AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Fabienne Verdier (106)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Dictionnaire Le Petit Robert de la langue f..

Pour les 50 ans du Petit Robert, Alain Rey a convié Fabienne Verdier, calligraphe et peintre de grand talent, à conjuguer vingt-deux couples de mots avec des œuvres originales. Une rencontre fertile et lumineuse !
Commenter  J’apprécie          00
Dictionnaire Le Petit Robert de la langue f..

Vous recherchez peut-être une idée de cadeau ?

Je vous suggère de penser à l'édition des 50 ans du PETIT ROBERT de la langue française ! Je viens de la recevoir grâce à "Masse critique" et à la diligence de son éditeur que je remercie très chaleureusement. C'est un livre incontournable dans une maison, version papier vous l'avez toujours sous la main ! il est également possible de le consulter version numérique pour les bien connectés !

Le Petit Robert en ma possession depuis 1977 commençait à donner des signes de fatigue, je l'ai tellement compulsé. Bien sûr je ne vais pas vous faire croire que je viens de lire entièrement cette dernière édition ! C'est trop tôt ! Mais j'ai eu la très bonne surprise d'y découvrir une nouveauté : les reproductions, "illuminations", tableaux originaux de Fabienne Verdier, artiste peintre dont j'avais lu "Passagère du silence" publié en 2003. Et je ne voulais pas tarder à vous faire part de mon admiration !

Dans ce dictionnaire préfacé par Alain Rey, on retrouve une langue bien vivante, un outil indispensable à la compréhension et à la communication, le résultat d'une belle et longue collaboration qui nous tiendra compagnie et nous aidera à préciser, clarifier notre pensée et nos écrits pendant de longues années. Encore merci !





Commenter  J’apprécie          82
Entre ciel et terre

Pour qui a lu le récit Passagère du silence, écrit par l'artiste Fabienne Verdier, le désir de contempler ses toiles est d'autant plus vif qu'il est stimulé par l'exceptionnel parcours initiatique qui l'a menée jusqu'en Chine auprès des plus grands peintres calligraphes. Dans cet ouvrage, F. Verdier nous ouvre les portes de son atelier. Charles Juliet l'y accompagne et la questionne sur sa démarche créatrice. Dolorès Marat et Naoya Hatakeyama tentent de saisir par la photographie des instantanés de son travail et de ses oeuvres. On peut aussi parcourir quelques pages des carnets de l'artiste, et sentir combien la recherche du Tout, du souffle vital présidant à la création, sont une quête essentielle pour cette peintre hors-normes. Véritablement passionnant ! Merci à Charlotte de me l'avoir prêté!
Commenter  J’apprécie          130
Entre ciel et terre

« Entrer  dans la longue patience »… par la béance de l'être. «  se lover au plus intime de soi ». «  se tenir en retrait » et puis se mettre en marche et par l'élan se transporter, se projeter.

La ligne, le trait,, l'élan, le souffle.

Projeter la note, la force, explorer le flux , le courant. « Se tenir au contact de ses ressources et à l'écoute de sa nécessité », faire marche, faire mouvement, faire corps avec l'espace qui nous accueille et dans lequel nous évoluons.

Puisque qu'évolution est élévation. Plonger à la source du mystère. Avec détachement, avec gratitude. Avec conscience. Suivre le trait, la ligne mélodique du monde, se connaître inspirer, se vouloir aspirer, se pouvoir respirer plus loin, plus haut .

Prendre note, saisir l'instant, retranscrire la polyphonie de la forme de l'esprit qui anime tout ce qui est. En nous, par nous, autour de nous. En Tout.

Évocation de la certaine intelligence du monde, Poésie.

Fabienne Verdier est peintre-lettrée. Elle est poète. Elle nous guide à travers ses randonnées imaginaires. Là où « toutes les métamorphoses singulières naissent d'un principe constant » . elle est l'écho révélateur. Ceci afin de nous offrir cette « tentative d'élévation ». Ne pas craindre ni réussite ni échec, errer peut être, attendre, attendre des vies entières encore..., en s'interrogeant sur « la forme comme elle va ».

Ainsité. C'est. Cela est.

Ainsi. Cette coïncidence du vivant. Fabienne Verdier procède à la lecture du grand chaos universel.

Il y a vertige à la beauté. Il y a vertige à l'intelligence. Il y a vertige devant ses toiles.

Il y a extase, bonheur, confiance, espoir et joie. le monde est Vivant.

Le vide : immense.Le monde : impermanent mais Vivant.

Alors ,.. elle marche. Elle tourne, et plonge dans le grand Vivant.

Elle chante, puis entre en silence et elle danse , avec l'air, la matière, la gravité de sa chair. Comme le Bon Nombre des grands peintres, compositeurs, poètes, écrivains, elle cherche , explore, navigue, se risque, tempête parfois, vers cette phrase unique, cette équation du mouvement qui nous révélerait la figuration de l'Événement essentiel.

Évidement le travail de Fabienne Verdier ne peut être abordé sans la connaissance et le plus profond respect pour de la spiritualité qui anime sa quête.

Elle habite ce qu'elle peint. Elle reçoit ce qu'elle vit. Elle transmet ce qu'elle ressent. Elle «  capte la variations de nos perceptions ».

Fabienne Verdier est en marche, dans l'Esprit, sur la toile, autour du monde, entre le ciel et la terre au coeur le plus profond de nous.

C'est un véritable bonheur, une joie de voir cette immense artiste nous faire don du fruit de ses recherches. de ses expériences. Des pages de ses Carnets, au bûcher de ses oeuvres non-venues, de la plume d'une hirondelle, au plongeon d'un têtard, aux écrits de Maitre Eckhart, aux poèmes de Léopardi, à la musique de Pergolese, elle nous confie la beauté, la difficulté, l'exigence de l'Art.

Joie et extase, doute, épuisement, le chemin porte le jour et mais il sait être l'amant de la nuit.

Tectonique, tellurique, volcanique, stellaire, aérien, d'encre, de sève, d'eau et de sang , de chair et de terre, de feu et de vent. le geste vit dans la beauté de son instant .

Fabienne Verdier n'impose rien mais par cette puissance qu'elle détient elle nous rappelle que nous sommes en marche et cela est ainsi.

Vivants, Ainsi. Et pour l'éternité.



https://dutremblementdesarchipels.blogspot.fr/2016/05/entre-ciel-et-terre-fabienne-verdier.html

Astrid Shriqui Garain

Commenter  J’apprécie          150
Entre ciel et terre

Qui d'autre mieux que Charles Juliet pouvait pénétrer l'univers de Fabienne Verdier et nous parler de son processus de création ? Ses textes sont un contrepoint sensible à la puissance du trait que l'on sent dans les tableaux reproduits.

Un très beau livre qui nous fait renouer avec le silence et les exigences de l'art.
Commenter  J’apprécie          40
Entre ciel et terre

Absolument magnifique, tant les photos que les œuvres.
Commenter  J’apprécie          50
Entretien avec Fabienne Verdier

des pensées sur la création, le trait, le vide, qui parlent à tous ceux qui se frottent à l'expression
Commenter  J’apprécie          40
Entretien avec Fabienne Verdier

Acquis en 2012- Relecture en avril 2021



Une relecture d'un petit volume d'entretiens avec Fabienne Verdier, artiste-peintre, calligraphe dont j'avais lu avec force enthousiasme(dans les années 2000) son expérience unique de plusieurs années, en Chine, faisant son apprentissage de calligraphe avec les anciens maîtres, en Chine, après la Révolution culturelle, « Passagère du silence »… Un grand souvenir de lecture, accompagné de la rencontre très enrichissante avec l'auteur, à « Atout Livre » de Daumesnil, au moment de sa parution…



Ce recueil de questions complète de façon précieuse son récit autobiographique, ci-dessus cité. Fabienne Verdier y parle de l'Art, de son parcours de peintre-calligraphe… Un parcours complexe, plein de de doutes, d'écueils, d'interrogations, mais aussi d'admirations stimulantes pour d'autres artistes dont celle pour A. Giacometti…

"Je me sens si proche de ce petit buste humain sur un socle en bronze de Giacometti, de cet homme solitaire marchant toujours d'un point à un autre sous la pluie, en marge totale des préoccupations dominantes, des modes de son temps. Il erre pleinement, sans aucun but, et j'aime ça. "(p.34)



Deux « créateurs » réfléchissent, échangent… L'un, écrivain, poète, auteur de plusieurs écrits sur des peintres, artistes admirés ; l'autre, peintre, calligraphe, au parcours unique et terriblement exigeant. François Cheng s'est aussi beaucoup intéressé au travail et à l'oeuvre de Fabienne Verdier…Cette dernière nous époustoufle par l'absolu qui l'habite. La peinture est un TOUT : philosophique, existentiel, esthétique, spirituel, etc.



Et pour atteindre ce but ultime de « L'oeuvre d'Art », peu de concessions, l'exigence personnelle encore et toujours dans sa vie personnelle…On ne peut que rester admiratif devant une telle volonté d'absolu dans l'acte de CREER… !



« Combien de morts, combien de renaissances m'a-t-il fallu traverser pour qu'une once de liberté, d'authenticité et de vérité apparaisse au bout de mon pinceau. Les métamorphoses ont été violentes, les constructions de chrysalide nombreuses, avant que je devienne ce papillon butinant

l'instant !

La liberté coûte cher à l'être en quête de...

Parfois une vie de travail n'y suffit pas. Apprendre et désapprendre sans cesse. Une fonction vitale. (p.31)”

Commenter  J’apprécie          413
Entretien avec Fabienne Verdier

Puiser aux sources de la créativité, capturer l’instant de grâce où l’énergie du geste jaillit du vide, saisir l’extase du trait d’encre qui prend vie sur le châssis et exprime un peu du sens de l’univers, sens décrypté par une conscience, un cœur, une sensibilité humaine à l’œuvre… Fasciné par le parcours artistique de Fabienne Verdier, admiratif de sa personnalité et de sa conception de la peinture, j’ai pris plaisir à lire la retranscription de cet entretien entre cette femme qui se définit elle-même comme une artiste martiale, et Charles Juliet, poète et écrivain français, auteur notamment de « L’année de l’éveil » et de « Lambeaux ».



Après une courte introduction visant à définir l’approche de l’écrivain face à l’artiste-peintre, vient l’entretien à proprement dit, composé de questions, le plus souvent courtes, et des réponses de Fabienne Verdier. Mais plutôt que des réponses, ce sont des réactions, des observations, parfois même des digressions que l’artiste propose. Car Fabienne s’exprime rarement par affirmations ou négations. Elle préfère l’ellipse zen, l’association d’idées et d’images, le cheminement créatif à travers les mots tout comme par le truchement du pinceau gigantesque suspendu au plafond de son atelier monumental, véritable fosse à création. Par ce dialogue, l’artiste nous amène à comprendre l’état d’esprit et l’émoi interne qui précèdent l’acte de peindre. Elle nous familiarise avec la discipline du corps et de l’esprit qu’elle a fait sienne depuis plusieurs décennies, apprise des derniers grands maîtres calligraphes et peintres ayant réchappé à la Révolution culturelle chinoise.



Le texte est poétique, philosophique même, ponctué de références qui viennent nourrir la réflexion et les images intérieures de l’artiste. Aux questions plus pratiques, Fabienne Verdier ne verse pas dans le pragmatique, ne révèle que peu d’éléments relevant de la technique picturale. Elle préfère disserter sur le flux de pensée, le flot de l’encre, la flamme mouvante du pinceau nomade. Et saisir l’instant, toujours, afin de le contempler dans sa plénitude.
Commenter  J’apprécie          103
Entretien avec Fabienne Verdier

Ce petit livre précieux ouvre sur des horizons vastes et pleins, sur l’Univers que l’on porte en soi, sur celui qui est là, au dehors, et que bien souvent l’on ne regarde plus, un livre petit en nombre de pages, mais grand par la portée spirituelle et vitale, par la grâce et le souffle qu’il insuffle au lecteur. Un livre source de vie…

Mais au-delà de la philosophie de vie qu’il véhicule, cet ouvrage enchanteur recèle en ses pages des trésors de belles phrases qu’on aurait envie de faire siennes et qui occasionnent ravissement et transport.



« Entretien avec Fabienne Verdier » est le face-à-face complice, intime, chaleureux, de deux grands artistes.

Elle, c’est Fabienne Verdier, artiste peintre, partie sur ses vingt ans, dans les années 1980, au fin fond de la Chine, pour apprendre auprès d’un maître zen l’art de la calligraphie. Un parcours extraordinaire et difficile que l’artiste, également écrivain, relatait dans le superbe récit « Passagère du silence ».

Lui, c’est Charles Juliet, écrivain, homme de théâtre et poète avant tout ; ses mots, longtemps forgés dans le doute et la solitude, sont devenus au fil du temps, nourriture, apaisement et partage.

La rencontre de ces deux poètes, l’un par la plume, l’autre par le pinceau, offre un moment de poésie pure.

Fabienne Verdier nous ouvre les portes de son atelier, Charles Juliet, interroge, retranscrit et transmet ce qui émane de l’œuvre du peintre, et le lecteur bercé, apaisé, bienheureux, assiste à ce moment d’intimité magique où la parole, comme la main qui peint, se met en mouvement, s’écoule, se rassasie et fuse, dans un naturel, une simplicité, une évanescence proche de la plénitude.

Et c’est bien de plénitude dont il s’agit ici, mais aussi de méditation, de contemplation, de rigueur, d’ascétisme…de toutes ces choses transmises à Fabienne Verdier par le maître calligraphe et qu’elle met en pratique au quotidien pour alimenter et faire exister son art. Sagesse, discipline de vie, recherche d’absolu, volonté d’unicité avec le Tout…que cette artiste inclassable nous donne en partage comme une leçon de vie à méditer.

Il se dégage alors de ces lignes une douceur cotonneuse, un sentiment de légèreté, une impression d’osmose parfaite avec l’Univers ; c’est la combinaison du recueillement et du détachement, un état transitoire entre l’être et le non-être fait de contemplations et d’errances méditatives, fait de pleins et de riens, de vacuité et d’abondance, qui amène au trait ample, délié, vibratoire du pinceau sur la toile.

« Je peins mon vide de tableau comme une parcelle d’univers prête à recevoir ».

« Etre nuage et eau »…Fabienne Verdier a trouvé la « voie des souffles » et demain, lorsqu’un nouveau jour se lèvera, peut-être arriverons-nous, nous aussi, comme l’artiste dans son atelier, à puiser dans le vol lent d’un oiseau, dans le mouvement ralenti d’un nuage, dans la délicatesse d’une branche de coudrier, cette respiration du monde qui apporte exaltation et sérénité ?

Commenter  J’apprécie          281
Entretien avec Fabienne Verdier

Lorsqu'un poète rencontre une artiste peintre, cela garantit un entretien érudit et passionnant. Il est parfois douloureux, malaisé et exigeant de s'exprimer sur ce qui anime tout son être. Cet entretien entre Charles Juliet, écrivain et poète et Fabienne Verdier artiste peintre française est intimiste. La passion et la patience déplacent des montagnes. Afin de vivre sa passion, Fabienne Verdier sacrifie l'académisme des Beaux-arts français pour découvrir la calligraphie en Chine. Elle est opiniâtre et exigeante. En Chine, Fabienne nait une seconde fois au mystère de l'art.

"La peinture, c'est une belle histoire de respiration", dit elle.

C'est une adhésion pleine et entière d'elle-même.

La création picturale est tactile, est sensation. Tous les sens contribuent à imaginer, former une œuvre. C'est aussi la perception d'une réalité que l'on construit. C'est se libérer dans le mouvement de soi-même.

La calligraphie est un art abstrait. En Chine, cet adjectif n'a pas le même sens qu'en occident. L'abstraction est associé à la nature. Le trait est un prolongement de la nature.

Je ne regrette pas d'avoir emprunté ce petit d'ouvrage de moins de quatre-vingts pages. Ne reste plus qu'à découvrir les œuvres de Fabienne Verdier.
Commenter  J’apprécie          40
Entretien avec Fabienne Verdier

On connaît la passion de Charles Juliet pour la peinture. Cet entretien habité et profond prouve si besoin était à quel point le poète sait communiquer au lecteur le sens spirituel qui émerge de l'œuvre d'un autre artiste.

Ainsi, dans ce petit livre à chérir, Charles Juliet et Fabienne Verdier dialoguent dans un texte admirable, qui invite au lâcher prise matériel pour se fondre dans une quête transcendantale qui va au-delà de l'art, ou plutôt qui prend TOUT en compte, le plein, le vide, le doute et l'assurance, la fermeté et l'évanescence...

Le plus fort étant que même si on ne connait absolument rien de la peinture de Fabienne Verdier, on ne peut être que saisi par cette conversation qui plonge au coeur de la création, loin de tous dogmes ou conventions.

Petit livre certes, mais grand texte !
Commenter  J’apprécie          50
Fabienne Verdier Écho: Carnets

Premier volume d’une série consacrée aux célèbre carnets d’atelier de l’artiste Fabienne Verdier. Cette édition établie par Alexandre Vanautgaerden, qui a conçu plusieurs expositions et publié trois livres avec l’artiste, procède comme un compte à rebours, en débutant par les quatre plus récents carnets parmi ceux qui accompagnent chacun des grands projets de Fabienne Verdier depuis 1998. Un prélude explique la manière dont l’artiste travaille, peignant le matin traversée par l’énergie particulière du début de journée, composant ses carnets l’après-midi comme une méditation analogique où s’hybrident idées et images. Viennent alors les carnets intitulés « Chant des étoiles » (2022), « Atelier nomade » (2019), « Ainsi la nuit » (2018) et « Vide / Vibration » (2017).



Initialement agencées dans des carnets de croquis Daler-Rowney Ivory, ces compositions éclectiques illustrant le cheminement de pensée créatrice de l’artiste ont ensuite été construits comme des planches grand format. Chacune de ces planches ou doubles pages réunit des citations, des photographies et collages, des croquis, des observations ou réflexions personnelles notées sur papier calque d’une écriture noire et serrée. On y croise Grünewald et Nietzche, Cézanne et Goethe, Hugo et Rimbaud, de Vinci et Malraux, Shitao et Novalis, Keats et Baudelaire, tant d’autres, des peintres, philosophes, écrivains, astrophysiciens, naturalistes… L’artiste puise dans la poésie et les essais, les textes mythologiques ou cosmogoniques, elle se nourrit des arts et des sciences, abreuve son inspiration à toutes les sources imaginables, dialogue avec son esprit au-delà du langage et des symboles, à la recherche de l’énergie pure en mouvement. Entre plongée sémiologique et kabbale fertile, ces carnets invitent le lecteur à pénétrer dans l’univers de l’artiste, à comprendre son processus créatif, la manière dont s’agencent les principes et les forces avant de prendre forme sur les toiles et dans les pigments.



A parcourir comme une promenade spirituelle, à feuilleter dans l’ordre ou le désordre comme une invitation à l’errance, à picorer pour le plaisir de la pensée ou simplement des yeux…
Commenter  J’apprécie          120
L'esprit de la peinture : Hommage aux maitr..

Un des plus beaux livres d'art de ces dernières années. Agrémenté d'un interview de haut niveau ce cette artiste en quête spirituelle.
Commenter  J’apprécie          10
L'Unique trait de pinceau

Un livre magnifique, avec des pages de rêves pour aller à la rencontre de l'art millénaire chinois : ou alternent les pages d'idéogrammes, de poèmes, de calques, de pictogrammes et des citations des grands maîtres de la calligraphie, de la peinture et de la philosophie de l'Empire du Milieu .

Fabienne Verdier après des études à l'école des Beaux Arts de Toulouse part en 1983 pour apprendre l'art chinois au Sichuan. Elle va faire en plus des cours un stage chez un grand Maître qui va l'obliger pendant des mois à travailler l'unique trait de Pinceau, la méditation, et la calligraphie. Elle ira rencontrer d'anciens maîtres "les damnés de la Chine" qui ont été relégués à l'arrivée du communisme !

Elle sera obligée de revenir en France au bout de 10 ans en urgence suite aux événements de la place Tianan Men à Pékin.

Elle a écrit un beau roman qui relate ses années passées à étudier dans ce pays qu'elle aime tant " Passagère du silence " ( à lire absolument ).

Entre autres, pour elle :

"le poème est une peinture invisible, et la peinture est un poème visible " ( Guo au XI °siécle ), et "l'unique trait est l'origine de toutes choses " de Shitao qui sont les maîtres qui ont su lui transmettre l 'Esprit de la Vie !

L.C thématique de Juin 2021 : les romans ayant moins de 100 lecteurs sur babelio.
Commenter  J’apprécie          200
L'Unique trait de pinceau

En images -superbes- la réussite étonnante de Fabienne Verdier en peintre calligraphe, après sa formation à la dure en Chine, racontée dans Passagère du silence.
Commenter  J’apprécie          50
L'Unique trait de pinceau

Quand tout le superflu a été ôté, il reste ce trait unique du pinceau. Et tout l'art de Fabienne Verdier réside dans ce trait.

Ce très beau livre rend hommage aux grands maîtres de la peinture et de la calligraphie chinoises que l'artiste a rencontrés pendant ses dix années d'études en Chine. Non seulement, ces grands maîtres lui ont appris tous leurs secrets, mais ils lui ont aussi insufflé la pensée chinoise.



J'ai admiré la finesse de la peinture si délicate associée aux traits plus rugueux de la calligraphie. J'ai caressé certains dessins car ils appelaient la douceur. J'ai suivi le chemin des idéogrammes et me suis perdue dans leur infinie complexité. Il paraît que c'est en observant les traces laissées par les pattes des oiseaux que la calligraphie est née. J'aime cette idée. Je crois que je me suis fondue dans l'art de Fabienne Verdier, j'ai pénétré un univers de calme et de plénitude. J'ai voyagé dans un pays de coton moelleux et rassurant, hors du temps, hors du bruit.

Accordez-vous ce temps de contemplation en parcourant ces pages et souvenez-vous que le sort du tableau est joué dès le premier coup de pinceau, aucun retour en arrière n'est possible.



"Assis dans une pose nonchalante, je faisais le plus beau des voyages, vagabondant dans d'infinis lointains. Aucune intrusion du dehors ne perturbait mon coeur.

Je pouvais savourer ma joie et oublier le temps"

Liu Ji, XIVe siècle.
Commenter  J’apprécie          293
L'Unique trait de pinceau

Un très beau livre en grand format qui montre le talent de F. Verdier et son interprétation des idéogrammes.
Commenter  J’apprécie          00
Palazzo Torlonia

« The red flux that springs from the huge vein of Fabienne Verdier's brushes unfurl, sculp and finally cristallize. Tenaciously, they come to life in the blue depths like elements of the oceans struggling with the powerful currents she deflects upon the canvas. "What do you see?" I asked my six-year old daughter when we looked at the works for the first time. "Are these images of a landscape? Musical notes that can be sung?" "No," she said, "it's life." »



« Le flux rouge qui jaillit de l'immense veine des pinceaux de Fabienne Verdier se déploie, se sculpte et enfin cristallise. Avec ténacité, ils prennent vie dans les profondeurs bleues comme des éléments des océans aux prises avec les puissants courants qu'elle dévie sur la toile. "Que vois-tu ?" J'ai demandé à ma fille de six ans quand nous avons regardé les œuvres pour la première fois. "Est-ce que ce sont des images d'un paysage ? Des notes de musique qui peuvent être chantées ?" "Non," dit-elle, "c'est la vie." »



Dans cet ouvrage soigné présenté dans un bel étui cartonné, nous découvrons la création de deux peintures monumentales commanditées auprès de Fabienne Verdier et destinées aux murs du Palais Torlonia à Rome. Nous explorons le processus créatif de l’artiste, ses esquisses préliminaires, les heures de travail en atelier à déployer ce monstrueux pinceau suspendu dont elle est l’inventrice et qui lui permet de libérer son énergie créatrice par l’entremise d’une peinture rouge comme le sang sur des panneaux laqués à la profondeur céruléenne, presque hypnotique. Les photographies sont tirées du film « Flux » de Philippe Chancel. Les textes, en anglais, sont signés par Corinna Thierolf et Éric Fouache.
Commenter  J’apprécie          110
Passagère du silence : Dix ans d'initiation e..

Fabienne Verdier a 20 ans, elle est une brillante étudiante des Beaux-Arts de Toulouse, a profité de l'expérience de son père qu'elle a aidé dans les travaux de leur maison de campagne, naturellement elle est allée s'inscrire aux Beaux-Arts de Toulouse ou elle a été déçue, mais elle a commencé à se passionner pour la calligraphie et a fini par découvrir l'évidence : aller en Chine à la rencontre des grands maîtres .Et, c'est en 1983 qu'elle part avec une petite bourse d'études à l'école des Beaux-Arts du Sichuan !

Elle ne parle pas un mot de chinois, a besoin d'une interprète , elle a peu d'argent et les conditions de vie dans son école sont rudimentaires, sales et gérées par l'administration communiste ! Elle a donc du mal à s'intégrer auprès de ses camarades, de certains enseignants car elle est considérée comme une étrangère !

Elle constate que la révolution culturelle a balayé de tout enseignement les traditions ancestrales de ce pays. Elle va cependant, après 6 mois d'attente et d'efforts être acceptée par Maître Huang qui l'envoie dans un premier temps chez un maitre graveur : Cheng Ju pour apprendre la gravure sur pierre. Il va lui apprendre à manier le pinceau pour la calligraphie car la peinture chinoise est une peinture de l'esprit qui ne vise qu'à transmettre l'esprit des choses à partir des formes mais surtout à s'entrainer de nombreuses heures avec beaucoup de concentration et de subtilité pour réussir le coup de pinceau qui sera une oeuvre d'art en finesse, en légèreté et en transcendance : le but à atteindre n'est pas nécessairement le beau mais la sincérité, l'authenticité !

Avec ses camarades, elle va sillonner la Chine à la rencontre de sites merveilleux, d'endroits somptueux et déserts, fréquenter des Tibétains rebelles au pouvoir, des " Yi" et leur civilisation étrange ! Mais, elle est toujours attirée par les damnés de la Chine : ces artistes qui ont été obligés de renoncer à leur art, écrasés par la machine du Parti ! Elle veut reprendre l'art du pinceau, préparer ses encres, ses pigments, sa pierre de rêve, le marouflage , la sculpture des sceaux, les teintures sur soie et malgré ses problèmes de santé, la misère, la saleté et la pression du communisme, elle persiste dans l'apprentissage, la connaissance de ces arts millénaires !

Un roman d'aventures d'exception raconté par Fabienne Verdier, qui après 10 ans d'immersion en Chine a du retourner en urgence en France suite aux événements de la place Tianan men à Pékin.

Commenter  J’apprécie          191




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Fabienne Verdier (815)Voir plus

Quiz Voir plus

Ils ont écrit sur des écrivains....

Ronsard a écrit trois volumes de vers pour trois femmes différentes. La première et la dernière, Cassandre et Hélène, ne l’approchèrent point ; l’une parce qu’elle était trop belle et l’autre parce qu’elle était hideuse. C’est du moins ce qu’en disent ceux qui les ont connues ; mais Ronsard, ne voulait rien d’elles que leurs noms à mettre en sonnets, fit Cassandre plus belle encore que Cassandre, et daigna donner à Hélène tout ce que Dieu lui avait refusé. Aussi nous les voyons toutes deux incomparables.

Emile Zola
Jules Barbey d’Aurevilly
Pierre Louÿs
Charles Baudelaire
Victor Hugo

10 questions
54 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}