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Critiques de Fabrice Neaud (89)
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Journal, tome 2 : Septembre 1993 - décembre 1..

C'est un ami qui m'avait demandé de lui commander ce livre, et j'en ai profité pour lé lire...Grande claque pour ma part, tant pour le dessin que pour la narration autobiographique très sombre et ce récit plein de noirceur et de dégoût pour soi-même.

Je me suis retrouvée dans un étrange position de lectrice curieuse et avide d'en savoir plus sur la vie de l'auteur, en attendant une "résolution", un éclat de lumière et de joie dans son parcours, sans que ce dernier ne survienne, me plongeant dans un profond malaise...

Je me suis arrêtée au deuxième tome, peu envieuse de poursuivre dans une lecture si violente sentimentalement.
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Journal, tome 3 : décembre 1993 - août 1995

Ayant lu les deux premiers tomes du Journal de Fabrice Neaud rassemblés en un seul volume par les éditions Delcourt et republiés cette année, je n'étais pas sûr de lire la suite, puis je me suis décidé et je pense que j'ai bien fait ! Il s'agit de l'autobiographie de l'auteur en bandes dessinées, pour la période 1993-1995, alors qu'il termine ses études aux Beaux-Arts d'Angoulême et a toujours une vie sentimentale et sexuelle compliquée. ● On retrouve dans ce troisième tome les qualités et les défauts des deux premiers. Les qualités sont la finesse et la superbe qualité des dessins, en particulier des portraits, et l'absolue sincérité de l'auteur qui ne nous offre rien moins que sa vie, à la manière d'un Rousseau se mettant à nu devant le lecteur – mais du côté de Fabrice Neaud avec moins de ruse et d'atermoiements. ● En ce qui concerne les défauts, on note toujours une propension aiguë à la verbosité et à la théorisation psychologico-philosophique pas souvent bienvenues. On évite toutefois dans cet opus la lourdeur explicative d'une postface dont on se passe très bien. On évite aussi de gros plâtras de texte, même si les phrases sont parfois absconses tout en visant sans doute, pas toujours avec succès, à une certaine poésie (sans éviter les fautes d'orthographe et même de syntaxe). ● L'ouvrage est très long (428 pages, c'est un volume exceptionnel pour un récit graphique) et il faut être prêt à se colleter avec les obsessions de l'auteur, en particulier celle provenant de sa psyché, qu'on trouvait déjà dans les deux premiers tomes, et qui est de tomber systématiquement amoureux de garçons qui sont absolument incapables de réciproquer. Dans les deux premiers tomes, il s'agissait de Stéphane, qui était lui-même homosexuel. Dans celui-ci, c'est Dominique, dit Doumé, qui ne l'est pas et qui, selon l'auteur, l'a « allumé » par jeu sans en assumer les conséquences dévastatrices. D'un autre côté on peut considérer que les caricatures de Doumé qu'il crée et diffuse, même de façon restreinte, pour se venger plus ou moins consciemment, est le summum de la maladresse. ● On retrouve aussi dans cet album les dragues dans le jardin public d'Angoulême et leurs dangers, cet aspect étant plus développé ici. Il aime les garçons outrancièrement virils, les rugbymen, les bodybuilders, goût qu'il n'est pas le seul à avoir, et qui lui fait dire : « Par quel hasard abject en suis-je arrivé à désirer les brutes qui me cassaient la gueule dans la cour de récréation ? » (p. 35) ● L'intimité de l'auteur est vraiment exposée, dans les moindres détails, y compris anatomiques, mais je n'ai pas trouvé qu'il était impudique. (« J'ai un travail... qui m'épluche l'âme », p. 51) ● Un autre trait de sa psychologie est la paranoïa et a pour conséquence qu'il se fâche avec à peu près tout le monde. Il ne semble pas se rendre compte que la façon dont il est traité provient en grande partie de sa propension à heurter des gens, à se confronter à eux de façon frontale, sans jamais chercher à arrondir les angles. Il est entier, il le sait, et il ne fait rien pour changer. Il est aussi très autocentré, la forme de l'autobiographie mettant encore plus l'accent sur ce trait. ● On voit encore dans cet album la précarité sociale et la pauvreté des dessinateurs de bd, surtout ceux qui comme lui ont une vision sans compromis de leur métier. ● Avec tout cela, on comprend que l'auteur-narrateur nous livre cette pensée : « Je ne suis pas très heureux » (p. 369), ce qui est un doux euphémisme. L'album ne respire donc pas la joie de vivre et l'auteur se qualifie lui-même de « dépressif », même si j'ai trouvé qu'il était moins plombant que les deux premiers. ● En conclusion, je crois que ce que j'apprécie dans ces albums c'est l'originalité d'une autobiographie en forme de récit graphique et surtout, surtout, l'extrême désir qu'a l'auteur de se livrer au lecteur de la façon la plus franche possible : cette mise à nu de soi est une entreprise à la fois remarquable et touchante. ● A noter qu'on peut très bien lire ce tome 3 sans avoir lu les deux premiers.
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Journal, tome 3 : décembre 1993 - août 1995

le 03/03/2011 : très très beau tome de ce long journal, j'aime beaucoup le trait, et le cadrage des vignettes, l'expression des émotions par le dessin sont carrément impressionnants d'originalité, en outre, la mélancolie++ et le mal-être de *l'auteur* atteignent radicalement, on apprend beaucoup à la lecture de son texte introspectif et des images intimes, on (se) comprend mieux aussi, un livre proche de nous (moi ?) - 1 remarque pourtant : le volume des pages (400) vs le format (17x25 cm) rend la lecture et l'observation des dessins un peu difficile (dos relié un peu serré + poids) -c'est pourtant le format le plus adapté, et celui que je préfère- et 1 regret : la démonstration un peu "crue" de certains passages m'empêche de partager sans retenue cette œuvre avec les plus jeunes (j'ai quand même montré des extraits parce qu'ils sont pour moi une découverte graphique)
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Journal, tome 3 : décembre 1993 - août 1995

Dans ce gros pavé de 430 pages, Fabrice Néaud raconte sa vie au jour le jour, ses atermoiements artistiques, sentimentaux et sexuels, ses névroses, il n’hésite pas à mettre en avant ses défauts, ses lâchetés, ses maladresses. Le dessin est minutieux, basé sur l’observation, du noir et blanc sans nuances, net et chirugical et pourtant il nous impose une grande tension, par ses digressions furtives mais radicales, un croquis de plâtre qui vient s’intercaller dans une rencontre au bar, ou un cadrage décalé. J’avoue avoir été par moments assez mal à l’aise, on tombe régulièrement dans l'auto apitoiement, parfois c’est plus violent, tabassage par les homophobes, crise de paranoïa qui s’en suit, il ne nous épargne rien, nous poussant jusqu’à la nausée, et pourtant…



À travers ses imperfections et sa médiocrité, font alors surgir tout son talent, il pose des questions essentielles sur la création, sur la vie, sur la place de l’homosexualité dans notre société, sans le moindre militantisme, ce n’est pas son sujet. Il n’est question que de relation aux autres, et sur ce que l’art peut y apporter, comme manière de s’exprimer, pour faire changer les regards, et on découvre que parfois il se plante. Le récit est pessimiste, sombre, voire déprimant, le fait d’avoir épanché ses états d’âme sur le papier, aussi égocentrique que cela puisse paraître, nous offre une mise à nu sans concession, une description sans fard de l’âme humaine, et en même temps une démonstration formidable de ce que le trait peut raconter.



Il est souvent agaçant, mais je suis ressorti de cette lecture bouleversé et impressionné par la sincérité. C’est le genre de lecture qui ouvre les yeux.
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Journal, tome 3 : décembre 1993 - août 1995

Malgré le nombre imposant de pages de ce troisième tome du Journal, je l’ai lu d’une traite, après avoir adoré les deux premiers.

Le dessin est somptueux, à la fois réaliste et poétique, capable d’enregistrer les moindres détails d’une situation comme les fantasmes du narrateur. On retrouve d’ailleurs la réflexion de Fabrice Neaud sur la représentation et sa possibilité dans une bande dessinée, qui plus est autobiographique. Les deux premiers volumes le faisaient de façon très théorique (et parfois assez complexe) ; cela m’a semblé un peu plus organique ici : comment représenter celui dont on ne se souvient plus des traits ? et celui qu’on ne veut pas rendre reconnaissable ? quels droits et quels devoirs l’artiste a-t-il envers celui qu’il intègre dans un récit autobiographique ? (et quel droit celui qui est amoureux sur celui dont il est épris ?). Sur quels critères doit-on juger une autobiographie (« Je ne peux me départir de l’idée que faire encore du récit de l’intime une affaire de « style » est une manière déguisée d’avouer notre impuissance à nous intéresser à la vie d’autrui. ») ?

En revanche, je n’ai pas retrouvé dans ce volume les nombreuses références picturales des précédents, et que j’avais beaucoup appréciées (mais peut-être ne les ai-je pas identifiées). La composition des planches m’a paru parfois moins audacieuse ; la dimension érotique de certains passages est plus appuyée.

Mais la principale qualité de cette bande dessinée est l’atmosphère qu’elle sait créer, terriblement sombre jusqu’à l’euphorie finale. Fabrice Neaud porte un regard sans concession sur son entourage, la ville de province où il habite et lui-même : on le voit intransigeant, susceptible et difficile à aimer. Mais il représente aussi d’une façon saisissante le sentiment d’une plongée dans les ténèbres, sans espoir de refaire surface. Personnellement, j’y retrouve assez le mal-être ambiant du début des années 90 ; elle reflète la détresse du narrateur, qu’excluent radicalement du reste de la société deux éléments, la précarité économique et l’homophobie, à peine masquée ou qui se déchaîne dans les agressions physiques. La façon dont il montre comment les groupes de sociabilité écartent petit à petit les homosexuels est frappante. Les pages qui montrent la solitude et l’isolement d’un homosexuel de province à cette époque sont terribles.

J’ai lu peu de bandes dessinées (c’est le terme qu’utilise l’auteur lui-même, alors qu’on parlerait maintenant plutôt de roman graphique) qui m’aient vraiment marqué. Celle-ci m’a bouleversé.

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Journal, tome 3 : décembre 1993 - août 1995

Si le premier tome, reprenant les journaux I et II, me parut long et pesant : ce n’est pas tellement le cas de ce troisième journal. Le contexte est déjà planté, pas trop besoin d’y revenir. Alors Fabrice Neaud va à l’essentiel : sa vie. Ses déboires et surtout : cet amour à sens unique. Après Stéphane, place à Dominique – Le Doumé – dont on voit la nuque en couverture. Ce corps inaccessible, que l’auteur voudrait toucher, ne fusse que du bout du doigt, mais sans espoir.



En suivant cet amour illusoire qui rend fou, on suit alors Fabrice au fil des jours. On le retrouve à nouveau dans le parc où les homosexuels se retrouvent pour une petite passe rapide, sans lendemain. Et sans pudeur… on y voit le sexe dans sa plus simple expression. Sans fard. De même que les pensées de l’auteur qui s’accrochent aux pages comme elles lui viennent. Tantôt dans un style soutenu et fluide, tantôt philosophique et lourd, surtout vers la fin.



Mais la vie ne tourne pas uniquement autour de l’amour. Il y a aussi le travail. Fabrice Neaud ne le dit pas, mais on peut imaginer les possibles employeurs refuser sa candidature car il ne cache pas son homosexualité. De même que le groupe d’artistes dans lequel il dessine… les projets de tous sont acceptés, pas le sien. Un cercle vicieux qui semble ne jamais prendre fin… il y a l’espoir, suivi immanquablement de la déconvenue qui fait mal. Tellement mal… et pour lequel Fabrice est impuissant. Alors il se défend comme il peut, en parodiant la vie de son amour inaccessible dans un pamphlet à 15frs, en abandonnant son groupe, en réduisant ses contacts sociaux… en plongeant à corps perdu dans la dépression.



Surtout depuis sa double agression homophobe. On est en 1994 et le terme même d’homophobie n’existe pas encore : « Il faudra attendre 1999 pour que ces concepts atteignent la France ! Et en 2008, le logiciel de traitement de texte ‘Word’ propose toujours ‘homophonie’ comme substantif de remplacement », Fabrice Meaud, Journal III. Alors on s’y perd, comme on perd parfois le fil de son texte, de même que son dessin. Si toujours attirant, réaliste mâtiné de métaphores graphiques : il faut sans doute être artiste soi-même pour percer à jour les dessins qui s’effacent, les explosions, les visages troubles, … mais quel talent ! Indéniable, même pour les néophytes de l’art.
Lien : https://sambabd.net/2022/08/..
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Journal, tome 3 : décembre 1993 - août 1995

Le dessin reste précis, nourri de la rigueur de sa formation aux beaux-arts, mais toujours prêt à prendre la tangente, s'autorisant des effets inattendus, [...] qui malmènent la réalité pour mieux traduire les sensations du narrateur.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Journal, tome 3 : décembre 1993 - août 1995

Journal 3 de Fabrice Neaud recouvre la période de décembre 1993 à août 1995, il fait à lui seul plus du double de pages que les journaux 1 et 2 réunis. C'est donc plus de 400 pages bien remplies dans lesquelles Fabrice se livre, toujours avec sincérité et franchise.



Après Stéphane du Journal 1, Fabrice s'accroche ici à Dominique, un hétéro plein de dédain, médisant et suffisant, qui va le détruire un peu plus. Cette obsession le rendra encore plus vulnérable, dépressif, la précarité de la vie d'artiste n'arrangeant pas sa situation.



Ce volume est bien différent des précédents et démontre à quel point les artistes peuvent être égocentriques, à des degrés plus ou moins élevés, Fabrice ne dérogeant pas à la règle. Nous sommes énormément dans l'introspection (autobiographie oblige), mais j'ai découvert ici un Fabrice très centré sur sa propre personne. Il est clair qu'il est incompris, que personne ne se rend réellement compte qu'il est sur le point de toucher le fond, que beaucoup lui tournent le dos. Fabrice est coincé dans une sorte de spirale dont il n'arrive pas à sortir. Il devient maladroit avec son entourage, se focalise sur Dominique, et n'arrive pas à sortir la tête de l'eau. Les agressions homophobes qu'il a subies, les angoisses post-traumatiques et le fait que ses amis ne les prennent pas au sérieux n'arrangent rien non plus. Ce livre est un cri de douleur, l'auteur couche sur le papier tout ce qu'il ne peut/veut dire à haute voix, tout ce qu'il essaie de faire comprendre aux autres sans y parvenir, ses points de vue, ses ressentis, sa solitude.



Par ses coups de crayons toujours aussi déterminés et expansifs, et par son franc-parler, tantôt réfléchi et recherché, tantôt plus cru et désobligeant, on ressent tout ce manque évident d'amour et d'affection, mais aussi sa mélancolie et sa solitude. C'est également plein de haine et de colère.



J'ai un peu moins accroché qu'avec les deux journaux précédents. Ce livre dérange et bouscule quelque peu...
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Journal, tome 4 : Les Riches Heures - Août ..

C'est parce que je ne sais pas quand sera réédité "Journal 4" de Fabrice Neaud par les éditions Delcourt comme elles viennent de le faire pour les 3 précédents, mais aussi parce que je n'aime pas attendre, que j'ai choisi de le lire dans sa première parution. Ce Journal, dernier en date, relate la période d'août 1995 à juillet 1996.



Avant tout, je tiens à souligner les belles photographies du Pays Basque, dessinées par l'auteur au début de l'ouvrage. Il y a très peu de texte, mais pas nécessaire de toute façon, les "photos" se suffisant à elles-mêmes. Une région de cœur pour l'auteur et ça se ressent.



Dans le "Journal 3", nous avions quitté un Fabrice incompris, seul, malheureux, en colère. Nous le voyons ici renouer peu à peu avec sa vie sociale, s'ouvrir à de nouvelles relations. Et maintenant qu'on le voit se sentir de mieux en mieux, c'est un autre Fabrice que l'on découvre.



Moins centré sur sa vie affective, cet album est davantage concentré sur sa vie professionnelle. Il prépare le premier tome de son Journal, s'en suivent tout un tas de questions sur l'éthique, la pudeur, le droit à l'image. Il y a aussi la joyeuse équipe du Poney Club, et celle du 'Nard à l'Orange.



Moins colérique, plus ouvert aux autres, Fabrice est toujours aussi réfléchi dans ses mots, ses questionnements, ses ressentis. Et même s'il a encore quelques "coups de gueule", il est en revanche moins cru, moins brutal. On le sent plus posé, plus à l'aise. Je l'ai même découvert plein d'humour, certains de ses mots sont extrêmement bien choisis, rendant certaines situations très drôles. Le passage sur la peinture par numéros par exemple est hilarant !



Dans l'ensemble, j'ai apprécié ces 4 volumes. Les 1 et 3 dérangent un peu, mais Fabrice se livre toujours avec une honnêteté déconcertante, sans tabou. À la fois brutal et bien pensant, son récit autobiographique saisit et percute son lecteur.
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Journal, tome 4 : Les Riches Heures - Août ..

Il ne faut pas non plus négliger l'excellence graphique de Neaud, qui travaille la lumière avec brio, et alterne les styles, même si le réalisme quasiment photographique se taille la part du lion. Pourtant, il s'offre des incursions réussies dans la caricature ou l'humour qui rappelle que l'auteur est franchement doué et que son grand œuvre n'a pas usurpé sa réputation de classique des temps modernes.
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Journal, tome 4 : Les Riches Heures - Août ..

Fabrice Neaud poursuit son entreprise de journal autobiographique dans ce quatrième tome couvrant les années 1995-1996, ce qui va nous donner l’occasion, dans une mise en abyme, d’assister à la rédaction du premier tome. ● Les avis que j’ai lus sur Babelio font état d’un album moins triste et moins égocentré que les précédents. Il est vrai que dans ce tome Fabrice Neaud apparaît plus sociable (cf. par exemple p. 82 où on le voit s’ouvrir aux relations sociales en s’admonestant lui-même), moins irritable, un peu moins paranoïaque, moins obnubilé par les hommes. ● Mais la contrepartie c’est qu’il nous abreuve dès le début de pensées philosophiques extrêmement indigestes, parfois incompréhensibles, parfois aussi incohérentes les unes avec les autres. Ainsi il fustige à la fois le gauchisme et le « néolibéralisme », par exemple. Le début est en outre d’un lyrisme incantatoire et pompeux qui reviendra régulièrement dans l’album ; c’est très pesant. ● Evidemment, il sera facile pour l’auteur de contrer l’objection, car il ne cesse de dire que le refus de la « prise de tête » est un des travers de l’époque. Ce n’est pas une raison, à mon avis, de faire compliqué quand on peut faire simple. Il semble avoir des nœuds dans la tête et la moindre idée, la plus simple, prend avec lui des proportions philosophiques immenses et surtout inutiles qui lassent le lecteur. Par plaisir, il intellectualise et complexifie tout. ● J’ai trouvé piquant qu’il fasse dire à sa voix off : « Ne pas regarder le passé » (p. 18)… alors que toute son entreprise est un regard tourné vers le passé… ● Une remarque intéressante : « L’art n’a jamais eu pour vocation d’être démocratique. » (p. 64) ● J’aime sa critique du tout-relatif culturel p. 148 : « Plus de différence entre Céline Dion et Oppenheimer […] la connaissance a ses degrés, […] le goût et les idées en ont aussi… » (même s’il se trompe pour Newton, ou du moins n’est pas scientifiquement juste). ● J’aime aussi ce qu’il dit de son « regard prédateur ». ● Il y a chez Fabrice Neaud une droiture, une inflexibilité morale, une recherche d’absolu, qui malgré tout ne peuvent pas ne pas toucher le lecteur. ● Mais ce que j’aime par-dessus tout chez cet auteur ce sont ses dessins, somptueux. Avec une superbe économie de moyens, ses dessins de paysages ou ses portraits laissent sans voix. Je me suis très souvent arrêté sur une vignette pour en contempler tous les aspects, tous les détails, m’extasiant sur ce qu’il arrive à faire. C’est vraiment magnifique, quel talent !
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Journal, tome 4 : Les Riches Heures - Août ..

Accompagner Fabrice Néaud dans ces quatre tomes autobiographiques aurait été une lecture passionnante, riche et troublante. Il se livre sans fard, sans pudeur, avec une sincérité absolue, c’est parfois un peu dérangeant, pas tant pour le sujet de l’homosexualité que pour ses travers égocentriques, c’est un peu moins le cas dans ce quatrième volet, où il se resociabilise et où il revient sur les raisons, l’éthique, le réalisme du procédé de l’autobiographie. Il pose la question du pourquoi de cet exercice, et j’en viens à me poser la question de pourquoi cette lecture est si addictive. Les réponses ne sont pas évidentes, mais toujours est-il qu’elle nous fait cogiter, nous triturer les méninges, nous mettre face à nous-même dans notre rapport à la lecture, face à l’image, celle de son dessin, de son trait, de ce qu’elle représente, de ce qu’elle nous cache, du mensonge, de la vérité. Ces quatre tomes qui totalisent 850 pages d’un dessin travaillé au trait, en noir et blanc, souvent minutieux, méticuleux, raffiné et juste, s’imposent comme un livre total, qui ne parle en fait que de la vie, de rapport aux autres, de la création artistique, de sa raison d’être. Ce n’est pas une démonstration ou une œuvre philosophique, c’est simplement une vie avec ses doutes, ses errements, ses ratés, ses interrogations.
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Journal, tome 4 : Les Riches Heures - Août ..

Dernier tome de cette réédition, ce Journal parle des heures plus lumineuses, – même si elles restent en clair-obscur – d’un homme et de toute sa complexité.
Lien : https://www.avoir-alire.com/..
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Journal, tome 4 : Les Riches Heures - Août ..

Le journal de Fabrice Neaud fait partie des incontournables de la BD autobiographique. L'auteur, malheureusement controversé pour sa vérité brute, réalise une fresque ambitieuse d'une honnêteté absolue.



Les couvertures des quatre journaux ne font clairement pas envie et ne rendent pas hommage au sublime dessin de Fabrice Neaud. Poétique, lyrique, il transcende la photographie. Les visages sont particulièrement réussis, ils transmettent une palette d'émotion et nous donnent l'impression d'être en face des protagonistes.



L'auteur analyse, fouille, prend acte. Parfois impudique, il rend le lecteur voyeur. L'amour à sens unique et la douleur qu'il engendre, les fantasmes, la solitude, la difficulté de se faire accepter en tant qu'homosexuel et auteur. La recherche d'identité, le manque d'argent, la relation à soi et aux autres, la violence extérieure et intérieure, celle qui ronge et qui freine.



Le sentiment amoureux est retranscrit avec brio et précision. De la drague la plus glauque à l'amour le plus pur. Sans aucun manichéisme, Fabrice Neaud est parfois insupportable et la plupart du temps extrêmement attachant. Terriblement humain. Sa force est de ne faire aucune concession dans la transmission de son journal cathartique.



Un chant d'amour, triste, beau et généreux. Fabrice Neaud donne tout avec une immense sincérité.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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Journal, tome 4 : Les Riches Heures - Août ..

J'ai lu ce quatrième volume avec bien moins d'enthousiasme que les trois précédents qui m'avaient passionné

Tout d'abord, il ne se passe pas grand-chose dans la vie du narrateur, occupé à la mise en forme du premier volume du journal. Une partie importante de l’œuvre est donc dévolue à une réflexion sur la création, sur le rôle de l'art, et l'articulation entre la dimension autobiographique propre au journal et la volonté de faire une œuvre qui vaille par elle-même. L'ennui, c'est que cela répète souvent ce qui a déjà été développé dans les précédents tomes – mais ce ressassement est aussi la caractéristique d'un journal.

Sur le fond, Neaud développe une vision assez mallarméenne du livre, de l'art : on ne discute pas de l'art, les œuvres discutent entre elles. En parallèle, il met en scène plusieurs situations de discussions faussées, dans la famille ou sur les œuvres d'art, notamment les planches assez drôles consacrées à une interview dans les studios de la radio locale. C'est donc une vision exigeante de l'art, qui n'est pas vraiment originale, mais qui va à l'encontre des attentes du public en demande de témoignage et d'anecdotes, et qui est rendue plus complexe, voire paradoxale, en raison de la dimension autobiographique de son propre travail.

Sur la forme, on a parfois l'impression de lire plutôt des pensées illustrées, souvent loin de toute dimension narrative, même si Neaud développe un jeu subtil d'échos internes ainsi qu'une réflexion très intéressante sur les moyens propres de la bande dessinée.



Reste la qualité exceptionnelle du dessin. Les nombreux paysages qui ouvrent et concluent le tome sont à couper le souffle. Cette réussite plastique affirme impérieusement le projet de l'auteur : ce journal est une œuvre d'art.

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La petite Bédéthèque des Savoirs, tome 5 : Le d..

Il s'agit d'une bande dessinée de 60 pages, en couleurs. Elle est initialement parue en 2016, écrite par Emmanuel Pierrat et dessinée par Fabrice Neaud, avec une mise en couleurs de Christian Lerolle. Elle fait partie de la collection intitulée la petite bédéthèque des savoirs, éditée par Le Lombard. Cette collection s'est fixée comme but d'explorer le champ des sciences humaines et de la non-fiction. Elle regroupe donc des bandes dessinées didactiques, associant un spécialiste à un dessinateur, en proscrivant la forme du récit de fiction. Il s'agit donc d'une entreprise de vulgarisation sous une forme qui se veut ludique.



Comme la collection l'indique, ainsi que son objectif, il s'agit d'une bande dessinée qui fait œuvre de vulgarisation sur le droit d'auteur. Elle se présente sous une forme assez petite, 13,9cm * 19,6cm. Elle commence par un texte introductif de David Vandermeulen de 7 pages, rappelant la nature de la Convention de Berne du 09 septembre 1886. Entre autres, il évoque également l'évolution de la réglementation en vigueur, les différences entre droit d'auteur à a française (et même à l'européenne) et copyright à l'américaine (et même à l'anglo-saxonne), ainsi que leur rapprochement récent.



La bande dessinée commence par expliquer à quoi s'applique le droit d'auteur (protéger des œuvres qui sortent du cerveau des artistes, écrivains, compositeurs et autres poètes), et rappelle son nom légal : droit de la propriété intellectuelle et artistique. Il établit la différence qui existe avec le droit des brevets, des marques, des dessins et modèles, ou encore des obtentions végétales. Il explique qu'une création doit être réalisée pour être protégée, qu'elle doit porter l'empreinte de la personnalité de son auteur, et a contrario les critères qui ne sont pas pertinents (comme sa destination). Il est également évoqué, le droit moral (respect de l'œuvre, droit de repentir, respect du nom, droit de divulgation) et le droit patrimonial, les possibilités de cessation des droits, les droits des bases de données, les sociétés de gestion collective, l'art des contrats, la rémunération, la contrefaçon, la valeur du droit d'auteur, l'uniformisation et la globalisation du droit d'auteur, Hadopi et le verrouillage, et le droit à la culture.



Emmanuel Pierrat est un grand avocat du Barreau de Paris, spécialiste du droit d'auteur, de l'édition et de l'image. Il est également l'auteur de nombreux ouvrages professionnel, vulgarisateurs ou autres comme Les symboles pour les Nuls, La justice pour les Nuls, Jean-Jacques Pauvert - L'éditeur en liberté, Paris, ville érotique. Il dispose donc d'un niveau élevé de maîtrise de son sujet. Le lecteur se rend également vite compte qu'il sait vulgariser son sujet avec pédagogie en donnant des exemples pour illustrer chaque point, chaque enjeu. Dès la page 15 de l'ouvrage (soit la page 3 de la bande dessinée proprement dite), l'auteur établit clairement la distinction entre une œuvre qui bénéficie de la protection du droit d'auteur, et d'une idée non concrétisée qui est de libre parcours et qui ne peut pas être déposée. À la simple lecture des 2 cases concernées, le lecteur pressent l'importance de cette distinction en termes de propriété et d'éventuelle contestation de paternité.



Le lecteur découvre alors un ouvrage de vulgarisation, rendu ludique par le format de la bande dessinée. Il ne s'agit pas d'un cours de droit, mais d'explication très didactique, dans un langage de profane, avec un souci constant de rester à un niveau compréhensible, et d'expliquer par l'exemple. Ainsi l'auteur prend le temps (une dizaine de pages) de citer ce qui peut relever du droit d'auteur : des livres et des œuvres d'art bien sûr, mais aussi de la musique (sur la base de 3 critères qui sont le rythme, l'harmonie et la mélodie), et des éléments peut-être moins évidents comme des noms de personnages, des sermons, des pantomimes, des jeux vidéo, des cartes géographiques, et pourquoi pas des pliages de serviettes. Par le truchement et l'abondance de ces exemples, le lecteur acquiert la notion de la variété des productions de l'esprit pouvant bénéficier de la protection générée par le droit d'auteur.



Après un petit détour pour faire apparaître la complexité de qui doit percevoir les droits pour des éléments folkloriques (chants traditionnels, motifs et tissus, contes et légendes), l'exposé évoque rapidement l'historique de la notion de droit d'auteur, en parlant de contrefaçons, mais aussi de Beaumarchais devant payer pour sa boisson, alors qu'une de ses pièces était jouée dans l'établissement sans qu'il n'en perçoive de juste rétribution. Il ne faut pas cligner de l'œil, car la présence de Victor Hugo sur la couverture est expliquée le temps d'une case. Cette courte partie s'achève sur la question de l'application du droit d'auteur à l'échelle mondiale, et de sa différence avec le système de copyright. Le lecteur a ainsi partagé le sentiment légitime de l'auteur à être rémunéré pour sa production et à disposer d'un droit de regard sur l'usage qui en est fait.



Emmanuel Pierrat peut ainsi passer aux 2 natures de protection assurée par le droit de la propriété littéraire et artistique : le doit patrimonial et la droit moral. Il établit également leur durée : 70 ans après la mort de l'auteur (durée après laquelle l'œuvre tombe dans le domaine public). À nouveau pour illustrer les 4 dimensions du droit moral (respect de l'œuvre, droit de repentir, respect du nom, droit de divulgation), il sait choisir des exemples parlants, comme Louis-Ferdinand Céline faisant usage de son droit de repentir pour retirer ses 3 pamphlets antisémites après la Libération, ou encore un nègre littéraire qui pourrait tout à fait exiger la mention de son nom sur la couverture (avec le risque de ne plus jamais retrouver de travail par la suite).



L'explication passe ensuite à l'usage qu'il peut être fait d'une œuvre protégée, celles qui doivent donner lieu à rétribution, et celles qui peuvent en être fait à titre gracieux. C'est avec cette deuxième utilisation qu'apparaît la notion de représentation privée et de cercle de famille, ainsi que de citation et d'analyse. L'auteur pointe du doigt un certain nombre de cas de figure complexes, par exemple lorsqu'une œuvre d'art est exposée dans un lieu public, où chaque passant peut prendre une photographie. Vient ensuite la question complexe également d'auteur, et de savoir qui reste propriétaire de ses droits et pour combien de temps, à nouveau avec les cas particuliers comme ceux des fonctionnaires dont toutes les productions deviennent propriété de l'administration dont ils dépendent.



Dans les chapitres suivants (les droits dits voisins, les droits des bases de données, les sociétés de gestion collective, l'art des contrats, la rémunération, la contrefaçon, la valeur du droit d'auteur, l'uniformisation et la globalisation du droit d'auteur, Hadopi et le verrouillage, et le droit à la culture), Emmanuel Pierrat fait preuve de la même pédagogie vulgarisatrice qui permet de comprendre facilement chaque principe, avec le même souci de l'exemple parlant, de l'exception difficile, et de donner une vision élargie, voire polémique en opposant droit d'auteur et accès à la culture pour tous. Le lecteur a donc l'impression de lire un texte bien construit et rigoureux, soucieux de rester à portée de son lecteur, avec des dessins plus ou moins pertinents. L'impression ressentie est que Fabrice Neaud a reçu le texte tout prêt et qu'il lui a fallu faire preuve d'une inventivité démesurée pour pouvoir ajouter des images à un tel discours, au point que régulièrement le lecteur se demande si les images sont nécessaires.



Cette remarque est bien sûr condescendante et d'une mauvaise foi totale. Pour commencer, il est vraisemblable que le lecteur ne se serait pas intéressé à ce thème, ou n'aurait pas eu le courage de franchir le pas si l'ouvrage n'avait pas été sous la forme d'une bande dessinée. Ensuite, Fabrice Neaud n'est pas un débutant puisqu'il a réalisé Journal (1), suivi de Journal (2) et Nu-Men. Enfin, il se prend de plein fouet le parti pris de la collection qui est de proposer des ouvrages de vulgarisation, ne s'appuyant pas sur une fiction (par opposition à la collection Sociorama, également lancée en 2016, par exemple Sociorama : la fabrique pornographique). Il doit donc illustrer des idées et un discours. En outre, la ligne éditoriale ou le choix d'Emmanuel Pierrat est de ne pas mettre en scène ce dernier en train de discourir. Il s'agit donc d'un exercice de mise en images particulièrement contraint et sortant des sentiers battus des récits d'aventure ou autre, qui constituent l'écrasante majorité de la production dans ce média.



En prenant un peu de recul, le lecteur observe que Fabrice Neaud met en œuvre plusieurs outils de narration spécifiques à la bande dessinée. Il utilise des personnages récurrents comme le Petit Chaperon Rouge et le Loup pour évoquer différentes relations et différentes situations de l'édition et de la diffusion. Il imagine une façon de représenter une idée créative de sorte à disposer de ce symbole tout du long de l'ouvrage, sans pour autant en faire un personnage. Il intègre des représentations de personnes célèbres pour donner plus de force à une idée : Victor Hugo comme défenseur du droit d'auteur, Karl Lagerfeld pour les créateurs de mode, Patrick Macnee (acteur interprétant John Steed, dans la série Chapeau Melon et bottes de cuir), Michel Sardou, Bill Gates, Michael Jackson, Arnold Schwarzenegger en Terminator, et d'autres encore. Il va également piocher dans l'éventail des symboles pour donner à voir les concepts évoqués dans le texte. Par exemple, il dessine la double hélice de l'ADN, en la superposant à la silhouette d'un être humain, et à celle d'une œuvre d'art, dans la même case, pour illustrer le concept d'empreinte de la personnalité de l'auteur.



Tout au long de ces 60 pages, l'artiste déploie un large arsenal d'éléments visuels pour dépasser la seule illustration du propos (dessiner ce que dit déjà le texte) et donner à voir le sens du propos par un exemple ou une représentation soit concrète, soit symbolique. L'amateur de comics pourra apprécier les superhéros Marvel choisis pour évoquer la famille des 4 droits moraux. Il arrive cependant que la phrase à illustrer soit fermée et ne demande aucun complément, ne permette aucun développement. Dans ces cas-là, l'artiste se retrouve à dessiner ou représenter ce que dit la phrase de manière littérale, sans rien apporter au texte, sans être d'une grande utilité.



La lecture de cet ouvrage s'avère plus ludique que celle d'une simple synthèse sur le sujet, grâce aux efforts réels déployés par Fabrice Neaud, même s'il lui arrive d'être redondant par rapport au texte. L'exposé d''Emmanuel Pierrat s'avère d'une rigueur qui n'a d'égale que son souci de rester intelligible et explicatif. 5 étoiles pour une explication parlante et éclairante du droit d'auteur dans ses spécificités, ses règles et ses applications. 4 étoiles pour un exposé exemplaire, avec une mise en bande dessinée parfois un peu gauche dans sa forme.
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La petite Bédéthèque des Savoirs, tome 5 : Le d..

Si, à l'heure actuelle, il y a bien un livre qui a son importance c'est bien celui là. Tout auteur, mais aussi tout lecteur, devrait le lire attentivement.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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La petite Bédéthèque des Savoirs, tome 5 : Le d..

Moi qui suis très friande et admirative du travail réalisé sur la collection de la petite bédéthèque des savoirs, j'ai été très déçue par ce titre, dont je n'ai trouvé réussi ni la vulgarisation, ni la bande dessinée.

Côté bande dessinée, le dessin n'est là que pour illustrer le texte plutôt que de proposer une véritable plus-value, et complexifie trop souvent le propos en offrant une représentation trop à côté du texte, des gags mal rythmés ou un texte qui ne ressort pas de l'image ou qui est coupé à un moment malvenu et crée une confusion. On sent bien trop que l'auteur du texte a un ton trop "essai" pour véritablement se prêter à un support bande dessinée.

Côté vulgarisation, il m'a manqué un ton qui prend par la main et explique, j'ai plus eu l'impression de voir une liste de situations de droit d'auteur et de spécificités qui auraient eu leur place dans un cours, plutôt qu'une explication à des néophytes qui commencent à s'intéresser au sujet.
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La petite Bédéthèque des Savoirs, tome 5 : Le d..

Cette BD documentaire de la collection "La Petite Bédéthèque des savoirs" explique de manière très accessible le droit d'auteur, les droits voisins, le domaine public, les creative commons, le copyrignt. Emmanuel Pierrat et Fabrice Neaud rendent très intelligibles l'histoire du droit d'auteur. Ils définissent et évoquent les usages de la protection morale et patrimoniale des oeuvres de l'esprit, sans oublier le rôle de la SACEM et les enjeux liés à la contrefaçon. Un petit ouvrage très complet à recommander pour les CDI et médiathèques.
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La petite Bédéthèque des Savoirs, tome 5 : Le d..

Bravo aux auteurs qui ont réussi à vulgariser et à rendre accessible cette notion complexe.

Complexe historiquement d'abord : elle a connu des soubresauts lors de sa naissance au 18è siècle et cela continue aujourd'hui avec le numérique. Complexe juridiquement ensuite : harmonisation avec l'UE, différences avec les pays non-membres de l'Union, entre les différents types d'auteurs et de supports, et toujours, le bouleversement du numérique.

Ce sujet technique et il faut le dire assez ennuyeux pour ceux qui ne sont pas concernés, est rendu vivant par le dessin. Là aussi, bravo à la mise en image de cette thématique somme toute très sérieuse.
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