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Critiques de Fabrice David (128)
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Servitude, tome 1 : Le chant d'Anoroer

Avec la publication du quatrième tome de Servitude cette année, je me suis convaincu qu’une relecture des épisodes précédents ne serait pas de trop pour réveiller ma mémoire défaillante.



Le livre I, « Le chant d’Anorœr », est un récit qui suit avec brio les codes classiques de la fantasy médiévale. Nous avons affaire à un univers resserré, un unique royaume composé de trois provinces, un ennemi caché, de vieilles légendes fondatrices qui parlent de géants et de dragons, des villages vulgaires qui vivent à l’ombre de ruines immenses, des châteaux de type roman, et bien sûr des complots, des inimitiés irréductibles, des relations amoureuses incestueuses, des morts glorieuses et tragiques.



Évidemment, faire tenir tout ça dans l’espace réduit d’un album de BD tient de la gageure. Les auteurs sont obligés de faire l’impasse sur un approfondissement des personnages que l’on aurait apprécié, au premier chef desquels celui qui se détache comme héros principal : le maître d’arme Kiriel. Cet homme de « basse extraction » qui a la confiance du roi s’apprête à épouser la princesse Lérine, fille du roi. Comment en est-il arrivé là ? Comment un roturier a-t-il pu s’élever aussi haut malgré son « manque » de sang noble ? Quelles aventures a-t-il vécu avec Délorn le marchand de vin pour qu’une telle amitié les lie ? Bref, dès le début, on sent que Servitude gagnerait à ce que l’on écrive son Silmarillion.



Mais j’avoue, ce qui m’a avant tout attiré dans cette saga, c’est le dessin : paysages naturels et urbains grandioses, personnages aux gueules typées, armures de cuir qui évoquent celles des samouraïs, épées droites longilignes, le tout encré en tonalités de marron, blanc, écru, beige et noir qui font croire que l’on tient dans ses mains un vieux manuscrit. La qualité du dessin ferait presque passer l’intrigue au second plan.



Une réussite. Vite, au second tome !

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Servitude, tome 1 : Le chant d'Anoroer

WAOW !!! Belle découverte que ce premier tome de la série "Servitude"...Merci à Enki de me l'avoir fait découvrir (il en avait marre que je fasse des critiques de bd fantasy ou je n'étais pas emballé par les dessins et m'a dit "tient, lis ça")



Et bien oui, les dessins sont fantastiques ! Des décors jusqu'aux petits détails des armures, en passant par les physiques des personnages, tout est somptueux. Les couleurs sont dominées par des tons beiges et ocres, qui donnent une ambiance très particulière : ça sent la poutre et les siècles écoulés....



Le scénario est l'oeuvre de Fabrice David et les dessins d'Eric Bourgier. L'univers apparaît comme assez classique pour de la fantasy : une lignée ancestrale, autrefois glorieuse, qui a unifié un royaume aujourd'hui divisé en trois provinces, une terre qui fut peuplée de géants, dragons et autres créatures fantastiques, des enjeux de pouvoirs qui entraînent des complots, des personnages charismatiques (très bien travaillés), dont on ne sait pas encore grand chose à ce stade. A cela s'ajoute le mystérieux peuple des Drekkars qui joue une partition dont les tenants et les aboutissants restent à définir. Complots, alliances et trahisons dans un univers médiéval-fantastique assez low fantasy dans l'esprit, le tout sur fond de guerre à venir...du coup, on pense un peu à "Games of Throne".



On est clairement dans un tome d'introduction, qui définit les enjeux et présente assez sommairement les protagonistes principaux. On l'aura compris, sa grande force est la partie graphique de toute beauté...Honnêtement, je ne pense pas avoir vu mieux en la matière dans la production fantasy de chez Soleil que je connais ; rien que pour ça, je met 5 étoiles sans sourciller. Il n'y a plus qu'à espérer que l'histoire (qui semble se conclure en 5 tomes) soit à la hauteur.
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Servitude, tome 1 : Le chant d'Anoroer

C'est un immense royaume appelé Royaume des fils de la terre, où autrefois gouvernaient les géants et les dragons. A cette époque règne la division où chacun des rois veut marcher sur l'autre et récupérer la terre.

Kiriel, fin bretteur, roturier épouse la fille du roi Garantiel d'Anoroer, cette décision est loin de faire l'unanimité à commencer par le propre fils du roi.

Kiriel accompagné de son épouse quitte le château pour rejoindre la demeure qui lui a été octroyée. Au passage il doit délivrer un message. Mais cela ne va pas se passer comme prévu.



Cet album de "Fantasy" médiévale vaut principalement par la beauté de ses dessins et du réalisme des combats. Le brun et ses dégradés utilisé comme couleur récurrente donne un côté ancien, comme ces vieilles photos du début de la photographie. C'est plutôt joli et le rendu est agréable à l'oeil, il faut dire que le trait est réaliste au possible et dans tous ses détails dont les combats de près ou de plus loin. Les personnages sont beaux même s'ils doivent être moches dans le rôle qu'il est est donné par l'auteur. On les voit courir et se battre allégrement ce qui est un exploit harnachés comme il le sont...

Le scénario, pour un début, est intéressant quoique un peu bavard mais la série ne fait que commencer, ce qui explique cela.






Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Servitude, tome 5 : Shalin, première partie

Argh !

Je croyais lire la fin de cette splendide série, malheureusement ce tome 5 ne contient que la première partie de la fin. Trop de choses à dire pour que cela tienne en 55 pages selon les auteurs Fabrice David et Éric Bourgier. Ça va être dur d’attendre encore trois ans – c’est la durée moyenne qui sépare la publication de deux tomes.



Mais à part ça, est-ce que c’est bien ?

Ben oui. C’est même excellent. Il faut reconnaître un tout petit moins par rapport aux tomes précédents qui tous – hormis le T3 – apportaient la découverte d’un peuple humain original, soutenu dans le passé par une Puissance (Géants pour les Fils de la Terre, Dragons pour les Drekkars ou Anges pour les Iccrins). Le tome 3 se distinguait, lui, par une bataille dantesque.

Le tome 5 est le commencement de la fin. Il voit les divers fils tissés précédemment se rejoindre autour d’une sorte de forteresse du désert : Shalin. Certains personnages que nous connaissons se retrouvent à devoir soutenir un siège mené par d’autres personnages que nous connaissons aussi.

Et la tension monte. Les histoires de siège, ça peut être incroyablement prenant. Pensez au SdA – Les Deux Tours de Tolkien ou le célèbre (et toujours pas lu) Légende de Gemmell.



Mais le destin de Shalin se joue peut-être ailleurs. Alors qu’un homme seul s’enfonce dans le pays du seul peuple que l’on n’a pas encore évoqué en détail : les Riddraks, dont une partie de la population a été jadis réduite en esclavage par les Drekkars et dont certains révoltés forment l’essentiel des assiégés de Shalin. Cet homme veut accomplir une prophétie qui libèrera tous les hommes de la fameuse Servitude. Servitude à l’égard des Puissances du passé mais aussi à l’égard de l’Etre qui était là avant les Puissances et qui compte sur les hommes pour reprendre définitivement le contrôle de la Terre.



L’histoire est complexe et c’est l’un de ses charmes. L’autre, ce sont les couleurs sépia qui dominent le dessin et donnent au récit une allure d’ancien parchemin datant du fond des âges. Cette qualité de dessin est pour moitié dans la réussite de cette excellente série.



J’arrête là mon apologie et m’en vais ronger mon frein en attendant la suite (putain, trois ans !)

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Servitude, tome 1 : Le chant d'Anoroer

Les principaux atouts de cet album sont le dessin et les couleurs.



J'avoue avoir eu du mal à reconnaître les personnages qui fourmillent dans cette intrigue de prise de pouvoir. Les batailles sont sombres et il faut se concentrer sur les détails pour ne pas perdre le fil de l'action.



Pour moi, l'histoire n'est pas assez approfondie. J'aurais aimé en savoir davantage sur ce monde d'hier avec ses géants, ses dragons, ses fées. Il faut parfois revenir en arrière pour comprendre qui est qui. Ils sont tous un peu blonds et barbus.

Une fois les cartes en main, deux personnages sortent du lot ; le maître d'arme Kiriel et son ami Délorm le marchand de vin.



Le début m'a enthousiasmé ; les couleurs beiges, les paysages, le moulin, l'ambiance de fantasy médiévale, le fils qui chaparde des poissons au meunier.

Il me faudra lire la suite pour m'immerger dans ce monde, mieux cerner les personnages, et comprendre le mystère qui plane sur le peuple des Drekkars et cette femme habillée comme une guerrière.



Je remercie la masse critique de Babelio et les Éditions Soleil pour cette BD qui promet bien d'autres batailles et de planches magnifiques.
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Servitude, tome 1 : Le chant d'Anoroer

Un immense royaume miné par des luttes intestines, le réveil d'anciennes créatures jusqu'alors retirées du monde, d'infâmes complots, des combats sanglants... Voilà de quoi allécher le lecteur et voilà ce que vous trouverez en vous plongeant dans ce premier volume de la série « Servitude ». On y suit le destin de Kiriel, maître d'arme du roi et roturier qui se voit pourtant accorder la main de la fille du souverain, ce dernier étant désireux de renouveler le sang de sa lignée. Cette distinction est cependant loin de faire l'unanimité, y compris au sein de la famille royale qui, face à la mystérieuse menace qui pèse sur le royaume, se doit pourtant plus que jamais de faire front commun. L'univers élaboré par Fabrice David et Eric Bougier est particulièrement saisissant et ne manquera pas de titiller la curiosité du lecteur, d'autant plus qu'ils ne nous en offrent ici qu'un petit aperçu.



L'appartenance de la série au genre « fantasy » ne fait aucun doute, si bien que l'on se prend même parfois à penser à la fameuse saga du « Trône de fer » de G. R. R. Martin tant l'ambiance ou certains éléments de l'intrigue semblent proches. Les personnages pour leur part sont plutôt réussis, tantôt machiavéliques et retors, tantôt durs ou honnêtes... Kiriel, notre protagoniste, est toutefois difficile à saisir et au final peu attachant, même si son évolution sera sûrement intéressante à suivre dans les albums à venir. On est également curieux de savoir ce que va nous réserver l'intrigue dont les concepteurs de la série se contentent ici de poser les bases, pas assez pour véritablement nous captiver mais suffisamment pour nous mettre en appétit. Les graphismes, enfin, sont très enthousiasmants bien qu'un peu particuliers, avec leurs nuances de brun et de beige qui dominent clairement tout au long de ce volume.



Un premier album faisant office d'introduction et qui n'échappe pas à certains défauts mais qui demeure néanmoins convaincant. Une bonne découverte dont je me ferai un plaisir de lire la suite.
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Servitude, tome 6 : Shalin

Quand il s’agit de lire des suites, je ne suis pas le gars pressé !

A la fin de mon billet sur le tome précédent, je disais devoir ronger mon frein des années. Le dernier tome est sorti deux ans et demi après. Eh bien mes dents doivent être bien peu aiguisées et mon frein encore en bon état, car j’ai encore attendu jusqu’à aujourd’hui, soit deux ans après, pour le lire.

Bon du coup j’ai eu la joie de « devoir » relire la série une nouvelle fois.



Mais baste de mes histoires ! La fin vaut-elle le reste ? Oh que oui !

Il s’agit de la deuxième partie de Shalin, ce goulet où le reste de nos héros éparpillés se sont retrouvés pour rejouer les Thermopyles, à cent contre un. Il s’agit aussi de la fin d’une ère et de la naissance d’une nouvelle. Une sorte de Ragnarok humaniste, où – on l’espère – s’arrête enfin la servitude de l’Homme envers les Puissances et le Créateur du Monde. Éric Bourgier et Fabrice David ont créé un univers riche de plusieurs civilisations, avec leur lois spécifiques, qui ont moins de mal à se mépriser qu’à se comprendre. Dans Shalin, des individus peuvent dépasser leurs différences et faire bloc, dans une certaine mesure, alors que chez l’ennemi si nombreux le mépris règne.



L’apocalypse est faite de courage, de haut faits guerriers et de sacrifices retentissants, de part et d’autre. Car – joie ! – les auteurs ont décidé de développer un peu ces fameux mercenaires barbares qui accompagnent l’usurpateur et les « samouraïs » Drekkars. Ils nous en laisse une empreinte proche de celle des Sauvageons du Trône de fer de Martin : violente mais non dénuée de respect.



Chapeau pour le rôle de la couleur dans la conclusion. Une super idée.



Pour conclure à mon tour, je ne peux que rechanter ma ritournelle : lisez cette série !

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Servitude, tome 2 : Drekkars

Le premier tome nous a fait découvrir les royaumes des Fils de la Terre. Ce deuxième tome nous emmène de l’autre côté des lignes ennemies à Farkas. La différence est telle que l’on pourrait se croire dans un autre univers.



Je pense que j’ai un peu été déroutée par le prologue Je suis restée avec plusieurs questions qui, j’espère, trouveront une réponse dans les tomes suivants.



Nous plongeons donc dans la société des Drekkars qui est très hiérarchisée. Elle fait penser au Japon médiéval avec son Empereur et son système de castes. C’est aussi une véritable poudrière avec ses complots et les menaces de révolte...



À nouveau, j’ai beaucoup aimé les graphismes et les couleurs. En ce qui concerne le scénario, j’ai l’impression qu’il me manque encore des éléments pour pouvoir m’immerger totalement dans l’histoire malgré le passionnant dossier à la fin.



J’imagine que les auteurs ont voulu dévoiler leur intriguant univers pan par pan ? Heureusement pour moi, la série est finie (6 tomes) et je ne devrai pas attendre plusieurs années pour découvrir la suite.



Un bon moment de lecture.



À suivre…







Challenge BD 2021

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Servitude, tome 2 : Drekkars

Alors là chapeau, je suis bluffé !



Alors que le premier tome nous avait présenté un univers de fantasy rappelant le Trône de Fer, le second secoue tout ça comme un tapis sale en focalisant l’attention sur les « ennemis » : les Drekkars.



Et nous découvrons là une société copiéecollée sur la civilisation japonaise à l’ère des shogunats. Rien n’y manque : le système de castes non poreuses dominé par les guerriers avec à la tête un empereur isolé de son peuple, l’honneur comme fluide sanguin des mœurs et des rapports entre les gens, les complots et manœuvres entre partis, l’habillement, l’armement, les armures, même les faciès. Seuls trois éléments n’évoquent pas le Japon : les noms propres, le fait que les Drekkars vivent sous terre et les esclaves noirs qui rêvent de liberté, portés par une prophétie de type hébraïque. La maîtrise de cet univers si différent du monde fantasy du premier tome m’a totalement envouté. Il m’a évidemment rappelé le cycle de « la Guerre de la Faille » de Raymond E. Feist où là aussi un monde Tolkiennien affronte un monde japonisant. Le tome se termine par un glossaire indispensable pour comprendre la société Drekkar.



L’histoire présentée est celle de la révolte du parti pacifiste « réglons-nos-problèmes-internes » contre celui des belligérants « annihilons-nos-ennemis-de-l’extérieur ». La politique y est aussi aiguisée que le sabres. Le lien avec le premier tome n’est que lointain.



Le dessin est peut-être encore plus merveilleux que dans le premier tome, toujours en dégradé de noir marron beige blanc mais le curseur plus pointé vers le sombre, cavernes obligent.



La guerre entre les deux univers est à nos portes. En route vers le tome 3.

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Servitude, tome 1 : Le chant d'Anoroer

Ce sont les critiques de BazaR qui m’ont donné envie de me lancer dans cette bande dessinée d’Heroïc Fantasy. J’ai plutôt bien accroché, j’ai d’ailleurs l’intention de lire le tome 2 cet après-midi.



En guide de prologue, le Chant d’Afénor donne le contexte de l’univers du royaume des Fils de la Terre (d'après ce que j'ai lu, chaque tome comporte des 'dossiers' qui donnent des informations sur l'univers créé par les auteurs ce qui est fort appréciable). Une histoire avec des dragons… voilà qui est intéressant. Je suis très curieuse de découvrir « l’odieuse lignée, celle des Drekkars ».



J’ai beaucoup aimé le scénario, les graphismes et les couleurs dans les nuances sépia. Cela donne une ambiance particulière.



Deux personnages ont retenu mon attention : Kiriel (il me fait trop penser à Charlie Hunnam) et le général de Péloris, Filène d’Anar. J’espère les croiser à nouveau dans les tomes suivants.



Une série pleine de promesses que je vous recommande vivement.











Challenge BD 2021

Challenge SFFF 2021
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Servitude, tome 1 : Le chant d'Anoroer

Servitude, un titre qui sonne comme un présage funeste ! Préparez-vous à être enthousiasmé par cette série aux relents de fantasy dignes d'un Game of Thrones si applaudi ces derniers temps. Divisée en livres (cinq au total) tels les chapitres de la même histoire épique, la série Servitude se lance par Le Chant d'Anoroer sur les chemins du Royaume des Fils de la Terre.

Sans dévoiler davantage le scénario, déjà fouillé pour un premier tome, de Fabrice David, le récit s'attache à présenter au mieux les différents protagonistes (qu'on arrive à différencier en suivant bien, c'est déjà un plus par rapport à ce genre de série fantasy qui a parfois le goût de l'uniformité), sans pour autant trop s'éparpiller aux quatre coins de la carte, plus que magnifique soit dit en passant. La narration suit un héros local, d'origine humble mais à l'honneur noble et c'est son histoire qui va nous porter à travers les événements qui traversent le torturé Royaume des Fils de la Terre où les Dragons reviennent, où les Géants, Sirènes, Anges et autres Fées sont censées ne plus exister et où les complots s'ourdissent en sous-main.

Evoquons un instant un petit bémol, les onomatopées sont, à certains moments, franchement criardes, d'autant qu'elles seraient pas tellement nécessaires vu comment le dessin est magnifique à regarder. Saluons d'ailleurs le travail graphique d'Eric Bourgier qui nous offre des planches d'une grande précision, à travers un travail axé sur les ombres et sur les chocs.

Alternant instants graphiques d'intense contemplation, moments de pleine action et grands déclamations teintées d'honneur et de bravoure, Servitude, tome 1 : Le Chant d'Anoroer lance visiblement et visuellement une très bonne série de fantasy, qui prend pleinement sa place dans le renouvellement constant que nous propose ce genre littéraire. Bref, c'est français, c'est de très grande qualité et il y a encore beaucoup de questionnements auxquels la suite devra répondre...
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Live War Heroes

2021 . L'univers magique et vivement stimulant de la télé réalité vient encore d'évoluer . Outre le fait de toujours jeter en pâture les mines déconfites de tristes glands décérébrés en mal de notoriété et d'argent vite gagné , elle innove désormais puisqu'elle se propose d'allier trépidant quotidien et action humanitaire . Le terrain , y a que ça de vrai !

Un heureux élu se verra , en cas de survie , empocher la substantielle somme d'1 million de dollars . Sa mission , évoluer sous le manteau au Concaragua , pays à feu et à sang alors aux mains de rebelles sanguinaires . Entouré de mercenaires aguerris , ce concurrent émérite , digne et fier rejeton de l'Oncle Sam , pensait bien s'en foutre plein les poches pour pas un rond !

Peter Suttgrave le croyait , sincèrement , avant de se rendre compte que la télévision pouvait , parfois , travestir la vérité au seul profit du dieu audimat ! Etonnant , non ?



Malin ! Une BD dystopique qui allie avec inventivité et allant médias et politique . Sous couvert d'une émission culte , les auteurs avancent la possibilité que cette dernière pourrait avoir la faculté de façonner les esprits tout en les leurrant sur la réelle portée du flot d'images qu'ils ingurgitent journalièrement sans aucun recul intellectuel que ce soit ! Etonnant , non ?

Un récit enlevé , qui , en plus de satisfaire le lecteur , pourrait peut-être même l'amener à réfléchir !

Crayonné et colorisé façon Comics , il interpelle intelligemment sur le 4e pouvoir tout en rappelant furieusement ce film de Barry Levinson cependant dispensable : Des Hommes d'Influence .



Live War Heroes : ça n'est pas ma guerre Colonel ! Beuaaaaarrrr...

Le petit écran , messie des temps modernes ?

http://www.youtube.com/watch?v=cMFJsRKCSBc

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Servitude, tome 1 : Le chant d'Anoroer

Chaudement recommandé par Ichirin No Hana et Relax 67, je me suis donc lancée en toute confiance dans cette saga en cinq tomes (j'espère que le cinquième paraîtra bientôt!). Et bien, je dois avouer que je n'ai pas été déçue! Ce n'est pas un coup de coeur mais ce n'est pas passé loin!



L'univers de Servitude est extrêmement complexe et navigue sur plusieurs royaumes : celui des Fils de la Terre sous l'égide des Géants pour le premier et troisième tome, celui des Drekkars pour les Dragons, dans le second et enfin les Iccrins parrainés par les Anges pour le quatrième. D'autres divinités sont présentes également comme les sirènes et les fées mais elles n'ont pas encore été abordées (peut-être dans le cinquième?). Chaque tome est agrémenté d'annexes, présentés comme des archives : cartes, chronologies, chants/poèmes, abrégé militaire, politique ou sociologique nous aident aussi à approfondir les connaissances sur chaque royaume ou évènement. Je conseille aux lecteurs de lire les quatre tomes à la suite car l'intrigue est tellement complexe qu'il est très facile de se perdre.



Je veux bien croire que chaque tome paraisse au bout de trois ans seulement tant les détails au niveau scènaristique et graphique fourmillent. En effet, les dessins à prédominance sépia sont de très grande qualité et très recherchés. Chaque planche en elle-même grouille de détails minutieux (costumes, mobilier, architecture, paysages, etc...) sur lesquels il convient de s'arrêter, ne serait-ce que pour admirer le travail de qualité. En revanche, le seul petit bémol que j'aurais à reprocher serait les personnages : certains se ressemblent beaucoup et au début, il m'est arrivé de m'emmeler les pinceaux.

Quant à l'univers, il m'a beaucoup fait songer au Trône de Fer tant avec la myriade de personnages que la multiplications des royaumes, ou la noirceur du scènario et l'entremêlement des scénarii : un vrai noeud gordien qu'il convient de suivre avec application, au risque de se retrouver vite perdu. Heureusement, les nombreux appendices sont présents pour notre salut et nous permettent de nous éclairer davantage!



Bref, une jolie découverte que je conseille fortement aux fans de fantasy et du Trône de fer de Martin.
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Servitude, tome 2 : Drekkars

Loin au sud, caché dans les entrailles de la terre vivent les Dragons et leur peuple les Drekkars. Mais les Vénérables reptiles ailés sont moribonds et leur peuple en proie à la discorde, leurs esclaves prêts à la rébellion. Au sein des ennemis des fils de la terre, quelqu'un tire les ficelles...



Pour ce second tome nous délaissons le royaume d'Anoroer et les héros du tome 1. Et nous faisons connaissance du peuple ennemi. Une société complexe extrêmement bien présentée, inspirée du japon médiéval. Un petit conseil lissez bien les annexes pour que vous puissiez apprécier pleinement cette création très sophistiquée.

On découvre donc un peuple organisée en castes plus ou moins puissantes et plus ou moins rivales. En-dessous d'eux des esclaves noirs parqués comme des bêtes et considérés comme des moins que rien. Les "enclos" sont bord de la révolte. Et au-dessus d'eux un empereur mi-humain mi-dragon, inaccessible, coupé du monde. Seul lui importe la survie des dragons quitte pour cela à dépendre d'une drogue et de celui qui la lui fournit.

C'est donc une histoire de complots, de trahison et de rébellion. Les drekkars ne sont pas si puissants que le laissait penser le premier tome.
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Servitude, tome 4 : Iccrins

Il ne faut pas s’étonner que le fignolage d’une BD d’une telle qualité nécessite trois années de probablement dur labeur. Chaque nouveau tome apporte sa dose d’originalité, de scénario ciselé et de dessins magnifiques.



Après le royaume des Fils de la Terre enserré dans un univers de fantasy médiévale, accoquinés aux Géants, après les Drekkars proches du Japon médiéval, alliés des Dragons, Bourgier & David nous convient à visiter les piliers Iccrins, guidés par les Anges. Les Iccrins vivent au sommet des plus hauts monts et se déplacent à bord de navires volants portés par les vents. Leur société et une république, en apparence du moins. Il y a un Sénat et le droit de vote. Cette république porte préférablement au pouvoir des citoyens d’une certaine classe, et le pouvoir législatif n’a pas la chance d’être modéré par un contre-pouvoir tel que la presse. Cela rappelle assez Rome avant l’Empire. Pourtant Barek, un non-patricien qui put devenir sénateur et qui rappelle les frères romains Gracchus, tente de s’opposer à la politique non interventionniste menée par le Sénat. C’est qu’il devient urgent de se positionner dans les guerres qui meurtrissent les hommes du sol. L’arrivée du fils de la Terre Kiriel et de F'lar de Péloris, rescapés de la grande bataille du tome 3, va favoriser la déstabilisation de la belle société Iccrin.



Un tome où les jeux politiques publics ou secrets l’emportent sur les affrontements physiques, où les innovations sociales conçues par les auteurs sont si riches qu’elles nécessitent un lexique, où les dessins toujours savoureux montrent une architecture spécifique – l’élément qui m’a le plus impressionné étant les sculptures de visages sur les portes de bois qui rappellent étrangement des statues africaines - et des atours bien différenciés.



Il ne reste plus qu’un tome aux auteurs pour tout boucler. Ce ne sera pas facile. Et après avoir construit un monde d’une telle complexité, c’est presque du gâchis.

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Les Voies du Seigneur, Tome 2 : 1119 - Mile..

Emery et Sigismer sont deux jeunes hommes appelés par l'abbé de Clairvaux. Ils feront parti des Miles Christi, les premiers des templiers. Il seront chargé de porter en terre sainte puis de protéger, le fameux parchemin viking.



Des les premières pages nous apprenons donc que le parchemin récupéré par Guillaume le Conquérant dans le tome 1 est en fait une carte des Amériques. Le chef viking aurait navigué jusque la bas puis en serait revenu pour en tracer les contour. Les moines qui l'avait sous leur surveillance y voyait la route pour le paradis... Cette révélation n'était pas franchement transcendante et encore moins plausible, mais elle n'aura aucune importance pour ce tome.

Nous avons donc nos jeunes chevaliers du christ qui vont porter la carte jusqu'en terre sainte, pour se la faire piquer juste avant d'arriver. Ils passeront ensuite plusieurs années à la rechercher ce qui va les mener sur les traces de la fameuse secte des Hashashins.

De nouveaux l'histoire est sympa. Le duo que forme Emery et Sigismer est pas mal. Le tout dans le contexte historique de la première croisade et de la formation de l'ordre templier.
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Servitude, tome 5 : Shalin, première partie

Shalin, la ville de l'espoir qu'espère fonder les drekkars renégats et les anciens esclaves. La ville où les hommes doivent être libérés des puissances qui les dirigent. Mais pour le moment c'est une cité qui peine à sortir du désert et c'est pourtant là que va se tenir le destin des fils de la terre.



Excellent tome où tout semble se regrouper : Les fils de la terre en déroute, l'armée ennemie composée de mercenaires à la solde du roi de Vériel, les drekkars, les hommes du désert et Kiriel, F'lar et Esdras infante des anges.

Derrière l'histoire tout à fait passionnante de ces peuples différents mais qui se réunissent par leur désir de liberté, il y a un très beau message d'espoir en l'homme. Un message de communion, de réunion, d'égalité, de respect, de liberté... Bien sur cela ne se fait pas en une fois. On sent que les différents peuples coopèrent au départ plus par nécessité que par amour. Nous avons les obligatoires scènes tendues avec du racisme, de l'incompréhension, du refus des différences, mais il y a aussi du respect, de l'envie d'une vie meilleure, des échanges. Mais c'est cela qui fait que l'histoire est si touchante et fait résonance en nous!

En tout cas cette série continue de m'épater pour sa densité, ses intrigues qui se croisent et par ses personnages. Elle devait se clôturer au tome 5, mais Shalin se fera finalement en deux parties. Les auteurs n'ont pu développer toutes leurs idées en un seul tome, et ils ont préféré prendre leur temps plutôt que de précipiter la fin. Et c'est tant mieux, mais il va nous falloir attendre 2 ou 3 ans avant d'avoir la fin. Qu'il me tarde d'y être!



Les dessins sont toujours sublimes. Je me répète certainement entre les critiques des tomes, mais je reste ébahie par le rendu sépia, les expressions et le soin apporté dans les détails. Cela rend les dessins vivants en plus d'être beaux.
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Servitude, tome 3 : L'Adieu aux rois

Retour sur le royaume des fils de la terre où la guerre se prépare entre Anoroer et Vériel. Kiriel et F'lar tentent de parler aux rois pour révéler d'où vient le véritable danger tandis que les Drekkars agissent toujours dans l'ombre pour favoriser la désolidarisation des hommes.



La préface, la lettre d'Ulfas, nous révèle le grand manipulateur du tome 2. Le secret est donc dévoilé dès le début? L'on connait désormais et son identité et son but. Malgré cette révélation, peut être un poil précoce, nous suivons avec autant de passion qu'avant la suite des événements.

Un troisième tome sur la guerre et je le trouve très réussi encore une fois. Il y a des rebondissements, des morts, des changements de caps et des fins inattendus. Celle-ci sera plus amplement détaillée dans les annexes.

Si le contexte, les batailles, et les rois sont bien rendus. J'ai trouvé les personnages principaux Kiriel et F'lar à peine assez mis en valeur. F'lar reste très mystérieuse mais la fin laisse supposer des révélations grâce à l'arrivée d'un nouveau peuple dans l'histoire : les iccrins, peuple des anges. Qui feront l'objet du tome 4. Alors un peu de patience!!



J'aime toujours autant les dessins aux couleurs sépias que je trouve d'une grande qualité, que ce soit dans les expressions, les décors, les vêtements. le moindre détail semble réfléchi et intelligent. Oui, du beau travail!
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Servitude, tome 1 : Le chant d'Anoroer

Kiriel va épouser la fille du roi Garantiel d'Anoroer, malgré qu'il soit d'origine modeste. Mais le maitre d'arme va ainsi devoir s'établir dans la Tour Blanche, passe avec le royaume voisin de Veriel. C'est une région où il se passe de drôles de choses. Les convois d'armes disparaissent, la légion ne donne plus signe de vie, on parle même de dragons...



Ainsi débute la série de fantasy Servitude! Ainsi débute l'histoire de Kiriel maitre d'arme d'Anoroer. Une histoire qui aurait pu démarrer sous de bons auspices avec une charmante épouse et une introduction dans la noblesse. Oui mais malheureusement le royaume va basculer dans la guerre alors que les légendes reprennent vie, et que les ennemis que l'on croyait disparus reviennent semer le trouble.

Un monde fantasy bien mis en place, l'on sent dans ce premier tome le potentiel de développement et la densité de cet univers. Beaucoup de points restent à éclaircir, certains sont justes évoqués d'autres ont déjà une bonne base. Les personnages sont présentés : le roi, Kiriel, le prince de Vériel, F'lar. On ressent immédiatement de l'empathie, de la sympathie ou de l'antipathie, pour tous. Et l'on n'a qu'une hâte, poursuivre la lecture!



Les dessins sont tout simplement splendides. Très bien dessiné, le rendu des costumes, des textures et des décors est impeccable. Et je trouve que la colorisation, toute en nuance de sépia, donne un cachet supplémentaire à cette série.
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Servitude, tome 6 : Shalin

A Shalin, la tension est à son comble. Les deux armées se font face dans la chaleur du désert. Cela sera la dernière bataille, celle qui peut changer l'avenir des hommes.



Voilà, c'est donc venu le temps de la fin pour cette série fantasy de grande qualité. L'univers créé est magnifique dans sa densité et ses peuples parfaitement ciselés dans les détails de leur civilisation.

Le tome précédent et celui-ci forme un ensemble où tout se condense. La destinée de tous les peuples se conclut ici, à Shalin, dans une formidable bataille. Fini les annexes, place à l'action pure et dramatique.

Le dessin est magnifique. Parcourir ces pages sépia fut un réel plaisir tant il y a de la précision dans les traits et du souffle dans les cases qui n'ont pas besoin de phylactere pour exprimer une incroyable palette d'émotions.
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