J'ai compris très tôt que pouvoir était ce que je désirais le plus dans la vie. Pouvoir être toujours avec les personnes que j'aime, pouvoir marcher insouciant dans la rue, apprécier les scènes, les paysages, les animaux, les gens qui passent. Pouvoir emprunter un autre chemin uniquement parce que, dans cette direction, la nature a éveillé ma curiosité. Pouvoir travailler dans ce domaine qui me rend heureux. Pouvoir être maître de mon temps et faire ce dont j'ai envie sans avoir a prendre ma retraite. Pouvoir être toujours a la disposition de quelqu'un de proche qui a besoin de moi. Pouvoir être certain que l'étreinte que l'on reçoit est sincère et non intéressée. Pouvoir être moi-même et vieillir en bonne santé. Ciel, quelle ambition !
Tante Palma était une sorte de mère. D’après ce que je sais, elle a eu plusieurs prétendants et quelques amours exaltées mais, par conviction idéologique, elle n'a jamais voulu se marier. C'est la première féministe que j'ai connu. Elle disait que "célibataire" n'était pas un état civil mais un état de grâce.
"La famille est un plat difficile à préparer. Il y a beaucoup d'ingrédients. Les réunir tous est un problème - surtout à Noël et au nouvel an. Peu importe la marmite, concocter une famille exige courage, dévotion et patience."
La famille est vraiment un plat très délicat, difficile à préparer.
Livre livre, quel livre!!!
J'étais dans une vraie symbiose avec ce livre.
Quelle plume!!
Du début à la fin, l'auteur arrive à nous envoûter dans un livre plein de poésie, d'ode à l'amour, de petites histoires, des contrariétés, enfin, un livre que l'on mange comme un bon repas de fête de mariage.
Je l'ai lu avec gourmandise.
Sa façon d'écrire, très contemporaine nous amène à un univers plein de saveurs d'une famille comme toutes les familles ou il y a de bonheur, de malheur, des intrigues, de trahisons, de complicité. Un pot de surprises.
Cela nous fait penser l'importance d'avoir une famille, n'importe laquelle, mais d'être inséré dans un vrai clan et faire ce qu'il faut pour rendre heureuse une famille.
Un beau conte, une belle histoire, un vrai grand roman.
C'est un véritable conte que cette histoire Tante Palma, un conte à travers le Portugal d'une part, le Brésil ensuite, un conte raconté au fil d'une recette savoureuse. Celle de la famille, des liens que l'on tisse, qui se serrent et se desserrent au fil du temps, mais qui sont bien réels, qu'on le veuille ou non.
C'est un conte ou plutôt une recette à base de riz, un riz lancé le jour d'un mariage, comme le veut la tradition, sans trop savoir pourquoi finalement. Et Tante Palma débarque avec ses idéaux, sa conception de la vie, de la liberté, de l'amour aussi. Ces 12 kilos de riz, récoltés sur la parvis de l'église au début du Xxème siècle va traverser l'histoire, mais « ne t'inquiète pas. J'aime le riz. Peu importe la façon dont il est préparé, collant ou détaché. […] Même pur, sans haricot, j'aime le riz ». Ce riz, « symbole de fertilité et d'amour éternel » va donc traverser l'histoire de cette famille portugaise qui va émigrer au Brésil pour y construire une vie, enfin plusieurs vies.
Ce livre est savoureux comme un « arroz de bacalhau », ce plat traditionnel de riz à la morue de la région de Minho dans le Nord du Portugal. Il nous parle de nous, de la famille, de la séparation, des retrouvailles, de la « saudade », cette nostalgie toute portugaise, du mal du pays, de l'exil et de l'intégration, la filiation et aussi de cuisine et de recettes maison.
« la famille est vraiment un plat très délicat, difficile à préparer. […] Ensuite, il n'y a que des histoires, quelques portraits et des recettes maison. La famille est un plat qui , quand il se termine, ne se répète plus jamais », ce sont les mots de conclusion de cette recette magique.
Jeunes, nous voulons l'impossible, et c'est une bonne chose car l'insouciance nous donne la force et le courage de réaliser nos rêves. Adultes, nous apprenons peu à peu à nous contenter du possible - le succès possible, la santé possible, la beauté possible, l'audace possible - et c'est une bonne chose car la modération nous enseigne le détachement nécessaire pour, à l'heure dite, pouvoir quitter la vie, beaucoup trop belle et vigoureuse.
Nos défauts et chicaneries nous rendent humains et identiques à tous les autres habitants de cette planète.
Jeunes, nous voulons l'impossible, et c'est une bonne chose car l'insouciance nous donne la force et le courage de réaliser nos rêves. Adultes, nous apprenons peu à peu à nous contenter du possible - le succès possible, la santé possible, la beauté possible, l'audace possible - et c'est une bonne chose car la modération nous enseigne le détachement nécessaire pour, à l'heure dite, pouvoir quitter la vie, beaucoup trop belle et vigoureuse.
Certaines [histoires] m'enchantent car je ne les connaissais pas. D'autres me surprennent car le point de vue est différent. Nicolau valorise ce que je n'ai pas aperçu, ne donne pas d'importance à ce qui m'a paru essentiel. C'est beau de voir la famille ainsi depuis un autre angle.
Nos Portugal se ressemblent peu également.