m'attacher à ses aventures rocambolesques.

Les dialogues sont banals et pauvres, la discussion sur le site de rencontres longue et fastidieuse et l'auteur adore le mot « graveleux », dont il ne connaît manifestement pas la signification exacte, qu'il réussit à placer trois fois en quelques pages (un défi personnel?), toujours à mauvais escient ! Le chat a un miaulement graveleux ou le wattman lance un « terminus, tout le monde descend » d'une voix graveleuse. Il croit que cela veut dire « rauque » ou « rocailleux ».

Sans doute était-il distrait pendant les leçons de grammaire : il ne sait pas que « bien que » demande le subjonctif (« bien qu'il sait ») et ne connaît pas l'inversion du sujet : « eh bien, ouvre-la, elle lui dit ».

Donc, alors que je pensais passer un bon moment avec un roman comique, j'ai perdu mon temps avec un humour de potache, un style plat et lourd, une écriture maladroite et pleine d'incorrections et un personnage crispant. Évidemment, je n'ai pas aimé.
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Comment le chat de mon ex est devenu mon ex..

Un roman qui a du rythme mais dont la narration originale m’a plus d’une fois décontenancée. Edgar Kosma prend des détours étonnants pour raconter cette histoire, accumulant les détails insignifiants et les situations étranges. En lisant Comment le chat de mon ex est devenu mon ex-chat, j’ai eu l’impression d’être hors du temps grâce à cette plume qui apporte fraicheur et caractère à la littérature contemporaine. Une découverte que je prolongerais volontiers avec d’autres écrits de cet auteur belge, histoire de sortir des sentiers battus et de me laisser porter par son imagination débordante.
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Comment le chat de mon ex est devenu mon ex..

Trouvé dans une boîte à livres, emporté pour son titre énigmatique, replacé dans une boîte à livres parce qu’une lecture est amplement suffisante.



L’idée de départ est prometteuse : les chats prendraient le dernier tram pour aller festoyer dans le centre ville et reviendraient chez eux ni vu ni connu avec le premier. Quel pitch ! Sauf que cette histoire là est assez vite ficelée et qu’on se retrouve finalement à suivre la vie un peu pitoyable de Benoit D, trentenaire célibataire, agent d’assurance en quête d’une partenaire et légataire du chat de son ex.



J’ai aimé retrouver les décors bruxellois que je connais bien, j'ai souri plusieurs fois mais ça ne va pas rester dans les annales.
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Comment le chat de mon ex est devenu mon ex..

Il faut avoir une certaine insolence pour utiliser le nom de son éditeur pour incarner un personnage gaffeur, malchanceux et par conséquent fort attendrissant. En effet le pauvre Benoît D subit sa vie avec une auto-dérision indispensable pour ne pas sombrer dans un marasme d’idées noires : vie en solo après une histoire de couple désastreuse , travail alimentaire, en compagnie de collègues qui mériteraient un chapitre dans le "Gérer les emmerdeurs" de Mike Leibling tout ça en compagnie d’un chat, héritage de son ex. Un sacré matou, archétype de félins domestiques, hautain, dédaigneux, et intéressé. Et c’est la pauvre bête qui va apporter de qu’il faut de folie dans ce banal quotidien pour embarquer le lecteur dans une aventure tragi-comique réjouissante (pour le lecteur, pas pour le chat, ni pour Benoît)



C’est une belle réussite : le rythme est soutenu, le déroulé réserve des surprises et on se laisse volontiers prendre dans cette fable des temps modernes.





C’est encore une fois une fois un essai transformé pour les éditions Onlit, que je remercie pour leur confiance
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de ses 10 doigts

e-styx est conçu comme maison d’édition autonome, vieux rêve de tourner autour du mot réalité en l’affrontant de près ou en le retournant carrément, fier d’accueillir le fantastique appliqué à la vie de bureau, avec Edgar Kosma, bruxellois, et une forme d’absurde proche des grands de l’Obériou, ça s’appelle De ses dix doigts et ça n’a pas le rire sain ni tranquille (François Bon)
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de ses 10 doigts

Des rêves puisqu'il se réveille mais qui sont cauchemars juste assez étrange pour ne pouvoir être effrayants, et pourtant ancrés dans la vie quotidienne, si quotidienne qu'ils ne sont rêves que parce qu'ils ont ce petit pas de côté avec la réalité telle que je la perçois, et parce qu'il se réveille. Court, mais pendant 44 pages le sourire est le plus souvent resté flottant sur mes lèvres.
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Éternels instants

Surprise du début à la fin!



Le récit commence lentement, avec une présentation progressive des protagonistes, et avec une écriture très particulière à un tel point que j’ai pu croire avoir affaire à un exercice de style . D’où une certaine inquiétude : pas sûre de pouvoir tenir 156 pages, même si la façon de procéder était intéressante, laissant supposer un désordre mental pas ordinaire chez le personnage.

Et puis peu à peu, une histoire se dessine, mettant en jeu 3 générations, et l’intrigue apparaît, chaque chapitre levant le voile progressivement sur ce qui apparaissait comme des incongruités, pour laisser place à une belle et sombre histoire de transmissions familiales.

J’ai été complètement séduite par ce roman, tant sur le fonds que sur la forme. J’ai aussi apprécié les multiples occasions saisies pour approfondir un certain nombre de réflexions sur de banals actes du quotidiens qui nous renvoient à notre mystérieuse condition humaine, emprisonnée dans es limites temporelles.

Et je me suis demandée si en filigrane , une contrainte oulipienne ne constituait pas la trame de ce récit très original
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Éternels instants

Quel curieux roman que ces « éternels instants ». Mais attention ! Une curiosité qui fait du bien.

La première chose qui surprend, c’est ce style très particulier. Une écriture qui dans un premier temps m’a bien sûr fait penser à Georges Perec et son célèbre « exercice de style ». Mais en fait non. Si la plume d’Edgar Kosma rappelle celle de l’auteur Oulipiste, elle le fait seulement de loin. L’auteur joue avec les répétitions des mots, des phrases, nous embarquant dans une sorte d’absurdité, frôlant parfois le ridicule, tout en se gardant bien de ne jamais franchir la frontière entre les deux. En fait, dans le style, Edgar Kosma me fait surtout penser à Raymond Devos et ses sens dessus-dessous… ces phrases alambiquées où les mots s’imbriquent et s’entremêlent, donnant l’impression que la phrase n’a aucun sens, alors qu’en réalité, et bien si il y a bien une signification dans chacune de ses phrases.



Là où certains auteurs auraient pu me barber à multiplier les effets comiques de répétition (du genre lire trois fois exactement les mêmes phrases à la virgule près), E. Kosma a réussi à susciter mon intérêt et même à me faire sourire les trois fois. J’ai presque envie de dire que ce livre mériterait d’être lu rien que pour son style.



Mais il y a aussi une histoire… Et c’est tant mieux ! Et je dois dire que j’ai énormément aimé la façon dont l’auteur immisce le lecteur dans cette histoire de famille intergénérationnelle. Au début, il faut bien l’avouer, il ne se passe rien. L’auteur se contente de nous raconter une bribe de vie, une rencontre entre un jeune homme et une jeune femme, entre deux bombardements de la première guerre Mondiale. A première vue, ce couple presque banal pourrait sembler bien ennuyeux pour captiver un lecteur. Mais non. Car l’auteur arrive à faire de leur banalité une histoire… banale mais étrangement intéressante. Et c’est là que réside selon moi toute l’absurdité de ce texte. Tout du moins dans sa première partie, car la suite nous réserve quelques surprises dans le destin de cette famille.



J’ai aimé la façon dont l’auteur arrive à lier les différentes générations entre elles malgré un fil presque trop ténu qui les unit.

J’ai aimé le fait que derrière cette écriture absurde réside un questionnement sur notre propre existence et sur nos choix, aussi anodins soient-ils.



En réalité, je trouve qu’il n’est pas évident de parler de ce roman et surtout d’argumenter. Parce que j’aurais bien envie de vous détailler en long en large et en travers le pourquoi du comment j’ai adoré et qu’il mérite selon moi d’être lu, mais j’ai cette étrange impression qu’aucun de mes arguments ne sera à la hauteur de ce que j’aimerais communiquer. Alors je vais faire simple : Oui, Eternels instants est un formidable récit, et Oui, je vous invite sans retenue à le découvrir.
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Éternels instants

Absurdité de la vie

Ou absurdité du temps

La vie n'a qu'un temps

Et le temps une seule vie.



Former une suite de nombres

Est pour Armand Eugen

Une manière de laisser l'empreinte de ses gènes

Afin de ne pas finir dans la pénombre.



Quand mourir est la seule liberté

Etre ou ne pas être en essence

Est-ce une question de sens

Qui reste dans l'éternité ?



Cédric est un prénom ludique

Qui suit une certaine logique

Le début commence par la fin

Et du grand-père reprend le turbin.



Vingt-six lettres, des mots, une musique

L'atmosphère d'Amélie Poulainc au cinéma

À lire sous la plume d'Edgar Kosma

Une envolée, du style... et des mathématiques!
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Éternels instants

Note de l'auteur : Mon premier roman se construit autour d'une question existentielle simple : à partir du moment où l'on se retrouve propulsé au monde, de quels contenus remplir son existence finie ? Les trois segments de la famille Eugen - personnages centraux d'Éternels instants - apportent, chacun à leur manière, une réponse absurde et extrême à cette question universelle. Mais l'absurde n'est-il finalement pas la manière la plus universelle d'exercer son humanité, en prenant pleinement conscience de son être et de sa finitude ?
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L'assassin n'habite pas rue de Flandres

Rue de Flandre, à Bruxelles, l'Américain donne un coup de main au Laboureur et a pour passion de photographier des jeunes femmes, de dos, à la dérobée. Un jour, il va tomber sur Justine et sa vie va basculer.



 Une nouvelle bien ancrée dans ce quartier bruxellois. Une écriture vive et plaisante !
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Là où ça fait mal

Oui, à chaque chapitre, le personnage principal perd un doigt. Et oui, il le fait de manière totalement abracadabrantesque, et très certainement peu crédible. Mais comment se finit une telle histoire ? Pas très bien, il faut l’avouer – mais avec une fin qui appelle des tas d’éléments éparpillés dans le livre, juste comme il faut.



Si l’histoire n’est pas passionnante sur le fond, elle est captivante sur la forme et sur les rebondissements absurdes qu’elle propose, et l’écriture est très bonne.
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Là où ça fait mal

Ce roman évoque l'univers des rêves ; sujet auquel je porte généralement un intérêt certain. Il est selon moi très humoristique et pourtant je n'ai pas été transportée dans ce monde absurde. J'ai particulièrement été déçue par la fin, que j'ai trouvée trop légère. J'aurais aimé que cette fin me révèle plus de détails sur la signification des rêves faits par le personnage principal tout au long du livre. Peut-être ne suis-je tout simplement pas faite pour apprécier le style absurde ... J'ai par contre beaucoup apprécié l'idée très originale des illustrations en début de chaque chapitre.
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Là où ça fait mal

Là où ça fait mal est un roman très bref (112 pages + les illustrations), très agréable à lire, écrit de façon spontanée et sans retenue, à la façon de la quatrième de couverture.



Ce roman aux allures de recueil de nouvelles se divise en 10 chapitres, un chapitre par rêve. Ceux-ci nous sont racontés par le personnage principal dont on ne sait rien, si ce n’est qu’il est marié à Marie-Claire et qu’il travaille dans une agence. À l’issue de chacun de ses rêves, le malheureux perd un doigt. « Point de sang ni de cicatrice. Juste un trou béant au milieu de ma main moite. »



Le roman a beau être très bref, il est cependant extrêmement prenant, avec des illustrations de Romain Renard entre chaque chapitre – qui nous annoncent le thème du prochain rêve. Je me suis amusée à deviner le contenu de chaque rêve en me basant sur son illustration mais en vain. À chaque coup, l’auteur m’a étonnée par son imagination particulière, singulière et débordante.



Ce fut une véritable découverte au niveau du style de l’écriture, et le non-sens et l’absurdité présents tout le long du roman m’ont par moments faite mourir de rire! D’ailleurs, le dernier rêve est encore plus absurde que tous les 9 rêves le précédant réunis; une fin où on s’attend à tout, sauf à ça. J’ai quelque peu regretté le fait que la chute ne donne pas de sens logique au contenu de l’ouvrage, néanmoins j’ai pris énormément de plaisir à découvrir ce roman hors pairs, différent de tout ce que j’ai pu lire auparavant. Je vous le conseille donc vivement!
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