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Citations de Fanny Saintenoy (69)


Partir décidés, c'est partir presque libres.
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La culpabilité gagne toujours la dernière manche.
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Rien ne change et c'est presque partout pareil, ceux qui osent la différence doivent être solides.
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Cette opulence criante est une richesse triste.
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Angèle est donc seule comme elle l'est dans la vie, dans la ville, depuis tant d'années. Son isolement dans cette fausse forteresse lui offre un sentiment de liberté absolue, dont elle ne fait rien de spécial mais qui lui ouvre des possibilités d'escapades minuscules.
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Elle n’avait plus l’âge de l’insolence, elle allait payer le prix fort : une solitude de plomb et une vie au ralenti. Elle était partie, revenue chez elle, là où elle se sentait une étrangère.
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La capacité des humains à survivre, tenir et résister est incroyable, presque autant que celle qu'ils savent déployer pour se détruire ou pour anéantir les richesses fabuleuses dont ils disposent ou croient posséder.
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« Sa chambre est posée sur le toit. Il suit les murs, comme le ferait une araignée, de son lit à la petite table de travail en rotin. Au milieu du tapis, Le Petit Prince est encore ouvert à la page du renard. Une porte donne sur un escalier extérieur qui descend vers sa famille, une autre, sur la terrasse. Kanou longe les dalles entourées de plantes et de fleurs, ce circuit de visions familières calme sa respiration. (…) Alors qu'il ne parvient toujours pas à se décider à bouger, Kanou perçoit les premiers bruits de la maison : les gamelles qui claquent, l'eau qui coule et celle qui bout en sifflant. Il reconnaît, un peu plus sourds, le refrain monotone des vendeurs de rue et les klaxons des rickshaws. Bientôt les odeurs de la cuisine fendront le plancher, idlis, sambar, tchaï. La voix douce de la vieille servante, Ahmma, le fantôme enchanté de cette maison, le parfum de la cardamome annonce toujours ses apparitions. Ahmma, celle qui tient toute son enfance dans sa main. Il a envie de la retrouver pour oublier ce réveil pénible. Kanou compte jusqu'à dix pour trouver le courage d'arracher son corps frêle à la moiteur des draps. Un, deux, trois... Il doit absolument gagner la fraîcheur du bas avant que sa chambre devienne un four. Sept, huit, neuf... Il a parfois cette impression inquiétante qu'il pourrait commencer à se consumer. »
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Si la plume tombe à droite de la plaque d'égout, ils viendront, si le nuage gris passe au-dessus du clocher avant la première goutte d'averse, ils annuleront. Sa nouvelle vie se passe à lire le monde de cette façon, Angèle a l'esprit et le cœur embrumés et la bouche cousue.
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Preeta découvrait la musique classique occidentale depuis peu, son mari était très doué pour la guider, délicatement. Elle riait parfois de gêne, cela la bouleversait un peu trop à son goût, mais ce soir là, il lui avait été doux de laisser filer quelques larmes d'émotion. Ils pensaient tous deux qu'il n'était finalement pas si compliqué de vivre en double territoire de culture, une touche par-ci, un soupçon par-là un millefeuille riche, une broderie de patchwork, minutieuse et fine. Il suffisait donc que le tissu commun ne soit pas le terrain d'une lutte de pouvoirs, c'était si simple.
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« Le cancer n’aime pas les vieux, ça l’excite pas, il lui faut de la cellule fraiche »
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Un jour je leur ai raconté l’arrestation aux filles, c’était le première fois il me semble, j’aurai attendu quarante ans pour ça. Elles se sont foutues de moi parce que j’avais précisé que mon mari n’avait pas pu manger sa soupe avant de partir. Il était de la Corrèze, Louis, il a toujours gardé cette manie de la soupe à cinq heures du matin. Qu’est-ce que ça m’énervait ! Je me rappelle, y avait Marie, la petite filleule de Fanny, elle était pliée en deux, elle ne pouvait plus s’arrêter. C’est resté ça aussi. Ca ne m’a pas choquée. Moi, après, je rigolais comme elles. C’est vrai qu’un type qu’on emmène dans les bureaux de la Gestapo, il a sûrement d’autres préoccupations.
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Un jour elle a ouvert le yeux à la fin d'un raga et elle a vu que son mari n'avait même pas senti sa présence, elle a filé comme une voleuse. C'était l'effacement de trop, la fissure qui ouvre le défilé des tremblements.
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p. 17 Nous répétions, je n’arrive pas à y croire, et nous restions ainsi, les bras ballants et la bouche ouverte. Tant que la folie ne s’essuie pas les pieds sur ton paillasson, tu as l’impression que le réel n’est pas plus concret que les séries, les documentaires et les informations que tu vois, passer sur ton téléphone. Et puis un matin, on toque à ta porte.
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Je reste une traumatisée de Noël, je déteste tout, les décos, les hystéros du papier cadeau, le commerce à tout prix; la première guirlande dans les vitrines me colle des sueurs froides, de novembre à janvier je reste en position de défense.
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Pendant des années, j'avais une copine à l'étage du dessous, Mme Garrigue, nous passions presque toutes nos journées ensemble. Elle est morte d'un seul coup, ça ne m'a rien fait, pas une larme, pas un regret, rien qu'un peu de dégoût devant son corps jauni. J'irai regarder "Tournez manège !" chez une autre, voilà tout. Incroyable, l'indifférence des vieux pour les autres vieux.
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De toute façon, quand on est très vieux, la compagnie n'a plus tellement d'importance, il s'agit seulement de tromper un minimum la solitude avec une présence, la moins agaçante possible.
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« Ils sont drôlement décontractés, les curés de maintenant. C’est dommage d’avoir raté ça. »
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Ma petite-fille va bientôt dépasser l'âge de sa mère, ça fait un drôle d'effet, je me rappelle, de se dire qu'on est plus vieux que ses parents. J'ai plein d'amis à qui ça a fait ça, ils allaient sur la tombe de leur père, mort à la guerre de 14, et ils avaient l'impression de prier pour un gamin, un gamin d'une vingtaine d'années qui était censé les élever et veiller sur eux.
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“Le cancer à cinquante ans c’est trop tôt, mais en passer quinze dans un mouroir, c’est juste une torture. Je ne m’arrête pas de fumer, j’ai une bonne descente, je ne mange pas bio, ne fais pas beaucoup de sport et j’habite à Paris. Je tiens à garder toutes mes chances de ne pas croupir des années dans un fauteuil.”
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