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Citations de Elizabeth Gaskell (736)


Ces déplacements me réjouissaient toujours, car ils étaient la source de nouveauté, et, tout en m'entrainant à travers la campagne (aussi sauvage que jolie), ils me permettaient de profiter de la compagnie de M. Holdsworth qui avait dans mon esprit d'adolescent la stature d'un héros. Il devait avoir dans les vingt-cinq ans et sa position sociale était au-dessus de la mienne, tant par sa naissance que par son éducation; en plus de quoi, ayant voyagé à travers l'Europe, il arborait une moustache et des favoris à la mode continentale. j'étais fier d'être vu à ses côtés. Sous de nombreux rapports, c'était un excellent jeune homme et j'aurais pu tomber entre de bien plus mauvais mains.

Première partie
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(...) quand je n'ai rien de mieux à faire chez moi, je vais faire un tour à l'extérieur et remets mes voisins dans le bon chemin, histoire de tenir Satan loin de moi, car Satan trouve quelque mal à conseiller pour les mains inoccupées.

Chapitre IX
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Votre Seigneurie est une sainte, d'abord, parce qu'elle a une bonne et pieuse nature; et, en second lieu, parce qu'elle dispose d'un personnel pour se fâcher et punir à sa place.

Chapitre IX
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(...); mais on n'arrive rarement à mon âge sans avoir vu le commencement, le milieu et la fin de bien des existences et de bien des fortunes. Nous ne devrions pas en parler peut-être ; car, souvent, il s'agit de personnes qui nous sont sacrées par les liens qui les unissent aux nôtres et à nous-mêmes et nous ne pouvons parler de ce qui les concerne comme s'il s'agissait d'une histoire quelconque. Mais les jeunes gens doivent se rappeler que nous possédons cette solennelle expérience de la vie sur laquelle nous pouvons fonder nos opinions et former nos jugements, qui, alors, ne sont pas des théories en l'air.

Chapitre IX
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La lave se répandit avec d'autant plus d'emportement qu'elle avait été comprimée plus longtemps.

Chapitre VII

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Car, ainsi que je l'ai déjà dit, elle n'était pas d'une grande beauté ; mais il semble bien que tout homme qui l'approchait subissait la séduction de son influence.

Chapitre VII
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C'était comme si elle était sortie de la brume épaisse d'une douleur sans espoir et s'ouvrait à l'amour d'une vie plus heureuse. Alors, de même que, tant qu'il l'avait vue murée dans sa douleur, il l'avait vénérée et respectée au point de n'oser lui montrer qu'une silencieuse sympathie, maintenant qu'elle paraissait s'ouvrir de nouveau à la vie, son coeur se dilatait de plus en plus d'espoir. Sans doute, même dans l'affreuse monotonie de l'existence à la conciergerie, le temps n'avait pas manqué de faire son oeuvre, et, maintenant, peut-être lui serait-il permis d'essayer, pour son humble part, d'aider le temps.

Chapitre VII
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Mais la terre entière, fût-elle remplie de coeurs aimants, n'est qu'un désert pour une mère dont le fils unique est absent.

Chapitre V
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Sa beauté, son élégance naturelle et certaines des circonstances de sa fuite le faisaient considérer dans le monde comme un héros de roman; il aurait pu facilement pénétrer dans l'intimité des maisons les plus brillantes pour peu qu'il en eût pris la peine.

Chapitre V
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(...) certaines des idées de Mr. Gray avaient produit sur son esprit le ravage d'une étincelle qui tombe sur la paille, (...).

Chapitre III
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J'en arrivai, petit à petit, à rester tout le jour dans cette pièce ; parfois, installée dans mon fauteuil, travaillant à quelque ouvrage délicat pour milady, d'autre fois, arrangeant des fleurs, ou classant des lettres d'après leur écriture pour qu'elle puisse les examiner ensuite et les détruire ou les mettre de côté en envisageant toujours l'éventualité de sa mort. Et lorsqu'un sofa eut été installé, elle surveillait ma figure et, si elle me voyait changer de couleur, elle me priait de m'allonger, chaque jour, sur la terrasse. cela m'était très pénible, à la vérité, mais le docteur l'avait ordonné et je savais que milady désirait que je lui obéisse.

Chapitre III
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L'aspérule se rencontre dans les endroits solitaires et boisés où le sol est bon, l'air vif et pur ; les petits enfants allaient en cueillir pour elle dans les bois qui couvrent les hauteurs, et recevaient en échange de beaux sous neufs que milady faisait demander pour ce"t usage, et dont lord Ludlow, son fils, lui envoyait un grand sac de Londres.

Chapitre III
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Mais elle faisait une grande distinction entre le vulgaire et le commun ; l'églantier odorant, la violette et le chèvrefeuille sont communs pour tout le monde, l'oeillet, la rose et le réséda se voient dans tous les jardins ; mais ils n'ont rien de vulgaire : la reine au milieu de sa cour peut en avoir un bouquet et le respirer avec plaisir ; et l'on trouvait sur la table de milady, un vase rempli d'oeillets et de roses, qui étaient renouvelés chaque matin.

Chapitre III
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La pièce était remplie des parfums qui venaient du dehors, et de ceux qui, à l'intérieur, s'exhalaient de vases remplis de feuilles de roses et de plantes aromatiques. Savoir choisir les senteurs était une des qualités dont se piquait milady ; rien, suivant elle, ne prouvait mieux la naissance que la délicatesse de l'odorat ; (...).

Chapitre III
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La pièce ne renfermait qu'un petit miroir, bien qu'il y eût dans le château un salon dont les murs étaient entièrement couverts de glaces, rapportées de Venise par le bisaieul de milady. Des vases de porcelaines de Chine, de toutes les dimensions et de toutes les formes, se voyaient dans les coins, sur les tables et autour de la chambre, où ils se mêlaient à des idoles chinoises, ou plutôt à des monstres d'une laideur effroyable, dont je ne supportais pas la vue, mais que milady estimait par-dessus tout. Un tapis d'une grande épaisseur couvrait le milieu de la pièce, dont le parquet était composé de bois précieux; les portes à deux battants glissaient dans des rainures de bronze, incrustées dans le parquet ; elles étaient si pesantes que sans cette précaution il eût été difficile de les ouvrir.

Chapitre III
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Je ne me sentis pas à l'aise durant cette première séance, et même les jours suivants, en dépit du confort dont j'étais environnée ; mais je fus distraite de ma douleur par la curiosité qu'éveillaient en moi les nombreux objets que nous sortions de ces vieux tiroirs. Je me demandais, sans pouvoir le comprendre, pour quel motif beaucoup d'entre eux avaient été conservés ; par exemple, un chiffon de papier sur lequel étaient écrits huit ou dix mots n'ayant pas de sens, un fragment de cravache, une pierre, des cailloux pareils à tous ceux que j'aurais pu trouver dans les champs, ou du moins je le pensais. Combien j'étais ignorante ! Milady m'informa que c'était des échantillons du marbre précieux dont les palais des empereurs romains étaient carrelés jadis.

Chapitre III
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Dieu dispose de nous comme il lui plaît et je ne veux pas vous ennuyer en vous racontant ce que je ressentis, quand je vis ce qu'allait être mon existence. je ne pouvais prendre mon mal en patience et aurais préféré mourir tout de suite. Vous pouvez facilement vous imaginer les sentiments d'une jeune fille de seize ans, active, volontaire et déterminée, désireuse de se faire une situation dans le monde et, si possible, de venir en aide à ses frères et soeurs, en se voyant condamnée, peu à peu, à rester inactive et immobile et à devenir une charge pour les autres pendant toute sa vie. Je me bornerai à vous dire que, de ce mal qu'on eût dit irréparable, ce qui sortit de meilleur je le dus à lady Ludlow qui me prit alors plus spécialement en charge. Même aujourd'hui, tandis que, vieille et solitaire, je me rappelle le passé, c'est avec plaisir que je me laisse aller à penser à elle.

Chapitre III
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Mon père était un pauvre clergyman, chargé de famille. Ma mère se vantait d'avoir une noble origine ; et, lorsqu'elle voulait marquer sa position vis-à-vis des gens avec lesquelles elle était condamnée à vivre -de riches fabricants démocrates, tout dévoués aux idées de liberté et admirateurs de la Révolution française, elle arborait une paire de manchettes en vrai point d'Angleterre ancien, bien reprisées à la vérité, mais qu'on aurait pu se procurer ni par ferveur ni à prix d'or, car le secret en était perdu depuis longtemps.
Ces manchettes, à mon sens, témoignaient que ses ancêtres avaient été gens d'importance, lorsque les grands-parents de ces négociants enrichis, qui la regardaient maintenant de haut, n'étaient rien du tout. Je ne sais si personne, en dehors de notre famille, a jamais fait attention à ses manchettes; mais, dès notre plus tendre enfance, nous avions été dressés à nous sentir très fiers quand notre mère les mettait, et à porter haut la tête en notre qualité de descendants de la grande dame qui en avait été le premier possesseur.

Chapitre I
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Oui,je suis membre(du syndicat)bien sûr,mais pas membre actif.J'ai été obligé d'adhérer pour avoir la paix,mais je ne suis pas d'accord avec leurs façons de faire. Les gens du syndicat, ils se croient sages, et ils me tiennent pour un imbécile parce que je ne pense pas comme eux! Passe encore,y a pas de mal à ça .Mais ils veulent pas me laisser être un imbécile en paix dans mon coin, ils veulent me forcer à être aussi sages qu'eux.Et ça,moi je dis que c'est pas la liberté à l'anglaise. Je suis obligé d'être sage d'après leurs idées ,sinon ils me persécutent et s'en prennent à moi.
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Ça, il est bien évident qu'une fille ne verra jamais une belle-mère du même œil qu'un homme voit une seconde épouse!
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