AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Emma Donoghue (518)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Room

Bien que j’aie déjà lu ici ou là le plus grand bien sur ce roman, le sujet me rendait un peu méfiante… Le fait, de plus, que le narrateur soit un enfant de cinq ans n’était pas pour me rassurer. Mais quelques billets de plus réfractaires que moi ont su me convaincre d’essayer et bien m’en a pris ! Je dois avouer que le début m’a laissée un peu perplexe, et que, craignant de rester enfermée dans cette chambre entre la table et l’armoire pendant quatre cents pages, j’ai jeté deux ou trois coups d’œil plus loin, coups d’œil qui m’ont poussée à continuer.

Sans déflorer trop le récit, je peux dire qu’il est très émouvant. La narration par le petit garçon laisse dans l'ombre les côtés les plus dramatiques, ou du moins le désespoir qui est forcément celui de la mère, est atténué puisqu'il est vu par Jack. Quel tour de force de la part de l’auteur, que d’imaginer comment vivre à deux, mère et fils, cloîtrés dans un si petit espace, sans perspective précise de sortir ! Quel magnifique tableau de l’amour maternel, qui permet à l’adulte de créer toutes sortes de jeux et d’occupations pour l’enfant, qui lui fait croire que le monde est réduit à sa seule chambre, puis qui le pousse vers la sortie comme pour un second accouchement ! Cela laisse estomaqué, certains épisodes très forts relancent le récit et restent très présents après lecture. Un livre à ne pas manquer !
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
Commenter  J’apprécie          150
Le Pavillon des combattantes

Un roman très émouvant sur ces conditions de vie des femmes en Irlande en 1918. Elles doivent alors faire face à trois fléaux : la guerre d'un pays qui n'a toujours pas son indépendance, une épidémie meurtrière de grippe, n'avoir aucun droit et ne pas être reconnues à leurs justes valeurs.



On passe 3 jours avec Julia dans ce pavillon où des futures mères (parfois bien ignorantes) vont tenter de survivre au virus tout en donnant la vie.

3 jours de combat pour chacune, qu'elles soient patiente, infirmière, médecin, orpheline, épouse ou fille mère.



On découvre leur lutte quotidienne car, quelle que soit leur place dans la société, elles ne sont QUE des femmes.

Ce sont elles qui sont mises à l'honneur dans ce récit au travers leurs problèmes, leurs misères, leur courage ou leur dévouement.

J'ai bien aimé voir ces hommes, qui occupent pourtant la 1ère place dans la société, être ici remis en question de manière subtile par une analyse bien plus humaine portée par les femmes.



Avec un tel sujet l'auteure nous parle bien sûr de médecine avec ses moyens qui nous semblent aujourd'hui tellement archaïques et improbables.

Elle nous en parle même beaucoup, et j'ai parfois un peu saturé de toutes ces descriptions médicales et de ces processus beaucoup trop précis et surtout qui se répètent.



Cependant c'est un roman prenant et très touchant avec un côté historique intéressant.



Je suis ressortie de cette lecture quelque peu émue et ébranlée.

C'est une histoire qui ne peut que laisser des traces, dans nos mémoires, dans nos cœurs.

Commenter  J’apprécie          140
Room

Ce matin, Jack se lève très impatient: il va fêter ses 5 ans. Avec sa syntaxe et ses mots enfantins, il nous présente sa mère et son univers. Au cours de sa description pleine d'innocence, il personnalise le mobilier qui l'entoure. Nous comprenons peu à peu que ses journées sont ritualisées avec Madame Télé, Monsieur Lit, Petit Dressing... et que pour lui rien n'existe d'autre que cet univers. Et pour cause: Jack est né en captivité.

Sa mère de 27 ans a été kidnappée dans son adolescence et le Grand Méchant Nick vient leur rendre visite et leur apporter des provisions de temps à autre. Cette vie que Jack croit ordinaire a été tout simplement mise en scène et romancée par sa mère pour le protéger.

Mais aujourd'hui Jack a cinq ans. Il est assez grand pour que sa mère lui raconte la vérité. Assez grand pour s'enfuir.



C'est un roman atypique qui déroule lentement son histoire. Nous restons suffisamment longtemps dans cette pièce exiguë pour comprendre le désarroi et les angoisses de ce petit garçon face à l'immensité du monde extérieur et des personnes qu'il va croiser lorsqu'il parviendra à s'échapper.

L'autrice s'est inspiré d'une histoire vraie pour écrire son roman et le fait de nous faire vivre les événements à travers les yeux de cet enfant ajoute à la tension déjà ambiante. Cependant, il faut un temps d'adaptation pour s'habituer à son phrasé parfois répétitif qui, bien qu'il soit naturel chez un enfant si jeune, peut lasser en tant que lecteur.



Ce livre a été adapté au cinéma.
Commenter  J’apprécie          142
Le Pavillon des combattantes

J’ai tout aimé dès la première ligne dans ce roman. La plume, l’époque, le lieu, l’histoire.

Dublin, 1918 … en pleine guerre, la pandémie de grippe espagnole balaie tout sur son passage.

Julia Power, infirmière à la veille de ses 30 ans, prend soin de ses patientes dans l’unité Maternité/Maladies infectieuses. Avec délicatesse et détermination elle va devoir prendre les rênes du service, sa supérieure étant elle-même clouée au lit par l'influenza dans une autre partie de l’hôpital. Pour l’aider, on lui envoie, Bridie, une jeune bénévole, orpheline inexpérimentée mais dévouée, enthousiaste et courageuse.

Dans cette salle exiguë, elles vont affronter la fièvre, la douleur, le désespoir, l’incertitude, la pauvreté, la misérabilité de la vie. Chaque instant est un combat contre le squelette qui rôde à l’affût d’une nouvelle proie qu’il pourra emmener dans l’au-delà.

Emma Donoghue nous plonge dans un huis clos aux émotions puissantes et fébriles. Dans la chambre étriquée au matériel sommaire, Julia est confrontée au sort qui s’acharne sur les plus démuni et l’infortune qui éprouve même les plus nantis. Contrairement à l’être humain, la grippe n’a aucun préjugés, aucune préférence, elle emporte les jeunes, les vieux, les infirmières, les sans-le-sou, les mères, … les enfants, dans votre lit ou dans la rue, pianissimo ou le temps d’un trajet en tram. Le point commun des victimes ? Elles passent par toutes les couleurs et luttent jusqu’à leur dernier souffle.







Propagandes et ravages sanitaires de l’Influenza, ce livre est un témoignage d’une époque, d’une lutte pour sauver des vies, un hommage au courage des femmes.



J’ai tremblé pour eux, Julia pleine de doutes qui embrasse sa vocation et déploie ses ailes, Birdie, espiègle et volontaire, Dr Kathleen Lynn, militante et engagée (personnage réel), pour ces mères et leurs enfants nés ou à naître, pour tous ces gens menacés par la maladie. C’est un livre bouleversant et terriblement bien écrit, le temps s’arrête quand on ouvre Le Pavillon des combattantes et en même temps il s’écoule très vite. Ce roman est précieux, je ne peux pas en dire plus, il est mon coup de cœur 2021.
Commenter  J’apprécie          140
Le Pavillon des combattantes

Mon ressenti sur ce roman va être un peu à contre-courant de la plupart des avis élogieux que j'ai pu lire ou entendre.

En effet, même si ma lecture a été aisée, je n'ai pas vraiment accroché avec ce roman, qui contient pour moi trop de descriptions médicales au détriment du "reste". Même si ces scènes médicales sont nécessaires, permettant d'ancrer le récit dans le contexte sanitaire de cette année 1918, où l'Irlande est frappée par l'épidémie de grippe, les moments en dehors de la zone médicale ont été pour moi trop peu nombreux et c'est vraiment dommage car ils étaient à chaque fois intéressants, nous permettant de mieux appréhender le contexte historique et les enjeux politiques et sociaux traversés par l'Irlande.

Une lecture en demi-teinte donc : un contexte passionnant et des personnages attachants, tant principaux que secondaires, mais un peu décevante, tant j'aurai apprécié un meilleur équilibre entre passages médicaux et "scènes de vie".
Commenter  J’apprécie          140
Le Pavillon des combattantes

Peut-être qu'ouvrir ce livre en faisant des parallèles avec une pandémie contemporaine serait se fourvoyer.

L'auteure situe de façon si naturelle dans le contexte que l'on se vêt du quotidien de Julia Powers, et, même si beaucoup de thèmes sont abordés, la réussite d'Emma Donoghue est de faire battre notre coeur en temps présent, de faire ressentir à notre peau le tremblement des émotions, de participer à l'action d'une impensable résignation.





Commenter  J’apprécie          140
Room

Voilà un roman que j'attendais de lire depuis des années et que je m'attendais à adorer... Mais non !

Beaucoup de longueurs et de répétition. Le personnage de Sharon que j'ai trouvé absolument égoïste et désagréable. Le langage enfantin (utilisé à dessein, vu l'âge du narrateur) qui m'a agacée dès les premières pages. Tout ces éléments ont fait que je ne suis jamais parvenue à réellement entrer dans l'histoire et à l'apprécier.

Tant pis, je passe à autre chose !
Commenter  J’apprécie          140
Room

Ce roman m'avait été conseillé par Lisbei après ma lecture du "Mur invisible" à propos de survie et d'enfermement.

On découvre au début du récit, par la voix du narrateur, un petit garçon de 5 ans, un enfant et son environnement. Il vit avec sa mère dans un tout petit logement dont il a nommé chaque pièce, chaque objet d'un petit nom familier. Leurs journées s'écoulent selon un rythme qui alterne des jeux, de l'éveil éducatif, des activités ludico-sportives ou manuelles avec le déroulement du quotidien, ses repas et son coucher. Il y a aussi l'ombre de Grand Méchant Nick qui plane, il vient parfois la nuit et c'est lui qui apporte des provisions de l'extérieur.

La deuxième partie du livre évoque "l'après". Le retour à l'extérieur et à une vie normale. Les conséquences psychologiques de cet enfermement.

J'ai trouvé ça très intéressant au niveau psychologique.
Commenter  J’apprécie          140
Le Pavillon des combattantes

Alerte coup de cœur ! Avec « Le Pavillon des combattantes », Emma Donoghue nous plonge au cœur d’un roman historique haletant, dont le lecteur ne sort pas indemne…



Trois jours. C’est le temps que nous passons aux côtés de Julia Power, infirmière irlandaise promue malgré elle au rang de responsable du service « Maternité / Maladies infectieuses » au sein de l’hôpital dans lequel elle exerce, alors que son pays est en proie à la pauvreté, à la rébellion du peuple contre le gouvernement britannique, à la Première Guerre mondiale et…à la grippe espagnole, pouvant frapper n’importe qui, n’importe quand. Aidée de Bridie Sweeney, orpheline recrutée face au manque de personnel et qui se révèle d’une incroyable efficacité, ainsi que du Dr. Lynn, médecin recherchée par la police britannique, Julia doit faire face à des cas complexes, des évènements bouleversants, des rencontres qui changeront à jamais sa vie, à la veille de ses 30 ans.



Quelle claque ! Dès la première partie, j’ai été happée par le récit, suivant Julia dans ses moindres faits et gestes, l’attention qu’elle porte à chacune de ses patientes, les accouchements qu’elle doit gérer (plus ou moins seule), les décès à reporter, les soins à prodiguer, l’asepsie qui doit être assurée pour chaque instrument réutilisable ; bref, les aléas de la gestion d’un service à risque, en temps de pandémie. Si Emma Donoghue décrit chaque acte médical avec précision et réalisme, l’auteure n’en oublie jamais l’humanité de ses personnages, que l’on voit évoluer avec empathie et bienveillance. Les dernières pages m’ont d’ailleurs brisé le cœur, tout en ouvrant une nouvelle porte dans l’existence de Julia.



Si le milieu médical occupe une place prépondérante dans ce livre (hormis quelques scènes dans l’appartement de Julia, le reste se déroule uniquement à l’hôpital), c’est finalement l’Histoire de l’Irlande qui est évoquée, durant une période de chamboulement, sur le plan politique, mais aussi sur le plan humain : l’Irlande ayant été sévèrement touchée par la grippe espagnole, tout en faisant face à une extrême pauvreté. De même, j’ai apprécié la vision féministe du personnage de Julia : célibataire à 30 ans, indépendante, la jeune femme développe des sentiments…pour une autre femme, à une époque où la femme doit donner naissance à 12 enfants si elle veut être acceptée par son mari.



Si vous êtes intéressé(e)s par l’Histoire et souhaitez faire la connaissance d’une héroïne battante et inspirante, n’hésitez pas et laissez-vous séduire par « Le Pavillon des combattantes » !



A lire !

Commenter  J’apprécie          130
Le Pavillon des combattantes

Après avoir vu beaucoup de coups de cœur pour ce livre, je m'attendais à passer un excellent moment de lecture, mais finalement j'ai été un peu déçue, même si ça reste une très bonne lecture !



Dans cette histoire nous allons suivre Julia une jeune infirmière de 30 ans qui vit à Dublin. Nous sommen en 1918, en pleine épidémie de grippe espagnole qui fait un grand nombre de victimes sur son passage. Julia, avec l'aide d'une jeune bénévole du nom de Bridie, vont devoir aider toutes ces femmes enceintes atteintes de la maladie, à ce battrent pour leurs vies mais également pour celles de leurs bébés qui seront bientôt mis au monde.



Nous allons êtres spectatrices de tout le bonheur mais également le malheur qui s'abattra sur ces mères mais aussi sur leurs progénitures. Ces 2 infirmières vont être d'un courage et d'une ténacité sans faille pour leurs patientes et feront tout pour les sauver elles et leurs enfants. J'ai beaucoup aimé ce duo qui ce complète à merveille dans leurs travail, et créer une réelle complicité au fil des pages .



J'ai dans l'ensemble beaucoup aimé ce livre, même si parfois je me suis un peu ennuyée. Ne lire sans cesse que des scènes d'accouchement était plutôt redondant . Il y avait pour moi un grand manque de suspense et de rebondissements, ce qui a donné un effet plutôt plat à l'histoire par moment. Même si l'écriture de l'autrice est très fluide et ce lit toute seule, elle n'a pas réussi à me transporter avec sa plume et je n'ai pas ressenti toutes les émotions qu'il aurait dû y avoir dans cette histoire.



J'ai malgré tout été très touchée par la fin de cette lecture qui était très réussie et a relevé le niveau de ce livre.

En conclusion, une lecture très agréable avec un duo féminin très attachant et un sujet que je n'ai jamais eu dans mes lectures et qui m'a beaucoup plus. Mais le manque d'émotions et de suspense ainsi que la répétition de certaines scènes ne m'auront pas permis d'avoir le coup de cœur tant attendu.
Commenter  J’apprécie          130
Le Pavillon des combattantes

Attention âmes sensibles s'abstenir.



Cette fiction tirée de faits réels est une très belle découverte.



L'autrice nous plonge en pleine épidémie de la grippe espagnole à Dublin, dans le service de maternité avec maladies infectieuses.

Nous allons vivre trois jours intenses, en huit clos auprès de Julia Power, infirmière ainsi que Bridie jeune bénévole orpheline et du Docteur Lynn (qui a véritablement existé)



L'autrice va nous faire vivre ce qu étais un accouchement à cette époque, en pleine pandémie, avec les moyens du bord et ce qu on savait et pratiquait à ce moment là. Elle ne nous épargne d ailleurs aucuns détails.



Évidemment, impossible de ne pas faire le lien avec ce que nous avons vécu durant la période du covid 19 où les propagandes et recommandations ressemblent énormément à celles de la grippe espagnole.



Elle parle également des conditions de vies de l'époque, des conditions de la femme, dont les enfants différents, non reconnu, orphelins sont traités.



Je regrette juste une chose, que l'autrice n est pas approndi le sujet concernant les infirmières et le Docteur Lynn



Commenter  J’apprécie          130
Le Pavillon des combattantes

1918-Dublin-epidemie de grippe- maternité infirmière.

Nous suivons pendant 3 jours la vie d'une jeune infirmière, Julia Power qui passe ses journées auprès des futurs jeunes mamans qui sont en quarantaine. Elle est aidée par une jeune orpheline, Bridie Seeney.

Les journées sont éprouvantes, la vie rencontre la mort.

Comment gérer une épidémie ? Il est question d'hygiène, de manque de personnel, de bienveillance.

Il est question aussi des orphelinats, d'enfants laissés au couvent.

Des conséquences de la guerre.

Un roman assez fort qui se lit facilement. Il peut y avoir des propos difficiles pour des lecteurs ne connaissant pas le milieu médical.
Commenter  J’apprécie          130
Room

Le petit Jack vit avec sa maman dans une chambre où tous les meubles ont des noms : Madame Table, Petit dressing, Monsieur Tapis… Autrement, il ne connait que Grand Méchant Nick, celui qui vient parfois leur rendre visite et qui lui fait très peur. D’ailleurs Jack se cache toujours dans Petit Dressing quand Grand Méchant Nick arrive. Les journées se passent en dessinant, jouant, lisant, regardant la télévision et en faisant un peu de sport. Comme le lui a expliqué sa maman, les gens de la télévision n’existent pas, ni les paysages qu’il voit à l’écran. Pas plus que ce qui est raconté dans ses livres d’histoires.



Mais ce que Jack ne sait pas, c’est qu’il est séquestré dans une cabane de jardin fermée à triple tour et qu’il est le fruit du viol de sa mère par l’homme qui l’a enlevée 7 ans auparavant.



Honnêtement, je comprends que le résumé puisse en rebuter certains, et ce fût mon cas au premier abord car j’imaginais un récit racoleur et glauque, comme on peut en lire dans les journaux. Toutefois, la lecture de plusieurs critiques sur Babelio m’a incitée à ouvrir ce livre et je suis bien contente de cette découverte !



L’histoire est racontée par Jack, qui a environ 5 ans. Ce point de vue décalé, par rapport à ce que sa mère aurait pu raconter est plutôt bien vu. En effet pour Jack cette chambre et ce mode de vie sont les siens, ceux qu’il a toujours connu et qu’il ne veut pas quitter. Ce clapier où ils sont enfermés apparaît au travers des yeux de l’enfant comme une maison, le fait que sa mère doive compter les céréales du matin apparaît comme un jeu, la normalité… et le lecteur doit sans cesse décoder les illusions de l’enfant pour s’apercevoir de la véritable situation. Cette originalité de point de vue fait tout l’intérêt du livre. Le ton est juste, l’auteur a bien réussi à saisir les ressentis de l’enfant et le roman se lit à toute vitesse, avec beaucoup d’émotions !



J’ai été touchée par les deux personnages : Jack, avec lequel nous sommes en totale compassion et aussi sa maman, qui vue par les yeux de Jack apparaît comme un être magique fait d’amour et de bienveillance. Mais ça, ce n’est pas une illusion…



En résumé, un livre à lire !

Commenter  J’apprécie          132
Room

Ce livre a marqué ma vie de lectrice et pour moi est une véritable oeuvre d'art.

C'est une histoire à la Natasha Kampusch mais écrit dans un français parfait.On vit le livre.Cette histoire où cette mère met au monde ce petit Jack dans cette chambre blindée.Ce petit garçon ne connait rien de la vit extérieur , à son parlé , fait de néologismes .il a une vie décalée de la réalité et ne connait que la télé, la table , la chaise et ce vieux méchant Nick....

Sa mère évidemment a un rôle essentiel puisque c'est elle qui va préparer l'évasion de Jack....Il fera libéré sa mère ...Imaginer comment un enfant né en captivité peut se construire , puisse s'adapter a une vie extérieur à la lumière .

Il est aussi question de la parentalité ....

Vraiment je conseil et recommande ce livre car il est tout simplement époustouflant ...

>modifier
Commenter  J’apprécie          130
Room

J'ai ADORE lire ce livre malgré le fait qu'il est très dur, bouleversant, parfois terrifiant. C'est une histoire très originale et écrite avec brio, dans un style très particulier mais très crédible: le narrateur est un petit garçon qui, à 4 ans, a toujours vécu enfermé avec sa mère, dans des conditions très étranges dont il ne faut pas dire plus au futur lecteur.

Sachez juste qu'on ne peut lâcher une seconde ce roman une fois entamé. L'amour infini de cette mère courageuse vaincra tout, même l'horreur indicible. C'est très original et talentueux.

Commenter  J’apprécie          130
Room

Voilà un livre que je n’aurais jamais songé à ouvrir en temps normal, mais, à peine inscrite, ce site commence déjà à avoir un effet insidieux sur mon portefeuille en me poussant sur des terrains littéraires peu explorés jusqu’à aujourd’hui. Non que j’ai regretté la balade, bien au contraire ! « Room » est indubitablement un sacré bouquin, aussi déstabilisant que profondément émouvant, il prend aux tripes dès les premières pages et, la dernière ligne lue, vous laisse avec une grosse boule au fond de la gorge. Une histoire dure et prenante mais racontée avec une sensibilité et une innocence qui charment très rapidement, sans jamais verser dans la caricature et le mélodramatisme (et pourtant le risque était gros, au vu du sujet abordé…)



Un petit mot sur le style très particulier adopté par l’auteur qui pourrait en déconcerter, voire en dégouter franchement certains. Le petit narrateur n’ayant que cinq ans, on a droit à une avalanche de « Monsieur Lit », « Madame Table », « Monsieur Par-Terre » qui ont manqué dans un premier temps de faire dégouliner mon cerveau de fragile lectrice par mes oreilles. Mais au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans l’intrigue, ce curieux langage donne un véritable parfum d’authenticité au récit. Cela sonne juste, frais, innocent et terriblement vrai. Et ça mérite un grand tirage de chapeau à l’auteur : très beau boulot, m’dame !

Commenter  J’apprécie          130
Le Pavillon des combattantes

Les chapitres de ce livre portent le nom des couleurs : Rouge, marron, bleu, noir

Ce roman nous dévoile la triste condition féminine, notamment pour les femmes enceintes et pauvres en Irlande au début du siècle dernier.



L'histoire se passe à Dublin en 1918, le pays sort de la grande guerre, mais une autre guerre fait des ravages, une ennemie sournoise, invisible, et silencieuse, la grippe.

Julia Power est infirmière dans le service  maternité et des maladies infectieuses. Courageuse, elle doit prendre, avec des moyens dérisoires, parfois sans médecin disponible des décisions pour sauver des vies. Une abnégation sans faille.

"Les patients d'abord,  l'hôpital ensuite,  soi même en dernier ".



Une héroïne.



J'ai aimé cette histoire pour les descriptions de la vie à l'hôpital très réalistes notamment les scènes d'accouchement.  Un livre très bien documenté sur les conditions de vie, ou de survie à cette époque.



Emma Donoghue, que j'ai découverte avec Room a une écriture saisissante et très réaliste.
Commenter  J’apprécie          121
Le Pavillon des combattantes

1918. Dublin. La Grande Guerre, mais pas que… c’est aussi en pleine pandémie de grippe espagnole, qui va, elle aussi, décimé la population. Nous allons suivre Julia Powers, pendant trois jours, dans une petite unité de maternité et maladies infectieuses. Julia est infirmière. Elle sera mise à rude épreuve, devant jongler avec les accouchements et cette grippe très contagieuse dont souffrent les futures mères. Un roman très intéressant, qui nous en apprend beaucoup sur les conditions de l’époque. Et que dire du personnage principal que j’ai adoré. Une femme forte, humaine, empathique, déterminée, héroïque presque. J’ai également beaucoup aimé le personnage secondaire de Bridie, jeune fille élevée chez les religieuses, qui découvre tout de la vie dans la maladie qu’elle sera obligée de côtoyer. Un roman fort, sensible, duquel se dégage beaucoup d’amour. Une très bonne lecture.
Commenter  J’apprécie          120
Le Pavillon des combattantes

En 1918, alors que la grippe espagnole ravage Dublin, Julia Power, une jeune infirmière se retrouve à devoir superviser le service réservé aux femmes enceintes et atteintes de la grippe. Durant 3 jours, son destin va se mêler à celui de ses femmes aux conditions de vie parfois difficile. Pour l'aider, elle peut compter sur Bridie Sweeney, une bénévole totalement novice et sur Kathleen Lynn, une combattante irlandaise recherchée par la police.



Difficile de ne pas être émue par l'histoire de ces femmes qui se battent à la fois pour leur propre vie mais aussi pour celle de leur enfant. Les héroïnes sont toutes très touchantes et attachantes et je n'ai pu retenir quelques larmes au récit de leur vie. J'ai été un peu moins convaincue par le rebondissement final mais cette lecture a été passionnante et très enrichissante. C'est très bien écrit et la situation épidémique n'est pas sans rappeler celle que nous vivons actuellement. On s'y croirait.



Merci à Babélio et aux Presses de la Cité pour cette belle découverte.
Commenter  J’apprécie          120
Room

Ce livre est une totale réussite sur un sujet émouvant, prenant, qui plus est, tiré d’une histoire vraie. Emma Donoghue réussit le tour de force de nous raconter cette histoire sur près de 500 pages du point de vue de Jack, enfant de cinq ans. Et quel point de vue ! Né en captivité, ne connaissant rien du monde extérieur, ni les objets, ni les gens. Son vocabulaire et sa syntaxe sont très particuliers, comme les plus petits il continue à personnifier des objets (monsieur lit, madame table, …) et parfois il semble plutôt très mûr pour son âge, mais cela reste des réflexions enfantines. L’auteur a su trouver le ton juste, et nous comprenons peu à peu, très progressivement, la situation de l’enfant et de sa mère. Toutes les situations sont vues de ces yeux d’enfant, avec parfois bien sûr des interprétation naïves et erronées. Le plus sidérant, ce n’est d’ailleurs pas tant l’enfant que sa mère qui, jour après jour, trouve la force d’éduquer avec le peu qu’elle a cet enfant, à la fois pour qu’il ait un avenir et pour tenir elle-même le coup. Lorsqu’ils parviennent à fuir, le récit continue, toujours du point de vue de Jack, pour qui tout devient beaucoup plus difficile, car son univers en est totalement bouleversé : sa peau n’est pas habituée au soleil, il n’est pas immunisé contre grand-chose, il ne sait pas monter et descendre un escalier, tout l’intrigue, lui fait peur, le fatigue… au point qu’il en regrette parfois l’univers de la chambre où il était seul avec sa mère. Une histoire très dure et remarquablement narrée, un fait divers transfiguré en œuvre littéraire.
Commenter  J’apprécie          120




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Emma Donoghue (2121)Voir plus

Quiz Voir plus

Le quiz "dominos"

Jean-Baptiste Poquelin...

Racine
Molière
Corneille

10 questions
940 lecteurs ont répondu
Thèmes : logique , jeux , détente , culture généraleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}