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Citations de Emily St. John Mandel (363)


Dans Dr Eleven, vol. 1, n°2 : la poursuite, le Dr Eleven est visité par le fantôme de son mentor, le capitaine Lonagan, récemment assassiné par un tueur à gages des Abysses. [...]
Dr Eleven : Qu'est-ce qu vous avez ressenti, à la fin ?
Capitaine Lonagan : C'était exactement comme si j'émergeais d'un rêve.
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L'enfer, c'est l'absence de ceux qu'on voudrait tant avoir auprès de soi.
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Depuis quelque temps, elle songeait à écrire sa propre pièce... Elle voulait écrire quelque chose de moderne, un texte qui s'adresserait à cette nouvelle ère dans laquelle ils avaient atterri.
Survivre ne suffit peut être pas, avait elle dit à Dieter lors de l'une de leurs discussions nocturnes, mais d'un autre côté, Shakespeare non plus
Il avait alors ressorti ces éternels arguments, comme quoi Shakespeare avait vécu dans une société ravagé par la peste, et que la Symphonie Itinérante se trouvait dans une situation analogue.
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 Simone, qui était à New York depuis 6 mois, se dit qu’elle commençait à comprendre qu’on puisse devenir très fatigué dans cette ville. Elle les avaient vus
Dans le métro, les gens fatigués, ceux qui avaient travaillé trop dur et trop longtemps, pris dans les rouages de la machine, les paupières closes dans les tains du soir
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Simone, qui était à New York depuis 6 mois, se dit qu’elle commençait à comprendre qu’on puisse devenir très fatigué dans cette ville. Elle les avaient vus
Dans le métro, les gens fatigués, ceux qui avaient travaillé trop dur et trop longtemps, pris dans les rouages de la machine, les paupières closes dans les tains du soir 
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Le plus frappant, dans la cour, s'est son incurable fadeur : herbe verte quadrillée d'allées en ciment conçues de tellesorte que les détenus puissent marcher le plus efficacement possible entre les bâtiments durant les promenades.
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L’enfer, c’est l’absence de ceux qu’on voudrait tant avoir auprès de soi. (p.154)
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Miranda est une personne qui a très peu de certitudes, mais l'une d'entre elles est que seuls les gens indignes se dérobent quand la situation devient difficile.
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Dans le foyer, les personnes rassemblées au bar trinquèrent à Arthur et restèrent encore quelques minutes à boire avant de se séparer, chacun partant de son côté dans le tourbillon de flocons. De tous ceux qui étaient présents ce soir-là, ce fut le barman qui survécut le plus longtemps. Il mourut trois semaines plus tard, sur la route, en quittant la ville.
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Ce soir-là, on frappa à sa porte et il bondit aussitôt sur ses pieds pour aller ouvrir, pensant que peut-être…
- Trick or treat ! lança gaiement une mère qui accompagnait un groupe de gamins déguisés pour Halloween.
Elle le regarda, parut sur le point de se répéter, puis entraîna vivement ses ouailles vers un appartement plus prometteur. La scène ne dura que quelques instants. (« Venez, les enfants, je ne crois pas que ce gentil monsieur ait des bonbons pour nous… »), mais elle n’en resta pas moins marquée au fer rouge dans la mémoire d’Eli. Par la suite, chaque fois que la pensée du départ de Lilia s’insinua en lui, tel un frisson, il ne put chasser l’image de cette rangée de gosses pleins d’espoir (de gauche à droite : vampire, coccinelle, vampire, fantôme), comme un mirage sur le pas de sa porte, ces gosses qui n’avaient pas plus de cinq ans, la benjamine (le vampire de gauche) léchant une sucette jaune, il la reconnut : c’était la petite fille du troisième qui piquait parfois des colères sur le trottoir. Elle avait trois ans et demi, à peu de chose près, et elle lui adressa un sourire tout poisseux juste avant qu’il ne referme la porte.
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Mais ils étaient citoyens d'un pays de l'ombre que, dans sa vie précédente, il n'avait perçu que confusément, un pays situé tout au bord d'un abîme. De tout temps, bien sûr, il avait eu conscience de l’existence de ce territoire. Il en avait vu les avant-postes les plus évidents : abris confectionnés avec des cartons, sous des ponts autoroutiers ; tentes entrevues dans les buissons, en bordure des voies express ; maisons aux portes condamnées mais avec une lumière qui brille à une fenêtre de l'étage. Il avait toujours eu vaguement conscience de ces gens qui avaient glissé sous la surface de la société, citoyens d'un territoire sans confort ni aucune place pour l’erreur ; ils faisaient du stop sur les routes avec leurs maigres possessions dans un sac à dos, ils récupéraient des boîtes de conserve dans les rues des villes, ils arpentaient le Strip, à Las Vegas, vêtus de T-shirts qui proclamaient FILLES DANS VOTRE CHAMBRE DANS 20 MINUTES, ils étaient ces filles-là dans la chambre. Il avait vu le pays de l'ombre, ses faubourgs et ses panneaux, seulement il n'avait jamais imaginé qu'il en ferait un jour partie.
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Ici, il est possible de se reposer dans la routine, dans l’ordre, dans la séquence lever-à-cinq-heures appel-à-cinq heures-et-quart petit-déjeuner-à-six-heures, etc., une journée succédant à une autre. Dans le monde extérieur, il restait éveillé la nuit, inquiet à l’idée d’être envoyé en prison ; maintenant, il dort très bien entre deux séances de comptage. Il y a une exquise insouciance à se réveiller chaque matin en sachant que le pire est déjà arrivé.
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Cette conversation restait dans la mémoire de Léon l'une des plus délicieuses qu'il ait jamais eues, car il n’avait jamais parlé à personne de la façon dont il pouvait se connecter sur le transport maritime ou s'en déconnecter, comme s'il tournait le bouton de réglage d'une radio. Par exemple, quand il regardait Marie assise en face de lui, il pouvait voir la femme qu'il aimait, ou alors il pouvait changer de fréquence et voir la robe fabriquée au Royaume-Uni, les chaussures fabriquées en Chine, le sac à main en cuir italien, ou remonter encore plus loin et voir les itinéraires de navigation de Neptune-Avramidis éclairés sur la carte : la robe via la Route 3 Transatlantique Ouest, les chaussures via la Route 7 Transpacifique Est ou l’Express Shangai-Los Angeles, etc.
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« Ça ne tient pas debout, insista Elizabeth. Sommes-nous censés croire que la civilisation a pris fin d’un seul coup ?
- Ma foi, avança Clark, elle a toujours été un peu fragile, vous ne trouvez-pas ? » (p. 319)
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Au cours des après-midi silencieux dans l’appartement de son frère, Jeevan réfléchissait à la dimension profondément humaine de la ville et de toutes choses. Nous nous lamentions sur la nature impersonnelle du monde moderne, mais c’était un mensonge, lui semblait-il; le monde n’avait jamais été impersonnel. Il avait toujours existé une infrastructure, à la fois massive et délicate, de gens qui travaillaient tout autour de nous, dans l’indifférence générale – et quand ces gens cessent d’aller travailler, le système tout entier se trouve paralysé. Plus personne ne livre l’essence dans les stations-service, dans les aéroports. Les voitures sont immobilisées. Les avions ne peuvent pas décoller. Les camions restent à leur point de départ. Les villes ne sont plus approvisionnées; les magasins d’alimentation ferment. Les commerces sont cadenassés, puis pillés. Plus personne ne vient travailler dans les centrales électriques ni dans les sous-stations, personne ne dégage les arbres tombés sur les lignes à haute tension. Jeevan était posté à la fenêtre lorsque les lumières s’éteignirent. (p. 229)
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Il s'aperçut qu'il était un homme qui se repentait de presque tout: les regrets s'accumulaient autour de lui comme des phalènes attirées par la lumière. C'était ça, se dit-il, la principale différence entre vingt et un et cinquante et un ans: l'abondance de regrets.
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Ne croyez vous pas, en définitive, que les gens qui vivent le plus mal cette ... notre époque actuelle, appelez-la comme vous voulez, le monde d'après la grippe de Géorgie... ne croyez vous pas que ceux qui ont le plus de difficultés à s'y adapter sont ceux qui se souviennent clairement du monde ancien ?
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L'enfer, c'est l'absence de ceux qu'on voudrait tant avoir auprès de soi.
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Il est surprenant de voir la rapidité avec laquelle on en vient à trouver normal de vivre sur un banc, avec une simple valise, près d’une porte d’embarquement. P.257 EPUB
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Il est possible de savoir qu’on est un criminel, un menteur, un homme sans grande moralité, et en même temps de ne pas le savoir, en ce sens qu’on a le sentiment de ne pas mériter sa punition, d’avoir droit, malgré les faits bruts, à de la clémence, à une sorte de traitement spécial. On peut savoir qu’on est coupable d’un crime très grave, qu’on a volé d’énormes sommes d’argent à de multiples clients et que cela a entraîné la misère pour certains d’entre eux et le suicide pour d’autres, on peut savoir tout cela et néanmoins considérer qu’on est victime d’une injustice quand le jugement tombe.
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