AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Emilie Chazerand (906)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Suzon ne veut pas aller à l'école

Plusieurs belles critiques à lire sur ce livre « extra ». Je vous convie chaleureusement à le lire et à découvrir de toute urgence les graphismes d'Amadine Piu si ce n'est déjà fait. Avec ses grosses lunettes, Suzon est à craquer, un vraie petite « chipie » comme dit sa maman.
Commenter  J’apprécie          100
Le Génie de la lampe de poche

Très bon livre, le Génie était très rigolo. Question rire la barre est placée très haute ! Je félicite l'auteur pour ce super roman. J'ai rigolé, ricané et je me suis pris d'énormes fous rires , mais franchement le pauvre, il doit avoir passé les pires jours de sa vie ! Critique de ma fille 9 ans.
Commenter  J’apprécie          100
La fourmi rouge

Elle a quinze ans, un ptosis, une mère disparue, un père taxidermiste, un ami Pierre-Rachid dont les parents sont très soucieux d'intégration mais ce dernier sort avec sa pire ennemie, une amie qui a la maladie de l'odeur de poisson; elle fait du papy sitting auprès d'un vieux voisin très surprenant.

Les faits sont variés et inattendus, le ton est dynamique.

On ne s'ennuie pas; j'aime beaucoup la littérature ado et ce livre me paraît très réussi. A proposer aux 3e voire aux secondes (entre des livres prescrits)

Commenter  J’apprécie          102
La fourmi rouge

Un livre jeunesse dont la narratrice est Vania, quinze ans, lycéenne. Si le message est positif dans sa façon d’aborder le harcèlement, il ne se veut pas subtil. L’auteur n’y va pas avec le dos de la cuillère. Ce qui permet certes une prise de recul, des sourires, mais parfois aussi une distanciation avec la réalité : Vania, outre son prénom, est affublée d’un œil tombant, d’un père craignos, d’une mère manquante et d’une meilleure amie qui a le physique d’une déesse et l’odeur d’un poisson pourri.

C’est parfois drôle, parfois émouvant. Un peu gênant aussi quand le discours de Vania se révèle aussi intolérant que celui de ceux qui la méprisent ; et c’est cela qui m’empêche de mettre plus d’étoiles : je me suis souvent fait la réflexion en lisant que, sans ses obstacles, Vania aurait probablement des comportements similaires à ceux qui la font souffrir chez les autres.

Commenter  J’apprécie          100
Apocalypsis, tome 1 : Cavalier blanc, Alice

Une véritable surprise qui prenait la poussière sur l'une de mes étagères. Je m'étais procuré ce livre il y a de cela un petit moment, attiré par la promesse du titre et du résumé. Je suis comblé !



Une pentalogie annoncée, pour nous présenter les différents cavaliers de l'Apocalypse (aux nombres de 4 comme vous le savez) et leur mission, qui s'amorce avec "Cavalier Blanc : Alice".

Bien que ce soit un roman classé "adolescents", Eli Esseriam a cassé bon nombres de codes propres à ce genre. Ici, l'héroïne n'est pas une lycéenne banale vouée à sauver le monde, c'est un jeune fille froide, cynique, intelligente et dotée d'une culture encyclopédique, qui s'est toujours sentie spéciale et différente. Pas non plus de romance à multiples partenaires et son lot d'hésitation, désir inassouvi, tromperie ou encore d'amour niais à la Roméo & Juliette (oui, j'ai toujours eu du mal avec cette histoire usée jusqu'à la trame, désolé !). Encore moins de diarrhée mythologique avec un panel de créatures légendaires nous côtoyant, nous pauvres mortels banals (ça fait du bien une auteure qui concocte ses romans dans d'autres moules que ceux émoussés par les autres).



Bien que le livre ne dépasse pas les 238 pages, l'histoire est plutôt riche. Riche du parcours atypique d'Alice. Au fur et à mesure du récit, elle prend conscience de son don et l'exploite, le teste, fait des erreurs, etc.

J'avoue que je m'attendais à une histoire douceâtre et un peu niaise, dénaturant le concept des "Cavaliers de l'Apocalypse" comme a pu le faire Stephenie Meyer en "castrant" ses vampires, leur limant les crocs pour en faire de gentils toutous (dire que j'avais adoré ses romans...je me demande ce qu'il m'arrive ?!). D'autant que je n'avais encore jamais vu ou lu d'histoires se centrant autour de ces cavaliers bibliques, je ne les avais tout au plus que croisé dans une série le temps d'un épisode ou entraperçu dans un roman, à peine mentionnés. Au final, Eli Esseriam nous offre un univers dur et réaliste. Mais je ne développerais pas plus pour ne rien spoiler.



Le seul regret peut-être, c'est qu'elle tombe un peu vite et facilement dans l'éternel caricature du lycée. En même temps, c'était le lectorat qu'elle ciblait : les lycéens, je suppose. N'y-a-t-il pas un certain masochisme à se rappeler constamment à quel point le lycée peut-être un Enfer ? Mais j'aimerais bien un jour tomber sur un lycée qui ne ressemble pas aux autres dans mes lectures. Car au fond, s'il y a bien une chose interchangeable dans ce genre de livre, c'est le lycée et son image.



Je ne sais pas si je parlerais de coup de cœur. Par moment, Alice m'a un peu agacé comme Aaron a pu l'agacé, elle, au début avec cette manie de partir dans des digressions encyclopédiques, et ce, bien que ce soit intrinsèque (et hop ! un mot que j'utilise jamais de placé ! (désolé, petit challenge personnel :) ) à son personnage. Mais ce premier tome m'a agréablement surpris et je suis tenté de découvrir ce que nous réserve Edo, le cavalier rouge.



En fin de compte, ce qui risque le plus m'énerver avec cette saga, c'est que je sens que je vais devoir m'acheter quatre livres de plus ! Comme si j'en avais pas assez chez moi vierges de toutes lectures ! Il faut vraiment que j'arrête les séries littéraires...
Commenter  J’apprécie          100
Apocalypsis, Tome 5 : Oméga

Voici enfin la fin. Ce qu'on attend avant même d'avoir ouvert le premier tome. Il faut dire qu'on veut savoir ce qui nous arrivera à nous si les quatre Cavaliers de l'Apocalypse se réunissent !!



Chaque tome précédent était consacré à un des cavaliers, dans celui-ci, chaque chapitre est vue selon le point de vue d'un des cavaliers. Bien sûr, on commence avec Alice, puis Edo, Max et on termine par Elias.

On les retrouve vraiment dans la partie qui les concerne, à croire que le livre a été écrit par quatre personnes différentes et non pas par une seule. C'est même un peu perturbant. Moi qui m'attendait à avoir le point de vue de quelqu'un d'extérieur au récit, un narrateur externe mais omniscient, j'ai été plus que surprise. Un peu inhabituel comme mode de narration mais j'ai bien aimé.



L'histoire d'Alice, Edo, Max et Elias est très complexe, les liens qui les unissent sont non seulement dû à leur statut de Cavalier de l'Apocalypse mais aussi à leur entourage.





" J'étais sûr que de deux choses : j'étais un Cavalier de l'Apocalypse et le type en face de moi, aussi. Ça fait très cucul à dire comme ça, de but en blanc, mais je l'aimais. C'était instinctif et évident. Différent aussi. Je l'aimais plus que ce que je croyais possible. Il était au-delà d'un frère, autre chose qu'un jumeau. Je pouvais dire que je le connaissais par cœur parce qu'on avait le même. De cœur. C'était limpide. "



On se rend très vite compte que lorsque ces quatre laissés-pour-compte se retrouvent ensemble, ils sont entiers. D'un simple contact, ils apprennent tout les uns des autres. Ils se livrent sans pudeur, ils mettent sur la table leurs espoirs, leurs déceptions, leurs réussites, leurs échecs, leur nature et leur amour. Ils deviennent des extensions les uns des autres, sans jamais se juger, ils s'acceptent tels qu'ils sont, pour ce qu'ils sont. Et cette impression est plus d'une fois décrite avec tellement de justesse qu'on ne peut qu'en être jaloux.



"Il n'existe pas de mot, d'aucune langue conçue par les Hommes, pour expliquer notre lien. Et mon cœur, ce petit organe anatomique fragile et sanguinolent, ne saura jamais contenir la force, la violence même, de ce que je ressens pour lui. L'amour originel. Une sainte passion. Dès lors, mon unique préoccupation est de le protéger, le préserver. Sa vie compte plus que la mienne et, instinctivement, je sens qu'aucun sacrifice ne sera trop grand, trop douloureux ou inenvisageable. Lui d'abord, le Monde peut bien attendre."





Plus d'une fois on se rend compte qu'ils gravitent dans les mêmes sphères sans pour autant s'être déjà rencontrés. Certains noms reviennent et on a soudain des illuminations. Ce tome, plus que tout autre, nous dévoile une toile d'araignée savamment tissée entre ces quatre adolescents. Surtout que nous avons de brefs passages dans la vie de personnages secondaires : Sanja, Chazeranne, Virgile, Iris, Aaron, Noël... qui nous montrent encore une facette différente de cette histoire. A la limite, je dirai qu'il faudrait les relire tous afin de bien prendre en compte toutes les relations entre les différents personnages et je crois que ce n'est que comme ça qu'on pourrait vraiment saisir quelles sont les répercussions exactes de chaque acte.



On navigue à la fois dans le présent et dans le passé, dans l'action et dans les souvenirs. Même si le démarrage est un peu long. On avait quitté Max, Elias et Edo devant l'institut dans lequel Alice est emprisonnée, je m'attendais à les retrouver au même endroit. Et bien non. Et j'ai rongé mon frein en attendant qu'ils se retrouvent enfin tous les quatre. J'avais l'impression que ça n'arriverait jamais. Qu'ils seraient éternellement séparés.



Mais le suspense est maintenu. D'une part du fait des incursions dans les vies des autres personnages mais aussi parce qu'un nouveau fait son arrivée. Au départ, on ne sait pas qui il est, ni quel est son rôle : va-t-il aider les Cavaliers ? Veut-il les détruire ? Quel est son but ? Je pourrais vous dire que tout est révélé à la fin, mais ce ne serait pas tout à fait juste, c'est cela sans l'être. En tout cas, j'ai vraiment été charmée par la fin de l'histoire d'Alice, Edo, Elias et Max.



Quant à la fin du livre en lui-même.... Disons que la dernière partie, cette lettre ouverte est tout simplement sublime. Je ne vous en dis pas plus, gardez la surprise. Et l'épilogue... Certains pourront être déçus ou perturbés par cette fin... moi je la trouve assez logique avec l'esprit de cette série !



"J'aimerais bénéficier d'un conseil d'Atlas, savoir quel était son secret pour parvenir à supporter le poids de la Terre sur ses épaules. Il me dirait peut-être qu'à chaque jour suffit sa peine. Qu'une après l'autre, mises bout à bout, ces journées composent des mois, puis des années. Elles s'imbriquent pour former un avenir. Elles deviennent une continuité. Elles construisent une suite. Oui, une suite et pas un recommencement. La nuance peut paraître subtile mais moi, je fais la distinction. C'est normal : je suis le Maitre du Temps."



En tout cas, je vous la conseille ! A lire sans modération !!
Commenter  J’apprécie          100
Apocalypsis, Tome 4 : Cavalier Pâle, Elias

Cavalier Pâle est le meilleur tome d'Apocalypsis pour le moment, et a été un immense coup de coeur pour moi. La capacité d'Elias à voyager dans le temps, couplée à son don de Mort, donne un personnage unique, touchant, incarnant la mélancolie à l'état pur, et dont on suit le parcours avec une grande curiosité, dévorant page après page. La forme du récit m'a énormément plu : Elias s'adresse à un autre lui-même, dans un autre temps, et lui livre des souvenirs choisis, plaçant tous ses espoirs dans cet autre Elias pour ne pas reproduire ses erreurs, et réussir ce pour quoi il est né : l'Apocalypse. Les recoupements entre les cavaliers sont nombreux, et on met enfin un nom sur leurs ennemis : les Apôtres de l'Infini. La suite promet d'être étonnante !
Lien : http://lecturestrollesques.b..
Commenter  J’apprécie          100
Chiens

Émilie Chazerand et Naomi Wilkinson proposent 84 portraits de chiens dans ce gros documentaire (200 pages!).

Chacun a droit à une double page composée d'une illustration stylisée à gauche et de ses caractéristiques à droite.

On y trouve la hauteur, le poids, l'origine, la couleur, le type de poil, de queue et trois paragraphes : l'explication de l'histoire de la race, la mise en avant d'une caractéristique et une petite info insolite.



On retrouve le ton plein d'humour d'Émilie Chazerand dans ses interjections à son jeune lecteur, qu'elle tutoie. Le format est agréable, le papier épais, c'est un bel objet. Et la couleur rose de la couverture n'a pas du tout rebuté mon loulou, passionné par les chiens et très enthousiaste à la lecture des infos insolites !
Commenter  J’apprécie          94
Annie au milieu

Annie au milieu est un roman à trois voix. Harold, Annie, Velma, chacun vont tour à tour nous raconter leur quotidien, sur ces quelques semaines qui vont chambouler une routine bien installée dans cette famille. Une période charnière pas seulement parce qu’Annie va être exclue de son groupe de majorettes ( et qu’il va donc falloir à la famille trouver vite une solution pour ne pas la rendre triste), mais aussi parce qu’Harold et Velma ressentent aussi d’un coup le besoin pour l’un de révéler qui il est vraiment et ce qu’il veut devenir ( Harold ) et pour l’autre, d’exister enfin, au-delà de sa grand-soeur ( Velma).



Les thèmes d’Annie au milieu sont intéressants. La différence, la trisomie 21, l’acceptation de soi, les relations familiales, le poids du regard des autres, c’est un peu de tout ça qu’il est question. Ce qui m’a plu, personnellement, c’est le ton résolument optimiste, drôle et pétillant d’Emilie Chazerand. Beaucoup de scènes nous font sourire voire même rires alors même que tout ne va pas vraiment bien dans cette famille. L’ensemble est très touchant.



Je compare rarement mes lectures à d’autres mais Annie au milieu m’a fait le même effet que le film Little Miss Sunshine. J’ai eu l’impression qu’il était construit et raconté un peu de la même manière donc si vous avez aimé/connaissez ce film attendez-vous à la même ambiance douce-dingue avec Annie au milieu.
Commenter  J’apprécie          91
Annie au milieu

Un bonbon acidulé.

Véritable coup de cœur pour ce livre à plusieurs voix où tous les personnages sont plus attachants les uns que les autres. L'autrice a su avec brio donner à chaque personnage un ton facilement reconnaissable et qui lui ai propre.

A mettre entre toutes les mains.
Commenter  J’apprécie          90
Falalalala

Chaque année en cette période j’aime lire un roman sur le thème de Noël. Cette fois j’ai suivi le conseil de « ma » bibliothécaire et me suis lancée confiante à la rencontre de ces personnages plutôt humoristiques et très originaux.

Nous nous retrouvons au fin fond de l’Alsace, dans une famille hors du commun : une famille de petite taille dont l’un des membres est Richard qui mesure 1m90. Ce dernier se retrouve dans un groupe de paroles et ses souvenirs affluent, permettant au lecteur de faire connaissance avec toute cette famille, avant de les « rencontrer vraiment »

Les thématiques des traditions familiales, du passé précieux permettant de savoir d’où l’on vient pour mieux se construire, des différences et de l’acceptation de soi sont intéressantes mais peu à peu semblent ne devenir que prétexte au profit d’un récit à l’humour décapant. Et en effet ça « décape », toutefois un peu trop pour moi… le style et les personnages en deviennent caricaturaux au possible. Tout, absolument tout, est tourné en dérision qui plus est dans un langage trop vulgaire (Ce genre de langage ne me choque pas en soi, mais il faut savoir doser. Ici c’est cru et on nous en ressert jusqu’à la nausée et ça a fini par me gâcher en partie ma lecture. Cela ne m’amusait plus !).

Pour un roman qui se veut « ado » (Le site de l’éditeur le propose à partir de 13 ans), j’ai trouvé les références culturelles quelque peu vieillies et dépassées : Dick Rivers, Carlos, Hervé Villard, Plastic Bertrand, entre autres, certaines publicités également. Puis ce besoin de citer des marques à foison, cela aussi m’agace dans une lecture et renforce ce côté caricatural.

Tout cela cousu de fil blanc, la fin étant devinée dès la moitié du livre…

Bref, vous l’aurez compris, cette lecture est décevante et je ne la proposerai pas aux collégiens.
Commenter  J’apprécie          95
La fourmi rouge

Vania a quinze ans, elle entre en seconde et a un peu la trouille à l'approche d'une rentrée teintée d'incertitudes et nous raconte avec humour ses petites angoisses. Elle a bien des raisons de s'inquiéter ! en effet, l'héroïne de La fourmi rouge repousse les limites d'une loose déconcertante de réalisme !



Déjà, Vania a un nom de serviette hygiénique, une paupière qui fait des siennes, et des difficultés à se faire des amis. Si elle n'ira pas jusqu'à s'autoproclamer "ratée et fière de l'être", elle semble s'être fait une raison... Heureusement, quelques solides bouées lui permettent de garder la tête à la surface de la mare au canards de son existence : son père taxidermiste et loufoque, sa meilleure copine de galère Victoire qui n'assume de traîner avec elle que parce que son odeur corporelle insupportable l'empêche d'avoir des amis stylés, et son BFF de toujours, le seul, l'unique, l'irremplaçable Pierre-Rachid dit "Pirach".



D'ailleurs, parlons-en de celui-là : il n'a rien trouvé de mieux que de profiter des vacances d'été pour s'offrir un corps d'adulte et conquérir Charlotte, la pire ennemie de Vania ! A la veille d'un premier jour de cours qui s'avèrera encore plus catastrophique que prévu... cette trahison suprême lui tombe dessus comme un piano sur un personnage de cartoon.



Le mieux, dans ce cas-là, c'est encore d'aller se coucher _ce qu'elle va faire. Mais avant, Vania aura la (forcément) mauvaise idée de consulter sa boîte mail, et d'y découvrir un violent message anonyme qui l'exhorte à se secouer les puces au plus vite, sous peine de disparaître bien vite dans les méandres de l'insignifiance. Nouveau coup de massue. Cette fois, c'est sûr : une nouvelle année de galère s'annonce à l'horizon...


Lien : https://pulco-suivezlepapill..
Commenter  J’apprécie          90
La soeur des vacances

Voir ses parents divorcer n'est pas toujours facile. Et parfois, il faut même composer avec une nouvelle petite soeur à mi-temps...



"La soeur des vacances" est un album jeunesse frais et plein de tendresse. Les relations entre demi-sœurs ne sont pas toujours évidentes mais Emilie Chazerand sait trouver les mots pour montrer aux enfants que ça peut être une vraie chance et un vrai bonheur d'en avoir. Son histoire est d'ailleurs très bien mise en valeur par les illustrations pétillantes de Gaëlle Souppart.
Commenter  J’apprécie          90
Quel morfal, ce Gwendal !

Une petite fille nous présente son chien qui a comme particularité de pouvoir avaler tout ce qui traîne ou presque - ou pas presque.

Un jour son père n'en peut plus et l'emmène chez le vétérinaire. Ils ne se doutent pas de ce qu'ils vont découvrir.



Séduite(s) par la collection Le Coq d'Or , découverte grâce à Masse Critique, ma fille et moi avons décidé de poursuivre notre exploration avec ce titre.

L'histoire met en scène une complicité entre un enfant et son animal de compagnie, donc facile pour l'enfant de s'identifier. L'humour fait le reste.

Sympathique.
Commenter  J’apprécie          90
Apocalypsis, Tome 3 : Cavalier Noir, Maximi..

J'ai abandonné l'idée d'écrire cette chronique sans sangloter comme une imbécile. C'est donc la larme à l'oeil et les mains tremblantes que je m'en vais essayer de vous transmettre ma pensée et mes sentiments sur ce troisième tome de Apocalypsis.



"Grand-père Volker a survécu à un triple pontage, une greffe de foie et se prélasse actuellement dans une de ses nombreuses résidences en compagnie d'une de ses nombreuses épouses. Qu'on ne me demande pas quelle résidence, je n'ai aucune mémoire pour la géographie. Qu'on ne me demande pas quelle épouse, je n'ai aucune mémoire pour la pornographie."



Maximilian est un Von Abbetz. Ce nom lui confère un pouvoir incroyable sur tout et tous, et lui accord des privilèges dont vous n'oseriez même pas rêver.

Dans l'enseignement privé et catho, à 17 ans il a déjà eu un nombre extravagant de domestiques (le dernier toutou fidèle en date, Sansas, satisfait à ses exigences)ainsi que de conquêtes sexuelles et est connu par ses condisciples pour organiser les plus grandes fêtes, se terminant souvent en décadence de la chaire.

Luxe, faste, abondance. Tout doit couler à foison, il n'y a aucune limites dans sa vie.

Mais tout posséder n'empêche pas certains ... inconvénients. Ça n'a jamais empêché la cécité de s'emparer de Silke, sa douce soeur pour qui il ferait tout. Ça n'empêche pas son père de jouer de la boucle de ceinture sur ses côtes quand Max se montre insultant. Et surtout, ça ne l'a pas empêché d'être choisis pour être le Cavalier Noir de l'Apocalypse : la Famine.

C'est cela qu'il déclenchera chez quiconque posera les yeux sur lui quand il aura besoin d'attentions, la famine, celle de l'amour, du désir, de l'idolâtrie, prenant l'aspect de ce qui remplit toutes les pensées de la personne lui faisant face.

La question étant, comment utiliser ce don qui est, à n'en pas douter, à double tranchant ?



"Il m'observait attentivement, le regard fébrile et la mine préoccupée. J'avais l'étrange sensation d'être une femme enceinte dilatée à huit auprès de son mari hystérique paniqué à l'idée de voir une tête sanguinolente et sale émerger du jupon de sa douce. Je m'attendais presque à ce qu'il se mette à respirer bruyamment, me psalmodiant des 'Monsieur, allez-y, faites le petit chien !'."



Ho p***** ... Je ne sais même pas par quoi commencer, et j'ai encore du mal à réaliser ce que je viens de lire. J'en suis encore à me demander comment c'est possible, pour un auteur, d'être AUSSI bon en débutant, mais également de s'améliorer toujours plus à chaque tome sorti.

Vu à quel point j'avais aimé les deux premiers volumes, j'étais assez confiante en faisant la connaissance de Maximilian. Mais je ne m'attendais quand même pas à cette sensation brutale et suffocante, qui a étreint mon coeur, ma tête et mon ventre d'une façon si délicieusement douloureuse.

Au début, je dois avouer que Max m'apparaissant très largement antipathique. Quand je l'ai rencontré, au début, je m'imaginais que, si on devait raconter l'adolescence d'un grand méchant de Comics, on pourrait prendre celle de Max en exemple. C'est rare de faire les premiers pas avec un héros de roman et de d'abord se rendre compte que c'est un être suffisant, égoïste, vulgaire, avec un complexe du pouvoir tellement gigantesque à cet âge-là.

Je faisais la moue en lisant, plaisir coupable de voir dépeint devant moi quelqu'un de si détestable.

Et puis, le miracle se produit, petit à petit. Déjà, son humour et son esprit de répartie. Ho bon sang, je n'ai pas réussis à compter les éclats de rire que j'ai laissé échappés durant cette lecture. C'est tout bonnement succulent, un met riche, délicat et précieux que l'auteur offre à nos yeux.

Ensuite, on distingue quelques brèches, quelques éléments qui rendent humain le surhomme. Son amour entier et irrévocable pour sa soeur, par exemple, qui le rend beaucoup moins froid et un peu plus sympathique. Et comme pour les autres Cavaliers, son parcours sera semé d'embûches et d'épreuves abominables et cruelles, qui termineront de fissurer la carapace, et qui lui serviront d'apprentissage pour enfin être prêt à endosser son rôle pour l'Apocalypse qui se prépare.

Il est devenu, au fil des chapitres, un grand personnage, magistral, au charisme éblouissant, que j'ai finalement profondément aimé, rêvant d'en faire un ami proche ou un frère.

J'adore changer d'avis pour un personnage, commencer par le détester pour conclure par avoir envie de partager au moins un bout de sa vie. J'ai été comblée au-delà de mes espérances avec Max.



"Il existe un niveau de richesse où l'on ne se fatigue pas pour quelques millions de plus ou de moins. En revanche, il n'existe aucune limite définie quand il s'agit de faire chier ou d'asseoir un autorité contestée. L'ego n'a ni honte, ni scrupules."



Que dire sur la plume d'Eli Esseriam que je n'ai pas déjà mentionné dans le passé ? Je pourrais m'exalter pendant des heures, l'oeil humide et des trémolos dans la voix, sur la qualité absolument étourdissante de celle-ci.

Quand je lis un de ses livres, ce sont les seules instants de lectures qui me donnent envie de mieux maîtriser la langue de Molière, de lui rendre hommage et de savoir jongler avec elle, de sentir sa saveur sous mes doigts ou dans ma bouche.

Il n'y a également qu'avec les Apocalypsis que je prend autant mon temps, que j'essaye de faire traîner le livre un peu plus longtemps, rien que pour le plaisir indicible de rester encore en sa compagnie. Repousser l'attente de la fin encore, toujours, un peu plus à chaque fois, en ayant le coeur brisé en voyant les pages s'amenuiser, mais en trépignant à l'idée d'en goûter la fin.

Il n'y a qu'avec cette série que je relis deux, trois, quatre fois, parfois à m'en user les yeux, quelque passage qui m'a titillé plus qu'un autre, dont la saveur m'a explosé au regard, et je ferme les paupières en souriant, essayant d'en garder les traces, de les graver dans mon esprits, pour qu'elles me suivent encore un moment quand je referme le livre.

Je confesse sans honte qu'il m'est arrivé de verser une larme uniquement parce que la beauté ou la qualité d'un paragraphe, d'une page, d'une ligne, m'a pris au coeur et aux tripes.

C'est une expérience absolument magnifique et indescriptible, dont on n'arrive à saisir tout ce qu'elle comporte qu'en la vivant personnellement.

Eli Esseriam possède un talent rare et précieux, et quand je lis Apocalypsis, je me sens chanceuse de pouvoir profiter de celui-ci, pour mon seul plaisir égoïste.

Elle ose aller là où on n'a pas l'habitude d'être entraînés, elle nous jette au visage des images que nous ne nous attendions pas de voir, il y a une sorte de brutalité dans son écriture, presque une cruauté, n'hésitant pas un seul instant à blesser ses personnages ou ses lecteurs. Mais le tout est entouré d'une sorte d'aura douce et délicate, comme si malgré tout, elle nous tendait la tasse de thé chaud pour nous apaiser un tantinet et nous aider à faire passer la pilule.

Une main de fer dans un gant de velours.



"Mais, quel que soit notre degré de génie, les émotions nous rendent terriblement ordinaires. Personnellement, j'ai peur du vide, de cette sensation de néant absolu qui se love dans un poumon pour alourdir chaque respiration, la rendre pénible, impossible bientôt. Cette angoisse muette indélogeable susurre sans cesse que la vie n'a aucun sens ni intérêt, que l'on ne vient de nulle part, qu'on erre pour finalement marcher droit vers le rien. Parfois, cette crainte sourde se transforme en panique totale. Asphyxiante. Assassine."



C'est une série d'une intensité et d'une qualité presque impossible à envisager, et je ne suis pas sûre que tous les mots du monde suffiraient à la décrire avec subtilité, précision, perfection.

Je ne peux que vous conseiller, encore et encore, sans me lasser, de tenter également ce voyage.

Je peux vous l'assurer, vous n'avez jamais lu une série destinée aux adolescents qui ai cette trempe, cette richesse, cette superbe et enivrante violence, cette crédibilité tout sauf glamour.

Laissez-vous tenter par la préparation de l'Apocalypse, elle n'a jamais été aussi agréable à contempler.
Lien : http://archessia.over-blog.c..
Commenter  J’apprécie          90
La maison sous la maison

Après qu'une vieille dame un peu étrange (mais au demeurant fort sympathique) leur a fait don de sa maisons, Albertine et sa famille (une mère, un grand frère ado et un petit frère bébé) s'installent donc dans cette élégante demeure des beaux quartiers. Au fil de ses explorations, la jeune fille solitaire découvrira non seulement une autre maison, mais carrément tout un sous-monde extraordinaire, où le plafond est éclairé d'étoiles de terre et où l'on ne mange pas les amimaux...



Bien sûr, c'est d'abord la sublime couverture de Marion Arbona qui donne envie de découvrir ce roman. Mais une fois celui-ci ouvert, on reste captivé par le monde plein de fantaisie créé par Émilie Chazerand. Entre les multiples rebondissements, l'autrice nous offre à travers la jeune Albertine un portrait infiniment délicat de cet âge un peu spécial, où l'on s'apprête à faire ses adieux à l'enfance, avant d'entrer dans l'adolescence. En fait il y a un peu de Narnia (avec un grain de folie en plus) dans cette maison là.




Lien : https://www.super-chouette.n..
Commenter  J’apprécie          80
La fourmi rouge

Oh la la, quel roman !!

Je n'avais pas encore de partenariat avec Sarbacane quand est paru cet Exprim', et je n'avais pas eu l'occasion de le lire.

Depuis, j'en ai énormément entendu parler, toujours en bien, voire avec étonnement, et j'avais bien entendu très envie de le découvrir. À la fois à cause des critiques positives, mais aussi parce que les textes d'Émilie Chazerand, c'est toujours un régal.

Sarbacane est la maison d'édition la plus adorable que je connaisse, et ils ont eu la gentillesse de me l'envoyer !

Et même si j'en attendais beaucoup, je n'ai vraiment pas été déçue, un roman à lire absolument.



Vania a 15 ans, elle entre en seconde, et qu'on ne lui dise pas que c'est un bel âge.

Malgré ses efforts et sa bonne volonté, elle enchaîne les erreurs, les ennuis. Tout va toujours de travers pour elle. Qui peut se vanter non seulement de rater le réveil précisément le jour de la rentrée au lycée, mais dans sa hâte à entrer dans le rang et passer inaperçue, de faire violemment chuter le proviseur en plein discours ?

Un père taxidermiste qui considère que le plus beau cadeau pour apporter à un anniversaire, c'est un animal empaillé. Une mère disparue. Et surtout un ptosis congénital à un oeil, difficile à cacher à moins de se dissimuler derrière sa chevelure.



Heureusement, il y a Pierre-Rachid, son voisin et grand ami, son meilleur soutien.

Alors, quand il revient de vacances en couple avec la pire ennemie de Vania, celle qui lui pourrit la vie depuis des années, rien ne va plus.

Un courriel anonyme, lui intimant de réagir au lieu de se complaire dans son malheur, va-t-il l'enfoncer, ou la faire émerger. Est-elle vraiment une fourmi rouge ?

Argh, que voilà un résumé nul, puisqu'il ne donne aucune idée de l'enthousiasme avec lequel on va suivre Vania et son entourage. De l'humour, de l'empathie de l'autrice. De tout ce qui va se passer dans ce roman exceptionnel.

Un roman qui pousse à l'acceptation de soi, à dépasser les difficultés.

Un roman totalement ado, et en même, qui va faire du bien à tout lecteur.

Et j'ai beaucoup aimé la chute, que je n'ai pas vu venir !
Lien : https://livresjeunessejangel..
Commenter  J’apprécie          80
Ma soeur Cléo : Reine d'Égypte (et reine des p..

Le duo infernal a encore frappé !! Chazerand / Dreidemy, je me précipite, et je ne suis jamais déçue !

Rien que l'air pointu de notre Cléo(pâtre) sur la couverture m'a réjouie, avant même d'ouvrir le livre.

Et une fois ouvert, plus question de le refermer avant le mot fin.



Raconté par Champollion Petipoisson, jeune garçon de onze ans, souvent interrompu par sa charmante soeur Cléo, une aventure dangereuse qui les a menés jusque dans l'Égypte ancienne. "Grâce" à leur papa Petipoisson, grand inventeur (voire dangereux inventeur).

On alterne entre ce qui se passe "ici" et ce qui se passe pendant ce temps-là auprès de la "vraie" Cléopâtre. Ce qui ajoute du sel à l'histoire, c'est que les explications ne s'adressent pas à nous, mais à un malheureux gendarme, Bernard, totalement dépassé par le récit, on le comprend. Il ne sait plus s'il doit les arrêter de se moquer de lui, ou se laisser prendre au charme de cette belle narration !

Cléo le secoue et l'injurie, Champollion essaie de l'amadouer et de le calmer.



Une aventure extrêmement trépidante et hilarante.

En Égypte, où se trouvent transportés la famille Petipoisson, et aussi Zeus Bouillotte, un malheureux professeur (adepte des méthodes douces, au grand dam de Cléo) et l'ignoble Enzo Cerumen, cauchemar de Champollion. Et en même temps dans leur appartement, où ils ont abandonné la "grand-mère", à peu près aussi dynamique qu'une plante verte, et Jean-Jacques, qui n'est pas le chef du gang mais un babouin hamadryas qui pose pour des magazines. Sans oublier la voisine, cette maboule de Suzie Pédiluve, qui débarque chez eux pour leur malheur (ou pas !)



À la fois déjanté et un peu dingue, mais totalement logique et instructif aussi. Et plein de tendresse finalement.



Je sais que je vous conseille souvent les Pépix, en vous promettant que vous allez bien vous amuser. Mais celui-ci les surpasse, il est exceptionnel ! Un régal d'humour !
Lien : https://livresjeunessejangel..
Commenter  J’apprécie          80
Annie au milieu

Annie au milieu est un livre que nous conseillerions pour parler des problèmes de l'adolescence et de la trisomie. Nous pensons par contre qu'il n'y a pas assez de bouleversements. Notre personnage préféré est Velma, la soeur d'Annie car elle est incomprise des membres de sa famille et que son langage est très poétique. Nous apprécions la fin car cela montre qu'une famille peut évoluer, mais nous ne le conseillerions pas en raison de son manque de peps.



Salomé et Klara



Annie est une fille différente : elle est trisomique. Mais ça ne l'empêche pas d'avoir des rêves et d'être aimée. Elle souhaite à tout prix faire partie du spectacle des majorettes en fin d'année. Malgré sa joie de vivre et son optimisme, elle est exclue du groupe de majorettes et ne pourra donc pas participer au défilé de fin d'année. Mais c'est sans compter sur sa drôle de famille…

J'ai adoré ce livre, avec ses subtilités et sa légèreté sur un sujet dur et important, le handicap. Avec ce livre, j'ai réussi à me mettre à la place des différents personnages et à me demander comment faire pour aider Annie. J'aurais voulu aller me plaindre je ne sais où quand Annie a été exclue de groupe de majorettes ! J'aurais aimé connaître tous les personnages que je trouve attachants et plein de ressources... Ce livre a été un de mes coups de coeur et je le conseille à tous ceux qui souhaitent en savoir plus sur le handicap.



Anna



P.S.: Je mettrais 5 étoiles *****
Commenter  J’apprécie          81
Annie au milieu

Un roman ado à lire absolument.

Annie, jeune trisomique a une passion pour les majorettes (mais aussi pour Dalida) qu'elle pratique Son frère, Harold et sa soeur, Velma tentent de trouver leur place dans cette famille. La cheffe des majorettes décide qu'Annie ne participera pas au défilé cette année. Que cela ne tienne, sa famille et ses amis vont l'organiser ce défilé.

De l'émotion, de l'humour que ce roman fait du bien.

J'espère que les élèves l'apprécieront autant que je l'ai apprécié.
Commenter  J’apprécie          80




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Emilie Chazerand (2144)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz la fourmi rouge

Comment s'appelle la pire ennemie de Vania ?

Victoire
Louise
Charlotte
Anna

10 questions
38 lecteurs ont répondu
Thème : La fourmi rouge de Emilie ChazerandCréer un quiz sur cet auteur

{* *}