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Critiques de Franck Évrard (16)
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La littérature française au présent : Héritage, mod..

« La littérature française au présent : Héritage, modernité, mutations » trônait depuis un moment dans ma bibliothèque. Je l’ai reçu en cadeau pour un abonnement au magazine littéraire.

Je n’ai pas fait d’études de lettres et l’épaisseur de cet essai m’avait un peu impressionnée. Et puis j’ai eu la curiosité de l’ouvrir et je me suis surprise à trouver cette lecture agréable.

Je cherchais des repères et j’en ai trouvé. Ce livre présente les évolutions du paysage littéraire entre 1980 et 2005 et met au jour des clés de lecture pertinentes pour mieux comprendre et apprécier les œuvres d'aujourd'hui. Les exemples sont riches et variés et les analyses fines.

Et puis, j’ai trouvé des mots sur des genres que je n’arrivais pas forcement à qualifier. Les auteurs le précisent : « Cet ouvrage présente ce qui caractérise la littérature française depuis l’importante mutation esthétique qu’elle a connue au début des années 1980. Soulignons d’abord qu’elle fait preuve d’une prodigieuse vitalité : loin de suivre un cours tranquille sur des voies balisées, elle invente des formes : « autofiction », « lyrisme critique », théâtre du quotidien » … et, celles que nous avons nommées « récits de filiation », « fictions biographiques », « fictions critiques », « poésie prosaïque »... Elle se saisit à bras le corps de question décisives pour notre temps : l’être social, l’inscription dans l’histoire, la confrontation au réel, la méfiance envers les discours, l’usage du quotidien, le renouvellement des formes de l’engagement… »



Un ouvrage de culture qui s'adresse aux passionnés de littérature contemporaine.



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L'érotique du tennis

Professeur de lettres, enseignant à l'université Paris VII-Denis-Diderot, Franck Evrard est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages consacrés à la littérature, dont La Littérature populaire. Une révolution culturelle - XIXe siècle et début du XXe siècle (2008), Les Vraies Difficultés de la langue française (2007), Sexyvilisation (sous la direction de Roger Dadoun, 2007) ou encore Dictionnaire passionné du football (2006). Il est surtout cet amateur hédoniste, le joueur du dimanche qui court éperdument après une petite balle jaune.



Le P’tit Gibus a dit dans le film « la guerre des boutons » : « si j’aurais su, j’aurais pas venu », je pourrais dire, « si j’aurais su…. J’aurais…. continué à jouer !!!!

J’ai découvert un aspect du tennis que je n’avais jamais envisagé !!!!

A partir de morceaux choisis de livres et de films, Franck Evrard décrypte le court, les jeux, les joueurs, et surtout… les joueuses.



Concernant le tennis féminin, voici ce qu’en dit Patrick Besson « Au fond, le tennis féminin est une série érotique télé qui passe le samedi et le dimanche après-midi. On peut même assister au tournage. Avec ses enfants ». Lorsque l’on voit les poupées russes en action, on peut comprendre. Je me souviens des petites culottes de Chris Evert que les commentateurs… commentaient fort bien.



Maintenant, ce ne sont plus des objets érotiques, mais des hommes-sandwiches : L'utilisation du corps des joueurs et joueuses de tennis comme supports publicitaires détourne le désir érotique vers des objets commerciaux. Griffé, marqué, étiqueté économiquement, le corps ne mène plus au sexe. Il travaille comme objet commercial. »





Dans ses débuts, ce sport de gentlemen et de ladies était feutré avec des codes bien définis : le court grillagé avec ses lignes, le filet infranchissable, l’arbitre du haut de sa chaise et la tenue blanche des joueurs. A l’instar de cette élite, rien ne devait dépasser. Puis, avec la démocratisation du tennis sont arrivés pêle-mêle : la couleur, l’excentricité, une certaine liberté, un bout de peau par ci, une petite culotte par là, des colères, des han à faire pâlir les conquêtes de Rocco….. Et tout ceci, Franck Evrard sait nous le démontrer et, surtout, a su nous captiver !!!!



Pourtant, quid de l’érotisme lorsque vous êtes dominé par une adversaire qui a su prendre l’ascendant physique ou psychologique sur vous ?? Pour moi, cette raclée là n’a rien d’érotique !! Ou alors, comme vous l’écrivez si bien, c’est du sado-maso, grosse découverte ! dois-je en parler à mon mari ????



La grâce d’un Federer ne peut lutter contre un Nadal besogneux et cogneur. Les montées au filet de joueurs comme Noah transcendaient un match, apportait la décharge d’adrénaline qui manque aujourd’hui au joueurs actuels qui attendent que l’adversaire fasse la faute en cognant tels des bûcherons canadiens. Et là, franchement, je trouverais plus d’érotisme dans le bûcheron en action que dans l’homme-sandwich avec une raquette dans la main.



Je lance une requête auprès de ces joueurs actuels. Autant le garçonnet demandait à ce que le petit gâteau soit plus long, autant je leur demande d’arrêter de mettre des shorts longs, larges et informes pour retrouver ces petits shorts cours qui moulaient si bien leurs jolies fesses et faisaient ressortir les muscles des cuisses !!!



Je viens de lire mon premier essai (depuis ma scolarité déjà lointaine) et, je vais employer les termes d’un autre sport : c’est un essai transformé. Il est très facile et agréable à lire, maintenant ma vision d’un match de tennis va en être transformée.



Je remercie vivement les Editions Hermann et Babelio pour ce petit moment de plaisir.

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La littérature française au présent : Héritage, mod..

La littérature française au présent



Essai de Dominique Viart et Bruno Vercier.



Depuis 1980, la littérature française connaît un renouveau dans ses formes et ses sujets. Les auteurs proposent de nouvelles compositions, enrichies d'un héritage assumé, retravaillé et mis en doute. Le soupçon s'est déplacé, mais il reste vivace. Le roman, la poésie, le théâtre, l'autobiographie et tous les genres participent de ce dynamisme et de cette recherche intrépide.



J'ai lu cet ouvrage dans le cadre de mes études. C'est brillamment rédigé et très accessible, étayé par des extraits d'oeuvres contemporaines. J'ai largement complété ma LAL avec cet essai. Pour avoir vu Dominique Viart en conférence à Grenoble l'automne dernier, je peux dire qu'il présente aussi bien qu'il écrit. Ce texte se lit aussi très bien en dehors de toute recherche universitaire, juste pour le plaisir de mettre des mots sur les nouveaux phénomènes que produisent les auteurs d'aujourd'hui, tels Philippe Claudel (encore un chouchou!), Christian Gailly, Marie Billetdoux, Agota Kristof, etc.

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La littérature française au présent : Héritage, mod..

Une anthologie de la littérature française publiée entre 1980 et 2005. Le livre offre un bilan littéraire intéressant qui s’est subdivisé en catégories thématiques, comme, par exemple, « Les écritures de soi », « Les écritures de l’histoire », « Les écritures dramatiques » et La poésie. La plupart des chapitres sont écrits très bien ; ils fournissent des informations intéressantes sur les écrivains et leurs œuvres et, en même temps, ils suscitent au lecteur l’envie de lire ces œuvres traités. J’ai apprécié surtout les chapitres sur la Grande Guerre et sur la Seconde Guerre mondial. Il y a aussi quelques chapitres qui sont plus académiques et théoriques et de ce fait moins intéressants (pour moi), comme « Écrire le réel » et « L’engagement en question ».



Cependant, le livre est un guide vraiment pratique et bien lisible pour explorer la littérature française moderne jusqu’à 2005. Je ne crois pas que l’anthologie soit complète, mais elle est assez étendue pour approfondir ses connaissances de la littérature de cette époque. Après avoir (presque) terminé le livre, ma « liste à lire » s’est agrandie fatalement…
Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
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L'Erotique des lunettes

Peut-être suis-je un peu trop sévère dans la notation de cet ouvrage : le fait est que je m'attendais à une lecture légère, ou frivole, ou au moins ironique dans sa gravité. Au lieu de cela, et après une introduction très intéressante et un chapitre Ier, "De la séduction", où l'objet optique et le sujet érotique sont encore bien présents, le discours s'élargit démesurément, des verres, à l’œil, au regard, à la distorsion de la vision... et alternativement, selon un agencement très complexe et imprévisible, au hasard des très nombreuses et inattendues références littéraires et cinématographiques, par rhizomes (dirait Deleuze ?) dans des territoires, cependant, plus ou moins fertiles. En effet :

"Les lunettes sont donc liées à une perception du monde marquée par la division de la personnalité, le dédoublement, l'oscillation entre le rêve et la réalité. Au lieu de favoriser la connaissance, elles découvrent l'indétermination du moi comme l'aspect multiple, équivoque et contradictoire du monde. L'irruption du surnaturel est indissociable de l'introduction d'un élément renvoyant au thème du regard." (p. 80)

Ces caractéristiques de la prose libérée des carcans de l'argumentaire classique sont particulièrement évidentes dans les deux ch. suivants, "Voyeurs" et "Vertiges et grand huit" (réf. visuelle au symbole de l'infini qui ressemble tellement aux lunettes...) où toutes sortes de divagations erratiques planent entre distorsions optiques et perversions sexuelles. (N'espère pas te rincer l’œil, pourtant, ô satyre d'un lecteur !)

Pour des raisons évidentes et pourtant étranges, cette lecture m'a été beaucoup plus claire et agréable dès lors que je l'ai accompagnée de l'écoute des symphonies d'orgue de Louis Vierne, et après m'être précipité sur le film de Hitchcock "Fenêtre sur cour". Pourtant, il faut bien s'accrocher pour ne pas en être écorché...

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L'érotique du tennis

« Parce qu’il investit le corps tout entier, ce jeu fait de détours et d’écarts présente souvent une dimension sensuelle et érotique. » (p. 14) Voilà un singulier postulat pour un sport longtemps considéré comme l’apanage des aristocrates et de la grande bourgeoisie. Franck Évrard étudie le langage du corps sur le court et met à jour des pulsions plus moins bien contenues.

« Si une érotique du tennis se fonde nécessairement sur les rapprochements réels ou métaphoriques entre Eros […] et l’univers du tennis, elle ne peut occulter la dimension littéraire de la fiction et de la représentation. » (p. 20) Les fictions (littérature et cinéma) qui font du tennis un ressort dramatique concourent à créer une imagerie artistique de ce sport. De Marcel Proust à David Foster Wallace en passant par Nabokov, Woody Allen et Jacques Tati, le tennis se donne comme métaphore, métonymie, sublimation et incarnation d’un désir qui s’épanouit ou se nécrose entre deux échanges de balles.

« L’éros tennistique se convertit en une mystique de la petite balle jaune qui sublime joueurs et public dans une communion sacrée. » (p. 27) Si le vocabulaire utilisé dans ce texte est souvent celui de la religion et du sacré, l’essai se donne comme puissamment sensuel. L’éros est à la fois le sujet et le langage de cette réflexion. Qu’il s’agisse de la raquette dressée, de la balle duveteuse, de la jupe plissée ou de la terre battue, tous les acteurs du tennis sont dépeints et présentés avec sensualité. Qui aurait cru que le tennis, ce sport qui se jouait jadis en pantalon et jupe longue, serait le plus propice à la manifestation du désir ?

C’est avec talent et clarté que Franck Évrard met en évidence les différentes oppositions qui sous-tendent et alimentent le tennis. On oscille entre corps sportif et corps sexué, entre souffrance et jouissance, entre pudeur et perversité, entre concentration et explosion, entre règles et transgressions. Les joueurs qui s’affrontent sur le court sont à la fois couple et duel. Le public ne se lasse pas des affrontements sur le court, mais sait-il vraiment ce qui se joue sur la surface tendue de lignes blanches et saignée d’un filet hiératique ?

Il est difficile et vain de vouloir résumer la pensée de Franck Évrard. Son essai s’adresse aux joueurs du dimanche ou aux amateurs qui, comme moi, ne rateront jamais une finale du Grand Chelem. Aucun doute, le tennis et tous ses attributs sont porteurs de fantasmes. On ne saurait regarder le filet du même œil après avoir lu l’essai de Franck Évrard… Que vous soyez amateurs ou passionnés de tennis, cet essai remportera le point. Jeu, sexe et match !


Lien : http://www.desgalipettesentr..
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La littérature française au présent : Héritage, mod..

Très bonne présentation de la littérature française contemporaine permettant de dégager des constantes sur les pratiques comme sur les thèmes. Pour ma part, une très bonne initiation qui m'a donné envie de lire certains auteurs jusqu'ici ignorés ou délaissés.
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Lire le roman policier

Avant tout destiné au monde universitaire, cet ouvrage n'en est pas moins intéressant à parcourir par tout amateur de roman policier.

En effet, il nous apprend ce qui fait la particularité de ce genre littéraire. Ainsi, Franck Evrard propose pour débuter une définition du roman policier, notamment par une approche de sa portée sociologique, puis on passe à un rapide historique depuis les origines au XIXème siècle avec des auteurs comme Gaboriau ou Poe.

La troisième partie, à mon avis la plus intéressante, s'intitule "esthétique, idéologie et mythes" et présente les traits marquants du genre: l'attachement à la réalité, la quête de vérité, la mythologie de la ville...

Finalement, Franck Evrard nous propose une anthologie d'extraits d'oeuvres ou de critiques d'auteurs plus ou moins connus tels que Simenon, Claude Aveline, Chandler... autour par exemple de la figure du détective, du passage de l'écriture à l'image...

Un ouvrage très intéressant pour une première approche théorique du roman policier, à compléter par exemple avec le "Dictionnaire des littératures policières" de Claude Mesplède, les "Almanachs du crime", les écrits de Boileau-Narcejac sur le genre...
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Molière, Dom Juan

Que dire de cette œuvre incroyable ?



Évidemment, il n'est pas sans rappeler le rôle fondateur de Molière concernant la littérature Française, l'art de la comédie en France et tout ce qu'il a pu apporter.



Sa vision est bien plus moderne qu'il n'y paraît, et ce livre est évidemment mon favori de sa bibliothèque.



Je ne peux que le recommander, et le voir sur scène tout autant.
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L'érotique du tennis

Que dire de se livre, lue dans le contexte de mot pour mot. Tout d'abord merci à Babelio et aux édition Hermann pour la découverte de ce livre ^^

Ensuite, je dirais vous mélangez Freud, un fan de tennis, un professeur de lettre, et une bonne dose d elitérature tennistique, et on devrais obtenir ça sans aucun doute. On se retrouve dans une critique entièrement freudienne du tennis, tout acte est immédiatement catalogué comme étant relatif au sexe/stade anal/ moi, surmoi etc... alors c'est bien gentillet mais quelque peu réducteur... peut être aussi que je n'accroche tout simplement pas à la psychanalyse (se qui n'est pas tout a fait faux il faut bien l'avouer) mais on tombe facilement dans la facilité de la jupe courte et du crie érotisant de Célès.

Autre petite chose on nous parle de MacEnro, Borg Chang etc, toutes ses figures mythiques du tennis à la retraite depuis déjà un certain temps, et on ne fait que survoler les héros plus récent, Guga, Safin doivent avoir une demi ligne, tout comme Nadal et Federer et pour les filles c'est pareil, pas une seul fille encore en activité n'est cité dans le livre les plus récente étant les sœurs Williams... l'érotisme serait perdu dans le tennis actuel? Alors Ok la première jupe plissé de Suzanne Langlen fue une mini révolution j'en convient, mais les jeunes russes d'à peine 18 ans suant sur le terrain on quand même leur mot a dire d'un point de vue érotique non?

Du point de vue écriture, c'est intéressant on dirais réellement un commentaire fait pour un devoir, chaque chapitre n'est qu'une analyse de différents texte lue sur le tennis, (texte, article, film, site internet...) on a vraiment l'impression d'une thèse de fin d'étude pour validé un quelconque diplôme de psychanalyse freudienne.

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La littérature française au présent : Héritage, mod..

La littérature contemporaine est pour moi un vaste champ d’exploration auquel, soyons honnête, je ne connais ni ne comprends grand-chose.



J’aime cette ignorance qui me permet de merveilleuses trouvailles plus ou moins par hasard.



Même si je me dis régulièrement qu’il faudrait tout de même faire quelque chose pour arranger tout ça… et bien finalement je remonte ma couverture et plonge dans un nouveau livre… prétextant qu’il améliorera au moins un peu la situation.



Ai-je tort ?



Là n’est pas la question, pas aujourd’hui en tout cas.



C’est dans un de ces moments d’enthousiasme, et d’esprit encyclopédique, que je me suis plongée dans ce « manuel » de littérature.



Contrairement à toutes mes attentes j’en ai été plutôt satisfaite : le panorama est large et nous offre plein d’extraits des œuvres en question (ce qui est bien plus efficace pour sentir le style et les thèmes).



La vue est agréable et plutôt simple à suivre (pas de tournure stylistique incompréhensible), et du coup motivante.



J’ai beaucoup de mal à trouver des ouvrages théoriques qui ne m’ennuient tu pas (et que je comprenne sans investir dans l’aspirine… si vous avez des tuyaux je suis preneuse haha!)

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La littérature française au présent : Héritage, mod..

Prendre du recul pour mettre en perspective l'histoire contemporaine n'est pas chose aisée. La tâche est encore plus ardue dans quelque domaine artistique que ce soit, et dans le domaine littéraire en particulier. Comment s'y retrouver dans le foisonnement éditorial que l'on connaît ?

C'est là l'immense tâche à laquelle se sont attelés les auteurs de ce livre, partis du constat que la littérature avait muté au tournant des années 80. Ils l'ont fait avec succès. Impossible de résumer en quelques lignes un ouvrage aussi riche, qui n'aura aucune peine à devenir une référence pour tout lecteur qui se plongera dans ses 530 pages. Cela donne plein d'idées de lectures nouvelles et des clés pour comprendre la production littéraire de ces 30 dernières années, notamment celle d'écrivains présentés ici comme des auteurs d'une œuvre originale et importante comme François Bon, Pierre Bergounioux, Annie Ernaux, Pierre Michon...
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Culture générale



A déconseiller : aucune homogénéité entre les chapitres, manque de pédagogie, faible profondeur

**********



Un manuel de culture générale que je ne recommande absolument pas, manquant de pédagogie et avec une approche très déroutante d'un chapitre à l'autre.

Il y a largement mieux sur le marché francophone (ex: François Collet, Braunstein/Phan ou encore Eric Cobast pour une approche mêlant auteurs/théorie et problématisation)



3 défauts rédhibitoires pour moi :

- 1) aucune cohérence de traitement et d’approche d’un chapitre à l’autre (7 auteurs différents pour 9 chapitres…avec un éditeur aux abonnés absent, qui ne relit pas et ne fait pas son travail d'homogénéisation a minima), 2) très faible pédagogie générale et 3) une approche des idées souvent trop succincte et « philosophisante » pour permettre une réelle compréhension et appropriation des théories



Dans le détail :



- AUCUNE COHERENCE / ENTRE LES CHAPITRES :

-- qualité variable (le ch 1 est indigne d’un livre pour étudiant tant il brille par son traitement complètement superficiel des sujets, avec une sélection douteuse des idées retenues et une pédanterie incroyable,) vs ch 3 qui est passionnant

-- respect variable des thèmes annoncés par les chapitres (ex : ch 8 choisit de ne pas « traiter le sujet » des « principaux courants artistiques et esthétique de la Renaissance à nos jours » pour philosopher sur quelques tableaux choisis)

-- traitement variable, oscillant entre « dissertation de philosophie » (ch 5), description sans valeur ajoutée (ch 3) ou, plus préférable pour l’étudiant, approche chronologique des idées, sans « problématisation » à outrance, permettant un dialogue entre les idées au fil de l’Histoire de la pensée



- DES IDEES PAS ASSEZ DEVELOPPEES : selon les chapitres (voir ci-dessus), l'auteur privilégiera la qualité à la quantité. Malheureusement, 90% des chapitres sont constitués de très courts paragraphes résumant l’essentiel des auteurs, sans qu’on ait le temps de comprendre l’idée, dans sa profondeur.



- FAIBLE ACCOMPAGNEMENT A LA COMPREHENSION DES THEORIES les plus compliquées : jusqu’au XVIe siècle, la plupart des idées sont « transparentes » et explicables avec des mots simples. Avec le XIXe siècle mais encore plus au XXe siècle, les théories deviennent très obscures (Heidegger, Deleuze, Derrida, etc.) et on sent que les auteurs ont préféré reprendre « mot pour mot » les mots des auteurs plutôt que de se risquer à les rendre plus limpides (avec des exemples, des analogies, etc.). On y perd donc en compréhension des enjeux, ce qui est en théorie le but n°1 du livre (maîtriser les auteurs et comprendre leurs idées, pour être capable de faire des liens entre elles)



- PEDAGOGIE ASSEZ FAIBLE de manière générale, ce qui est indéfendable face un public d’étudiants, a fortiori peu « éclairés » sur ces sujets : les références pointues sont évoquées comme si on s’adressait à des connaisseurs (sans explication), tout comme les termes techniques de la philosophie (à de rares exceptions)



- DES REDONDANCES : de par l’approche thématique et l’absence d’éditorialisation de qualité, plusieurs chapitres évoquent les mêmes sujets (ex : contrat social évoqué au ch 5 et 7, la figure du Moi traité au ch 6 et 7)



Les POINTS POSITIFS tout de même :



- D’autant plus dommage que les professeurs ont quand même l’air de maîtriser grandement leurs sujets, avec une capacité à convoquer des auteurs divers, réaliser un dialogue entre toutes ces théories différentes et analyser et critiquer ces théories



- Pour chaque partie, un glossaire, une biographie succinctes des principaux acteurs et une bibliographie (parfois commentée) est présente, ainsi qu’une rubrique « passé-présent » qui chercher à illustrer l’actualité et les prolongements modernes toujours forts de ces débats
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Molière, Dom Juan

Mon oral de bac de Français...
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L'érotique du tennis

A la lumière des écrits de Nabokov, Sollers, Mathieu Lindon ou David Foster Wallace, Franck Evrard montre en quoi un match peut être l'expression symbolique d'un rapport sexuel et signe des pages remarquables sur la sensualité des vestiaires, le rapport fétichiste au matériel ou l'expression phallique de la raquette.
Lien : http://rss.feedsportal.com/c..
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La littérature française au présent : Héritage, mod..

Très bonne surprise ce midi en ouvrant la boite au lettres... Un paquet venant du Magazine Littéraire...



En fait, j'avais participé a un questionnaire, et le magazine me proposait un choix de livres en remerciement, tous très tentant d'ailleurs.



Voilà donc un livre supplémentaire dans ma bibliothèque... ravie !



J'en profite pour vous inviter a lire le magazine et de le rejoindre sur facebook : http://www.facebook.com/group.php?gid=17405595782

ou

twiter : http://twitter.com/maglitteraire
Lien : http://mazel-livres.blogspot..
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