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Citations de Federico Garcia Lorca (441)


LA PONCIA
Voilà trente ans que je lave ses draps ; trente ans que je mange ses restes ; que je passe des nuits blanches quand elle tousse et des jours entiers à épier les voisins par la fente de la porte pour tout lui rapporter. Aucun secret l'une pour l'autre, et pourtant je la maudis ! Que les clous de la douleur l'aveuglent !

LA SERVANTE Allons, allons !

LA PONCIA Un jour, j'en aurai assez...

LA SERVANTE Et ce jour-là...

LA PONCIA Ce jour-là, je m'enfermerai avec elle entre quatre murs et, toute une année, je lui cracherai dessus jusqu'à ce que je la laisse comme un de ces lézards que les enfants écrasent, eu elle ne vaut pas plus cher, elle et toute son engeance.
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Federico Garcia Lorca
A Malva Marina Neruda

Malva Marina, ¡quién pudiera verte
delfín de amor sobre las viejas olas,
cuando el vals de tu América destila
veneno y sangre de mortal paloma!
¡Quién pudiera quebrar los pies oscuros
de la noche que ladra por las rocas
y detener al aire inmenso y triste
que lleva dalias y devuelve sombra!
El Elefante blanco está pensando
si te dará una espada o una rosa;
Java, llamas de acero y mano verde,
el mar de Chile, valses y coronas.
Niñita de Madrid, Malva Marina,
no quiero darte flor ni caracola;
ramo de sal y amor, celeste lumbre,
pongo pensando en ti sobre tu boca.
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Federico Garcia Lorca
Un poète plus proche de la mort que de la philosophie , plus près de la souffrance que de l'intellect , plus près du sang que de l'encre .
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Federico Garcia Lorca
Je prononce ton nom
Au coeur des nuits obscures
Lorsque viennent les astres
Boire à l'eau de la lune
Et que dorment les feuilles
Des secrètes ramures.
Je me sens tout sonore
De passion, de musique,
Folle horloge qui chante
Les heures de jadis.
Je prononce ton nom
En cette nuit obscure.
Et je l'entends sonner
Plus lointain que jamais,
Plus lointain que toutes les étoiles,
Et plus plaintif que le bruit de la pluie.(...)

( " Si mes mains pouvaient effeuiller...")
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Paisaje

Inadvertidamente noche vestido frío.
Detrás de las baldosas revueltos,
todos los niños ven un cambio árbol amarillo hermoso en aves.

Paysage

Par mégarde le soir s'est habillé de froid.
Derrière les carreaux brouillés,
tous les enfants voient un arbre jaune se changer en oiseaux.
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Où est le duende ? A travers l’arc vide, passe une brise mentale, qui souffle avec insistance sur la tête des morts, en quête de nouveaux paysages et d’accents ignorés, une brise à l’odeur de salive d’enfant, d’herbe foulée et de voiles de méduse qui annonce le baptême sans cesse renouvelé des choses qui viennent de naître.
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Federico Garcia Lorca
La mer
Sourit au loin
Dents d'écume
Lèvres de ciel.
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Livre de poèmes
LE VIEUX LÉZARD


Sur le sentier brûlé
J'ai vu le bon lézard
(Graine de crocodile)
En train de méditer.
Dans sa verte lévite
De ministre du diable,
Le col amidonné,
Et le maintien très digne,
Il a l'air triste d'un
Vieil universitaire.
Ah, ces yeux fatigués
D'artiste malchanceux,
Comme ils fixent le soir
Dissipé !...

p.97
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DANS LES BOIS DES CÉDRATS DE LUNE

PERSPECTIVE


Dans mes yeux
s'ouvre le chant hermétique
des graines qui
n'ont pas fleuri.

Toutes rêvent d'une fin
irréelle et distincte.
(Le blé fait le rêve
d'énormes fleurs jaunes.)

Toutes rêvent d'étranges
aventures dans l'ombre.
De fruits inaccessibles,
de vents apprivoisés.

Nulle ne se connaît.
Fourvoyées et aveugles,
leurs parfums leur font mal,
à jamais prisonniers.

Chaque graine imagine
un arbre généalogique
qui couvre tout le ciel
de tiges et de grappes.

Dans l'air s'étirent
des végétations incroyables,
de grandes branches noires
et des roses de cendre.

La lune presque éteinte
de fleurs et de ramures
se défend de ses rayons
comme un poulpe d'argent.

Dans mes yeux
s'ouvre le chant hermétique
des graines qui
n'ont pas fleuri.

p.118-119
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Sous le laurier-rose sans lune
Tu étais laide, toute nue.

-Nu-
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Quel est le secret de l’Andalousie ? Quelle est cette fonction particulière, spécifique qu’elle exerce ? En quoi consiste son art ? Cet art se résume d’un mot : séduction. C’est un art de séduire.

-Préface de Jean Cassou-
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Le tourisme, c’est la consommation collective de choses qui ne sauraient être goûtées et appréciées que par la sensibilité individuelle.

-Préface de Jean Cassou-
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Une danse de murs agite les prairies
et l'Amérique se noie de machines et de larmes.
Je veux que le grand vent des nuits les plus profondes
arrache fleurs et lettres à l'arc où tu reposes
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Gazel X



DE LA FUITE

Je me suis souvent perdu sur la mer,
l’oreille pleine de fleurs récemment coupées,
la langue pleine d’amour et d’agonie.
Souvent je me suis perdu sur la mer,
comme je me perds dans certains cœurs d’enfants.
Il n’est personne qui, donnant un baiser,
ne sent le sourire des gens sans visage ;
il n’est personne qui, touchant un nouveau-né,
n’oublie les crânes immobiles des chevaux.
Car les roses cherchent sur le front
un dur paysage d’os,
et les mains de l’homme n’ont de sens
que d’imiter les racines sous la terre.

Comme je me perds dans certains cœurs d’enfants,
Je me suis souvent perdu sur la mer.
Insoucieux de l’eau, je cherche
une mort de lumière qui me consume.


/ traduction de l’Espagnol par Laurence Breysse-Chanet
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Federico Garcia Lorca
SUICIDE EN ALEXANDRIE



7 et 16

     Adieu. au secours ! Mon amour, mon amour. Ça y est, nous mourons ensemble. De grâce, terminez-moi ce poème.





5 et 14
4 et 13

     À cet instant, nous vîmes les amants s'étreindre sur les vagues.



3 et 12
2 et 11
1 et 10



     Un impétueux coup de mer balaya les quais et le pont des navires. On n'entendit qu'une voix sourde, entre les poissons, qui clamait.
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CHANSON

Si tu pouvais entendre
l’amer laurier-blanc sangloter,
que ferais-tu, mon amour ?
Tu soupirerais.


Si tu voyais la lumière
t’appeler en partant,
que ferais-tu, mon amour ?
Tu songerais à la mer.

Mais si je te disais un jour
« Je t’aime » sous l’olivier,
que ferais-tu, mon amour ?
Tu me poignarderais.
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CHANSON d’AUTOMNE

Toutes les roses sont blanches
Aussi blanches que ma peine.
Il n’y a que des roses blanches
Car il a neigé sur elles
Et l’arc-en-ciel s’est éteint.
Il neige aussi sur nos âmes.
La neige de l’âme a ses
Flocons de baisers, d’images,
Qui s’enfouissent dans l’ombre
Ou le jour de la pensée.
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Federico Garcia Lorca
ALTO PINAR

¡Alto pinar!
Cuatro palomas por el aire van.

Cuatro palomas
vuelan y tornan.
Llevan heridas
sus cuatro sombras.

¡Bajo pinar!
Cuatro palomas en la tierra están.
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Federico Garcia Lorca
Et qui veut sauter dans le sommeil se blesse les pieds sur le fil du rasoir.
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Federico Garcia Lorca
Le livre dans l'ensemble, bien qu'il s'appelle gitan, est le poème de l'Andalousie, et je l'appelle gitan parce que le gitan est ce qu'il y a de plus élevé, de plus profond, de plus aristocratique dans mon pays, de plus représentatif de sa manière et ce qui conserve la braise, le sang et l'alphabet de la vérité andalouse et universelle.
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