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Citations de Fernando Pessoa (1984)


Je peux t’aimer comme Dante a aimé,
Être pour toi lumière après éclair.
Mais te mener à l’autel, ça jamais,
On ne m’y prendra guère !
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Je peux tout te donner, tout et toujours,
La vie, la chaleur, du cognac aussi,
Hymnes d’amour et robes de velours,
Et des bottes vernies.
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De la place du Commerce, nous pouvons gagner le centre de la ville par n'importe laquelle des trois rues qui remontent vers le nord - la Rua do Ouro (rue de l'Or) sur la gauche, la Rua Augusta (en passant sous l'arc de triomphe) au milieu, et la Rua da Prata (rue de l'Argent) sur la droite. (p. 21)
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Impasse du Parle-tout-seul
J'ai parlé avec une autre "personne"
Elle est bien bonne!
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Fernando Pessoa
A morte é a curva da estrada
Morrer é só não ser visto.
Se escuto, eu te oiço a passada
Existir como eu existo.

A terra é feita de céu.
A mentira não tem ninho.
Nunca ninguém se perdeu.
Tudo é verdade e caminho.
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Ah ! regarder, voilà en moi une perversion sexuelle !
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Considérer notre plus profonde angoisse comme un incident sans importance, non seulement dans la vie de l’univers, mais encore dans celle de notre âme, c’est le début de la sagesse. Le penser pleinement, au beau milieu de cette angoisse, c’est là la sagesse totale. Au moment où nous souffrons, la douleur humaine nous paraît infinie. Mais la douleur humaine n’est pas infinie, car rien d’humain n’est infini, et notre douleur ne possède pas d’autre valeur que d’être la nôtre.

Que de fois il m’est arrivé - sous le poids d’un ennui qui paraît proche de la folie, ou d’une angoisse qui paraît plus vaste qu’elle encore - de m’arrêter net, hésitant, avant de me révolter, et d’hésiter, m’arrêtant net, avant de me diviniser.
Ah ! non, il n’est pas vrai que la vie soit douloureuse, ou qu’il soit douloureux de penser à l’existence. La vérité, c’est que notre douleur n’est grave et sérieuse que lorsque nous prétendons qu’elle l’est. Si nous restons naturelles, elle passera comme elle est venue, et se flétrira tout comme elle a poussé. Tout est néant, y compris notre douleur.

 J’écris tout cela sous l’oppression d’un ennui qui semble déborder de toutes parts, ou avoir besoin d’un lieu plus vaste que mon âme pour y tenir à l’aise ; sous une oppression de tous et de tout, qui me prend à la gorge et me rend fou ; d’un sentiment physique de l’incompréhension générale, qui m’angoisse et qui m’écrase. Mais je lève la tête vers le ciel bleu et indifférent, je tends mon visage au vent et à son inconsciente fraîcheur, je baisse les paupières après avoir vu, j’oublie mon visage après avoir senti. Je n’en sors pas meilleur, mais différent. Me voir me délivre de moi. Pour un peu, je sourirais : non que je me comprenne mieux mais, étant à présent différent, j’ai cessé de pouvoir me comprendre. Très haut dans le ciel, comme un néant rendu visible, un nuage minuscule signe de sa blancheur un oubli de l’univers tout entier.
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Estou hoje vencido como quem soubesse a verdade.
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J'ai un gros rhume,
Et tous nous savons bien à quel point les gros rhumes
Modifient le système tout entier de l'univers,
Nous fâchent avec la vie,
Et nous font éternuer jusqu'à la métaphysique.
J'ai perdu la journée entière tout courbatu à me moucher.
Ma tête explose d'une lourdeur nébuleuse.
Triste condition pour un poète mineur !
En ce jour je suis bel et bien un poète mineur.
Ce que je fus jadis fut un désir ; il s'est brisé.

Adieu à jamais, reine des fées !
Tes ailes, c'était du soleil, et moi ça va comme je peux.
Je n'irai pas bien tant que je ne m'allonge pas sur le lit.
Je ne suis jamais allé bien qu'en m'allongeant sur l'univers.

Excusez du peu... Ah ! quel gros rhum bien physique !
J'ai besoin de vérité et d'aspirine.

(Alvaro de Campos)

(P66-67)
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C'est une règle de la vie que nous pouvons, et devons, apprendre avec tous ceux qui nous entourent.

Certains des aspects les plus sérieux de la vie, nous pouvons les apprendre de charlatans et de bandits: il est des philosophies que nous enseignent les imbéciles, il est des leçons de loyauté et de constance qui nous viennent par hasard, de rencontres de hasard.
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Si j'imagine, je vois. Que fais-je de plus en voyageant ? Seule une extrême faiblesse de l'imagination peut justifier que l'on ait à se déplacer pour sentir.

(Texte n°451 P 460)
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Il y a du sublime à gaspiller une vie qui pourrait être utile, à ne jamais réaliser une œuvre qui serait forcément belle, à abandonner à mi-chemin la route assurée du succès !

(Texte n°330 P 351)
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J'ai été un génie, plus que dans mes rêves, moins que dans ma vie. Toute la tragédie de mon existence est là. J'ai été le coureur qui tombe en touchant presque au but, et qui a été, jusque-là, le premier.

(Texte n°290 P 318)
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Comment connaître l'amour si, même en rêve, je ne m'en juge pas digne ?

(Texte n°288 P 315)
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La liberté, c'est la possibilité de s'isoler. Tu es libre si tu peux t'éloigner des hommes et que rien ne t'oblige à les rechercher, ni le besoin d'argent, ni l'instinct grégaire, l'amour, la gloire ou la curiosité, toutes choses qui ne peuvent trouver d'aliment dans la solitude et le silence. S'il t'est impossible de vivre seul, c'est que tu es né esclave.

(Texte n°283 P 310)
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Il y a quelques jours encore, un texte très court de ce passé lointain m'a causé une impression déconcertante. Je me rappelle parfaitement que mon souci, tout au moins relatif, de beau langage ne date que de quelques années. J'ai retrouvé au fond d'un tiroir un texte, beaucoup plus ancien, où ce même souci apparaît de façon très marquée. Positivement, je ne me suis pas compris dans le déroulement de mon passé : comment ai-je pu avancer vers ce que j'étais déjà ? Comment me suis-je vu aujourd'hui alors que je n'ai pas su me voir autrefois ? Et tout se mêle dans un labyrinthe où je m'égare moi-même, perdu sur mes propres chemins.

(Texte n°213 P 244)
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Telle est ma morale, ou ma métaphysique, autrement dit, tel je suis. Passant intégral, de tout et de mon âme elle-même ; je n'appartiens à rien, ne désire rien, ne suis rien - centre abstrait de sensations impersonnelles, miroir sensible tombé sur le sol et tourné vers la diversité du monde. Après tout cela, je ne sais si je suis heureux ou malheureux ; et cela ne m'importe guère.

(Texte n°208 P 240)
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Et je sentirai toujours, comme tous les grands maudits, que mieux vaut penser que vivre.

(Texte n°201 P 231)
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Le vrai sage possède, dans ses muscles, la possibilité d'atteindre les hauteurs, et dans sa connaissance du monde, le refus d'y monter.

(Texte n°73 P108)
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La solitude me désespère ; la compagnie des autres me pèse. La présence d'autrui dévie mes pensées ; je rêve cette présence avec une distraction d'un type spécial, que toute mon attention analytique ne parvient pas à définir.

(Texte n°48 p81)
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