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Journal - Intégrale tome 3 sur 2
EAN : 9782910946722
431 pages
Ego comme X (13/02/2010)
4.17/5   27 notes
Résumé :
Après le jeune conscrit, Fabrice s'émeut d’un étudiant en art. Mais ce dernier est hétérosexuel ; le charme tourne court. De ce nouvel amour sans retour aux discriminations sociales qui le précèdent et le conditionne, le récit déconstruit les vieux mythes romantiques et en extirpe les prérequis comme on arrache une dent. S’émanciper ou mourir. Quitte à tout sacrifier avec soi.
Que lire après Journal, tome 3 : décembre 1993 - août 1995Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ayant lu les deux premiers tomes du Journal de Fabrice Neaud rassemblés en un seul volume par les éditions Delcourt et republiés cette année, je n'étais pas sûr de lire la suite, puis je me suis décidé et je pense que j'ai bien fait ! Il s'agit de l'autobiographie de l'auteur en bandes dessinées, pour la période 1993-1995, alors qu'il termine ses études aux Beaux-Arts d'Angoulême et a toujours une vie sentimentale et sexuelle compliquée. ● On retrouve dans ce troisième tome les qualités et les défauts des deux premiers. Les qualités sont la finesse et la superbe qualité des dessins, en particulier des portraits, et l'absolue sincérité de l'auteur qui ne nous offre rien moins que sa vie, à la manière d'un Rousseau se mettant à nu devant le lecteur – mais du côté de Fabrice Neaud avec moins de ruse et d'atermoiements. ● En ce qui concerne les défauts, on note toujours une propension aiguë à la verbosité et à la théorisation psychologico-philosophique pas souvent bienvenues. On évite toutefois dans cet opus la lourdeur explicative d'une postface dont on se passe très bien. On évite aussi de gros plâtras de texte, même si les phrases sont parfois absconses tout en visant sans doute, pas toujours avec succès, à une certaine poésie (sans éviter les fautes d'orthographe et même de syntaxe). ● L'ouvrage est très long (428 pages, c'est un volume exceptionnel pour un récit graphique) et il faut être prêt à se colleter avec les obsessions de l'auteur, en particulier celle provenant de sa psyché, qu'on trouvait déjà dans les deux premiers tomes, et qui est de tomber systématiquement amoureux de garçons qui sont absolument incapables de réciproquer. Dans les deux premiers tomes, il s'agissait de Stéphane, qui était lui-même homosexuel. Dans celui-ci, c'est Dominique, dit Doumé, qui ne l'est pas et qui, selon l'auteur, l'a « allumé » par jeu sans en assumer les conséquences dévastatrices. D'un autre côté on peut considérer que les caricatures de Doumé qu'il crée et diffuse, même de façon restreinte, pour se venger plus ou moins consciemment, est le summum de la maladresse. ● On retrouve aussi dans cet album les dragues dans le jardin public d'Angoulême et leurs dangers, cet aspect étant plus développé ici. Il aime les garçons outrancièrement virils, les rugbymen, les bodybuilders, goût qu'il n'est pas le seul à avoir, et qui lui fait dire : « Par quel hasard abject en suis-je arrivé à désirer les brutes qui me cassaient la gueule dans la cour de récréation ? » (p. 35) ● L'intimité de l'auteur est vraiment exposée, dans les moindres détails, y compris anatomiques, mais je n'ai pas trouvé qu'il était impudique. (« J'ai un travail... qui m'épluche l'âme », p. 51) ● Un autre trait de sa psychologie est la paranoïa et a pour conséquence qu'il se fâche avec à peu près tout le monde. Il ne semble pas se rendre compte que la façon dont il est traité provient en grande partie de sa propension à heurter des gens, à se confronter à eux de façon frontale, sans jamais chercher à arrondir les angles. Il est entier, il le sait, et il ne fait rien pour changer. Il est aussi très autocentré, la forme de l'autobiographie mettant encore plus l'accent sur ce trait. ● On voit encore dans cet album la précarité sociale et la pauvreté des dessinateurs de bd, surtout ceux qui comme lui ont une vision sans compromis de leur métier. ● Avec tout cela, on comprend que l'auteur-narrateur nous livre cette pensée : « Je ne suis pas très heureux » (p. 369), ce qui est un doux euphémisme. L'album ne respire donc pas la joie de vivre et l'auteur se qualifie lui-même de « dépressif », même si j'ai trouvé qu'il était moins plombant que les deux premiers. ● En conclusion, je crois que ce que j'apprécie dans ces albums c'est l'originalité d'une autobiographie en forme de récit graphique et surtout, surtout, l'extrême désir qu'a l'auteur de se livrer au lecteur de la façon la plus franche possible : cette mise à nu de soi est une entreprise à la fois remarquable et touchante. ● A noter qu'on peut très bien lire ce tome 3 sans avoir lu les deux premiers.
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Dans ce gros pavé de 430 pages, Fabrice Néaud raconte sa vie au jour le jour, ses atermoiements artistiques, sentimentaux et sexuels, ses névroses, il n'hésite pas à mettre en avant ses défauts, ses lâchetés, ses maladresses. le dessin est minutieux, basé sur l'observation, du noir et blanc sans nuances, net et chirugical et pourtant il nous impose une grande tension, par ses digressions furtives mais radicales, un croquis de plâtre qui vient s'intercaller dans une rencontre au bar, ou un cadrage décalé. J'avoue avoir été par moments assez mal à l'aise, on tombe régulièrement dans l'auto apitoiement, parfois c'est plus violent, tabassage par les homophobes, crise de paranoïa qui s'en suit, il ne nous épargne rien, nous poussant jusqu'à la nausée, et pourtant…

À travers ses imperfections et sa médiocrité, font alors surgir tout son talent, il pose des questions essentielles sur la création, sur la vie, sur la place de l'homosexualité dans notre société, sans le moindre militantisme, ce n'est pas son sujet. Il n'est question que de relation aux autres, et sur ce que l'art peut y apporter, comme manière de s'exprimer, pour faire changer les regards, et on découvre que parfois il se plante. le récit est pessimiste, sombre, voire déprimant, le fait d'avoir épanché ses états d'âme sur le papier, aussi égocentrique que cela puisse paraître, nous offre une mise à nu sans concession, une description sans fard de l'âme humaine, et en même temps une démonstration formidable de ce que le trait peut raconter.

Il est souvent agaçant, mais je suis ressorti de cette lecture bouleversé et impressionné par la sincérité. C'est le genre de lecture qui ouvre les yeux.
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Journal 3 de Fabrice Neaud recouvre la période de décembre 1993 à août 1995, il fait à lui seul plus du double de pages que les journaux 1 et 2 réunis. C'est donc plus de 400 pages bien remplies dans lesquelles Fabrice se livre, toujours avec sincérité et franchise.

Après Stéphane du Journal 1, Fabrice s'accroche ici à Dominique, un hétéro plein de dédain, médisant et suffisant, qui va le détruire un peu plus. Cette obsession le rendra encore plus vulnérable, dépressif, la précarité de la vie d'artiste n'arrangeant pas sa situation.

Ce volume est bien différent des précédents et démontre à quel point les artistes peuvent être égocentriques, à des degrés plus ou moins élevés, Fabrice ne dérogeant pas à la règle. Nous sommes énormément dans l'introspection (autobiographie oblige), mais j'ai découvert ici un Fabrice très centré sur sa propre personne. Il est clair qu'il est incompris, que personne ne se rend réellement compte qu'il est sur le point de toucher le fond, que beaucoup lui tournent le dos. Fabrice est coincé dans une sorte de spirale dont il n'arrive pas à sortir. Il devient maladroit avec son entourage, se focalise sur Dominique, et n'arrive pas à sortir la tête de l'eau. Les agressions homophobes qu'il a subies, les angoisses post-traumatiques et le fait que ses amis ne les prennent pas au sérieux n'arrangent rien non plus. Ce livre est un cri de douleur, l'auteur couche sur le papier tout ce qu'il ne peut/veut dire à haute voix, tout ce qu'il essaie de faire comprendre aux autres sans y parvenir, ses points de vue, ses ressentis, sa solitude.

Par ses coups de crayons toujours aussi déterminés et expansifs, et par son franc-parler, tantôt réfléchi et recherché, tantôt plus cru et désobligeant, on ressent tout ce manque évident d'amour et d'affection, mais aussi sa mélancolie et sa solitude. C'est également plein de haine et de colère.

J'ai un peu moins accroché qu'avec les deux journaux précédents. Ce livre dérange et bouscule quelque peu...
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Malgré le nombre imposant de pages de ce troisième tome du Journal, je l'ai lu d'une traite, après avoir adoré les deux premiers.
Le dessin est somptueux, à la fois réaliste et poétique, capable d'enregistrer les moindres détails d'une situation comme les fantasmes du narrateur. On retrouve d'ailleurs la réflexion de Fabrice Neaud sur la représentation et sa possibilité dans une bande dessinée, qui plus est autobiographique. Les deux premiers volumes le faisaient de façon très théorique (et parfois assez complexe) ; cela m'a semblé un peu plus organique ici : comment représenter celui dont on ne se souvient plus des traits ? et celui qu'on ne veut pas rendre reconnaissable ? quels droits et quels devoirs l'artiste a-t-il envers celui qu'il intègre dans un récit autobiographique ? (et quel droit celui qui est amoureux sur celui dont il est épris ?). Sur quels critères doit-on juger une autobiographie (« Je ne peux me départir de l'idée que faire encore du récit de l'intime une affaire de « style » est une manière déguisée d'avouer notre impuissance à nous intéresser à la vie d'autrui. ») ?
En revanche, je n'ai pas retrouvé dans ce volume les nombreuses références picturales des précédents, et que j'avais beaucoup appréciées (mais peut-être ne les ai-je pas identifiées). La composition des planches m'a paru parfois moins audacieuse ; la dimension érotique de certains passages est plus appuyée.
Mais la principale qualité de cette bande dessinée est l'atmosphère qu'elle sait créer, terriblement sombre jusqu'à l'euphorie finale. Fabrice Neaud porte un regard sans concession sur son entourage, la ville de province où il habite et lui-même : on le voit intransigeant, susceptible et difficile à aimer. Mais il représente aussi d'une façon saisissante le sentiment d'une plongée dans les ténèbres, sans espoir de refaire surface. Personnellement, j'y retrouve assez le mal-être ambiant du début des années 90 ; elle reflète la détresse du narrateur, qu'excluent radicalement du reste de la société deux éléments, la précarité économique et l'homophobie, à peine masquée ou qui se déchaîne dans les agressions physiques. La façon dont il montre comment les groupes de sociabilité écartent petit à petit les homosexuels est frappante. Les pages qui montrent la solitude et l'isolement d'un homosexuel de province à cette époque sont terribles.
J'ai lu peu de bandes dessinées (c'est le terme qu'utilise l'auteur lui-même, alors qu'on parlerait maintenant plutôt de roman graphique) qui m'aient vraiment marqué. Celle-ci m'a bouleversé.
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Si le premier tome, reprenant les journaux I et II, me parut long et pesant : ce n'est pas tellement le cas de ce troisième journal. le contexte est déjà planté, pas trop besoin d'y revenir. Alors Fabrice Neaud va à l'essentiel : sa vie. Ses déboires et surtout : cet amour à sens unique. Après Stéphane, place à Dominique – le Doumé – dont on voit la nuque en couverture. Ce corps inaccessible, que l'auteur voudrait toucher, ne fusse que du bout du doigt, mais sans espoir.

En suivant cet amour illusoire qui rend fou, on suit alors Fabrice au fil des jours. On le retrouve à nouveau dans le parc où les homosexuels se retrouvent pour une petite passe rapide, sans lendemain. Et sans pudeur… on y voit le sexe dans sa plus simple expression. Sans fard. de même que les pensées de l'auteur qui s'accrochent aux pages comme elles lui viennent. Tantôt dans un style soutenu et fluide, tantôt philosophique et lourd, surtout vers la fin.

Mais la vie ne tourne pas uniquement autour de l'amour. Il y a aussi le travail. Fabrice Neaud ne le dit pas, mais on peut imaginer les possibles employeurs refuser sa candidature car il ne cache pas son homosexualité. de même que le groupe d'artistes dans lequel il dessine… les projets de tous sont acceptés, pas le sien. Un cercle vicieux qui semble ne jamais prendre fin… il y a l'espoir, suivi immanquablement de la déconvenue qui fait mal. Tellement mal… et pour lequel Fabrice est impuissant. Alors il se défend comme il peut, en parodiant la vie de son amour inaccessible dans un pamphlet à 15frs, en abandonnant son groupe, en réduisant ses contacts sociaux… en plongeant à corps perdu dans la dépression.

Surtout depuis sa double agression homophobe. On est en 1994 et le terme même d'homophobie n'existe pas encore : « Il faudra attendre 1999 pour que ces concepts atteignent la France ! Et en 2008, le logiciel de traitement de texte ‘Word' propose toujours ‘homophonie' comme substantif de remplacement », Fabrice Meaud, Journal III. Alors on s'y perd, comme on perd parfois le fil de son texte, de même que son dessin. Si toujours attirant, réaliste mâtiné de métaphores graphiques : il faut sans doute être artiste soi-même pour percer à jour les dessins qui s'effacent, les explosions, les visages troubles, … mais quel talent ! Indéniable, même pour les néophytes de l'art.
Lien : https://sambabd.net/2022/08/..
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critiques presse (1)
BDGest
11 août 2022
Le dessin reste précis, nourri de la rigueur de sa formation aux beaux-arts, mais toujours prêt à prendre la tangente, s'autorisant des effets inattendus, [...] qui malmènent la réalité pour mieux traduire les sensations du narrateur.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Monsieur,
Comme il est raisonnable que vous essayiez votre paire de chaussures avant que vous ne l'achetiez, il est raisonnable qu'une entreprise fasse exécuter un dessin pour l'éventuel dessinateur qu'elle veut employer…
D'autres part lors de l'exécution de ce dessin vous sembliez très pressé d'en finir et avoir autre chose à faire, ce qui pour un futur employeur n'est pas encourageant et semble tout à fait déplacé de la part d'un «RMIste» qui ne travaille pas depuis plus de 3 ans ?
Ce comportement constitue déjà l'énorme motivation d'un refus d'embauche.
Enfin plutôt que, depuis 3 ans, vouloir trouver un travail chez les autres, je vous conseille de vous prendre en charge et de vous installer à votre propre compte, où là, vous pourrez disposer de votre temps comme il vous convient et prétendre à une rémunération pour un véritable travail.
Vous souhaitant bonne réception de la présente, veuillez agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.
(page 163)
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Les femmes révoltées contre le patriarcat du XIXe étaient "hystériques", les NÈGRES révoltés contre la ségrégation étaient des "chiens enragés". Et les pédés révoltés, en 1995, contre une sociéte de machos sont des paranos, évidemment !
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Recevoir encore chaque mois mille francs de sa mère,
Être « surdiplômé » d'un côté et de ne pas avoir assez « d'expériences professionnelles » de l'autre,
Constituer des « projets d'insertion » qui feront dire à chaque « partenaire social » qu'il a « respecté sa part du contrat ».
Et surtout, surtout trouver une façon polie de dire que ça ne va pas,
Ça ne va pas.
Pas du tout.
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Je ne peux me départir de l’idée que faire encore du récit de l’intime une affaire de « style » est une manière déguisée d’avouer notre impuissance à nous intéresser à la vie d’autrui.
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Il y a un temps pour tout : un temps pour le deuil et un temps pour l'oubli. Mais le plus dur, c'est d'oublier sans haïr. Il faut beaucoup de force.
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Videos de Fabrice Neaud (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Fabrice Neaud
L'amour, la création, l'homophobie, la précarité, dans la France au tournant du millénaire. le Dernier Sergent fait suite à Journal et structure "Esthétique des Brutes", le colossal projet autobiographique de l'auteur. Tandis que Fabrice termine le tome 3 de Journal, une certaine reconnaissance de son travail lui fait rencontrer artistes et intellectuels qui structurent son émancipation politique. Mais n'est-elle pas encore pour certains privilégiés ? Les slogans progressistes cosmétiques peuvent-ils augmenter le territoire concret des rencontres entre hommes quand celui-ci a toujours la même surface au sol ?
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