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Critiques de Emilie Chazerand (906)
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Annie au milieu

Harold est le grand frère d'Annie. Velma la petite soeur d'Annie. Et au milieu il y a Annie.



Annie et son chromosome en plus, Annie la bavarde, Annie qui aime danser, Annie qui aime Dalida si fort qu'elle a nommé sa poule Gigi l'amoroso, Annie qui aime son travail dans un supermarché et, plus que tout, les majorettes.

C'est pourquoi, lorsque les majorettes laissent tomber Annie, l'ensemble de la famille Desrochelles se mobilise. Car tout tourne autour d'Annie, toujours.



La mère qui a quitté son travail pour conduire Annie à l'école ou à ses nombreux rendez-vous médicaux et qui, depuis, tient le fort comme elle peut. Le père qui n'ose pas toujours présenter Annie parce qu'il a peur de ce qu'on dira ou plutôt de ce qu'on ne dira pas. Le frère qui a des secrets qu'il aimerait bien confier mais quand, comment, sans bouleverser ses parents qui sont déjà très occupés. La sœur qui se cache toujours, le nez dans ses livres, dans ses dessins, les yeux dans les tableaux, plongée dans un monde où tout le monde peut s'exprimer sauf elle.



Pour donner la parole à chacun, Émilie Chazerand alterne les points de vue et les styles. Harold est le plus traditionnel, tenant son rôle d'aîné qui est assez grand pour être autonome, assez grand pour se frotter aux difficultés de la vie, assez grand pour que les yeux de ses parents ne soient pas sans cesse braqués sur lui.

Annie est énergique, aime rire, a plus de mal avec les mots et les mélange parfois un peu. Elle est souvent au cœur du récit, au cœur des conversations et même lorsqu'on ne parle pas d'elle, elle n'en perd pas une miette. C'est par elle que le lecteurs apprend à mieux comprendre cette famille, même si Annie, elle, ne comprend pas tout.

Velma a un esprit plus à vif. Poète elle l'est aussi dans ses mots, plus imagés, remplis de rimes. Elle aussi est souvent dans le brouillard familial, assez autonome pour qu'on relâche (trop) le lien.



L'ensemble donne un roman pétillant, drôle, émouvant, qui pourrait beaucoup plaire aux parents aussi car je trouve les failles de la parentalité représentée de manière très juste.
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Annie au milieu

A Couronne vit la famille Desrochelles, le père, Jérôme, conducteur de chantiers qui s’épuise au travail avant de rentrer à la maison s’énerver sur son fils aîné, la mère, Solange, architecte qui a renoncé à ses ambitions professionnelles et s’occupe parfaitement jusqu’à l’obsession de l’intendance de la maison, le fils aîné, Harold, qui n’a jamais pu apprendre à lire mais personne ne le sait et il a abandonné le lycée depuis des mois mais personne ne le sait non plus et il est amoureux de Camille mais personne ne connaît Camille et enfin la benjamine, Velma qui a l’impression de ne pas exister, de n’être rien car elle ne fait pas d’histoires, elle travaille bien, elle est transparente et elle pense être destinée à remplacer ses parents quand ils auront quitté ce monde. Et au milieu, Annie. Une enfant porteuse de trisomie. La joie et la honte de la famille. Le quotidien de toute la maison organisé pour Annie, avec Annie au point d’oublier les autres, au point de s’oublier soi-même. Heureusement la grand-mère paternelle meurt et tout est bouleversé… enfin !



Qui n’est pas fan absolu d’Emilie Chazerand depuis 2013 et déjà plus de cinquante titres parus ? Qui n’a pas ri aux malheurs de Vania Strudel dans La fourmi rouge ? Qui n’a pas rêvé de passer un Noël dans la maison des Tannenbaum dans Falalalala ? Emilie Chazerand continue à nous raconter des histoires déjantées, graves mais tendres avec des personnages hors normes qui nous font rire, qui nous font pleurer parce qu’ils nous ressemblent. Emilie Chazerand a cet art incroyable de pouvoir aborder tous les sujets et de mettre la diversité du monde dans ses romans avec une apparente facilité et une fausse décontraction. Les dialogues sont comme toujours extrêmement travaillés, chaque mot tombe juste. C’est toujours vertigineux dans son oeuvre mais chaque personnage nous touche dans sa complexité et Emilie Chazerand porte un tel regard bienveillant sur chacun de ses personnages que tout nous émeut, les actes héroïques comme les faiblesses du quotidien. Et elle reste toujours dans les codes du roman pour la jeunesse, chaque personnage grandit...



Coup de coeur absolu.

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Anne Pourrie, la sorcière sous ton lit

Edgar voit l'arrivée de sa tante d'un mauvais oeil. En plus, elle a l'audace de lui apporter un vieux bouquin !

Mais, par ennui il décide tout de même de tourner les pages, il y découvre l'histoire d'Anne Pourrie, une sorcière qui s'invite chez les petits garçons sales, menteurs et mal élevés.

Et le lendemain, devinez qui le petit garçon découvre au réveil ...



Une histoire originale et pleine d'humour qui a plu autant aux enfants qu'à l'adulte qui a lu cette drôle d'aventure.

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Falalalala

Une comédie tendre et original comme nous a habituée l'auteure. Durant les fêtes de Noël, Richard seul garçon d'une famille de fille naine, nous raconte sa vie, les coutumes de sa famille et ses difficultés à trouver sa place dans cet univers extra-ordinaire.

Poussé par sa cousine, il va rencontrer de nouvelles personnes et ce noël va changer sa famille comme jamais auparavant.

Un roman qui fait rire, sourire, avec plein de tendresse.

Un bon Emilie Chazerand
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La fourmi rouge

Si vous avez aimé Les petites reines de Clémentine Beauvais, je ne pense pas trop me tromper en disant que vous aimerez celui-là.

Ici aussi on a des ados au physique et/ou au nom pas évident : Pierre-Rachid qui se doit d'incarner l'intégration, Victoire qui pue en permanence comme du poisson pourri, et Vania Strudel qui, elle, cumule prénom, nom et œil indélicat. Il faut ajouter à cela les parents : Pirach s'en sort bien, ses parents sont gentils bien que trop portés sur l'intégration, Victoire a une mère divorcée chauve qui change et exhibe trop ses perruques à son goût et le père de Vania est un taxidermiste quelque peu excentrique.

C'est drôle, grinçant, impertinent, plein de sarcasmes et de bonnes répliques. Bon, certaines choses sont un peu trop prévisibles et des personnages un brin caricaturaux, mais cette lecture fait du bien par où elle passe. Et c'est bien ça qui compte.
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Apocalypsis, Tome 2 : Cavalier Rouge, Edo

En juillet dernier je découvrais cette saga avec le premier tome que j'ai vraiment aimé. Aujourd'hui je viens de finir le tome 2 et je suis d'autant plus conquise qu'il m'a presque bouleversé.

En effet on vit le quotidien de Edo pendant presque la moitié du livre et ce quotidien n'est pas rose tous les jours, il ne va pas ou presque pas à l'école, son père est un poivrot notoire, sa mère se prostitue pour nourrir ses deux enfants et surtout pour que son violant de mari puisse boire encore plus. Tout en étant à la limite de tout Edo ne plonge pas dans la délinquance totale grâce à son petit frère pour qui il pourrait mourir.

Il veut s'en sortir, pas tant pour lui, mais pour son petit frère, alors il va, les soirs au Vélodrome faire des combats et gagner de l'argent. Mais ce ne sont pas des combats « normaux » il n'y qu'une issue, la mort du plus faible.



Le jour où on l'oblige à prendre des cours particuliers et à voir un « ologue » par rapport à un « iatre » plus qu'un psy, il va changer malgré ses airs de gros dur, il a tout de même un bon fond. Il va faire des rencontres qui vont changer leurs vies et qui va mettre à l’abri Anal, le petit frère.

Edo est né sous une très bonne étoile, en effet il est né le 25 mars, le jour où l'Ange Gabriel est venu dire à la Vierge Marie qu'elle porterait l'enfant de Dieu. C'est le jour de l'Annonciation.



J'ai vraiment aimé ce tome 2 qui fait vraiment une très belle suite au tome 1 dans lequel on découvrait Alice, malgré que ce tome soit entièrement consacré à Edo le lien est bien fait et peu à peu on le découvre. Maintenant il faut lire les deux autres tomes pour avoir toutes les personnalités et pouvoir placer toutes les pièces de ce puzzle.

C'est tout de même un tome assez dur et très noir que nous découvrons ici. Les pensées et les idées de Edo sont violentes et parfois j'ai eu peur pour Anel à travers Edo... d'un autre coté tout cette tendresse qui se dégage de lui à fait que parfois j'ai eu des frissons et ma lecture n'allait pas assez vite pour connaître la suite que je voulait belle.



Tout comme le premier tome, j'ai adoré l'humour et le langage des personnages. Edo a une façon de parler cash de celui qui n'a rien à perdre et j'ai adoré !!!
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La maison sous la maison

Mon faune a reçu ce roman en cadeau mais comme elle avait un livre à lire en guise de devoir de vacances et que "je l'ai enfin terminé maman, désormais je ne lis plus que des BD ou des manga jusqu'à la fin du mois" je lui ai emprunté.

Déjà il est illustré. Et c'est bien chouette car on n'illustre plus suffisamment les romans jeunesse je trouve. Bon par contre je n'aime pas les dessins (même si sur la couverture en couleurs ils rendent bien) (mais je loue l'idée).



La maison sous la maison est comme un conte merveilleux, imaginez, un monde presque miroir sous le notre où tout y est délicieusement différent et au premier abord tellement mieux. Mais sous couvert de magie et fantastique on y traite (sans rien résoudre) de choses sérieuses comme le harcèlement, l'écologie, la différence, l'injustice et j'en passe.



La maison sous la maison c'est ce qu'on aimerait trouver si on avait la chance d'habiter une "maison de contes", ouvrir une porte d'armoire ou de congélateur pour tomber dans un autre lieu.

La maison sous la maison c'est le livre qu'on quitte la boule à la gorge. Envieuse d'une certaine façon. De l'univers décrit. De l'autrice qui a créé quelque chose si chouette. De ce qu'on ne peut pas offrir à ceux qu'on aime plus que tout.

Une chose est certaine, je vais conseiller à mon faune de le lire en priorité une fois son régime-BD terminé.



Merci Emilie Chazerand pour cette belle histoire.



Et merci Sarbacane, d'éditer autant d'univers super.
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La maison sous la maison

Tout part d'une annonce surprenante : une vieille dame recherche une famille qui saura prendre soin de sa maisons (oui maisons avec un s, vous avez bien lu). Qui est prête à donner cette maisons à la vie personne. Une annonce pareille, difficile d'y croire. Mais la maman d'Albertine, Vera, qui a du mal à joindre les deux bouts, décide de tenter le coup. Et toute la famille a un gros coup de foudre pour cette bâtisse surprenante, cosy, presque trop parfaite. L'affaire est vite conclue entre les deux parties, et Albertine, son confident le pilea Paulette, sa maman, son grand frère Pierrot et le petit Barnabé emménagent. Albertine n'a qu'une hâte, découvrir le secret de cette maisons... Elle peut compter sur son pouvoir : depuis toujours, la jeune fille sait communiquer avec les plantes...



***



Voilà une lecture qui donne le sourire, une lecture qui nous replonge en enfance, entre aventure et fantaisie, espiéglerie et sérieux. Une lecture réconfortante, pétillante, qui se savoure et se lit avec plaisir.



Une lecture qui me parle également parce qu'elle aborde des thèmes qui me sont chers : elle défend le lien avec la nature et les êtres vivants, dénonce la surconsommation, le harcèlement et prône le droit de chacun à être lui-même.



Émilie Chazerand a un don certain pour créer des personnages atypiques et fort attachants. Merle et Albertine, la petite Coucou, Pierrot le grand frère pas si froid que ça, le petit Barnabébé. Des personnalités différentes mais qui se complètent, qui s'entraident. Car au final, La maison sous la maison, c'est aussi et surtout une belle aventure qui prône la solidarité et la fraternité entre tous les vivants.



Une lecture doudou, régressive, pleine de poésie et de fantaisie !

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Suzon a des poux

Un petit album croisé dans les rayons loisirs présents sur les aires de service de l'autoroute !

Je ne connaissais pas cette petite Suzon, je l'ai découverte à cette occasion.



Le sujet des poux est une hantise pour moi. Alors, je rêverais que la solution trouvée par Suzon pour se débarrasser de ces indésirables puisse réellement exister ! Simple, efficace, rigolote et surtout gagnant / gagnant...encore faut-il disposer d'un zoo à proximité... Ce n'est pas gagné !



Les dessins sont à la fois doux et dynamiques. Les personnages sont très expressifs. L'album en lui même est très court, mais c'est parfait pour les tous petits !



Allez hop, ouste les poux !
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Annie au milieu

"Annie" est un roman choral dont les trois voix sont trois frère et sœurs : Harold, Annie et Velma. Annie est au milieu par la naissance, mais aussi et surtout parce que la famille tourne autour d'elle. Car Annie est atteinte de trisomie 21. Elle vit les émotions dans tout leur excès, et est à la fois une leçon d'honnêteté et un poids certain pour sa famille. Son frère et sa sœur l'adorent mais peinent à trouver leur place dans l'espace restreint qui leur est alloué.



Les trois voix se suivent dans un ordre défini. Chaque personnage a son ton, sa personnalité : Harold est le roc, fiable, solide, à moins que... Annie est un véritable soleil avec son franc parler et son amour inconditionnel pour ses proches ; et Velma est la petite dernière, censée réparer les attentes de ses parents mises à mal par Annie, est totalement étouffée.

J'imagine que selon son caractère et sa place dans sa fratrie on s'identifie plus facilement à l'un ou l'autre de ses personnages. Pour ma part c'est Velma, ses listes, sa typo minuscule et sa peur de déranger qui m'a le plus touchée.



Bonne idée d'ancrer l'intrigue autour d'un défilé de majorettes. Qu'y a-t-il de plus ringard ?

Le fait que sa famille soit prête à défiler sous les yeux de toute la ville suite à l'exclusion d'Annie donne une assez bonne idée de leur investissement. Mais cet évènement va évidemment servir de catalyseur pour toute la famille.



C'est avec plaisir que j'ai retrouvé l'humour et le style enlevé d'Emilie Chazerand. Moins farfelu que "Falalalala", un peu plus profond (mais moins drôle) que "La fourmi rouge", ses lecteurs ne seront pas déçus !
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La fourmi rouge

J'ai beaucoup apprécié la plume et l'humour d'Émilie Chazerand dans ce roman. 

La quatrième de couverture n'exagère pas en affirmant que l'existence de son héroïne, Vania Strudel, est une succession de vacheries. Mais heureusement, sa créatrice l'a aussi dotée d'un sens de l'humour dévastateur et d'une bonne dose d'auto-dérision. Cela faisait longtemps que je n'avais pas autant ri en lisant un roman ! 



Il faut dire que, comme l'affirme élégamment l'un de ses professeurs : "Tu sais que tu m'épates, Strudel ? T'es une sorte de paratonnerre humain. T'attires les emmerdes comme personne d'autre. 100% de chance au grattage. C'est dingue." Et c'est drôle !



Les personnages secondaires sont extras, doux-dingues à la hauteur de cette héroïne haute en couleurs. Mention spéciale au papa et à Pierre-Rachid, son voisin issu d'une famille maghrébine obnubilée par son intégration (d'où le prénom composé).

Quelques situations sont expédiées un peu rapidement, mais pas de quoi faire la fine bouche devant un bol d'air bienvenu ces jours-ci !
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Annie au milieu

Ce livre est merveilleux, une vraie pépite d'Emilie Chazerand (encore une) !!! Oui je suis toujours aussi fan de cette autrice et plus encore qu'hier...

Annie, Harold et Velma nous touchent en plein cœur et tous d'une manière différente ! Préparez-vous à ne pas vous en remettre...



Émilie Chazerand a l'art et la manière de rendre tellement vivants ses personnages, ils continuent à exister même après la dernière page tournée.



En plus d'être très drôle et subtile, juste et vrai, ce roman est touchant de tendresse d'amour de gaité et de vie....



Je suis une des plus grandes fans de l'autrice, comme je l'ai dit plus haut, certes, mais personne peut ne pas aimer ce livre... impossible !



GROS GROS COUP DE ❤❤❤
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La fourmi rouge

Vania se cache de tout et de tous, elle se complait dans son malheur, elle garde ainsi les autres à distance, persuadée qu'elle ne peut plaire ou être appréciée pour ce qu'elle est. Cette histoire se lit avec passion, elle reflète la complexité de l'être humain et celle de l'adulte dans les yeux de l'adolescent. Ses relations sociales, ses souvenirs d'enfance, l'acceptation de son corps avec ses défauts, tout est difficile aux yeux de Vania, elle ne peut avec cette attitude qu'attirer le mauvais regards de ses camarades. Elle se réfugie dans sa catégorie looseuse avec quelques amis du même acabit, Victoire et Pierre-Rachid. Des personnages travaillés, aux personnalités fortes et tellement riches, que l'on vit cette belle histoire en leur compagnie jusqu'au point final.
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L'ours qui ne rentrait plus dans son slip

L'ours ne rentre plus dans son slip préféré. La seule solution ? Un régime drastique et du sport à la pelle. Oui mais voilà, avant d'être bien dans son slip, il faut être bien dans son corps.



C'est une histoire drôle, bien illustrée, et avec une vision de la vie que j'aime beaucoup. Le final est superbe et on passe un très bon moment de lecture.
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La fourmi rouge

Elle ment comme elle respire, est un peu trop égocentrique, manie un peu trop les remarques piquantes et manque très souvent de tact, … une ado, quoi ! Ce qui la rend malgré tout très attachante, c’est son humour cynique, ses traits d’esprit et, tout de même, sa gentillesse profonde. Vania, c’est l’animal blessé qui attaque. On sent qu’elle est à vif sous sa carapace et qu’elle se protège comme elle peut. Elle ne choisi pas toujours la réaction la plus adéquate, elle tâtonne, mais elle est intelligente et accepte de se remettre en question. Et elle a la chance d’être très bien entourée par des personnages tout aussi attachants qu’elle.



J’ai bien souvent éclaté de rire en compagnie de Vania, perdante magnifique de la vie. Son humour m’a fait penser à mon héroïne préférée d’ado, Georgia Nicolson, mais elle n’a rien à envier à la répartie de Mireille, l’héroïne des Petites reines (que j’avais déjà comparé à Georgia pour son humour, on y revient toujours).
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Apocalypsis, Tome 2 : Cavalier Rouge, Edo

Waouh ! et re-Waouh !! J'avais totalement adhéré à l'univers créé par Eli Essiriam après le premier chapitre du premier tome de cette série... et ce sentiment s'est accentué, renforcé en découvrant Edo !



Edo est le deuxième cavalier de l'Apocalypse. Le cavalier rouge, la force brute. Un jeune-homme de 17 ans, immigré bosniaque qui vit dans un cabanon de chantier de 30m² avec son père alcoolique et sa mère qui fait tout pour joindre les deux bouts (et quand on dit "tout", on veut bien dire "tout"). Sa seule joie de vivre, c'est son petit frère Anel, son frère qui est un peu spécial : épargné des violences du monde, il a conservé son innocence. Tout le contraire d'Edo.



Edo est une boule de nerf, un concentré de haine envers le reste du monde. Ce monde qui ne lui a jamais fait de cadeaux. Edo a vite appris que tout a un prix, qu'il ne pourra compter que sur lui. Ainsi, ce jeune qui a 17 ans est familier du vol de l'étalage, du braquage de voiture, du deal et des combats clandestins. Edo est cynique, froid, imperméable à toute émotions de peur d'être blessé...

Si Alice avait le don de persuasion, Edo a un don inné pour le meurtres, les combats et les armes. Il lui suffit de prendre une arme en main pour savoir l'utiliser.



Le personnage principal est donc taillé à la serpe pour un rôle qui lui va comme un gant. Mais il ne serait rien sans les personnages secondaires qui l'entoure. Ils sont nombreux et très différents les uns des autres. Certains arrivent à percer la carapace qui entoure Edo et d'une certaine manière le touchent. Ce qui nous le rend d'autant plus attachant.



Quand j'avais lu le premier tome, je n'avais pas pu m'empêcher de faire le lien avec La nuit des Enfants Rois et Les Cavaliers de l'Apocalypse. Ici, plus rien à voir avec le livre de Bernard Lentric. Par contre, on reste dans un monde violent tant physiquement que psychologiquement, un monde qui ébranle vos certitudes tel que celui que j'avais découvert dans le film. Ces adolescents aux pouvoirs incroyables qui se découvrent font froids dans le dos tout en nous charmant.



Bref, un roman à couper le souffle qui ne me donne qu'une envie : lire la suite pour découvrir les autres cavaliers, mais surtout savoir ce qui va se passer une fois qu'ils seront tous réunis. On ne sait presque rien de leur futur et nous n'avons aucun indice sur le chemin que l'auteur veut nous voir emprunter. On est dans le noir total et j'adore ça !
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La maison sous la maison

Lors de la masse critique jeunesse, la couverture de ce livre a toute de suite attiré mon attention. Je l'ai coché, mais je n'ai pas été sélectionné, alors je l'ai demandé dans les achats de la bibliothèque. Je peux dire que le livre est magnifique.



Tout commence par une annonce assez étrange. Une vieille dame donne sa maisons, (maison avec s à la fin) à une famille qui saurait en prendre soin. La mère d'Albertine saute sur l'occasion et finalement 'la maisons' aura de nouveaux occupants. Il y a Vera et ses trois enfants : Pierrot, Albertine et Barnabébé.

C'est Albertine, 11 ans qui est au centre du roman. Diabétique, elle ne peut aller nulle part sans son sac banane où se trouve tout le nécessaire en cas de besoin. Albertine se fait harceler à l'école, mais elle ne dit rien à personne. La petite fille a aussi le don pour parler aux plantes et cela va l'aider beaucoup dans les aventures qu'elle vivra dans la maisons où les mystères sont nombreux. Comme le titre l'indique, il y a une maison sous la maison. Il suffit d'entrer dans un des congélateurs de la cave, et un autre monde s'ouvre devant les yeux. C'est Albertine qui a le droit d'y entrer et personne d'autre.

C'est elle qui sera la nouvelle Intermédiaire entre le monde dont elle vit et le Sous-Monde. Mais être Intermédiaire, c'est connaître les règles, confronter les risques, résoudre les problèmes.

C'est un univers magique, rempli d'aventures extraordinaires où l'amitié et l'amour de la famille occupent une place importante. Les dessins sont attirants.

Ça fait du bien de retourner en enfance à travers ce livre fantaisie.

Pour les petits et les grands qui ont envie de s'évader...
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Annie au milieu

Annie est au milieu de la fratrie, elle est différente, et il semble que toute la vie tourne autour d'elle. Les parents ont modifié leur vie pour elle, vivent pour elle, au point que les autres enfants sont un peu délaissés. Mais Annie est le soleil, alors tous l'aiment et veulent son bien ... jusqu'à ce qu'elle soit rejetée de son groupe de majorettes ... jusqu'où seront ils prêts à aller pour elle, au point de modifier tout l'équilibre de leur vie de famille... magnifique roman sur le handicap et comment il modifie en profondeur une famille, mais même si c'est dur, si beaucoup de choses sont oubliées, délaissées, s'il y a des non-dits, il y a de l'amour, de l'envie de faire plaisir aux autres ...
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Apocalypsis, tome 1 : Cavalier blanc, Alice

Un premier tome qui intrigue. Certes Alice agace un peu, ses parents également, mais on se demande où on va. C'est plutôt bien écrit, on s'amuse pas mal, c'est assez cynique dans l'ensemble.

C'est un bon premier tome, qui, pour ma part, m'avait donné envie de lire la suite. Et j'ai eu raison, car les tomes suivants sont saisissants de finesse et d'intrication de scénarios. Dommage que le dernier ne soit pas à la hauteur... :/
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Apocalypsis, Tome 2 : Cavalier Rouge, Edo

*cri de rage et d'excitation*

Je crois que je vais devoir écrire cette chronique sous forme de lettre à Eli Esseriam. Je n'arrive pas à imaginer comment parler autrement de ce livre.

Et puis, je suis du genre traditionnelle, si je dois demander la main de quelqu'un (oui, même à un livre), je préfère la demander officiellement à son créateur. Car oui, il s'agit véritablement d'amour ici, de passion dévorante pour cette histoire qui me prend aux tripes et au coeur.

Donc, je commence.



Très chère Eli.

Tu permets que l'on se tutoies ? Après tout, avec toutes les émotions que tu m'as fait ressentir dans cette lecture, je pense que cela s'y prête bien, un certain degré d'intimité ayant été franchi.

Pour replacer les choses dans leur contexte, je te rappelle que ton premier tome, celui d'Alice, fut mon gros coup de coeur de 2011, se plaçant tout naturellement en première place de mon podium personnel. J'ai été séduite (euphémisme) par le génie glacial du Cavalier Blanc et de sa terrible évolution tout au long de ce récit.

Tu nous présentes donc ici Edo, jeune homme violent, fort et grande-gueule, passant son temps entre des combats clandestins où l'issue est la mort, et des moments privilégiés avec son petit frère Aden.

Déjà, un premier bravo pour ce personnage complètement singulier auquel tu as donné vie. Je n'ai pas pu faire autrement que m'attacher à lui dès les premières pages, cette brute qui ne connaît que la rage et la colère en lui, et dont la seule oasis émotionnelle est ce petit frère déjà bien malmené par la vie.

Perso, j'ai complètement craqué, et je suis sûre que de nombreuses lectrices seront du même avis que moi.

Bien entendu, son humour blasé et ses répliques acérées y sont également pour beaucoup. Qu'est-ce que j'ai adoré assister à ses joutes verbales, avec le peu de personnes qui osent se frotter à lui pour ces exercices de style.

Comme avec Alice, c'est un élément du livre que j'ai trouvé tout bonnement délicieux. Les dialogues sont tellement savoureux, c'est à s'en pourlécher les babines.

Mon petit plaisir ? Relire plusieurs fois quelques répliques cinglantes, et fermer les yeux un instant pour prendre le temps de les savourer.

Un pur régal qui m'a autant fait sourire que pleurer, ou même proprement m'enrager.

Il n'y a pas à dire, tu sais comment susciter des sentiments violents et profonds chez tes lecteurs !



En parlant de ces sentiments intenses, ils sont plus que jamais présents avec Edo.

Avoir fait de cet être presque uniquement remplis de haine et de fougue, un Cavalier doté du don d'empathie capable de manipuler les émotions des gens, c'est juste brillant.

La façon dont il va découvrir cette habilité, et comment il apprendra à s'en servir au fil du temps, est aussi incroyable (si pas plus) que celle d'Alice.

Lui aussi devra passer par bien des épreuves, des douleurs, des pertes, des déceptions, avant d'en apprendre plus sur lui-même et ce qui l'attend.

Un véritable apprentissage dans la douleur, le sang, la crasse.

Car faut pas croire, bien que tu l'as doté d'une sacré belle gueule et d'un bagou à mettre en pâmoison les p'tites gonzesses, tu ne l'épargnes pas un seul instant !

Après tout, tu aurais pu facilement tomber dans le cliché, vu qu'il vient d'une famille pauvre qui vit dans un squat et que ses combats clandestins, c'est surtout pour rendre la vie de son petit frère un peu moins merdique.

Sauf que tu n'aimes pas faire les choses comme les autres, ou édulcorés les décors, je me trompe ?

Tu n'épargnes rien au lecteur, et tes scènes sont écrites sans fioritures, avec un naturel désarmant et presque cru. Parce que c'est comme ça qu'est la vie, non ? Ce n'est pas comme au cinéma, il n'y a pas de jolies musiques ou de maquillages réalistes. Les blessures font hurler, la mort est sale et on est souvent seuls pour affronter le deuil et la misère.

Je parle beaucoup de tout ce qui est sombre, ce qui tache, ce qui fait pleurer et serrer les poings. On pourrait croire, du coup, que ton histoire est négative et plus déprimante qu'autre chose. Je rassure les futurs lecteurs en leur disant que tu as su donner un éclat éblouissant à ton livre, justement en la mettant dans un environnement si noir.

Après tout, n'est-ce pas aux heures où la nuit est la plus dense que la moindre bougie se fait aussi lumineuse qu'un flambeau ?

De la même façon qu'Anel est une bouffée de bonheur pour Edo, tu arrives à nous offrir des petits instants bourrés d'espoir et de beauté, juste assez pour nous abreuver suffisamment de joie et accrocher un sourire à nos lèvres. Et c'est bien parce que ces moments sont très rares qu'ils deviennent si incroyablement précieux, on les chérit de tout notre coeur quand on croise leur route.



Je n'ai pas ton talent pour l'écriture (le tient est tout simplement indéniable et bluffant, forçant le respect et me laissant bouche bée, pantoise), donc, hélas, je ne crois pas que j'arriverais à véritablement retranscrire ici tout ce que tu as pu me faire ressentir en moins de 300 pages.

Il y a une telle force qui se dégage de ces pages, une telle rage qui suinte de Edo et qui transpire dans toute l'ambiance de ton bouquin.

Comme ton héros, tu ne fais pas de chichis, tu n'y vas pas par quatre chemins et tu ne te perds pas en tergiversions inutiles. Tu va droit au but, il y a une franchise dans ton écriture, une fraîcheur désarmante et violente, qui bouscule, qui interpelle. Je me suis retrouvée estomaquée plus d'une fois, le souffle me manquant à la lecture de certains passages.

Pour ça, si tu me le permets, j'ai envie de dire que tu es une auteur qui en as une sacrée paire dans le pantalon.

Je ne sais pas comment mieux exprimer ça. Tu oses aller là où on n'a pas l'habitude d'être entraînés, tu nous secoues en nous montrant parfois ce que l'on aimerait mieux ne pas voir. C'est parfois choquant, mais toujours nous te ressentons près de nous, nous tenant la main pour que la pilule passe mieux, et tu nous susurres que ça va aller. Même si il y a peut-être pire encore après, ça va aller.

Tout cela à un but, et même si tes héros ou nous avons parfois du mal à avoir une réponse à cette question universelle "Pourquoi ?", on sait que tu leur réserve quelque chose, peut-être pas qui justifiera tout ça, mais qui donnera sûrement quelques réponses à ces âmes torturées, blessées.

C'est un livre percutant et émouvant, plein de nuances, assez paradoxal, incroyablement intelligent, qui vous procurera une claque d'une force inouïe. Et vous savez quoi ? Vous en redemanderez.



J'ai été amoureuse de Alice. Je suis amoureuse de Edo. Je crois bien que je suis tombée irrévocablement amoureuse de tes livres.

Leurs personnages, leurs ambiances, leurs décors, leur violence, leur beauté, les dialogues qu'ils contiennent (Ho bon sang, ces dialogues, je pourrais écrire des haïkus en l'honneur de ces dialogues, alors que c'est même pas mon truc, les haïkus), les sourires qu'ils ont fait naître sur mon visage, les larmes qu'ils ont fait jaillir de mes yeux, les montagnes russes qu'ils ont fait vivre à mon coeur et à ma tête.

Ils m'ont submergés dans un maelström d'émotions, et même plusieurs jours après avoir les avoir refermés, tremblante, ils me hantent et occupent une grande place dans mes pensées.

Alors, Eli, je te le demande officiellement, un genou à terre et les yeux brillants d'attente fiévreuse.

Puis-je épouser tes livres ?
Lien : http://archessia.over-blog.c..
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