Fabrizio Silei

Pire, j’ai vu Rosa qui y montait et j’ai cherché à l’en dissuader. Nous pensions qu’elle était folle, mais c’est nous tous qui étions fous, fous de toujours baisser la tête et de toujours dire oui.
Si je t’ai amené ici aujourd’hui, c’est pour que tu comprennes qu’il y a un autobus qui passe dans la vie de chacun d’entre nous. J’ai raté le mien, il y a des années.

"Les Noirs avaient leurs écoles, leurs bâtiments, leurs toilettes publiques, leur vie à eux, à côté de celle des Blancs. Eux nous toléraient parce qu'ils avaient besoin de notre travail, mais ils voulaient avoir le moins possible à faire avec nous. Sur la porte de plein d'endroits était indiqué : WHITES ONLY. Réservé aux Blancs. Autrement dit : interdit aux Noirs."

Les Noirs doivent se lever pour laisser la place aux Blancs. Toi là-bas, lève-toi et laisse ta place au monsieur !

"Non" a dit tranquillement la femme et, calme et sereine, elle l'a fixé droit dans les yeux.
"Je t'ai dit de te lever, la négresse, et de laisser ta place au monsieur !"
Rosa n'a pas bougé un muscle et le regardant toujours droit dans les yeux, comme elle m'avait regardé, elle a répété d'un ton décidé : "Non!"

Ce n'était donc pas les muscles qui comptaient ni la force. Ce qui avait compté, c'était ces grands yeux et ce sourire tranquille. Ce qui avait compté, c'était de vaincre sa peur et d'avoir conscience d'agir pour une cause juste.

Ce qui avait compté, c'était ces grands yeux et ce sourire tranquille.
Ce qui avait compté, c'était de vaincre sa peur et d'avoir conscience d'agir pour une cause juste.

Ce qui avait compté, c'était de vaincre sa peur et d'avoir conscience d'agir pour une cause juste.

Nous pensions qu'elle était folle et c'est nous tous qui étions fous, fous de toujours baisser la tête et de toujours dire oui.

Je t'ai dit de te lever, la négresse, et de laisser ta place au monsieur!

Pauvre Django, un tzigane sans sa guitare, c'est comme une ville sans habitants...

C’est à ce moment-là qu’est arrivé une chose incroyable, un événement extraordinaire qui allait bouleverser et faire que rien ne serait plus comme avant.
Rosa est restée immobile, assise à sa place.

- Pire que ça. Aujourd’hui, si un chien entre dans un bar, on le pousse gentiment dehors. Mais en ce temps-là, si un Noir avait osé transgresser la règle, il aurait été lynché sur place et les assassins auraient été acquittés.

La lumière, c'est mieux que l'obscurité !

Souvenez-vous de Sindelar. Imaginez-le.
Parmi les ombres vêtues de la veste rayée,
lui porte son maillot rouge et sourit.
J'aime à penser que dans l'éternité des Justes,
le match sans fin, dont il avait toujours rêvé, est commencé.

Il y a des moments où accepter de tout perdre est peut-être le seul moyen de sauver quelque chose.