Quel bonheur que ce livre d'Ernest Perochon. Sa plume si agréable, si poétique nous emporte dès les premières lignes
Nous suivons dans ce roman historique la vie de ces femmes des campagnes pendant la 1ere guerre, elles qui ont dû prendre la place des hommes pour maintenir à flots les fermes et leurs occupants,qui ont dû faire montre de courage, même quand les mauvaises nouvelles venaient leur annoncer la mort d'un proche,qui ont dû assumer leurs rôles de mères et de femmes en plus de celui des hommes partis pour le front
L'auteur mélange avec soin les descriptions du travail de ces gardiennes et les descriptions de la géographie des plaines et des marais autour de Serigny
S'ajoute à tout cela les personnages centraux de l'histoire : la Misangere, son mari sa fille, sa bru, ses fils et sa servante et leurs interactions.
un régal ....tellement bien écrit..... j'aurais juste aimé (mais c'est très personnel ) que la fin soit différente mais cela n'enlève rien au plaisir que j'ai eu à découvrir ce roman et cet auteur
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Roman régional poitevin d'Ernest Pérochon.
Visiter le musée E Pérochon à La Tournivelle permet de mieux appréhender l'auteur et son œuvre.
Extrait de sa biographie publiée par le site du musée:
"1885, nous sommes à Courlay dans le Bocage Deux-Sèvrien. Une école publique est construite au hameau de la Tour Nivelle. Cette même année naquit Ernest Pérochon dans la ferme du Tyran, toute proche de cette école. Il la fréquente alors jusqu’à obtenir son Certificat d’Etudes Primaires. Dans son enfance, le jeune Ernest Pérochon est touché par la grande pauvreté de certains de ses camarades ainsi que par l’intolérance religieuse qui marque son pays. Ernest Pérochon, un élève doué
Brillant élève, il poursuit son instruction et rentre en 1900 à l’Ecole Normale de Parthenay afin de devenir un instituteur de la République. En 1903, il est en poste comme adjoint à Courlay.
Après son service militaire, notre jeune instituteur épouse en 1907 une collègue, Vanda Houmeau. Nommés à Saint-Paul en Gâtine, commune du département des Deux-Sèvres, ils vont s’atteler à instruire les enfants du village mais aussi leur fille, Simone, qui naît en 1908. Des années de lecture ont donné à Ernest Pérochon l’envie d’écrire. Il commence par deux recueils de poèmes qui reflètent son amour pour le monde paysan, son Poitou et les enfants. Il se fait l’héritier de la tradition paysanne et des conteurs.
En 1912, il débute l’écriture d’un premier roman. Sous le nom des Creux de Maisons. Ernest Pérochon met en lumière les conditions difficiles des paysans et de leurs enfants, ces «va-nu-pieds» qu’il côtoyait à Courlay. Cette histoire paraît sous forme de feuilletons dans le journal l’Humanité. L’année suivante, il l’édite avec ses propres fonds.
Ernest Pérochon participe à la Première Guerre mondiale sur le front. Suite à une attaque cardiaque, il est rapatrié rapidement à Parthenay. Les quelques semaines de guerre auxquels il a participé l’ont rendu à tout jamais plus pessimiste sur les hommes. La vie à l’arrière lui inspire l’une de ses plus grandes réussites qu’il ne publiera qu’en 1925, Les Gardiennes. Hommage aux femmes qui ont permis, par leur travail harassant, de faire prospérer les exploitations agricoles et de nourrir le pays pendant le conflit.
Après la guerre, l’instituteur Pérochon reprend du service. Pour l’écrivain, il faut plus de temps. En 1920, il publie cependant un nouveau roman à ses frais. Il l’intitule Nêne. Présenté au Prix Goncourt, ce dernier lui est décerné ! C’est une carrière littéraire qui s’annonce pour Ernest Pérochon.
D’autres romans suivent : sur la religion et les Guerres de Vendée avec Barberine des genêts ou encore sur les évolutions du monde rural avec la trilogie des Mazureau. Après l’obtention du Prix Goncourt, Ernest Pérochon décide d’arrêter son métier d’enseignant, mais sans cesser de réfléchir à l’éducation et aux enfants. Un essai sur le métier d’instituteur lui est demandé. Il écrit également sept romans et livres scolaires. Les Pérochon s’installent à Niort, préfecture des Deux-Sèvres.
Sa famille, ses livres, ses rencontres et ses promenades dans le marais poitevin l’entraînent alors jusqu’en 1942.
Ernest Pérochon, marqué par la Première Guerre mondiale a toujours exprimé ses craintes face à la possibilité d’un nouveau conflit, encore plus terrible. Malheureusement, il avait raison. Auteur écrivant sur le monde rural, il est très vite sollicité par le Régime de Vichy pour collaborer. Il refuse et il est alors considéré comme «gaulliste, propagandiste, agitateur de la jeunesse». Les pressions qui sont exercées sur l’écrivain provoquent chez lui une seconde attaque cardiaque en février 1942. Elle lui est fatale !
Enterré sans obsèques officielles, les écoles de Niort ont l’interdiction de venir se recueillir sur sa tombe. La fin de la Seconde Guerre mondiale redonne ses lettres de noblesse à cet homme. Son gendre, Delphin Debenest, magistrat et résistant participe au procès de Nuremberg mené contre les Nazis. La mémoire d’Ernest Pérochon perdure également à Niort avec la création de l’association des Amis d’Ernest Pérochon. Et peut-être le plus beau cadeau fait à cet homme, son œuvre est reprise dans de nombreux livres scolaires pendant les trois décennies suivantes."
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lu il y a plusieurs années, un roman sur la misère noire qui régnait dans la région, c'était il n'y a pas si longtemps...
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Je pensais lire un livre sur le 'terroir' car je me lance à lire l'ensemble bibliographique de l'auteur sans savoir que celui-ci avait écrit UN livre de science-fiction.
Je l'ai comme même lu... sans plus.
Plutôt axée sur la folie scientifique et belliqueuse de l'homme.
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