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Critiques de Emma Donoghue (518)
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Le Pavillon des combattantes

En 1918, à Dublin, la guerre n'est pas encore finie mais ce n'est pas elle qui cause le plus de morts, contrairement à ce que l'on pourrait penser. C'est la grippe espagnole, ou influenza qui cause le plus de ravages.

Etrangement celle-ci fait écho à la COVID. Cela en devient parfois glaçant.

Entre protocole et désinformation, on a l'impression que rien n'a changé...

Julia, infirmière, est chargée de l'unité de femmes enceintes atteintes de la grippe. Nous l'accompagnons durant trois jours, trois jours qui semblent interminables tant la tâche est ardue.

De petites victoires, en véritables tragédies, Julia mène une véritable bataille pour sauver ces femmes de la grippe, pour les délivrer.

Bridie, jeune fille bénévole, va venir en aide à Julia. Pleine de bonne volonté, elle va faire découvrir à Julia un monde qu'elle ne soupçonnait pas. En effet, Bridie étant orpheline raconte sa vie parmi les religieuses, une vie faite de malnutrition, de sévices et de pauvreté.

J'ai beaucoup aimé le récit de ces femmes luttant pour leur survie. Une vie parfois difficile sous la soumission d'hommes violents. Un récit très bien documenté, très bien écrit et très visuel.

"Le pavillon des combattantes" est un hymne à la femme. La femme qui combat chaque jour pour se faire une place, une femme qui se bat pour mettre au monde des enfants dans d'atroces douleurs; une femme qui se bat pour sauver les autres. A l'instar du docteur Lynn, militante républicaine et suffragette.

Un petit bémol pour la fin, un peu rapide pour moi.

Merci à Netgalley et aux éditions Les Presses de la Cité pour cette lecture.

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Room

C'est un bon roman dans lequel une mère et son fils sont séquestrés dans une pièce.

J'ai eu un peu de mal au début du livre avec l'écriture car c'est Jack du haut de ses 5 ans qui nous raconte avec ses mots d'enfants sa vie dans La Chambre. Puis au bout d'une cinquantaine de pages , j'ai été happée par l'histoire avec cette ambiance oppressante.

J'ai beaucoup aimé la relation entre Jack et sa maman. Elle lui a appris tellement de choses alors qu'ils sont enfermés. On ressent l'amour maternel à chaque échange.

C'est un livre bouleversant qui prend aux tripes. Bon moment de lecture.
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Room

Très tentée par ce roman dont le sujet promettait des questions et un développement psychologique intéressant - la captivité et le viol d'une jeune fille pendant des années qui donnera naissance à un enfant et racontée par le dit enfant, j'en suis ressortie mitigée, voire déçue.

Alors que c'est l'un des aspects qui font son originalité et qui justement m'intriguait, la narration par un enfant aussi jeune sur quasi 500 pages est vite devenu gonflant. Beaucoup de fautes de langage, des répétitions à outrance, les objets qui sont tous appelés monsieur ou madame machin (ce qui n'est pas le cas en anglais par exemple même si j'ai cru comprendre que c'était tout aussi redondant), j'ai bien failli abandonner vers un tiers du livre.

Et puis la situation change, je voulais quand même savoir ce qui allait arriver par curiosité plus que par attachement envers les personnages puisque l'agacement suscité par la première partie ne m'a pas permis de les aimer. Cette distance m'a parfois fait voir les ficelles sur lesquelles l'auteur essayait de tirer pour susciter l'émotion du lecteur plutôt que de me laisser porter par l'histoire.

L'idée de départ était bonne et originale, mais pour moi son traitement a complètement pêché. Beaucoup d'invraisemblances dans certaines situations (même dans une fiction pour être pris dans l'histoire il faut y croire un peu et pas se retrouver à faire "hein???" dans un moment supposé intense), dans certaines réactions des personnages, les articles de journaux sont ridicules, et je passerai sur les petits Jésus et autres visages de Dieu. Et puis je travaille avec des enfants de l'âge de Jack et aucun d'entre eux n'a un tel "parler bébé", même si c'est ici dû à l'enfermement ça n'a pas aidé à crédibiliser l'ensemble au contraire.







A côté de ça des questions très intéressantes sont soulevées et même bien développées et traitées, ce qui justement à maintenu mon intérêt malgré tout. Des points de vue alternés auraient je pense aidé à mieux comprendre le sujet et à moins s'ennuyer.

En bref je suis plutôt déçue car cette histoire aurait mérité à mes yeux d'être mieux exploitée et surtout mieux traitée, d'où ma note vraiment médiane.
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Room

Livre poignant, envoûtant qui nous transporte au plus profond des relations torturées entre un enfant et sa mère où la survie est le principal objectif.

A découvrir et à relire.
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Room

Je cite :

Stupéfiant, terrifiant. Que l'auteur soit capable de produire un texte aussi lumineux à partir de tant d'horreur est la preuve de la puissance de son imagination.

The New Yorker.

Pour moi, ce livre est un chef-d'oeuvre !
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Room

Ce qui surprend dès le départ avec ce roman unique, c’est son narrateur. Emma Donoghue choisit de présenter son histoire à travers les yeux de Jack, l’enfant qui n’a jamais connu autre chose que « Room », et pour qui tout ce qui est dans la télévision n’est pas réel. Seuls sont réels les objets qui meublent tristement la petite pièce qu’il partage avec « Ma » : il y a Tapis, Lampe, « Skylight », Placard, Plante… J’avais peur que la narration soit trop puérile du fait que nous nous retrouvions dans l’esprit de Jack, mais c’est justement ce choix qui permet au roman de trouver un parfait équilibre : la naïveté de l’enfant contrebalance l’aspect sordide de sa condition et élève l’oeuvre. Là où nous aurions pu trouver du voyeurisme, il n’y a que des mots d’enfants qui nous font comprendre la gravité de la situation sans abuser de détails scabreux. Room est également une lecture où il est parfois question d’interpréter les propos de Jack pour apporter un second regard plus mature, le nôtre, sur cette histoire.



À chaque jour sa routine jusqu’à ce que tout change, Ma décidant qu’il est temps de tout tenter pour fuir cet endroit. Lorsque Jack et Ma parviennent à s’échapper, ils se heurtent à de nouveaux obstacles : Jack doit apprivoiser son nouvel environnement, Ma subit le regard des autres sur son histoire et son choix de garder Jack auprès d’elle. Ce sont deux combats bien différents et ils sont traités avec beaucoup de justesse. Ce n’est pas parce qu’ils sont enfin libres qu’ils deviennent automatiquement heureux, et suivre les progrès de l’un et de l’autre à travers cette nouvelle vie offre un autre intérêt de taille au roman. Tous les détails sont là, ceux auxquels ont pense tout de suite et ceux qui ne nous viendraient même pas à l’idée. On réalise que la route est encore longue, et que chacun à besoin de l’autre pour s’en sortir.



Bien sûr, Room est une puissante démonstration de l’indestructible amour que peut offrir un enfant, un sentiment sans faille, d’une incroyable pureté, un amour qui sauve la vie de Ma. On ne tombe pas dans la niaiserie pour autant, les disputes entre mère et fils sont quasi-quotidiennes, mais c’est grâce à ces conflits qu’on saisit l’affection indescriptible qu’ils se portent, parce qu’ils se réconcilient toujours.



« – They’re still […] trying to figure out what I need.

Me, she needs me. Can’t she figure that out ? »



Room me hante encore et me restera longtemps en tête. C’est un immense coup de cœur, peu importe ce à quoi vous vous attendez en tournant la première page, votre impression sera inexacte.





-> Concernant la lecture en anglais...

J’ai été déroutée durant les premières pages et j’ai eu besoin d’un temps d’adaptation, mais une fois lancée dans l’histoire j’ai dévoré le livre en oubliant presque qu’il était en anglais. Je n’ai pas ressenti de difficulté face au vocabulaire utilisé, et j’ai même réussi à repérer un bon nombre de fautes d’anglais de la part de Jack (chaque repérage était un petit moment de fierté personnelle). Je pense que c’est un roman relativement facile à aborder, je ne le recommanderai bien évidemment pas pour une première lecture en anglais, mais si vous avez déjà une certaine aisance sur des œuvres pas trop compliquées, vous devriez y arriver sans problèmes.



Je dois admettre que j’aurai même tendance à vous conseiller de privilégier la VO. Je ne me détache pas de l’impression que la narration est un peu plus puérile en français, où le lait est désigné par « Doudou Lait » au lieu d’un sobre « some », « Ma » devient « Maman », « Old Nick » devient « Le Grand Méchant Nick », les objets simplement désignés par leur nom avec une majuscule deviennent des « Monsieur » et « Madame », etc. On ne peut pas pour autant trop blâmer la traductrice, son travail n’a pas dû être évident.
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Room

Depuis des années ce livre traîne dans la bibliothèque de ma mère, j’ai fini par le récupérer, m’attendant à un énième récit guimauve «les enfants c'est formidable» qu'elle affectionne tant ....j’ai pris une énorme claque.

Le roman est très surprenant, tout le récit nous est raconté à travers les yeux et les mots d’un petit garçon de 5 ans. Le langage infantile (la tendance à personnaliser les objets ou à avoir des manques d’attention...) est très déstabilisant au début, mais on fini par s’y habituer. C’est la première fois que je lis un roman où les mots d’enfant sont si crédibles, certes, Jack est précoce, mais la narration est à la fois plausible et compréhensible.Quel exercice d’écriture ! Alors même que certains romanciers sont incapables d’écrire quelques dialogues en langage d'enfant (oui je pense à Bussi, pour ne pas le citer).

On comprend rapidement que la «vie normale» que connait Jack est en réalité le sordide quotidien d’une femme séquestrée et violée depuis des années, nous rappelant de nombreux faits divers réels. Alors que le roman nous raconte une histoire choquante et horrible, le regard de l’enfant rend le récit magique. L’auteur a trouvé la justesse entre l’horreur et l’innocence, la beauté et l’ignoble, l’amour et la haine. J’ai été subjuguée par la narration. Ce livre est haletant, prenant, les chapitres se dévorent avec angoisse.

Les personnages sont extrêmement attachants, tout en étant ambivalents, ils ont leurs bons et leurs mauvais cotés, ils évoluent et s'interrogent. La psychologie des personnages est extrémement solide, je trouve tout à fait crédible la façon dont l’auteur a restituer les réactions, les perceptions et les évolutions mentales des personnages vivant une situation traumatisante et essayant de se reconstruire.

J’étais dubitative quant à l’intérêt de la partie «et après», pourtant, là encore l’auteur parvient a raconter avec justesse les phases de réadaptation des personnages et les différentes réactions des proches. Elle a soulevé des problématiques auxquelles sont confrontés les survivants et leur famille et elle l’a fait avec intelligence et exactitude.

La romancière réussi un coup de maître en laissant voir au grand public une chose qu’il est habituellement incapable de comprendre : comment des personnes survivent à l’inimaginable, comment peuvent ils se reconstruire après l’enfer, comment grandir dans un contexte hors norme...? Elle parvient aussi à nous faire voir la beauté là où personne n’aurait pensé la chercher. C’était magique.

Un roman bouleversant et intelligent qui ne laissera personne de glace.
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Long courrier

Je me suis ennuyée à plus d'une reprise en lisant ce livre. Le style est globalement très plat et le roman est truffé de dialogues qui sonnent très faux entre les protagonistes et leurs super meilleurs amis tellement représentatifs (hétéro, homo, bi, bien blanc, indien,...) En soit tant mieux, mais la manière dont c'est introduit en insistant lourdement est... bah... lourde.



Point de vue histoire, un des gros problème est que ce n'est jamais trop dramatique : on sent très vite que l'amour le plus pur qu'elles n'ai jamais connu triomphera devant l'adversité. Ce côté plus grand amour du monde m'a un peu agacée aussi, coup de foudre, elles savent immédiatemlent qu'elles vont apprécier toutes leurs différences, le sexe est mieux que jamais, les silences sont confortables... Encore une fois, c'est un peu beaucoup, ça manque de légèreté et ça en devient indigeste. Et je n'ai senti aucun suspens et bien peu d'envie de savoir ce qu'il se passera ensuite.



Les échanges d'email par contre sont globalement mignons, révélant diverses facettes de leurs personalités avec des détails sur tous ou rien qui apporte la touche de légèreté qui manque au reste du roman.



Les chapitres, plutôt courts, ne sont pas très cohérents. On passe du coq à l'âne d'un paragraphe à l'autre et les situations sont très peu introduites. Personnellement je n'ai pas aimé, ça donne un effet un peu uniformément fade.



Je ne sais pas si la traduction est formidable ou si elle a participé à l'impression de style plat, mais en tout cas on perd par moment certains éléments : plusieurs fois les héroïnes discutent des différences entre leur anglais respectifs et en français ça disparaît complètement.


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Frog Music

La romancière irlandaise Emma Donoghue a brodé Frog Music à partir d'un fait divers survenu durant l'été 1876 en Amérique. Près de San-Francisco, la jeune et rebelle Jeanne Bonnet, chasseuse de grenouilles qui approvisionnait les restaurateurs locaux, connue pour sa tendance prohibée à s'habiller en homme, fut tuée par balles à travers les fenêtres d'un saloon. Son meurtre ne fut jamais élucidé.



Emma Donoghue, que Wikipédia dépeint comme " l'une des « Quatre » auteurs lesbiens anglo-saxonne ", revisite cette histoire et convoque pour nous l'entourage de Jenny Bonnet et le San Francisco de la seconde moitié du 19ème siècle.

La narration s'intéresse à la toute aussi véritable cocotte Blanche Beunon, témoin des faits, et à ses deux macs, Arthur Denève et Ernest Girard, anciens artistes du cirque d'hiver de Paris. L'écrivaine donne également un aperçu saisissant d'une ville touchée par une épidémie de variole, où les Chinois servent de boucs émissaires. Les institutions pour enfants viennent compléter le portrait d'une époque trouble où la loi du plus fort n'est pas révolue.



Si les personnages de Blanche et de Jenny paraissent trop éduqués pour leur condition et manquent parfois de crédibilité, l'intrigue est parfaitement menée et les personnages secondaires ont beaucoup de présence.

Les 470 pages de Frog Music n'autorisent aucun répit. Le roman de Donoghue est comme ce sac renfermant les grenouilles affamées : chacun là-dedans est susceptible d'avoir projeté le dessein de bouffer l'autre.



La quatrième de couverture n'exagère rien lorsqu'elle parle de western technicolor : Emma Donoghue a réalisé un livre dense qui projette ses images panoramiques sur votre imaginaire. Ses personnages ont la consistance savoureuse, (Madame, le cordonnier chinois, le père de Jenny, Gudrun...), ses atmosphères sont inquiétantes (la maison de correction, la nursery). Les scènes d'émeutes, de sexe, ou la chasse à la grenouille dans les marais, tout ça est très bien fichu et prompt à faire parvenir le chant des grenouilles à vos oreilles.



Cet excellent thriller au potentiel cinématographique certain se referme sur une postface intéressante sur les recherches faites par Emma Donoghue.

Merci aux Editions Stock et à Babelio de m'avoir permis de découvrir ce grand bouquin - et à travers lui cette intéressante auteure.
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Room

Quand je serai grande, je lirai tout plein de livres. Des sans images, pas comme ceux que j'ai dans ma bibliothèque. Ils me raconteront des histoires qui me feront rêver, ou pleurer, ou qui me feront peur avec des fantômes ou des croques mitaines.

Quand je serai grande, je pourrai lire des livres qui donnent beaucoup d'émotions, comme celui qui est sur la table de chevet de ma maman. Il est drôle ce livre, la couverture elle est toute rose et il y a le dessin d'un bonhomme soleil dessus. On dirait qu'il a été écrit pour un enfant comme moi mais ma maman elle m'a dit que c'était que pour les adultes et c'est sûr, puisqu'il y a pas d'images.

Ce livre, il l'a fait pleurer ma maman. Elle a dit à mon papa que c'était un des livres les plus bouleversants qu'elle ait lu, que la construction était unique et que ça lui rappelait un autre livre qui s'appelle « Quand j'avais 5 ans je m'ai tué ».

Ma maman elle dit aussi qu'elle ne sait pas comment la dame qui l'a écrit a fait mais qu'on dirait vraiment qu'un enfant de 5 ans s'est glissé dans les pages de ce livre et que quand on le lit, on régresse et on redevient tout petit. Je sais pas comment c'est possible, j'ai jamais vu un adulte redevenir petit ou alors elle est magicienne la dame avec son nom imprononçable.

Du coup, mon papa il l'a lu aussi et il a trouvé qu'il était naïf, triste et terrible, rempli d'amour et de lumière. J'ai vérifié, rien ne tombe quand on l'ouvre. Ni amour, ni lumière. Ça doit être parce que c'est bien accroché à l'intérieur.

Ma maman, elle a tellement aimé ce livre qu'elle est en train d'écrire à tous ses amis lecteurs comme elle à quel point il est magique. Je me penche sur son épaule pour regarder ce qu'elle écrit mais c'est bizarre, c'est pas comme d'habitude. Elle écrit comme moi alors que c'est une grande. Sa première phrase c'est «  Quand je serai grande, je lirai tout plein de livres... »

Ça me revient, elle a pas d'enfant ma maman...


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Le Pavillon des combattantes

Mon avis 🤓 : ⭐️⭐️⭐️ / 5



C’est le cul entre deux chaises que je ressors de cette lecture.



Autant j’ai adoré le contexte historique. On se retrouve dans un hôpital de Dublin au début du XXe siècle où la grippe espagnole fait rage. J’ai adoré le personnage de Julia Power, une jeune infirmière qui se bat chaque jour, avec le peu de moyens qu’on lui donne, pour sauver un maximum de femmes et de les accoucher du mieux qu’elle le peut.

J’ai adoré chaque patiente de ce service de maternité. Elles sont toutes différentes mais sont ici pour la même raison : elles sont enceintes et malades.



Malheureusement j’ai trouvé que le récit était très long au début et trop descriptif par moment. Puis d’un coup tout s’est accéléré, allant trop vite sur des moments importants ! Il m’a même du coup manqué quelques pages pour mieux conclure l’histoire.



C’est donc un avis mitigé pour ce roman.



As-tu lu ce livre?

Si oui, l’as tu aimé ? ✨

Si non, est-ce qu’il te tente ?
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Le Pavillon des combattantes

Avis mitigé sur ce roman.



Alors que la guerre bat son plein en cette année 1918, la ville de Dublin se bat également contre un ennemi sournois et sans pitié : la grippe espagnole (qui sera ainsi nommée quelques années plus tard). Dans un pays exsangue, les hôpitaux manquent de matériel et de personnel, les soignants n'échappant pas à l'épidémie. C'est dans cette situation que Julia, infirmière, se voit confier le service de maternité dédié aux mères atteintes de la grippe. Elle sera soutenue dans sa mission par le Dr Lynn, médecin indépendantiste recherchée par la police pour acte terroriste, et par Bridie Sweeney, jeune bénévole dévouée mais sans aucune connaissance médicale. Dans cette situation extrême, Julia parviendra t'elle à maintenir la grande faucheuse à distance de ses patientes et de leurs bébés ?



J'avais vraiment hâte de découvrir ce roman, le thème abordé (la médecine) étant l'un de mes sujets de prédilection.

J'ai apprécié l'histoire dans sa globalité mais il y a quelques bémols.

D'abord la longueur des chapitres : le roman d'environ 400 pages est partagé en seulement 4 chapitres, et il n'y a pas d'interlignes, ce qui donne un sentiment de lourdeur.

J'ai trouvé parfois quelques longueurs, notamment dans les descriptions d'actes médicaux. J'aurais préféré que l'auteur développe un peu plus sur le passé ou la vie des personnages principaux en dehors de l'hôpital. Le dernier chapitre a répondu davantage à cette attente. Il aurait aussi été intéressant d'exploiter un peu plus le personnage de Tim, le frère de Julia.

Les personnages de Julia et de Bridie sont extrêmement attachants, leur originalité respective apportent une certaine fraîcheur.

Une lecture agréable malgré ces quelques points négatifs.
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Le Pavillon des combattantes

En bref :

Coup de cœur pour ce roman historique de 1918.



+

L'immersion totale dans cette chambre d'hôpital.

L'humanité de Julia et Bridie.

Les terribles drames qui se jouent dans cette petite pièce exiguë.

Les miracles aussi.



De quoi ça parle ?

De Julia Power, infirmière dans le service obstétrical de l'hôpital de Dublin. Mais, lorsqu'une épidémie de grippe espagnole fait rage, elle se trouve à diriger seule une pièce où des femmes enceintes sont contaminées par cette grippe. Entre malheur(s), joie(s), mort(s), naissances(s), ... Julia va mener trois jours éprouvant et épouvantable.



Mon avis :

Un début de lecture où je suis entrée de suite dans cet espace où les femmes accouchent dans la plus stricte indifférence (et pas seulement à cause de cette pandémie...).

Même si le début a été un chouya long à se mettre en place, ça ne m'a pas dérangé, puisque j'ai trouvé que c'était nécessaire à l'intrigue.

Les passages spécifiques à l'accouchement ou aux termes médicaux ont ajouté un plus de mon point de vue. Ca ajoute du réalisme, et en plus, mes entrailles se sont retournées plus d'une fois. C'est précis sans être gore ou malaisant, mais suffisamment explicite pour imaginer la scène et presque souffrir en même temps que la naissance.



Pour les faits historiques, même si la grippe espagnole nous rappelle aisément notre pandémie du Covid, on ne fait pas forcément un parallèle. Ca n'a "presque" rien à voir, d'autant que le gouvernement de l'époque donnait vraiment des conseils abracadabrantesques, affolants parfois... A la limite de l'ahurissant. Mais réel j'imagine, puisque l'autrice le confirme en fin de lecture...



L'écriture est réellement un plaisir. Fluide, sans prise de tête, et même addictive sur la deuxième moitié du roman. Cette 2éme partie de roman a redonné un réel élan à ma lecture, puisque les pages turners et les scènes se sont succédés à un rythme soutenu que j'ai apprécié.



J'ai encore plus apprécié ce côté féministe. L'autrice a su doser pour que ça ne tombe pas dans le mélodramatique, mais à fait de ces personnages des femmes fortes, combattantes tout simplement, tel que le titre le dit si bien.



Je ne peux que conseiller cette lecture, d'autant plus si vous aimez les faits historiques réels. Ne pas s'arrêter à cette pandémie de grippe, elle ne reflète absolument pas le roman.
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Le Pavillon des combattantes

Dublin, 1918. Le pays, déjà exsangue après quatre ans de guerre, doit en plus affronter une terrible épidémie, qu'on n'appelle pas encore la grippe espagnole.

Julia Power, une infirmière de 30 ans, est chargée de s'occuper de patientes enceintes atteintes de la grippe. Dans cette maternité de fortune, elle doit improviser les soins avec presque rien, soulageant les douleurs avec du whisky ou de la limonade chaude. L'assistance impromptue de la jeune et énergique Bridie ainsi que le précieux soutien du Dr Lynn, recherchée par les autorités pour ses revendications indépendantistes, vont l'empêcher de baisser les bras...

Entre les quatre murs d'une salle qui ne peut contenir que trois lits de patientes, la vie et la mort sont ici plus que jamais entremêlées. Julia doit également sans cesse composer avec les préjugés et l'ignorance de l'époque, même avec les siens.

Coup de cœur pour ce récit inattendu, véritable huis clos où l'on passe avec le personnage deux jours et deux nuits à s'angoisser pour les parturientes et leurs bébés. La violence de la grippe espagnole (qui fit, rappelle l'auteure en fin d'ouvrage, plus de morts que la première guerre mondiale, décimant 3 à 6 % de l'espèce humaine) est expliquée ici de manière sidérante, et les accouchements racontés presque minute par minute de façon littéralement clinique - il faut même avoir le cœur parfois bien accroché à la lecture. L'auteure de Room propose encore une fois un roman intense et inoubliable
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Room

Comme d'habitude j'ai vu le film avant d'avoir lu le livre...

Mais l'histoire est aussi forte dans les deux œuvres : angoissante et donnant un sentiment de claustrophobie.

L'histoire d'une mère qui va se battre pour protéger son fils, cet enfant qui est tout pour elle dans cette chambre cauchemardesque.
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Le Pavillon des combattantes

1918 : Julia a 30 ans, elle vit à Dublin et est infirmière à l'hôpital pendant l'épidémie de grippe. Pendant trois jours, elle va gérer seule le service des maladies infectieuses de la maternité, composé de trois lits. Elle va s'occuper de trois futures mamans atteintes par ce virus, cotoyant ainsi au quotidien les douleurs, les peurs, les accouchements prématurés et la mort. Sa seule aide sera Bridie, une bénévole, et en tant que médecin généraliste très diplômée le Docteur Lynn, recherchée par la police (ce docteur a vraiment existé). Ensemble, elles vont s'épauler, et faire preuve d'humanité.



A travers le parcours de ces parturientes, Emma Donoghue met en avant la méconnaissance du corps humain, de la grossesse, sujet tabou, ces femmes arrivant bien souvent à l'hôpital sans savoir comment l'accouchement allait se dérouler.



L'auteur dénonce également la vie difficile des orphelines dans les couvents mais aussi celle des filles mère logées dans des foyers. Les horreurs de la guerre sont présentes à travers le frère de Julia, Tim, qui en a gardé des séquelles.



Je n'ai pu qu'admirer la force de caractère, le sang-froid et la compassion dont Julia a pu faire preuve pendant ces trois jours pour aider ses patientes, les soulager, les éloigner de la mort.



Bridie est très attachante, toujours disponible pour aider, et petit à petit les interrogations sur sa vie vont se lever.



Pas de chapitres, mais 4 parties : rouge, marron, bleu et noir, les différents couleurs liées au manque d'oxygène...



Un livre fort et inoubliable. Quelques jours après avoir achevé ma lecture, j'ai toujours en tête Julia et Bridie, signe du coup de coeur.



Un bel hommage au personnel soignant qui se bat au quotidien pour sauver des vies.
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Le Pavillon des combattantes

Ce roman est un magnifique hommage aux femmes de l'ombre, qui oeuvrent depuis la nuit des temps auprès des mères, au moment crucial de donner la vie.



En pleine guerre, et en pleine épidémie de grippe espagnole, une infirmière se bat pour repousser les ténèbres de la maladie, et sauver ces femmes, et leurs bébés.



Un roman fort, qui dénonce les pratiques souvent cruelles de la médecine de l'époque et les écarts coupables de la société Dublinoise.



Une vraie belle surprise!
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Le Pavillon des combattantes

Coup de cœur pour cette lecture ! Et pourtant … le contexte de la grippe espagnole, une épidémie, de nos jours, ça pourrait rebuter. J’avoue que je ne l’aurais sûrement pas lu l’année dernière. On est dans cette ambiance angoissante qu’on a tous vécu l’année dernière, avec la pression maintenue de l’état pour faire en sorte que les gens suivent ce que nous appelons les gestes barrières. Dans le livre, des affiches sont placardées un peu partout dans la ville, ou dans le tramway ou au sein même de l’hôpital pour rappeler les bons gestes à adopter pour éviter de l’attraper. De quoi nous rappeler notre quotidien.



Mais, ici, l’auteure est en quelque sorte obligée de nous rappeler le contexte dans lequel se déroule l’histoire pour faire monter la pression. Et la pression, on va l’avoir tout au long du livre jusqu’à la fin. Dès que Julia Power, une infirmière qui exerce à Dublin en 1918, entre dans le service de maternité/maladies infectieuses, on est happée dans l’histoire pour ne plus lâcher le livre.



Jamais j’aurais pensé avoir le détail d’autant d’accouchement. Âmes sensibles, s’abstenir … L’auteure a dû faire énormément de recherches pour entrer autant dans le détail des soins. Ce détail qui ne nous semble pas très important au départ, devient juste vital par la suite. Et on suit tous les gestes de l’infirmière. On se retrouve donc dans un huis-clos, dans un tout petit service dans lequel seuls 3 lits sont affectés. Et malgré l’état des patientes, elles se retrouvent à devoir côtoyer leur voisine de très près. Rajoutez à cela le contexte de la guerre : les pénuries font qu’il y a très peu à manger et que ces restrictions n’apportent que peu de réconfort aux patientes.



Celles-ci sont d’ailleurs atteintes de la grippe et Julia Power va être accompagnée seulement d’une bénévole, complètement novice, Bridie Sweeney. On va les suivre sur 3 jours pendant lesquels on a tout le détail des soins. Raconté comme cela, ça ne donne pas envie mais en réalité, l’auteure fait monter la pression, et je me suis surprise de temps en temps, à voir que je retenais ma respiration, en plein dans l’action. J’étais complètement dans l’histoire. Comme dans un bon thriller, on tourne les pages à peine la dernière phrase terminée. Vite, la suite !



On s’attache à chaque personnage, y compris les patientes. On apprend à les connaître au fur et à mesure des soins. L’infirmière, très professionnelle, fait en sorte de rester distante vis-à-vis de ses patientes tout en leur étant agréable. Et petit à petit, un lien se crée à travers ce qu’elles vont vivre.

J’ai donc adoré cette lecture. J’ai été surprise jusqu’au bout de ce roman. Je ne peux pas en dire plus sur cette fin, évidemment pour ne pas spoiler. J’ai trouvé ce livre très émouvant, passionnant, pleins de suspense, très prenant. Lisez-le !



Je remercie Netgalley et les éditions Les Presses de la cité pour cette lecture.

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Le Pavillon des combattantes

Avec Le pavillon des combattantes, Emma Donoghue nous plonge en pleine pandémie de grippe espagnole à la fin de l’année 1918. L’ancien monde, déjà ébranlé par quatre années de guerre totale, est en train de s’effondrer. À la maternité de Dublin, une poignée de femmes luttent pour qu’un autre voie le jour.



Ce roman est sans conteste celui que j’attendais le plus dans cette rentrée littéraire dont je fais assez peu cas il faut bien vous l’avouer, je l’ai donc lu aussitôt acheté et je ressors de cette lecture le souffle coupé, les yeux bien humides !



Vous vous doutez donc que j’ai adoré, même si ce n’est pas un coup de coeur, ce huis clos intense et fiévreux dont Julia sortira transformée, ébranlée dans ses certitudes et ses repères.



J’ai été séduite par le cadre historique de qualité. Il est indéniable qu’Emma Donoghue s’est bien documentée sur cette pandémie mondiale qui offre une belle résonnance avec la nôtre, un siècle après la grippe espagnole.



Le contexte est bien rendu, on sent bien la terreur s’emparer des malades et des bien portants. Les moyens de fortune mis à leur disposition (masque et lavage des mains), les consignes contradictoires et anxiogènes du gouvernement, ressemblent fortement aux nôtres, et tout ça fait froid dans le dos.



Le trio de combattantes (Julia, Bridie et le Dr Kathleen Lynn) sont très bien dépeintes : des femmes fortes, habitées par leur mission et terriblement attachantes. Si les deux premières sont fictives, le Dr Kathleen Lynn a réellement existé.

L’histoire découpée en quatre parties : Rouge, Marron, Bleu, Noir sont les couleurs que prend la peau aux différents cycles de la maladie, raconte trois journées dans la vie de ses héroïnes, qui oeuvrent pour que des mères atteintes de la grippe espagnole puissent donner la vie dans les meilleures conditions possibles.



Le duo Julia / Bridie qui, bien que très différentes dans leur parcours et caractères, vont vite devenir inséparables et soudées comme les doigts de la main. Ces deux personnages permettent à l’autrice d’aborder des thèmes intéressants comme la maternité, les séquelles de la guerre, le travail des femmes, le sort réservé aux orphelines et aux filles mères…



Tout au long du récit, on tremble pour ces femmes et leurs bébés dont l’état de santé peut se dégrader en l’espace de quelques heures de façon dramatique et pour nos héroïnes qui luttent à leurs côtés au mépris de leur propre santé.



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Room

Jack est né en captivité et est né de viols orchestrés par l'homme qui a enlevé et séquestré sa mère pendant 7 années. Le monde du dehors il n'en connait que ce qu'il peut voir à la télé, alors quand il réussi à s'échapper et à faire libérer sa mère, il a tout a apprendre du monde extérieur.

Un roman poignant, des personnages attachants, une histoire émouvante, le tout raconté au travers des yeux d'un enfant de 5 ans avec du vocabulaire de son age, qu'il faut parfois déchiffrer.

Une bonne leçon.
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