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Citations de Farah Nuruddin (16)


Tout homme ou toute femme qui était là et qui prononçait son nom aujourd'hui le louait. Mais qu'en serait-il s'il n'était pas mort? S'il n'était pas mort , tous ces gens tiendraient-ils son nom en telle vénération et admiration ? N'était-il pas l'homme que certains parmi ces gens même avait surnommé " Soyaan le planificateur des supercheries" ? Certains d'entre eux ne l'avaient ils pas désapprouvé en raison de ses vues politiques? Certaines des femmes présentes n'avaient-elles pas trouvé insupportable qu'il ne se soit pas mis en quatre pour quelqu'un parce qu'il ou elle lui était apparenté par la tribu? Les gens à principes se font plus d'ennemis que d'amis dans une société telle que la nôtre, avait-il l'habitude de dire.
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Dans l'obscurité, les cases moutonnent. On dirait de grosses fourmilières. Faites de claies tressées, grossièrement chapeautées, elles émergent, portées par leur grêles pilotis. Chacune s'ouvre par une porte d'un mètre de haut, à peu près. Toutes peuvent se transporter, à dos de chameau, vers les lointains pâturages. Différentes des maisons de pierre ou des cabanes de torchis que l'on voit dans les villes, ces cases suivent les nomades qu'elles abritent. Au sud, au nord, à l'est, à l'ouest...
Partout.
Car la vie des gens est étroitement liée à celle de leurs troupeaux qui se déplacent à la recherche d'une herbe pour eux vitale. Le sort des familles est marqué par ce perpétuel voyage d'un pâturage à l'autre. Sans herbe, point de vie.
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"Pour quelqu'un comme vous [...], nous sommes tous dingues, des fous furieux. Vous devez penser que nous nous battons pour pas grand-chose. Vous avez envie de nous dire : Regardez, votre pays est en ruine, et vous continuez à vous battre pour rien ! Ceux d'entre nous qui sont restés et qui ont combattu l'envahisseur s'estiment trahis. Nous nous sentons rabaissés quand vous, qui êtes partis, qui avez un bon boulot, une maison avec l'eau courante et l'électricité, qui vivez dans un pays où règne la paix, vous tenez ce genre de propos. Ne vous est-il jamais venu à l'esprit que certains d'entre nous portent un pistolet, à seule fin de se battre et de mourir au non de la justice ?" (Le serpent à plumes - p.43)
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La Somalie est un gros cabinet plein de sable, avec des gosses en rang d'oignons accroupis, déféquant sous les yeux de leurs mères qui les bénissent, priant Dieu qu'Il aide les petits à soulager leurs intestins ; soulager sa constipation est une occupation quotidienne ici.
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S'ils te mutilent à huit ou neuf ans, ils t'ouvriront avec un couteau rouillé la nuit où ils t'auront donnée en mariage ; tu seras alors ouverte au couteau puis recousue. Pour une femme infibulée la vie est une suite de douleurs de défloration, de douleurs d'accouchements et de douleurs d'être recousue. Je veux épargner à ma fille ces douleurs-là et beaucoup d'autres. Elle ne sera pas excisée. Il faudra me tuer d'abord. Ubax est ma fille, pas celle d'Idil.
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Peut-on aimer une terre que l'on ne reconnaît plus ?
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Man mostly finds purpose of life, just before his departure
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Extrait de la préface d'Abdourahman A. Waberi : “La Somalie au cœur, au corps. Mogadiscio, mon amour. « Dans ce roman, avec une finesse qui ne manque pas de culot, la référence explicite n’est autre que l’Ulysse de James Joyce, Nuruddin Farah joint à la chronique amoureuse une déambulation dans la ville, en même temps qu’une analyse fouillée de la psyché de ses octante personnages, chacun d’entre eux éclairant les relations d’un jour nouveau, ce qui accroît l’empathie du lecteur qui se surprendra inéluctablement à se projeter sur tel-le ou tel-le membre de cette communauté. Voilà l’une des clefs de la grande réussite des romans farahiens : la force du romancier de nous emmener par la main avec douceur et fermeté, de faire en sorte qu’on se projette sur des individus qui demeurent intemporels. Hors du temps parce qu’ils sont eux, mais qui pourraient être nous. »”
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Elle était d'une certaine façon comme son père Barkhadle. Elle avait une confiance de patriarche dans la justesse de toutes les décisions qu'elle prenait.
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"Qu'il le veuille ou non, il se trouvait dans un pays où les démons ne chôment pas, ils s'y entendaient à mettre de l'huile sur le feu, et à s'assurer que chacun avait bien reçu sa dose de malheur." (Le serpent à plumes - p.284)
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Incipit :
You sit, in contemplative posture, your features agonized and your expressions pained ; you sit for hours and hours and hours, sleepless, looking into darkness, hearing a small snore coming from the room next to yours.
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Elle savait d'expérience que les jeunes filles sont des matériaux , comme des objets , ou des produits sur les rayons d'une boutique . On les vendait et on es achetait comme les bergers vendaient leurs chèvres sur la place du marché , ou comme les boutiquiers vendaient leurs denrées à leurs clients. Pour un marchand , quelles différence y avait-il entre une fille et ses produits à vendre? Aucune , absolument aucune.Quel supplice , quelle situation révoltante ! Naturellement , les filles naissaient au bout de neuf mois , à moins de cas anormal , tout comme les hommes.Pourquoi est-il obligatoire qu'une femme rembourse une somme donnée à ses parents sous forme de dot , tandis que le garçon doit avoir cette somme et d'autres chose encore , pour se procurer une femme? Pourquoi est-ce que, dans une famille , on ne compte que les fils? C'est sûr , ce monde est e monde de l'homme ; c'est son empire. Il lui appartient et lui appartiendra tant que les femmes seront opprimées , tant que les femmes seront vendues et achetées comme des chameaux , tant que ceci demeure le seul système en vigueur. La nature est contre les femmes.
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It feels bizarre that I am back in a place to which I have never been before.'
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Jeebleh inquires whether BigBeard or one of his minions has bothered to explain what they have done to the computer, and if by any chance they deleted files or found material of a pornographic nature and removed it. Dajaal says, ‘He has deleted several files that were not complimentary about the Courts and the photo of a nude girl serving as a screen saver,’

It rankles Jeebleh that BigBeard has deemed the photograph of his one-year old granddaughter, soaped and naked as she stands in a bathtub, ‘pornographic’. It goes to show how much energy religionists of the parochial variety squander on matters of little or no significance.
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he Muslim world, from what he can tell, is at a crossroads, where several competing tendencies meet. One path is a burgeoning ‘umma’, a community of the faithful as conceived in the mind of Islamists who see themselves in deadly rivalry with both moderate or secularist Muslims and people of other faiths. The way Malik sees it, Somali religionists of radical persuasion are provoking a confrontation with the Ethiopian empire in hopes of pitting the Muslim world against Christian-led Ethiopia, even though Ethiopia, being military stronger and an ally of the United States, is very likely to gain the upper hand in the face-off. Elsewhere in Southeast Asia, Indian and Pakistan, two nations with nuclear potential, are locking horns. With Afghanistan turned into a theater and Chechnya haplessly caught in the fray, several countries’ political and territorial concerns converge at oblique angles. And of course there is the never-ending conflict between the Arabs and the Israelis, which puts a large segment of the Muslim world in opposition to the Jewish state and the United States. Empires are no longer won by the musket, as that old imperialist Kipling argued Britain had done. An empire is won by those with the wherewithal to hold it, to subjugate it. Malik doubt very much that Shabaab can win a war, let alone, having won it, hold on to the conquered territories.
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Incipit ;

Duniya had been awake for a while, conscious of the approaching dawn. She had dreamt of a restless butterfly; of a cat waiting attentively for the fretful insect's shadow to stay still for an instant so as to pounce on it. Then the dark room lit up with the brightness of fireflies, agitated breaths of light, soft, quiet as foam. Faint from heat, Duniya watched the goings-on, supine. The butterfly flew here and there, movements mesmeric in its circling rainbows of colours. As if hypnotized, the cat's eyes closed slowly, dramatically, and it fell asleep.

Fully awake, Duniya got out of bed.
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