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Critiques de Florence Aubry (279)
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Titan noir

Militante pour les droits et la libération des animaux, je ne pouvais qu'être intéressée par ce livre. À travers une fiction, destinée principalement aux ados, l'autrice dénonce la captivité des cétacés dans les parcs. Nous allons en effet faire la rencontre de Titan, une magnifique orque mâle, entièrement noire, et d'Elfie, une jeune fille de dix-huit ans qui a trouvé un travail d'été dans un parc océanographique, à la caisse.



Rapidement, Elfie va devenir dresseuse d'orques, ce qu'elle imagine être un boulot de rêve. Elle pense en effet que les animaux sont heureux. Mais ce n'est pas le cas, y compris pour Titan. Son histoire est librement inspirée de Tilikum, l'orque tueuse.



Le livre est scindé en deux parties : nous suivons le point de vue d'Elfie avec les pages blanches, et un autre point de vue, avec les pages noires, qui nous révèle la réalité de ce qui se passe dans les parcs.



Toutes les études sur le sujet prouvent que les animaux sont des êtres sentients (la capacité d'éprouver des choses subjectivement, des émotions, d'avoir des expériences vécues), et nombreux sont-ils à ne plus supporter la captivité au point de tenter de se suicider. Mais les êtres humains pensent avoir droit de dominer tous les autres animaux et, pour notre propre plaisir, nous leur faisons subir des horreurs absolues. Les cétacés ne sont pas en reste... et c'est ce dont Florence Aubry parle dans ce livre.



Petit à petit, Elfie va être amenée à ce poser des questions et nous la voyons évoluer, tandis que l'autre narrateur nous parle des sentiments de Titan. De sa colère, de sa haine, de son désir de vengeance, son rêve de liberté... À plusieurs reprises, j'ai versé des larmes. La réalité m'a touchée, bien que je la connaissais déjà.



Alors oui, vous pourriez vous prendre une belle claque en lisant ce roman. Mais c'est absolument indispensable de prendre conscience de ce que nous faisons en allant dans des parcs océanographiques (j'ajoute que nous faisons la même chose en allant au zoo, au cirque, en pêchant, en chassant, en mangeant des produits d'origine animale et en utilisant des produits d'origine animale ou testés). Alors oui, si vous décidez d'aller dans un parc avec des cétacés, vous faite partie du problème.



Revenons-en au livre. La seule chose que je peux lui reprocher, c'est le manque de profondeur et de maturité (ce second point est assez normal, elle n'a que dix-huit ans) d'Elfie, que j'ai trouvée, somme toute, assez inintéressante. Mais les passages sur Titan et les autres orques sont bouleversants tant ils sont réalistes.



Je vous invite à vous renseigner auprès de l'association C'est assez ou, comme le suggère l'autrice, à visionner le documentaire Blackfish que je compte bien voir.



Merci à Babelio pour cette Masse Critique qui m'a permis de découvrir ce livre et merci aux éditions Rouergue pour cet envoi. Et, enfin, merci à Florence Aubry pour ce roman engagé et nécessaire.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Titan noir

Elfie est ravie de travailler dans le parc océanographique de sa ville. Elle va devenir dresseuse d'orque. En parallèle de son récit, on trouve celui d'un observateur mystérieux qui nous parle des orques et de leur destin tragique. Elfie risque t-elle sa vie ?

Un magnifique roman, saisissant. Un plaidoyer pour ces animaux privés brutalement de leur famille et de leur milieu. Inspiré d'une histoire vraie, un récit fort, brut, qui nous bouleverse et nous interpelle. Les coulisses noires d'un univers magique.
Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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Titan noir

Elfie vient d'avoir son bac et trouve un job dans un centre océanographique. D'abord à la caisse, elle passe ensuite au dressage d'orque pour son plus grand plaisir. Enfin, au départ. Parce que petit à petit elle commence à prendre conscience de ce que peuvent vivre ces animaux privés de liberté...



Un roman choc qui sensibilise le lecteur aux conditions de vie de ces animaux qu'on utilise pour créer du divertissement.

Alors, même si j'ai trouvé le ton parfois un peu trop mélodramatique et le style un peu répétitif, je conseille vraiment cette lecture qui peut ouvrir les yeux du lecteur (ado mais aussi adulte) sur la maltraitance des animaux dans les parcs aquatiques.

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Titan noir

Véritable coup de cœur pour un roman coup de poing !

Un livre court mais prenant qui traite une thématique rarement abordée en littérature (que ce soit en jeunesse ou non).

L'auteure maîtrise son sujet faisant très bien passer son message relatif aux parcs aquatiques et aux traitements infligés aux animaux.
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Titan noir

Elfie a trouvé un job dans un parc marin. Quelques semaines plus tard, elle change de poste dans ce même parc. Dresseuse d’orques. Cette idée lui plaît, tisser une amitié avec ces animaux imposants. Pourtant, la réalité n’est pas ce qu’on veut nous faire croire. Les animaux ne sont pas heureux.



Elfie est un personnage très important à l’histoire et très réaliste. Au tout début, c’est une jeune fille qui n’a aucune conscience de la souffrance animale, comme beaucoup de personnes de nos jours. Plus le temps passe et plus elle comprend. Ce changement est significatif, ce n’est pas une simple histoire, c’est un message que souhaite passer l’auteure en permettant au lecteur de s’identifier à Elfie. Cette jeune fille innocente qui ne voyait pas les conditions de vie dans les parcs marins et qui apprend petit à petit ce qu’il se passe réellement. Son personnage est extrêmement bien travaillé.



Le roman est séparé en deux points de vue. Celui d’Elfie et celui d’une autre personne dont l’identité n’est révélée que plus tard dans le livre. J’ai trouvé cela très intéressant de comparer leurs opinions, Elfie qui ne réalise pas encore le malheur des orques et autres animaux et celui de l’inconnu qui a déjà réalisé tout cela. La lecture est rapide, les pages se tournent vite. L’atmosphère est lourde tant le sujet est important.



Lorsque j’ai découvert ce livre, une seule idée m’a traversé l’esprit : celle de le lire. Je n’ai jamais vu de livre jeunesse traitant des conditions animales et de leur malheur. Étant intéressée par cette cause, je ne pouvais passer à côté de cette lecture. Le message de l’auteure est tellement important que je devais en parler.



Florence Aubry s’est inspirée d’une histoire vraie, elle nous livre ce que l’on ignore des parcs. Elle traite énormément le ressenti des animaux, car oui, ils ont des émotions. Ce livre m’a bouleversé, il m’a fait mal, il m’a fait réaliser, il m’a fait comprendre des choses que j’ignorais. Je ne suis pas ressortie indemne de cette lecture, loin de là. Elle restera longtemps dans ma mémoire.



Ce livre n’est pas simple à lire lorsque l’on est très sensible ou amoureux des animaux. Cependant il est essentiel de l’avoir entre les mains pour comprendre ce que l’on nous cache, en parler et faire que tout cela s’arrête. La vérité nous tombe dessus, elle n’est pas jolie à voir ni à entendre mais elle est importante et indispensable.



L’histoire en elle-même est bien construite, elle semble réelle. C’est le message dur et fort de l’auteure qui m’a le plus touché et marqué. Je n’oublierai jamais ce livre.



Je tiens à adresser un message à Florence Aubry, merci pour ce roman. Pour ce livre qui désormais fait parti de ma vie. Merci d’avoir osé dénoncer les conditions animales dans les parcs, merci d’osé en parler alors que tant d’autres se taisent. Merci.
Lien : https://lademoiselleauxcerfs..
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Le royaume des cercueils suspendus

Il s'agit d'un livre que j'ai emprunté à la bibliothèque, intriguée par le titre et cette histoire de cercueils suspendus... Lorsque j'ai lu le résumé, j'étais encore plus intriguée : quelle était cette cérémonie ? De quel don s'agissait-il ? Et enfin, quelle serait cette punition ?

Au début de ma lecture, je dois avouer que j'avais un peu de mal à entrer dans l'histoire car il s'agit d'un début in media res où rien n'est vraiment expliqué : c'est le lecteur qui doit reconstruire l'histoire et se situer dedans, petit à petit. Pour compliquer la tâche, le roman (bien qu'assez court) jongle également avec le point de vue de différents personnages : Huang, Xiong, Lou-Ki, Leï ainsi que le père de Huang. C'est déstabilisant au début car on ne les connait pas encore assez bien mais on s'y habitue très vite. Au final, j'ai ressenti ce livre comme un puzzle : chaque chapitre était une pièce et petit à petit, l'image se dessine (attention, il y a des cases qui resteront vides...). Et une fois que l'on voit l'image, on est happé par l'action et le suspense et on ne veut plus lâcher le livre sans avoir la fin de l'histoire (ou plutôt des histoires vu que plusieurs intrigues s'entremêlent). Finalement, ce n'est pas l'histoire des cercueils suspendus que j'ai le plus aimé mais c'est celle traitant de l'amour et de la jalousie, qui peut mener très vite à la vengeance et à la cruauté. Enfin, l'écriture de Florence Aubry dans ce roman m'a envoûtée : tout est épuré, sobre et en même temps extrêmement riche en significations. Paradoxalement, c'est en disant si peu que le texte prend une tout autre ampleur...
Lien : http://frissonlitteraire.blo..
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Point décisif

Un petit roman coup de poing, lu d'une seule traite un soir, qui dénonce l’acharnement d'un père à vouloir faire de sa fille une championne de tennis. L'auteur a remarquablement su mettre en mots la pression que son père va exercer sur Lilly. Elle a tellement souffert de ses absences et de son désintérêt lorsqu'elle était petite que quand il commence à l'accompagner à ses entraînements de tennis, elle en ressent une joie nouvelle. Mais bien vite les exigences et la pression de ce père font perdre à Lilly tout plaisir. Jouer au tennis devient non seulement une corvée mais un supplice.
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Le royaume des cercueils suspendus

Ce roman parle de quatre amis d'enfance : Huang, Leï et Lou-Ki. A leurs 17ans, lors de la cérémonie du don, Huang est exilé et suspendu vivant sur la falaise près de son cercueil pour avoir trahi son village et son peuple, n'ayant pas le don pour acquérir l'immortalité.



J'ai beaucoup aimé ce livre parce que ce roman nous fait découvrir une civilisation ancienne imaginaire qui vit selon des traditions profondément ancrées. Du coup, ça nous prend du temps pour le lire pour bien étudier le livre et le rapport des quatre adolescents.

Lucas.
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Le royaume des cercueils suspendus

Quatre amis d'enfance: Xiong, Huang, Lou-Ki et Leï étaient inséparables mais lorsqu'ils découvrent l'amour et la jalousie, toute leur amitié d'enfance est gâchée. C'est pendant la Cérémonie de la tribut de Bââs que l'un d'entre eux découvre qu'il ne pourra pas accéder au don merveilleux qu'il attendait depuis longtemps.



J'ai bien aimé ce livre. Je trouve que l'auteur lie bien l'histoire fantastique et romantique. Les événements s'enchaînent harmonieusement. Mais je trouve qu'il est un peu dur à lire car les noms sont un peu difficile à retenir et le fait de mélanger les histoires accentue la difficulté. La fin est aussi un peu rapide et on ne connaît pas vraiment la fin pour tous les personnages. Même si cela est sans doute fait exprès, cela m'a dérangée.

Mathilde
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Le royaume des cercueils suspendus

Une histoire vraiment touchante

 

Huang et Xiong, mieux liés que des frères et Leï et Lou-ki, elles aussi inséparables, vivent dans le même village. Un village peuplé de ces gens que l'on appelle les Bââs. Ils ont grandi ensembles partageant joies et peines et surtout amour et jalousie. Mais le jour tant attendu de la cérémonie ne va pas se passer comme prévu. À la surprise de tout le peuple des Bââs, on apprend que Huang ne possède pas le Don . Ce don qui fait des Bââs ce qu'ils sont aujourd'hui. Huang ne se doutait de rien et ne pensait à rien d'autre sinon que de vivre heureux parmi ceux qu'il pensait être les siens et à son avenir avec son grand amour Leï. Il ne peut donc pas faire partie du peuple des Bââs s'il ne possède pas le don. Il sera alors exilé sur la falaise à côté de son cercueil, destiné à mourir. Mais va-t-il vraiment mourir ? Quel rôle vont jouer ses amis ? Va-t-il retrouver son grand amour Leï ? Vont-ils rester amis en toutes circonstances ?

L'auteur nous présente les personnages et nous raconte l'histoire en la découpant. Elle raconte d'abord la situation d'un personnage pour ensuite passer à celle d'un autre. Le roman est en fait découpé en petites histoires racontant les aventures d'un ou de deux personnages et il faut avancer dans l'histoire pour la comprendre.

J'ai lu ce livre très rapidement car il m'a beaucoup plus. Il mêle trahison, amour, jalousie, mensonge, haine,… ce que j'ai particulièrement aimé. Le livre explique bien le fait qu'un mensonge peut blesser et avoir de graves conséquences. L'auteur nous apprend, en plus de l'histoire de quatre amis, la culture et les traditions du peuple des Bââs. Le roman évoque à la fois l'amour de deux personnes mais également des amours impossibles, la guerre et la trahison d'un père envers un fils ce qui m'a beaucoup plu. Je pense que ce livre sert en quelque sorte de morale aux lecteurs en leur montrant bien la douleur que peut provoquer un secret caché depuis longtemps et qui se révèle quelques années plus tard. Je conseille vraiment de lire ce livre car il est entraînant et il raconte tout simplement une belle histoire.



Citation :

« De chaque côté de la colonne vertébrale, l'homme ouvre d'un geste sûr l'épiderme, deux coupures d'une trentaines de centimètres. C'est fait. Le jeune homme n'a pas bougé, pas frémi. Pendant quelques secondes, il ne se passe rien, puis le sang apparaît. Et là, tous rassemblés, ils comprennent. Que le garçon n'a pas le Don. Que l'adolescent n'est pas l'un des leurs, mais un imposteur. »

Ce passage m'a vraiment marqué car c'est à ce moment que l'histoire va vraiment commencer.

Je donne la note de 5/5 à ce livre.

DAVINA
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Point décisif

http://www.lirado.com/point-decisif-florence-aubry/
Lien : http://www.lirado.com/point-..
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Mamie en miettes

Ce livre est très simple et facile à lire. Il nous parle de la maltraitance sur des personnes âgées dans une même famille. Cette histoire nous est racontée par la petite fille de la grand-mère qui elle aussi souffre de cette situation. La grand-mère retrouve du réconfort en son infirmière. Court roman qui est quand même triste mais qui ce termine bien.
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Biture Express

Aussi provoquant dans son titre que dans son histoire, Biture express est un récit-miroir car il renvoie chacun à quelque chose qu’il a pu vivre, de près ou de loin. C’est une réalité presqu’anodine que dépeint Florence AUBRY : l’été, les apéros festifs qui s’éternisent, les parents qui ne voient pas leur enfants grandir, l’aveuglement généralisé de tous. Car c’est toujours « aux autres » que cela arrive, jamais à soi, jamais chez soi. Jusqu’au drame. [...]
Lien : http://siletaitencoreunefois..
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Titan noir

Elfie trouve un job d'été dans un parc après son bac et devient progressivement dresseuse d'orques. Tout ce en quoi elle croit va petit à petit voler en éclats. Non, les animaux n'aiment pas faire des "tours", non, les animaux ne sont pas nos amis, non, ils ne sont pas bien traités en captivité. Sa rencontre avec Titan, une orque au passé terrifiant, va être le point de départ de ces révélations.

Dans ce roman qui ne laissera personne indifférent, la mise en page est soignée: les pages blanches pour Elfie et ses bonnes intentions, si naïve et les pages noires pour Titan et l'homme qui le suit depuis toujours pleines de violences et de souffrances.
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Salle de classe

« Salle de classe » traite du harcèlement scolaire mais présente cette particularité que la harcelée n’est pas un élève mais une professeur.



J’ai apprécié ce récit en deux voix, deux points de vue différents, et cette progression vers un drame que l’on pressent rapidement. Le style de l’autrice y est dynamique, agréable à lire et elle a su éviter les facilités et jugements liés à son sujet.



Deux petites réserves toutefois. Premièrement, le personnage de Manou aurait mérité un traitement plus développé à mon sens pour lui donner une profondeur psychologique lui faisant défaut. Ensuite, la progression de l’histoire et du conflit entre la classe et sa professeur se fait de manière un peu trop précipitée.



Un bon petit roman de tout de même pouvant autant s’adresser à des ados qu’à des adultes.
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(Trop) Gentille

Douce a un prénom prédestiné car elle ne sait pas dire non et se retrouve constamment dans des situations contrainte. L'arrivée d'une élève dans son collège, effrayante, lui paraît le moyen d'apprendre à s'affirmer en la prenant comme modèle.

On découvre peu à peu que la camarade qui fait peur à son entourage n'est pas aussi dure qu'elle le parait et en se livrant peu à peu à Douce, leur amitié va permettre à celle-ci de trouver un appui pour mieux se respecter et affirmer ses choix.

J'ai été déçue par cette lecture qui se lit aisément mais n'a pas capté mon attention et que j'ai trouvé assez uniforme.

Une mention spéciale pour la couverture magnifique, dommage.

La professeuse documentaliste de cdicollegeguisthau
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Titan noir

J’ai découvert ce livre grave au prix Maya et c’est une belle découverte. Le livre est agréable à lire.

Il raconte l’histoire d’une jeune femme qui devient dresseuse d’orque. J’ai aimé alternance de narrateurs avec ses pages blanches et noires.

J’avais beaucoup d’a priori sur les orques que je considérai comme violent mais grâce au livre j’ai découvert un autre point de vue. Celui de la captivité, de la violence, de l’humiliation et je comprends la rage qui peut se développer.

E le recommandé aux enfants des 10 ans comme aux adultes.

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(Trop) Gentille

J'ai bien aimé l'idée de base du roman, autour du concept de l'idée que l'on peut être "trop gentil". J'ai espéré que cela susciterait des réflexions intéressantes. Car si on y réfléchit bien, la gentillesse et la douceur sont des qualités sous évaluées, que l'on a souvent tendance à transformer en défauts sous prétexte que cela rendrait trop lisse, voire "bonne poire" dont on abuse.

Le personnage principal, Douce, se range dans cette catégorie. Elle est totalement incapable de dire non, en dépit du bon sens, et tout le monde en abuse, y compris sa grand-mère !

C'est donc un roman sur une - progressive et assez poussive - affirmation de soi, mais je n'y ai pas vraiment trouvé ce que j'attendais. Psychologiquement, on creuse assez peu, et on ne peut pas dire qu'il y ait non plus beaucoup d'humour pour relever le tout. Je n'ai pas vraiment réussi à entrer dedans ou à croire aux personnages, dommage ! D'autant plus que l'autrice nous a habitués à des textes beaucoup plus percutants.

Une lecture sans difficulté, mais un peu fade, à partir de 12/13 ans.
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Titan noir

Livre jeunesse, mais pas que.

Elfie sort du lycée. Elle commence, un peu par hasard, un job d'été au Parc Océanique du Ponant, où l'on peut croiser toutes sortes de créatures marines et où se prépare la construction de la plus grande manchotière d'Europe ! Petit job... qui devient soudain une Opportunité à ne pas manquer, un boulot plutôt extraordinaire : dresseuse d'orques. De quoi faire briller les yeux à plus d'un... si ce ne sont ces manifestants à l'entrée du parc. Parmi ces orques, l'une en particulier, entièrement noire, attire l'attention. C'est Titan. Mais Titan ne s'est pas toujours appelé Titan...

Dans ce livre alternent les chapitres en noir sur blanc, racontés par Elfie ; et les chapitres blanc sur noir, ce noir d'encre impressionnant en fond de page, racontés par un narrateur mystérieux sur qui l'on se questionne tout au long du livre. Une orque ? Un autre animal ? Un homme ? En tout cas, un être qui sait percevoir les flashes, l'excitation et les mouvements de foule dans les gradins comme les perçoit l'orque.



"Ils pèsent des tonnes, et pourtant, ils ne sont que des fétus de paille entre leurs mains. Ils sont plus lourds et plus forts que n'importe lequel de ces hommes, et ils se trouvent pourtant à la merci de leurs désirs vils et tordus."



Les points de vue se croisent, s'entremêlent, pour se rejoindre peu à peu comme les eaux traitées d'un bassin de contention et les eaux salées du grand large quand se crée une ouverture...

C'est un très beau livre, l'objet comme l'histoire, et qui fait réfléchir. La narration est agréable puisque s'adressant d'abord à un public jeune, mais c'est toujours bien écrit et fin, pas toujours une évidence en littérature jeunesse !

Alors oui, pour un ado, Titan noir, c'est le risque d'une sacrée désillusion ; mais aussi l'occasion d'une réflexion nécessaire. Et puis un livre facile à lire, mais aussi réussi, sensible et intelligent... c'est à mettre entre toutes les mains, non ?
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Salle de classe

Un roman incandescent et bouleversant qui serre la gorge et laisse un goût amer. On assiste à l'inexorable descente aux enfers d’une jeune enseignante passionnée, broyée par ses élèves. Le thème du harcèlement est ici traité de manière singulière et pudique, avec un changement de perspective notable, rarement abordé dans la littérature pour jeunes ados. L'alternance de points de vue, audacieuse et pertinente, apporte un éclairage original. Le visuel est sciemment angoissant, comme un mauvais présage, et le jeu de mots du titre est bien senti, percutant. Les personnages sont tous bien campés, la violence aussi insidieuse soit-elle, est bien transcrite. L'écriture de Florence Aubry nous touche en plein coeur : "Stella sent sa gorge se serrer. Le chagrin la pique. Partout. Le ventre, le coeur, la gorge, les yeux. [...] Le coeur de Stella tape fort, plus fort et plus vite, elle se sent prête à dire, pour la classe, prête à raconter. La douleur. La peur. La honte. Elle se sent prête à demander de l'aide". Les dernières pages se déroulent quinze ans après cette terrible période de harcèlement. Et si Manou avait des remords ? Un roman court et dense, poignant et indispensable.
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
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