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Citations de François Cavanna (464)


François Cavanna
Il est difficile de faire passer un chameau par le chas d’une aiguille, mais ensuite, pour les autres chameaux, ça va tout seul.
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Mais qu'est-ce qu'ils ont donc, ces parisiens ?
Quel est le secret de leur charme irrésistible ?
Voici.
Apparemment, ils sont faits tout comme vous et moi, en plus moche.
Ils ont un tout petit derrière de pauvre et des oreilles sans poils dedans.
Ils parlent pointu, crachent blanc, pètent foireux et ont peur des orties.
Ils ne sont pas foutus de biner un rang de patates sans se crever un oeil et ne sauraient pas reconnaître une machine à battre d'une vaches en couches.
Pourtant, ils vous dominent.
Pourquoi ?
Parce qu'ils ont l'intelligence.
L'air de Paris, ça rend le monde intelligent.
On n'y peut rien. C'est comme ça ...
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La lecture emplissait tous les interstices de ma vie. A peine éveillé, je tâtonnais de la main vers le livre comme un fumeur vers ses clopes .
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- Je suis bien contente de n'être pas pauvre! Non seulement c'est fatigant, mais en plus c'est laid et ça pue.
- Les pauvres n'en sont pas aussi incommodés que tu le crois. Le Bon Dieu, dans sa bonté, leur a donné un odorat plus rude que le nôtre, et aussi des sens plus grossiers et des muscles plus durs à la fatigue. Si bien que les pauvres sont tout le contraire des personnes normales: quand ils n'ont pas de travail, ils sont malheureux. C'est pourquoi ils pleurent et supplient nos bons parents de leur en donner.
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François Cavanna
“La chenille devient papillon, le cochon devient saucisson, c'est une grande loi de la nature.”
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Je me casse le nez sur un mystère. Voilà une fille séduisante, vivante et même pétulante, drôle, empressée, charmante tout dès le premier contact… Et rien. Je veux dire : personne. Pas un mâle à l’horizon. Je lui ai posé la question, bien sûr. Réponse : « Je n’ai pas trouvé. » Je n’en tirerai rien de plus. (page 19)
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1974. [...] Valéry Giscard d'Estaing est élu, serré de si près par François Mitterrand qu'il s'en est fallu d'un cheveu que la France ne passe à gauche. L'argent repasse la frontière suisse en sens inverse.
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"1970
[...]

Incendie dans un bal campagnard : 125 morts.
La semaine d'après , le Général casse sa pipe en
regardant le match à la télé. La tentation est trop
forte. Nous n'y résistons pas. L'Hebdo arbore une
"une" flamboyante dans sa sobriété :
«BAL TRAGIQUE À COLOMBEY : – 1 MORT.»
La Générale n'apprécie pas. Pompidou s'en fout.
Mais M. Marcelin, ministre de l'intérieur, profite de
l'occasion. Il interdit L'Hebdo Hara-Kiri. Après une
nuit fiévreuse, nous décidons de prendre le risque
– prison ! – et de continuer en changeant de titre.
Naissance de Charlie Hebdo. Marcellin renonce à
poursuivre. Ouf !
L'année se termine sur la vision d'un avenir radieux."
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François Cavanna
Quand les poules auront des dents, les renards auront des tenailles.
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1 . Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre.
2. Non.
3. Ce n'est pas comme ça.
4. Reprenons depuis le début.

1. Au commencement, il y avait Dieu.
2. Et rien d'autre.
3. Il ne pouvait y avoir rien d'autre, pour qu'il y eu quelque chose, il eût fallu que Dieu l'eût crée,
4. Or, Dieu n'avait encore rien crée.
4 bis. Puisque c'était le commencement
5. Pour créer, il faut non seulement être Dieu,
6. Mais encore il faut savoir que l'on est Dieu.
7. Or Dieu ne savait pas qu'Il était Dieu
8. Puisqu'il était tout seul
9. Pour savoir qu'on est Dieu, il faut être deux:
10. Un qui est Dieu, et l'autre qui Lui dit : "Mon Dieu"
11. Car on ne peut pas être Dieu tout court. On ne peut être que le Dieu de quelqu'un
12 Or Dieu était tout seul
13. Il n'était donc le Dieu de personne
14. J'espère que vous avez compris.
15. Sinon recommencez en lisant très lentement
16. Cela aurait pu durer longtemps
17. C'est bien ce qui arriva
18. Cela dura très, très longtemps
19. Tellement longtemps, qu'il fallait être Dieu pour supporter ça
20. Aucune autre bête au monde n'aurait pu
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Rien ne me fait plus chier que bonjour-bonsoir et l’idée que le voisin puisse venir m’emprunter le sel. Je préférerais acheter une énorme boîte à sel et l’accrocher à ma porte, à l’extérieur.
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Y a aussi les carambars et les malabars, et aussi les cigarettes en chocolat, mais ça c'est pour les tous petits, les bébés. Nous on met nos sous ensemble et on achète des vraies pipes, on se les fume dans des coins secrets, ça donne mal au coeur, alors on a peur, on se dit que c'est le cancer du poumon qui rapplique, juste comme le maître a dit en classe, merde, vachement la trouille on a, faudrait le dire aux parents pour qu'il t'emmènent chez le médecin vite vite quand c'est pris au début, t'as une petite chance, oui mais faudrait avouer qu'on a fumé, et les sous, hein, où tu les as pris les sous, petit voleur ? Alors bon, on attend la mort et puis on se dit que crever pour crever, autant fumer la sèche jusqu'au bout, alors on dégueule, et justement c'est ça qu'il fallait, c'est le cancer qui s'en va, ouf, t'es sauvé, mais qu'est-ce que t'as eu peur !
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Les Ritals et la politique, ça couche pas ensemble. D'abord, quand on est immigré, on a intérêt à se faire tout petit, surtout avec le chômage qui rôde. Pris dans une manif. ou un meeting, c'est la carte de travailleur qui saute, la carte bleue. Tu te retrouves avec la carte verte, pas le droit de mettre le pied dans un chantier, juste celui de faire du tourisme. Ou même carrément expulsé, reconduit à la frontière avec au cul un dossier de dangereux agitateur que la police française se fera un plaisir de communiquer aux sbires de Mussolini. Alors les jours de grève, quand des types excités traînent en bandes dans les rues avec des manches de pioche, tu restes à la maison.

A douze ans, j'étais le seul être vivant à oser changer un plomb sauté. On venait me chercher, comme le docteur ou le curé, on me regardait officier, à bonne distance. Les mères retenaient leur marmaille curieuse "Bouze pas ! Qué si Françva i se prende la lettrichité dans le corps, ça fara une flamme tanta grande qu'alle te broulera tout vivant, tva oussi!
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T’as laissé les copains partir et t’es resté ? Vois ta gueule, Ducon, regarde-la bien. Le temps a chié dessus, mais oui. T’es plus toi, Ducon, t’es parti avec eux. Tu le savais pas ça, hein ? Souvenirs, souvenirs, ils ne sont plus que souvenirs, c’est-à-dire une photo, une larme… Rien. Elle est là, elle attend, ils seront deux en un. Mais le deuxième ne sera pas toi.
Alors, qu’est-ce que tu fous là ? Crève, Ducon ! (page 230)
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Le seul mot de constipation fait s’épanouir les rires cruels, et quand les conséquences peuvent aller jusqu’aux hémorroïdes, source maudite des souffrances les plus abominables qui se puissent subir, la joie des copains atteint au délire. (page 195)
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Être con, ça veut dire se laisser crever sans rien faire contre, sans même soupçonner qu'on pourrait faire quelque chose. Être encore plus con, ça veut dire donner un coup de main pour crever plus vite. Les hommes sont encore plus cons que les dinosaures.
...
L'Homme est la seule espèce en voie d'auto-extinction.
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« J'étais parti pour raconter les Ritals, je crois qu'en fin de compte j'ai surtout raconté papa. »
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J'emmerde les héros, les martyrs, les causes sublimes, les dieux crucifiés et les soldats inconnus. Je suis rien qu'une bête, t'as raison, une pauvre bête traquée, j'ai l'intention d'essayer de survivre dans ce monde d ingues enragés qui passent leur vie à tout massacrer pour sauver la patrie, pour sauver la race, pour sauver le monde, pour assurer l'harmonie universelle. Ou pour gagner plus de fric que le voisin... Qu'ils crèvent dans leur pisse ! Ils auront pas ma peau. Ni celle de ceux que j'aime.
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J’étais un garçon paisible, un échalas monté en graine, pas méchant pour deux sous, maigre comme un clou de charpentier, n’aimant rien tant que rigoler et faire rigoler les copains. On n’était même pas une bande, juste les mômes de la rue Sainte-Anne, tous ritals, tous pouilleux, à part moi que maman voulait que je sois toujours bien propre dans mon tablier noir et mon col de chemise blanc. (page 33)
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Je me suis toujours senti dans la vie comme le gars pas du coin tombé dans un bistrot d'habitués. Ils ont l'air tellement solides, les autres. Tellement consistants. En prise directe. Je n'ai jamais osé parler de cette espèce de flou, de ce voile ou je ne sais quoi qu'il y a entre moi et la réalité. Comment dire ? L'impression de ne pas tout à fait être là.
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