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Citations de Francine Ruel (113)


Il n’est pas rare que les tests du VIH, de l’hépatite ou de la syphilis donnent des résultats inexacts, précisa François. Mais il y a également des faux positifs, qu’on appelle dans le jargon du milieu de l’adoption des «résultats aux conclusions erronées». Difficile de savoir à qui et à quoi se fier.
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Un autre saut dans le temps et je me retrouve assise à table en face de Nicoletta, la belle-sœur. Elle me regarde si méchamment que je sais qu’elle ne m’apprécie pas beaucoup. C’est qu’elle a le regard perçant, l ’Italienne, et la dent féroce; l ’œil assassin et la langue impitoyable quand quelque chose ne fait pas son affaire. Elle fait exprès de s’adresser à moi dans son patois, un mélange d’italien et d’argot napolitain, pour être bien certaine que je ne comprenne rien.
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Depuis que leur papa avait quitté la maison, chaque départ était un déchirement. Combien de larmes retenues, combien de sanglots refoulés, combien de fuites précipitées vers la salle de bain pour éponger ou camoufler ces énormes chagrins qu’elles voulaient cacher à leur petite maman ! C’était déjà assez pénible pour elle, il ne fallait pas ajouter à sa tristesse. Il y avait eu les séparations pour le pensionnat, celles qui les menaient vers la famille qui les accueillait durant l’été et, plus tard, les départs vers la colonie de vacances.
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Mais à défaut de pouvoir déguster ce banquet des dieux, si rare et si délicieux, à deux dans un lit, je faisais l'inventaire de mes nappes en prévision d'un autre genre de festin. J'ai toujours trouvé qu'on pouvait établir un parallèle entre la table et le lit. Entre les nappes et les draps. Ne dit-on pas: « Tu es belle à croquer», «Je ne ferais de toi qu'une bouchée», «Tu me plais tellement que je te mangerais!» Et certaines expressions culinaires ne font-elles pas panser aux ébats amoureux, comme «allonger la sauce», «faire monter les blancs d'oeufs», «étendre la pâte», «faire suer», «verser une larme»?
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Une grande paix s'installait tranquillement en moi, un calme que je ne me connaissais pas, et c'est ce qui m'effrayait au fond. Je sentais qu'il me faudrait glisser vers ce bien-être qu'il m'appelait si fort. En même temps, j'étais morte de peur devant cette évidence.
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Une des deux Marguerite – je ne me souviens plus si c’était Yourcenar ou Duras – disait: «Le plus difficile pour un auteur, ce n’est pas d’écrire, mais de se rendre à sa table.»
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C’est dans une chambre d’hôpital qu’a lieu cette rencontre brève mais pourtant marquante.
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Biscuit avait raison, c'est en développant qu'on voit les surprises. Et quelles surprises !! Ce n'est pas demain la veille que je vais devenir une grande photographe. Mais commençons par le commencement.
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Tout un chacun se présentait sous son meilleur jour, alors que, moi, j’avais l’air de n’importe quoi. J’avais eu beau protester auprès des invités, ils m’avaient tous juré que « voyons-donc t’es-belle-comme-tout-t’es-super-belle ! ».
Formule de politesse que l’on emploie avec quelqu’un qu’on aime, ou avec une personne âgée.
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La chambre qu’avait allouée Henri à son petit-fils était de bonnes dimensions. Le grand lit était couvert de courtepointes toutes plus lourdes les unes que les autres et semblables à celles qui se trouvaient sur la couche d’Henri. Gilles se rappelait ces édredons très pesants qu’il avait connus dans l’enfance lorsqu’il allait, avec son père et sa mère, visiter ses grands-parents à Arette, au Pays basque. Des couvertures qui, par leur poids, vous enfonçaient dans le matelas et dans le sommeil, vous enlevant toute vitalité et toute velléité de vous extirper du lit, sinon au prix d’énormes efforts.
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Je restais allongée près d'elle à la regarder mourir. Comme avec les humains, dont on prolonge la vie jusqu'aux limites du supportable. Heureusement, on a la décence de ne pas être aussi cruel envers les animaux.
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Mais la maison, celle de mes neuf ans, je l'aimais tellement. Elle était au bord du fleuve, à un endroit où on l'appelle " la mer " tellement il est large, et j'avais enfin ma chambre.
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On dit qu’il faut avoir marché un mille dans les souliers d’une personne pour comprendre ce qu’elle vit réellement....... Malgré tout cela, même si elle a, en quelque sorte, enfilé les souliers de son enfant, elle ne comprend toujours pas la personne qu’est son fils et ce qu’il vit réellement.
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Lorsque Carole Sauvé, la mère de Lambert, avait découvert qu’elle était enceinte, elle ne savait rien des choses de la vie. On ne parlait pas de ça, là où elle avait été élevée. Elle était consciente de son état, avait consulté un médecin, mais ne savait pas trop comment ça se passerait. Elle était passablement isolée et sans recours aucun puisque sa seule famille consistait en un orphelinat où on l’avait recueillie tout bébé et d’où elle avait été mise à la porte le jour de ses dix-huit ans. Elle se trouvait très esseulée du fait que son mari, vendeur d’aspirateurs, était tout le temps sur les routes du Québec. D’ailleurs, Claude Desnoyers aspirait à une vie trépidante dont ses futurs enfants étaient déjà exclus. Sa femme enceinte ne l’inspirait plus. Cet homme attirait à lui tout ce qui avait deux belles jambes, un joli minois et surtout un cul proéminent. D’abord que ça ne jacassait pas trop, c’était diguidou… comme il disait tout le temps. C’était son mot passe-partout. Il l’employait à toutes les sauces et dans toutes les situations. Ça terminait aussi bien une phrase, une demande importante qu’une discussion qu’il voulait écarter. Carole Sauvé aurait bien aimé, elle aussi, prononcer ce mot magique lorsqu’elle avait senti cette énorme crampe lui barrer le ventre. Une terrible colique l’avait pliée en deux. C’était tellement foudroyant qu’elle avait failli tomber à la renverse.
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— Ça veut dire quoi R.A.T.P.? demanda Tilt.

— Ça veut dire: Ravissement, Amour, Transport,

Passion, expliqua Kikessessoi. Dans le métro, tous les gens rêvent de disparaître, d’être enlevés. Quelle déception quand la rame arrive à la station suivante! Tout l’espoir est entre les deux: il n’est pas jusqu’au mot R.A.T.P. qui, interverti, ne donne RAPT.

Allez jouer ailleurs, PASCAL BRUCKNER
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Mathilde ouvrit finalement la porte pour laisser entrer sa nouvelle amie et sa compagne retrouvée. Elles ne relevèrent pas le teint cireux de Mathilde, ni sa tête en broussaille, ni ses yeux rougis, ni sa tenue négligée. Anne fit du café tandis que Poppy déballait les biscuits qu'elle venait d'acheter. Kaïa bondissait de joie. Enfin, un peu d'action ! Elles gardèrent d'abord toutes trois le silence. Puis Mathilde se confia. À un moment donné, Anne lança cette boutade pour faire rire son amie :
- « L'argent, ça va, ça vient. Quand ça vient, ça va ! »
Et elle ajouta :
- Quand ça ne vient pas, on fait avec ce qu'on a.
Mathilde sourit. Puis Poppy l'étonna :
- Ne vous en faites pas. Je crois que votre maman était incapable d'aimer. Votre père vous aimait, lui?
Mathilde et Anne répondirent en choeur :
- Beaucoup !
- C'était un vrai papa Noël, enchaîna Mathilde.
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La tablée de têtes grises et blanches dévora à belles dents le plat savoureux et le vin frais. À la question «Pourquoi venir à Venise?» que posa Claudio, les réponses fusèrent. «Pour la peinture et l’air», répondit Anne. «Pour la bouffe et l’eau» fut la réponse de Mathilde. Poppy dit simplement qu’elle était là pour retrouver l’envie de vivre et de vieillir.

– C’est une ville assez inspirante pour ça! Elle aussi a tendance à s’étioler, à perdre quelques-uns de ses morceaux.

Claudio raconta qu’il fut un temps où les «vieux» étaient protégés à Venise.
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La maxime "tant que vous n'êtes pas un fromage ou un vin, l'âge importe peu" était devenue ma nouvelle philosophie.
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Lorsque les têtes ne se retournent plus sur notre passage, c’est qu’on n’est plus digne d’être désirée ou que l’on prend sérieusement de l’âge.
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En Italie, j’avais redécouvert le plaisir que procure la petite robe qui flotte autour des genoux et la sandale qui fait le pied féminin au possible. Ça me changeait des jeans et des longues chemises d’homme, des bottes de caoutchouc ou des souliers tout-terrain que j’avais l’habitude de porter dans ma campagne.
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