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Critiques de Erik Larson (259)
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Dans le jardin de la bête

William Edward Dodd est un Américain, professeur. Il est propulsé ambassadeur des États-Unis à Berlin en 1933. Il pense que la tâche sera facile et il espère qu'il va pouvoir terminer l'écriture de son livre "Le Vieux Sud" c'est sans compter sur le climat politique du pays et l'ascension d'Hitler au pouvoir.

Plus je lis de documents sur cette période de l'histoire, et moins je comprends comment un homme que beaucoup trouve insignifiant et sans envergure a pu mener toute la planète au chaos que l'on connaît.

Cette lecture nous donne une place de choix dans l'Allemagne de cette époque pour observer les manoeuvres et les agissements d'une minorité d'hommes avides de pouvoir pour asservir la majorité des Allemands.

Ce document est le fruit d'un travail colossal, des recherches dans les archives des protagonistes pour reconstituer au jour le jour la vie de l'ambassade de 1933 à 1937. L'auteur a su rendre la lecture facile et agréable malgré la complexité de la situation
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Dans le jardin de la bête

1933. Le Pr Dodd, historien, est envoyé par les Etats-Unis en tant qu’ambassadeur à Berlin, alors que Hitler vient d’accéder au pouvoir.



Lorsque j’avais ajouté ce livre à ma wishlist, je pensais qu’il s’agissait d’un roman. Il s’agit en fait d’un document, racontant avec précision les quelques mois qu’ont passé en Allemagne l’ambassadeur et sa famille, notamment sa fille Martha.



Bien qu’il ne s’agisse pas d’un thriller comme je le croyais, ç’a été une lecture assez palpitante. Pour les personnes qui ne comprennent pas comment « on » a pu laisser les nazis aller si loin, c’est également édifiant. On comprend à quel point les choses ont pu se faire de manière insidieuse et en même temps comment la peur a fait taire beaucoup de personnes.



L’auteur s’appuie sur de nombreux documents et beaucoup de notes renvoient en fin d’ouvrage pour les lister. Après quelques pages, j’ai abandonné l’idée d’y retourner systématiquement: elles sont nombreuses et je ne ressentais pas vraiment le besoin de connaître les sources de chaque évènement ou affirmation.



S’il se lit comme un roman, ce livre n’est pas exempt de longueurs et de répétitions: il est question du quotidien des protagonistes tout autant que de l’Histoire en marche. Même les ambassadeurs ont leur routine. D’ailleurs c’est dans cette routine qu’on peut constater l’évolution du climat politique en Allemagne et, surtout, l’évolution du ressenti de Dodd et sa famille envers l’idéologie nazie et les évènements qu’elle suscite.



Beaucoup de choses sont choquantes dans ce récit, mais si vous êtes une âme sensible, rassurez-vous, l’auteur n’entre pas trop dans les détails et les pires horreurs étaient encore à venir à l’époque décrite ici. ça n’en reste pas moins difficile, mais c’est surtout l’ambiance qui met (très) mal à l’aise.



Une lecture très intéressante et instructive, mais quand même un peu longue.
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Dans le jardin de la bête

Un documentaire écrit comme un roman qui nous plonge dans les les années sombres au cours desquelles les allemands, les autres pays européens et les États Unis, ont assisté sans réagir à la mise en place par Hitler d'un régime de terreur. Le récit, très documenté, reprend la vision des évènements de l'ambassadeur des Etats Unis de l'époque, William Dodd. Le style est très moyen, mais l'intérêt historique et le point de vue original choisi par l'auteur font de ce texte un document très intéressant et d'un abord très facile.
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Le diable dans la ville blanche

Le Diable dans la ville blanche est un double essai historique. Il rapporte la manière dont a été organisée la construction et le fonctionnement de l’Exposition universelle de Chicago en 1893 mais aussi les actions du premier tueur en série connu des Etats-Unis qui a sévit pendant cet évènement mondial.



Pour ce qui concerne l’Exposition, Erik Larson montre quel défi cela représentait pour Chicago. Ville sombre, ville sale de la fin du XIXème siècle à qui a été donné l’organisation pour les Etats-Unis de cette foire au progrès et à la science et qui devait commémorer la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, quatre cents ans avant.



Chicago n’avait aucun atout. Pourtant, il fallait faire mieux que les Français qui avaient réussi la leur avec notamment la prouesse industrielle d’Eiffel avec sa tour. C’est donc l’architecte Burnam qui a eu l’insigne honneur mais aussi la témérité de relever le défi. Il y réussit même si la fin a été gâchée par l’assassinat du maire par un déséquilibré. L’Exposition de Chicago fut une passation de relais entre l’Europe, qui s’effondrera lors du premier conflit mondial, et des Etats-Unis, qui prendront le pouvoir.



Et puis encapsulé dans ce récit, l’auteur revient sur les meurtres de H.H Holmes, de son vrai nom Webster, et qui assassinera au moins une dizaine de personnes mais qui sont probablement plus nombreuses. Profitant de l’agitation de l’Exposition, il fera disparaitre principalement des jeunes femmes. L’Amérique découvrira ainsi ce que les aliénistes de l’époque n’appelaient pas encore des psychopathes.



Je confesse que cette double lecture qui mélange deux sujets, bien que liés temporellement, a entraîné ma déception. Je pensais découvrir un roman sur le tueur en série, alors que c’est avant tout la description de la préparation et du déroulement de l’Exposition, par trop de détails, qui prend le dessus. Ce sont deux thèmes intéressants mais qui auraient mérité d’être traités séparément. C’est dommage. Cela explique ainsi mon avis sur ce livre.
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Dans le jardin de la bête

Un livre très bien documenté sur la famille Dodd dont le père historien et professeur à l'université, a été nommé ambassadeur des USA en Allemagne au moment de l’arrivé d’Hitler au pouvoir. Observateurs privilégiés de la montée du nazisme par la terreur et le sang, il prend conscience du grand danger qui menace. Les analyses faites à partir de lettres et courriers d'archives se lisent comme un roman. Une lecture enrichissante.
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Dans le jardin de la bête

une plongée dans l'Allemagne des années 30, juste après l'accession d'Hitler au pouvoir. On y suit le nouvel ambassadeur des Etats-Unis à Berlin qui témoin de la montée de la violence Nazie tente d'alerter Washington. Le mépris dans lequel il est tenu par l'establishment américaine qui confine également à une certaine complaisance à l'égard du pouvoir allemand, ne permettent pas à son message d'être entendu. Dans le même temps, sa fille, un brin nymphomane, fraye avec les élites nazies. On les découvre sous un jour nouveau, où décadence, cynisme et violence se mêlent. Autre acteur majeur de ce jeu qui rythmera les relations internationales pendant les décennies qui suivront : l'Union Soviétique. Une fresque fascinante qui se lit avec plaisir.
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Dans le jardin de la bête

La bête évoquée dans le titre fait référence à Hitler. S'appuyant pour partie sur le journal intime et les notes personnelles de William Dodd (ambassadeur américain à Berlin entre les années 1933 et 1937) et les échanges épistolaires de Martha Dodd (sa fille), Erik Larson retranscrit l'atmosphère pesante qui régnait à Berlin à l'époque. C'est presque par hasard que William Dodd, humble professeur d'histoire de province, est nommé à l'ambassade américaine par Roosevelt. Alors que les tensions politiques sont au plus haut entre les états européens, la réticence des gouvernements britannique et français à s'imposer face au dictateur allemand contraint les États-Unis à s'impliquer dans le conflit. Roosevelt alors préoccupé par les enjeux du New Deal et soucieux de récupérer les crédits de la dette allemande, confie à Dodd la lourde mission de préserver la paix entre les états en évitant tout parti pris. Tout d'abord enthousiasmés par le prestige de l'Allemagne nouvelle, William Dodd et sa fille déchantent au fur et à mesure que la répression des communautés juives progresse. William Dodd qui n'a décidemment pas les épaules pour endosser de telles responsabilités, emploiera toutes ses forces à instaurer un climat de confiance mais son honnêteté et intégrité n'auront pas l'effet voulu : taxé d'incompétence, Dodd est considéré par ses pairs comme un bouseux incompétent. Pendant ce temps, Hitler prépare son ascension et dévoile son vrai visage. Malgré les alertes lancées par Dodd dès son entrée au corps diplomatique, la situation s'enlise. Martha qui, en insatiable séductrice fréquente les hauts gradés de tous bords, finit par se rendre à l'évidence : l'Allemagne nazie n'est pas celle que l'on laisse entendre. Faisant preuve d'intégrité et de témérité, Dodd s'élève seul contre la majorité pour tirer la sonnette d'alarme : dissuadant par exemple les ambassades française et britannique de participer aux défilés nazis organisés à la gloire de Hitler, il se heurte à la passivité de son propre gouvernement. Déclarant lors de son discours d'adieu à Berlin que les leçons de la Grande Guerre n'ont servi à rien, William Dodd persiste à convaincre les alliés du bien-fondé de ses sentiments. Ses déclarations visionnaires mais fâcheuses ("L'humanité se trouve en grand danger, mais on dirait que les gouvernements démocrates ne savent pas comment agir. S'ils ne font rien, la civilisation occidentale, les libertés religieuses, privées et économiques seront en grand danger." Extrait du discours donné par Dodd lors d'un dîner organisé en son honneur à son retour aux États-Unis en janvier 1938. p. 512) seront réduites au silence par l'Allemagne... Nous connaissons la suite de l'Histoire...



Comment Hitler parvient-il à réarmer l'Allemagne sans quasi-résistance des alliés ? Pourquoi cette inertie de la part de la France et la Grande-Bretagne ? Pourquoi cet isolationnisme entêté de Washington ? Voilà quelques pistes de réflexions suggérées par ce livre. Si les ouvrages sur le sujet abondent, on notera le caractère inédit de l'ouvrage qui traite le sujet du point de vue des diplomates et autres hauts dignitaires. On retiendra notamment la 4e partie de l'ouvrage (Un squelette qui grelottait de froid) qui revient avec force détails truculents sur la doctrine de la pureté raciale avec le projet du nouveau code pénal allemand, le procès fantoche des nazis suite à l'incendie du Reichstag ou la "pseudo" pébliscitation de la population allemande pour le retrait de l'Allemagne des Nations Unis... mais on se souviendra surtout des épisodes relatifs à l'élimination des hauts dignitaires SA (Nuit des longs couteaux du 29 au 30 juin 1934) qui dévoilent les coulisses du régime nazi et qui révèlent les macabres desseins politiques du Führer...



Le travail d'Érik Larson compile une masse impressionnante d'informations puisées dans des sources variées : notes personnelles des protagonistes, extraits de rapports, journal intime de l'ambassadeur, correspondances, extraits d'entretiens..., ce livre qui se lit comme un roman (et non "comme un thriller palpitant" ainsi que c'est annoncé en 4e de couverture), s'appuie sur un appareil critique solide et une riche bibliographie (une centaine de pages en fin d'ouvrage) qui a nécéssité à l'auteur 3 années de recherches et de travail. Alliant savamment récit romanesque (lecture facile) et reconstitution historique (sources vérifiées et documentation minutieuse), Dans le jardin de la bête mérite le succès dont il a fait l'objet ne serait-ce pour sa forte valeur documentaire. Les faits exposés bénéficient par ailleurs du double témoignage des Dodd (père et fille) qui apportent des éclairages nouveaux sur les versions officielles des événements : le premier exposant des enjeux diplomatiques insoupçonnés, le second complétant le premier par une approche sentimentale complexe (relations de Martha avec les hauts dignitaires politiques de toutes nationalités et de tous bords). On pardonnera donc à ce livre son style parfois inégal pour privilégier la qualité du travail de reconstitution historique. A lire donc pour parfaire vos connaissances et/ou découvrir le sujet autrement...



Pour la peine, je me lancerai bien dans la lecture du roman "Le diable dans la ville blanche" qui a fait la notoriété de son auteur. L'avez-vous lu ? Qu'en avez-vous pensé ?
Lien : http://embuscades-alcapone.b..
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Dans le jardin de la bête

J’en viens à me demander si je ne fais pas une fixation sur l’Allemagne du IIIème Reich.

Après avoir lu tous les livres de Philip Kerr et beaucoup apprécié le personnage fictif de Bernhard Gunter, lu avec passion les 1000 pages de Ian Kershaw consacrées à la biographie d’Hitler, je viens de refermer le document d’Erik Larson qui relate l’action de l’ambassadeur des Etats-Unis William E. Dodd à Berlin de 1934 à 1937.

Car il ne s’agit ni d’un essai, ni d’un roman, ni d’une biographie, mais un peu tout à la fois : un travail soutenu de recherche des sources, de recoupements journalistiques, une mise en scène vivante de la période et des sentiments des protagonistes dignes d’un film (il y en a un en préparation !), bien dans la manière de l’ouvrage précédent de l’auteur : « Le Diable dans la ville blanche » que j’avais beaucoup aimé.



Nous voici donc entraînés à Berlin, suivant les traces de cet universitaire modeste, démocrate de l’école de Jefferson, sans éclat, sans fortune, nommé "à défaut" d’autres candidatures par le président Roosevelt à un poste-clé de la diplomatie américaine, alors qu’il n’appartient pas au « petit club » des diplomates de métier. A l’été 1933, William Dodd s’installe à Berlin avec son épouse, son fils Bill Jr. ..et sa fille Martha, 25 ans qui aspire à devenir romancière et laisse derrière elle un mariage raté.



Hitler vient de prendre le pouvoir, dans les rues paradent les odieux SA, on commence à restreindre les libertés des Juifs et on tabasse allègrement dans la rue quiconque ne répond pas assez vite au salut hitlérien.



William Dodd a conservé d’une année universitaire passée à Leipzig une attitude très favorable au peuple allemand et à sa culture. Il ne se montre au début pas hostile aux discriminations auxquelles sont confrontés les Juifs, il trouve même qu’en Amérique aussi, ils ont un peu tendance à devenir trop encombrants … Mais, seul sans doute de sa génération, il va rapidement prendre conscience du climat de terreur larvée, puis plus explicite, qui s’empare du pays sous la botte nazie. Cette ambiance, il n’hésite pas à la comparer à celle de la période de la Terreur sous Robespierre.



Sa fille Martha se montre, elle, au début, tout à fait enthousiaste face à la révolution national-socialiste, et multiplie les liaisons avec des personnalités allemandes de haut rang, des journalistes et de beaux attachés d’ambassade.



L’événement qui constitue le tournant de cette période est la sanglante répression des équipes des Sturmtruppen du capitaine Röhm, entre le 29 juin et le 2 juillet 1934, la « Nuit des longs couteaux ». Combien de victimes, nul ne le sait au juste. Mais il est à noter que nul gouvernement ne rappela son ambassadeur, que la population allemande ne manifesta aucune révulsion, que Hitler put quelques jours après cumuler tous les pouvoirs, remilitariser, agresser l’Europe entière …

Mal vu de ses collègues auxquels il reproche leur manque de rigueur, mal noté de sa hiérarchie, William Dodd est le seul à souhaiter l’abandon de la politique isolationniste de son pays et à prévoir l’imminence du conflit mondial. Sa position d’opposant irréductible, incompatible avec sa mission d’ambassadeur lui vaudra le rappel. Mais une fois sa liberté de parole retrouvée, il se fera le héraut de la lutte contre le nazisme aux Etats-Unis. Quant à Martha, sa fille, elle changera aussi de point de vue jusqu’à se laisser recruter par le NKVD …

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Dans le jardin de la bête

Je suis passionnée par les histoires sur la 2nde Guerre . Ce récit est plein de sensibilité et de courage. Il raconte l'histoire d'un ambassadeur américain qui avait compris avant tout le monde l'horreur qui se préparait sous ses yeux. Il a eu le courage de se positionner contre les assaillants et n'a pas fermé les yeux face à la lâcheté d'autres nations... il a assumé sa position et a affirmé sa révulsion contre le régime nazi au péril de sa vie.

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Dans le jardin de la bête

C’est un livre documenté. L’histoire de cet homme Dodd diplomate américain par accident et non par tempérament entre 1933 et 1939. De tous les hommes du moule des diplomates de l’époque aucun ne voulait aller dans ce pays en difficulté financière et en transformation de société. Lui par contre avait plaisir à retrouver l’Allemagne de ses études secondaires. Ancien professeur d’histoire il est tout adapté pour comprendre la langue et leurs moeurs, suivre et négocier si besoin le remboursement de l’Allemagne aux Etats-Unis. Lui-même trouve que les juifs ont trop de pouvoir dans le monde et qu’il faudrait un meilleur équilibre. Mais il découvrira aussi qu’il est le mieux à même de comprendre l’évolution d’une dictature. En y séjournant et côtoyant les dirigeants de l’Allemagne, il devient de moins en moins sympathisant et de plus en plus critique voire écœuré. On découvre que les gens du ministère américain ne croient pas les alertes de Dodd, voire empêchent Dodd de diffuser ses dépêches. IIs ne sont soucieux que du remboursement de la dette de l’Allemagne envers l’Amérique. Nous découvrons comment les journalistes et les touristes en Allemagne pouvaient être dupés par le renouveau annoncé par Hitler. Et comment le monde entier ne pouvant croire à l’invraisemblable n’ont pas pu réagir assez vite. Un livre émouvant qui nous permet de remettre des éléments d’histoire que j’avais certainement appris mais dont je ne me souvenais plus.
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Le diable dans la ville blanche

Je n'aime pas avoir ce ressenti, mais une fois de plus je suis empruntée pour parler d'un livre... Je ne peux pas cacher que cette découverte ne s'est pas passée comme je l'espérais... Je dirais même que j'ai beaucoup peiné durant cette lecture! Non pas que le livre ne soit pas intéressant, mais il touche à des sujets qui sont bien loin de mes centres d'intérêt ou de mes préoccupations du moment. Du coup, j'ai vraiment eu du mal à plonger dans certaines parties de ce roman.



Le livre est composé de deux fils rouges distincts et pourtant liés: la création de l'exposition universelle de Chicago et la vie du Dr. Holmes, un psychopathe qui cache une âme noire sous des apparences doucereuses. Les deux parties du récit se déroulent donc en parallèle pour se croiser pleinement à certains moments, puisque notre docteur a profité de ce chantier pour sévir.



Alors que les parties sur Holmes m'intéressaient au plus haut point, ce personnage est charismatique et intrigant, celles portant sur l'exposition me sont clairement passées au-dessus. N'étant ni fan d'architecture, ni émerveillée par ces "expos" et encore moins par leur construction et les déboires qui peuvent en découler, je suis restée totalement en-dehors du récit et de marbre face aux problèmes qui s'accumulent au fil des pages. Je me suis même ennuyée ferme, même si certaines anecdotes m'ont fait sourire ou un peu halluciner. Dès que le livre repartait sur cet évènement, mon intérêt diminuait à chaque fois.



C'est dommage car le récit est bien construit historiquement parlant et ne pourra que plaire aux fans de ce type de texte ou de thème. L'auteur emploie un style excellent qui donne envie de lire et de tourner les pages, mais si comme moi on reste de marbre face à tous les problèmes financiers ou autres rencontrés lors de cette construction, on passe clairement à côté d'une bonne moitié du livre... Vous comprenez du coup pourquoi j'exprime autant de retenue sur cet ouvrage.



Quant à la partie qui m'a vraiment plue, celle sur Holmes, je l'ai tout simplement dévorée! Plonger dans sa vie, dans sa façon d'être, dans ses manipulations, dans ses crimes aussi (mais finalement assez peu), m'a fasciné et m'a donné envie d'en apprendre encore plus! J'étais presque frustrée qu'on n'en sache pas davantage et que tout s'arrête si vite.



Vous l'aurez compris, ce livre aurait été plus fort à mes yeux s'il avait porté beaucoup plus sur Holmes et moins sur l'exposition. Surtout qu'il se veut être un polar, alors qu'on est loin d'un livre habituel du genre. Donc ceux qui s'attendent à une enquête mise en avant et à des meurtre à gogos, passez votre chemin, vous ne trouverez rien de tel ici. Par contre, les fans d'Histoire et de détails seront servis avec ce récit qui va dans les profondeurs des faits et des évènements qu'il nous présente.



En bref, un livre qui n'aura pas su m'emporter comme je l'espérais mais qui est servi par un style impeccable qui plaira à beaucoup de lecteurs. Sur les deux récits, seul un m'aura vraiment conquise et m'aura permis de ne pas être trop négative sur ce roman.
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Le diable dans la ville blanche

Lu aux éditions Livre de poche, dans la collection thriller...



Chicago, 1893. L’architecte Daniel H. Burnham est chargé de diriger l’aménagement du site de l’Exposition Universelle. A quelques pas de là sévit H.H. Holmes, un tueur en série particulièrement prolifique.



La première chose à savoir concernant ce livre, c’est que, contrairement à ce que laisse penser la collection dans laquelle il est publié, ce n’est absolument pas un roman, ni un thriller. Le résumé de l’éditeur n’indique pas non plus qu’on n’est pas dans la fiction. Seul un commentaire du Figaro Magazine, tout en bas de la quatrième de couverture, laisse vaguement entendre qu’il ne s’agit pas d’un roman.



Deuxième chose: contrairement à ce que fait supposer le résumé, on ne nous raconte pas l’histoire d’un tueur en série sur fond d’Exposition Universelle. La part la plus importante du livre concerne l’Expo, les difficultés rencontrées par les architectes, sa construction, la façon dont elle se déroule, etc. La part consacrée au « thriller » est minime et ne prend de l’importance qu’à la fin, avant ça, on n’a que de courts chapitres ici et là.



C’est la deuxième fois que je me « fais avoir » avec un livre de cet auteur. La façon dont les éditeurs les présentent ne permet pas de comprendre que ce n’est pas de la fiction… Je trouve ces procédés malhonnêtes.



Donc, ce livre est plus un documentaire, ou peut-être plutôt un docu-fiction, Erik Larson extrapolant les sentiments de ses « personnages » et retranscrivant des conversations. Mais il s’appuie sur des documents d’époque et des études sérieuses.



Malgré le fait qu’on ne soit pas dans la fiction, j’ai trouvé que c’était une lecture très intéressante et qui se lisait facilement, le style de l’auteur étant fluide et simple d’accès. Il y a des longueurs, cependant, et les personnes n’ayant aucun intérêt pour l’architecture, le paysagisme et les problèmes de chantier n’y trouveront clairement pas leur compte. Si je n’avais pas étudié le sujet à la fac, je n’aurais sans doute pas apprécié cet aspect du livre, qui est celui qui tient le plus de place.



Ce qui concerne le tueur était intéressant également, mais comme c’était ce qui m’avait incitée à acheter ce livre et que ça reste finalement assez succinct, c’était un peu frustrant, même si l’auteur retrace l’enquête avec précision.



Pour résumer, ce n’était pas une mauvaise lecture, mais ce livre n’a rien à voir avec ce que j’en attendais, du coup je suis assez déçue. Si vous recherchez un vrai thriller, ce n’est pas ce que vous trouverez ici. Et les allusions faites à l’avenir de certains protagonistes et à certains bâtiments vous passeront totalement au-dessus de la tête si vous n’êtes pas familier avec l’Histoire de l’architecture contemporaine américaine.



Est-ce que ça vous est déjà arrivé d’être induit-e en erreur par l’édition? Si oui, vous avez quand même réussi à passer outre et à apprécier votre lecture?
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Dans le jardin de la bête

En 1933, le poste d'ambassadeur américain à Berlin est à pourvoir, mais le président Roosevelt se voit opposer plusieurs refus, jusqu'à ce que William Dodd accepte. "C'était un chercheur et un démocrate de l'école de Jefferson, un homme rural qui aimait l'histoire et la vieille Allemagne où il avait étudié dans sa jeunesse." "Diplomate par accident et non par tempérament", il essaiera de garder un train de vie simple, ce qui ne plaira pas à tous. Il s'installe à Berlin en juillet 1933, avec sa femme, son fils, et sa fille Martha. La vie sentimentale de cette dernière est bouillonnante, allant de Rudolf Diels, premier chef de la Gestapo, à Boris Winogradov, espion russe de l'ambassade d'Union soviétique. Dîners protocolaires, rencontres au Tiergarten pour plus de discrétion, sorties à la campagne, amitiés, coups en douce, échanges diplomatiques avec les dirigeants nazis, le quotidien de Dodd est bien occupé, au point qu'il doute de terminer son livre sur Le vieux Sud.



Au début de leur séjour, Martha et son père ont des opinions plutôt positives sur Hitler et son entourage, espérant que les agressions contre les juifs en particulier vont se calmer, et même que les allemands se débarrasseront bientôt de leur chancelier. Mais ils devront déchanter, Dodd supportant de plus en plus mal l'ambiance oppressante du pays.



Vous l'aurez compris, ceci n'est pas un roman! Larson s'appuie sur des documents nombreux, en particulier les journaux de Dodd et Martha, des lettres et documents officiels, etc... Il a le talent de mettre tout cela en forme pour en donner un récit passionnant. De toute façon, les faits se suffisent à eux-mêmes, pas la peine d'en ajouter dans l'angoissant et le sensationnel! J'ai apprécié cette efficace sobriété, et ressenti le malaise qui régnait à cette époque en Allemagne, la peur de bien des habitants, la folie des dirigeants, l'aveuglement de la majorité des étrangers, en Allemagne comme aux Etats-Unis.



Plus tard, sa lucidité sera reconnue : "Je me dis souvent que très peu d'hommes ont su saisir, comme lui, ce qui se produisait en Allemagne, et certainement très peu d'hommes ont su saisir mieux que lui les répercussions pour le reste de l'Europe, pour nous et pour le monde entier, des événements dans le pays."



L'épilogue raconte aussi de ce que sont devenus la plupart des personnages. Larson parle ensuite de ses sources et son temps d'écriture, avouant que "Vivre parmi les nazis jour après jour s'est révélé une expérience exceptionnellement éprouvante."Ne pas omettre les notes, avec souvent de belles anecdotes. La bibliographie est conséquente aussi.



Un pavé passionnant qui se lit tout seul, un témoignage sur les premières années du nazisme au pouvoir, vues de l'ambassade américaine.
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Dans le jardin de la bête

Un livre qui m'a intéressé mais également laissé sur ma faim. On n'est pas dans un livre d'histoire rigoureux et universitaire. En même temps ce n'est pas non plus un roman au sens propre et cela s'appuie sur de nombreuses sources.

Le livre se veut peut-être alors être tout à la fois livre d'histoire et ouvrage passionnant et accessible sur un sujet crucial, l'arrivée au pouvoir des nazis.

Le livre m'a il est vrai semblé avoir été survendu et il m'a donc laissé un peu perplexe.

S'appuyant sur de nombreux témoignages, un historien comme Orlando Figes avait publié plus ou moins dans le même esprit une histoire de la révolution russe absolument géniale. Mais il est vrai que sur le plan historique c'était autrement solide...
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Dans le jardin de la bête

Voici plus un livre-document sur la famille Dodd en Allemagne nazi que réellement un roman. Il faut dire que la vraie vie de cette famille est un roman à elle seule, ou "Quand la réalité dépasse la fiction".



Le père, ambassadeur par défaut, car n'ayant aucune formation diplomatique. Mais c'est un universitaire à l'esprit éclairé et vif, un démocrate à l'ancienne qui tient absolument à réduire le train de vie de l'ambassade à Berlin après la Crise de 1929.



Martha, la fille, qui est d'abord séduite par le renouveau de l'Allemagne et oublie vite les incidents lors des manifestations du Partie. Mais peu à peu, l'atmosphère de Berlin change, obligeant ses amants à s'exiler, parfois. Sans oublier Boris le communiste convaincu qui lui ouvre les yeux sur la réalité du pays.



Erik Larson sait nous faire sentir la tension grandissante qui prend la capitale allemande pour ne plus la lâcher. Tout le monde surveille tout le monde, tout en cherchant à plaire aux cadres du Partie, sans savoir s'ils seront encore vivant le lendemain.



Ce livre est passionnant de ce point de vue : il a su me faire toucher du doigt l'atmosphère délétère de Berlin.



Et Roosevelt qui fait la sourde oreille, entouré d'un personnel qui ne veut croire qu'en la paix, refusant d'ouvrir les yeux sur le réarmement de l'Allemagne.



Sans oublier les diplomates "à l'ancienne" qui mettent des bâtons dans les roues de l'Ambassadeur, car celui-ci n'a pas été formé à leur école.



Tout est donc en place pour la Seconde Guerre Mondiale dont la Nuit des Longs couteaux marque le commencement.



Les images que je retiendrai :



Celle des longues promenades de William Dodd dans le parc à côté de sa résidence, lieu de rencontre informelle entre les différents ambassadeurs. Ainsi que celle des virées en voiture de Boris et Martha, loin des écoutes et des espions.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Dans le jardin de la bête

Je partage donc l'enthousiasme général pour ce livre, merci donc à Masse critique et au Cherche Midi de m'avoir permis de le découvrir ! Mais contrairement à ce que laisse entendre le quatrième de couverture, il ne s'agit pas d'un thriller, ni d'une fiction. Ce documentaire serait plutôt à classer dans la catégorie de biographies croisées : s'appuyant essentiellement sur les notes de William E. Dodd, universitaire américain nommé ambassadeur à Berlin en 1933 et de sa fille Martha, il retrace les itinéraires complémentaires de ces deux personnages. D'un côté l'historien austère, libéral convaincu qu'il suffit de montrer l'exemple aux nazis pour les faire évoluer vers plus de modération, et de l'autre une jeune femme très libérée, fascinée par les beaux militaires d'Hitler... Tous deux confrontés aux premiers mois du pouvoir nazis, inconscients de la nature du péril et très tolérant pour l'antisémitisme. Un récit passionnant, donc, auquel je ferais tout de même deux petits reproches : il manque à mon avis, en début d'ouvrage, une explication du contexte allemand et européen. Autant l'auteur s'étend sur les priorités politiques des Etats-Unis (obtenir les réparations de guerre !), autant les circonstances de l'arrivée au pouvoir d'Hilter sont laissées dans l'ombre. Le lecteur doit refaire par lui même une petite gymnastique chronologique pour comprendre comment les différents personnages peuvent être aussi ignorants de la situation... Cette lacune persiste d'ailleurs durant tout le livre : la Nuit des longs couteaux, évènement central du livre, qui fera basculer l'opinion de l'ambassadeur et de Martha, n'est expliqué que par des haines personnelles, sans lecture politique globale. C'est sans doute assez naturel dans une biographie centrée sur d'autres personnages, mais du coup, on peine à comprendre comment ces dignitaires, dépeints comme des fous et des maniaques, ont pu prendre le pouvoir et faire basculer le monde... Néanmoins, je recommande fortement la lecture de ce livre à tous les passionnés d'histoire, de biographies et d'aventure. Et tant mieux si cela incite à aller plus loin.



et , s'appuyant sur les notes de l'ambassadeur Dodd, nommé à Berlin en 1933, de sa fille Martha et d'une foultitude d'autres sources citées très consciencieusement en note,
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La splendeur et l'infamie

Attention, lecture addictive ! En près de 700 pages, découpées en courts chapitres dont chaque fin donne irrésistiblement l'envie d'entamer le suivant, voici la chronique intime de la famille Churchill pendant le Blitz.



La période la plus cruelle de la guerre entre le 7 septembre 1940 et le 11 mai 1941, au cours de laquelle Hitler a tout fait pour mettre les Anglais à genoux à coup de raids monstrueux sur les villes britanniques. Près de 8 mois d'apocalypse au cours desquelles le pays dénombra 44652 morts – dont 5626 enfants – et autant de blessés.



Comment Winston Churchill et sa famille vécurent cette infamie ? Une famille parfois étrange avec un fils aîné Randolph, alcoolique et gros perdant au jeu, une dernière fille à la maison qui ne pense qu'à aller danser, même pendant les plus rudes bombardements, une épouse pleine de bon sens, la belle Clémentine, des secrétaires particuliers totalement dévoués et teneurs de journaux intimes et surtout le Lion : Winston.



On le voit animé d'une énergie fantastique : ses discours où il se montre franc et encourageant, grave mais galvanisant, travaillant sans cesse, apparaissant dans des tenues incongrues, lisant et écrivant dans son lit, dans son bain, parfois totalement nu, tenant un cigare dans une main et un verre de Scotch dans l'autre mais souvent aussi dans une combinaison de « sirène » bleu ciel – un vêtement d'une seule pièce enfilé par-dessus les autres et qu'il utilise pour venir s'enquérir des sinistrés, constater les destructions et soutenir les populations.



Dans cette période terrible, ses préoccupation dominantes : l'impossibilité pour la RAF de détecter à temps les bobardiers allemands dès la nuit tombée, l'impérieuse nécessité de faire entrer les Etats-Unis dans la guerre ou à tout le moins obtenir le secours des approvisionnements indispensables apportés par la loi prêt-bail finalement votée par le congrès en mars 1941, la hantise d'une invasion terrestre de l'île par les troupes amphibies nazies maîtresses de la France si proche, l'accélération de la production d'avions.



En regard, l'incroyable résilience du peuple britannique, l'aptitude inouïe de Churchill à susciter le courage de résister, son inlassable force de travail et de persuasion auprès de Franklin Roosevelt. Son choix des hommes aussi, en particulier Max Beaverbrook, le magnat canadien de la Presse qui saura bousculer toutes les organisations pour faire bondir la production aéronautique au-delà de ses limites, qui présentera 14 fois sa démission jamais acceptée … et son conseiller scientifique, le Prof, Frederick Lindemann, physicien controversé capable d'avancées conceptuelles parfois géniales, parfois moins.



Avec cet ouvrage, plein d'humour malgré une matière épouvantable, on retrouve, comme en miroir, la description de l'anéantissement de l'armée française par Jacques Benoîst-Méchin, les notations de William Shirer, alors en poste à Berlin, et on suit aussi jour après jour les états d'âme des proches collaborateurs d'Hitler.



J'avais déjà beaucoup aimé « le diable dans la ville blanche » et « Dans le jardin de la bête ». Je ne suis pas déçue par ce nouvel opus.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Dans le jardin de la bête

1933, Berlin. Marthe, la flamboyante fille d'un ambassadeur américain en Allemagne nazie, après avoir été la maîtresse de plusieurs leaders du parti nazi, tombe éperdument amoureuse de Boris Winogradov, un espion russe établi à Berlin. Celui-ci ne tarde pas à la convaincre d'employer ses charmes et ses talents au profit de l'Union soviétique...

Plongée vertigineuse et terrifiante dans le Berlin des année 30

 Erik Larson nous offre un superbe thriller politique et d'espionnage, fondé sur des événements réels et peu connus qui se sont déroulés en Allemagne pendant l'accession au pouvoir d'Adolf Hitler. L'auteur a un don véritable pour restituer une époque et donner vie à ses personnages. Il a réalisé un véritable travail d'historien. La montée du nazisme, l'indifférence des puissances occidentales face aux atrocités faite au juifs, tout cela est parfaitement expliqué et crée une ambiance horriblement noire et glaciale. Attention cette plongée vertigineuse et terrifiante dans le Berlin des année 30 ne vous laissera pas indemne ! Coup de cœur.
Lien : https://collectifpolar.com/
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Dans le jardin de la bête

Récit historique fort documenté qui comme le souligne P Kerr dépasse la fiction.

la lecture est fluide sauf à certains endroits car les témoignages des différents protagonistes se suivent et parfois se chevauchent.

certains ont vu et vécu les drames et la tragédie en devenir, d'autres ont suivi le cours de leur vie , en particulier, Martha, fille de l'ambassadeur , qui m'a étonné par son manque de lucidité.
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Dans le jardin de la bête

Le journaliste Erik Larson nous livre une chronique de la vie (trop) quotidienne à l’ambassade américaine de Berlin alors qu’Hitler met en place sa stratégie pour accéder au pouvoir.

1933, William E. Dodd, historien reconnu pour ses travaux sur le « Vieux sud », est nommé ambassadeur dans une Allemagne en cours de nazification. Le choix du président Roosevelt se révèle un pis-aller. Qui voudrait d’un poste aussi piégeant ? Aucun diplomate chevronné à coup sûr ! Bon gré, malgré, Dodd et toute sa petite famille s’embarquent vers une Europe bien sombre, laissant derrière lui ses chers travaux de recherche et un pays en pleine crise économique.

En se basant sur une solide documentation (plus de 100 pages de références), Larson retrace alors les heurts et malheurs de ce pauvre ambassadeur jusqu’à son départ précipité en 1937. Au bout des 500 pages de ce récit, force est de constater que Dodd est définitivement la mauvaise personne placée au mauvais endroit au mauvais moment. Personnage totalement apolitique, il se contente de gérer son ambassade en petit épicier alors que sa fille Martha, fraîchement divorcée, multiplie des aventures avec des amants de tous bords.

Vendu sur la couverture comme un «document sidérant qui se lit comme un triller », cet épais ouvrage à l’américaine, hyper carré et sur documenté (on a même droit à l’inventaire de la vaisselle de l’ambassade ou au menu des pique-niques de Martha …), se révèle pourtant bien indigeste. Il faut dire qu’on n’y trouve aucun élément nouveau. N’optant ni pour une vraie création littéraire, ni pour une franche analyse historique, l’auteur ne décolle pas d’un récit purement factuel et de personnages bien falots (l’ambassadeur) ou inconsistants (Martha). Du coup, il est difficile pour le lecteur de conserver, sur le long cours, un quelconque d’intérêt pour la litanie de jérémiades du vénérable Dodd et pour les dialogues à l’eau de rose des rendez-vous romantiques de sa fille.

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