François Sarano

Un livre passionnant sur les mals-aimés des océans écrit par un ancien de l'équipe du commandant Cousteau. On y apprend une foule d'informations sur ces animaux en voie de disparition. Les trois derniers chapitres sont fort instructifs à ce sujet.

J'ai néanmoins un reproche à faire sur ce très bon livre : les illustrations sont accessibles en flashant un QR code, c'est frustrant et la présence de cette bestiole informatique m'irrite au plus au point.

L'écriture est fluide, les paragraphes courts, ,l'information est claire.

A lire absolument pour détruire les préjugés que l'on a de ces animaux après la vision du film les dents de la mer.

Dans ce nouvel ouvrage: “Au nom des requins” paru aux éditons Actes Sud, l'océanographe François Sarano que l'on ne présente plus, nous plonge une nouvelle fois en plein coeur du monde passionnant des requins, qu'il affectionne tant.



Bien plus qu'un simple livre de sciences naturelles, l'auteur livre ici au travers des épisodes de son propre parcours de biologiste marin avec une certaine Lady Mystery qu'il retrace en partie dans ses pages, un véritable plaidoyer pour la réhabilitation à sa juste place de l'image du requin. Pour cela, il commence habilement par déconstruire la vision fantasmée que nous livre régulièrement Hollywood, de la façon la plus efficace qui soit… en nous expliquant comment cette image de “grand méchant prédateur des mers” s'est construite au fils des ans, depuis le XXe siècle et sa fièvre des bains mers, jusqu'à nos jours.



En suite, l'auteur nous immerge bien entendu dans le monde fascinant des requins, parlant aussi bien d'anatomie, de biologie, de mode de vie, que d'environnement ou d'évolution. le tout en ayant à coeur de démêler le vrai du faux, et les idées reçues qui circulent au sujet de ses animaux marins. Car avec ses plus de 500 espèces différentes il n'y a rien qui ressemble moins à un requin qu'un autre requin !



Enfin, pour conclure, l'ouvrage François Sarano interroge longuement les rapports hommes/requins qui existent à l'heure actuelle, et comment cela impacte la survie des espèces. Car au-delà de plaidoyer, on se rend vite compte qu'il s'agit également d'un ouvrage sociologique, questionnant la place “culturelle” qui entre en jeu dans la naissance des comportements de défiance à l'égard des requins. Tout comme il nous démontre l'habillement, que finalement, le plus gros travaille à faire pour la protection des requins est aujourd'hui de l'ordre-là encore de la sociologie. Changer les idées préconçues sur les requins et leurs impactes sur la vie marine, est bien souvent le premier pas à faire (et souvent le plus difficile) lorsque l'on cherche à mettre en place des programmes de protections des requins.



Voici donc un livre passionnant pour tous les amoureux des requins, mais surtout un ouvrage à mettre dans toutes les mains de ceux qui sont terrifiés par ces grands prédateurs des mers, bien souvent inoffensifs.
Lien : https://youtu.be/Uu8YCa7J2Tc

Nous voilà bien! Après les bourdons, les oiseaux, dont les corbeaux, les loups, les chimpanzés, et différentes bestioles, après les arbres, dont le chêne, en attendant les chauves souris et les sangliers, voici maintenant les requins! Manquait plus que ça!



On oublie tout ce qu'on croit savoir sur les requins, on oublie certains films (ah vous avez maintenant la musique en tête) et on plonge avec le spécialiste François Serrano à la traque de ces créatures fascinantes. D'accord, on les a affublées sans leur avis et sans leur accord de noms destinés à faire peur, genre grand requin blanc, requin pèlerin, requin renard, requin marteau, requin féroce (mon chouchou), requin chagrin, requin taupe, requin bouledogue (pas mal, ça), etc. Mais ils sont bien différents ! Déjà par la taille.



Alors j'ai appris plein de choses, une que je connaissais déjà, non, le requin ne se jette pas sauvagement sur tout ce qui passe. En fait, incroyable, compte tenu de sa taille, il chipote et mange peu. Sa mauvaise réputation, hélas, fait que certaines espèces sont en voie de disparition...



Tout ce que j'ai trouvé c'est un post facebook avec l'auteur (un super passionné)



ou alors un ballet avec Lady Mystery, 1 tonne et demie, 5.5 m. Juste pour faire rêver...
Lien : https://enlisantenvoyageant...

Extrêmement riche d'informations scientifiques, très fouillées, des chapitres très instructifs, notamment celui intitulé "La sélection naturelle, une sélection positive", ce roman est un plaidoyer « pour Lady Mystery, pour tous les requins, pour tous les sauvages qui n'auront jamais la parole, pour tous ceux qui sont différents et dont on a peur parce qu'on les méconnaît. Mais il s'agit aussi d'une supplique pour nous-mêmes, car nous pressentons que, comme l'aurait si bien écrit Romain Gary dans sa "lettre à l'éléphant", c'est notre Humanité que nous massacrons quand nous effaçons la liberté sauvage de Lady Mystery. »



Pour plaider la cause des requins, François Sarano, docteur en océanographie, plongeur professionnel et fondateur de l’association Longitude 181, explore, recherche, analyse les comportements, entre dans leur tête pour mieux les connaître. Il va aussi à la rencontre aussi de ces hommes et femmes qui évoluent aux côtés des requins. Ceux qui créent du lien et alertent sur les comportements humains inappropriés, colonisateurs irrespectueux...qui amènent à des accidents graves et ... évitables.

« Nos échappées dans des univers virtuels plus vrais que nature, dans lesquels la possibilité de reset laisse croire que l'on peut impunément perdre ou ôter la vie, nous étourdissent. Le requin, dernier grand symbole de la vie sauvage, est là pour nous rappeler à quel monde nous appartenons vraiment. Un monde sensitif, sensoriel et sensuel, un monde-chair. Il rétablit le lien empathique avec les "Autres" que l'univers virtuel détricote. Il nous réinsère dans le grand cycle du vivant et de la mort, apportant une lumière à notre questionnement existentiel auquel nous tentons vainement d'échapper en nous égarant dans des univers contrôlés factices. »

Comment préserver la vie sauvage ? Comment faire changer les opinions ? Quel monde souhaitons-nous pour les générations à venir ? Et peut-être déjà pour nous aussi ?



« Consacré à nos cousins de l'océan, ce livre est aussi une réflexion sur notre relation au monde et à l'altérité : le requin, comme symbole du "sauvage" qui échappe à nos règles, qui nous fait peur parce que nous le méconnaissons, symbole de tous les inutiles et tous les encombrants... de tous ceux qui sont différents par leurs manières de vivre, leurs traditions, leurs religions, leurs cultures. En ce sens, apprendre à connaître l'animal sauvage pour tenter de trouver une diplomatie avec lui pourrait être une belle école de vie en société. »



Enrichissante lecture, lue en Guadeloupe où j'ai eu la chance de rencontrer, sur Petite Terre, un requin citron adolescent, déjà impressionnant ;-)
Lien : https://seriallectrice.blogs..

Pour commencer cette critique, je dois avouer que j'ai du mal à l'écrire car l'auteur à réussi son pari de "donner une voix aux sans-voix", si bien que sa voix se propage à travers ses lecteurs, et que je pourrais vous écrire des heures sur la richesse de ce que j'ai lu...

Autant dire que je vous recommande de vous y plonger, même sans intérêt particulier pour les requins, mais par curiosité pour ces vies sauvages si captivantes et pourtant si méconnues.

Le plongeur et océanographe François Sarano nous instruit, nous éduque, nous met face à nos responsabilités et nous rappelle que l'océan ne nous appartient pas.

Le message très réussi et très bien documenté d'un passionné qui saura sûrement vous charmer par son récit rempli de douceur et de sagesse !

Abondamment illustrée par ses expériences de plongée, l'approche de François Sarano est très complète : littéraire, sociologique, historique, biologique, éthologique… et remet en cause bien des idées reçues. Une magnifique ouverture sur un monde aussi sensitivement élaboré que méconnu, aussi farouche que diabolisé, aussi précieux qu'affreusement massacré.

Finalement, c'est quoi, un requin ?

Un poisson un peu plus gros que la moyenne aux innombrables dents légèrement plus acérées.

Pas de quoi en faire un surimi.



François Sarano maîtrise son sujet.

Docteur en océanographie, plongeur professionnel, conseiller scientifique de Cousteau, l'homme, à contrario du serrano, est loin d'être un jambon en la matière.



Sa dernière quête ô combien louable, désacraliser cette peur irrationnelle du requin largement suscitée par un septième art surfant allègrement sur la vague d'une surenchère de fougue mal contrôlée associée à un physique peu enclin à jouer les premiers rôles sur une affiche vantant les mérites de la calinothérapie.



Car oui, soyons honnête, le squale, de visu, affichant pourtant son plus beau sourire, fout immanquablement les foies. La morue de s'insurger illico, passons.

Les dents de la mer comme déclencheur puis moult nanars dispensables aussi mémorables que la seizième décimale de pi (Sharknado, Ghost Shark, L'attaque du requin à deux têtes (sic)...) n'en finiront jamais de nourrir cette pétoche irraisonnée alors que peu d'entre nous, on se dit tout, auront véritablement eu affaire à ce seigneur des océans.



François Sarano de s'imposer en défenseur patenté de l'espèce en passant par le menu (ichtyophage) les différentes espèces, leurs modes de fonctionnement aussi divers que variés, parvenant ainsi à ébranler cette terrifiante image d'épinal au profit d'une vision bien plus globale et réaliste d'un requin qui ne demande qu'une seule chose, qu'on lui foute la paix sans lui associer constamment ce délit de sale gueule à l'aggressivité débridée.



Car le requin, comme tout un chacun, connait son lot de drames.

Surpêche, mythes conduisant à ce qu'on le relâche à la mer une fois ses ailerons prélevés, signe d'une mort inévitable et par trop souvent irréversible, maillon particulièrement apprécié dans la chaine alimentaire de l'orque...

Bref, le squale n'est pas ce super prédateur que l'on veut nous vendre.

Il est fascinant de par sa nature profonde, ses spécificités phénoménales et sa propension à susciter un enthousiasme plus que relatif dès lors qu'il s'agit d'en évoquer simplement le nom.



François Sarano aura su, de par son approche particulièrement étayée et vulgarisée, me réconcilier avec Lady Mystery (requin blanc de 5,5 m de long, d'1,5 tonne d'amour) et toute sa famille.

De là à aller batifoler parmi eux dans mon maillot de bain ficelle, y a encore de la marge.

D'environ 5,5 m et d'1,5 tonne, la marge, mais j'y travaille.



Merci à Babelio et aux éditions Actes Sud pour la balade en eaux troubles.

L'homme n'est pas au-dessus des autres êtres vivants. La collection « Mondes sauvages pour une nouvelle alliance » lancée en 2017 par Acte Sud nous le rappelle à chaque nouvelle publication.



Ceux dont j'ai lu un peu de l'histoire dans « Au nom des requins » constituent 530 espèces différentes (dont 5 potentiellement dangereuses pour l’homme) nous le rappellent, indirectement, à travers cet ouvrage unique.



Dans les mers et les océans apparemment uniformes pour nous Sapiens, ce sont des nuages d'odeurs, des masses électromagnétiques, tout un monde de turbulences hydrodynamiques qui constituent pour ces mal-aimés du genre humain, les requins, un monde bien éloigné de celui pensé par nous, par moi jusque-là.



En ce qui me concerne l'aventure a commencé par la rencontre avec un habitué des requins réputés dangereux. Avec une patience, une pédagogie douce et éclairante, avec sa culture scientifique intelligemment dosée, avec des petites vidéos trésors de compréhension et des interactions possibles entre le monde moderne et quelques requins, dits « mangeurs d'hommes », il a ouvert le cœur et l'esprit d'une bande de gamins et de leur maîtresse plus quelques adultes privilégiés présents ce jour-là.



Puis, celui que je surnomme dorénavant l'homme-requin (sans qu'il le sache), a glissé ce merveilleux livre entre mes mains pour faire suite à notre après-midi improbable et inoubliable. Deux mois après, les gamins et les adultes en parlent encore.



Donner une voix aux sans-voix, c’est donc possible !



Poursuivre cette rencontre incroyable grâce au pouvoir des mots et des idées, c'est ce que propose aussi «Au nom des requins », en réhabilitant des espèces haïes, en brisant un tabou pour découvrir sans préjugé aucun la vraie nature de tous les requins.



Cet ouvrage a donc la lourde tâche de nous renseigner pour plaider la cause des sauvages dont on a peur parce qu'on les méconnait, et parce que, souvent, on interagit maladroitement avec eux.



« Au nom des requins » vous propose un voyage incroyable, un voyage  océanographique emprunt de tolérance, mais c'est également un voyage visuel qu'il offre grâce à des petites vidéos auxquelles on a accès avec des codes-barres, au fur et à mesure de notre lecture.



Ces petits films rythment les chapitres par des moments touchants et instructifs.



Donner la main à l'homme passionné et passionnant qu’est François SARANO, le fondateur de Longitude 181. Se laisser porter par une langue fluide jamais plombante, c'est toute la promesse de cet ouvrage unique qui vous mènera vers l'ailleurs, vers l'autre, vers la vie telle qu'on ne nous l'a jamais enseignée jusque-là.



Une collection à découvrir assurément !
Lien : http://justelire.fr/au-nom-d..

Dans la collection "Monde Sauvage" d'Actes Sud, cette fois-ci je découvre le livre de François Sarano sur les requins. Franchement, j'ai adoré ! Que c'est bien écrit et que c'est passionnant du début jusqu'à la fin. Loin d'une approche trop scientifique, les textes sont accessibles et les planches offrent un vrai plus à la compréhension. le livre permet d'en apprendre beaucoup plus sur les requins, leur environnement et ce lien avec les activités humaines (positives comme négatives). Forcément, ce qu'il se passe avec les requins fait écho avec d'autres espèces comme les prédateurs terrestre. Inspirant ! Merci François Sarano pour ce partage que je ne manquerai pas aussi de partager autour de moi. En espérant que les requins (et les autres espèces) survivront à la folie du capitalisme : il suffit de lire l'actualité sur internet sur le sujet des requins pour s'inquiéter (d'autant plus après la lecture de ce livre).

Après les cachalots, l’océanographe François Sarano nous propose de rencontrer les requins. Ces êtres souffrent malheureusement d’une mauvaise image (merci aux dents de la mer…) et d’une surconsommation liée à la pêche. Ce livre est là pour casser cette image et nous montrer quel merveilleux animal c’est. Malheureusement, les problématiques actuelles (changement climatique, pêche, pollution,…) rendent son existence très compliquée. Encore une fois c’est un essai intéressant et à la portée de tous néophytes ou scientifiques.

Un livre fabuleux et riche abordant les requins sous plusieurs angles (de la simple biologie à leur comportement en passant par leur impact sur les écosystèmes).

Je trouve fort dommage que les divers QR code présents dans le livre (apparemment menant à des vidéos) ne soient pas accompagnés d'URL ! Tout le monde n'a pas smartphone greffé à son bras.

Un livre à couper le souffle. J'adore les livres de François Sarano, il arrive toujours à nous immerger dans son monde, en tout cas en pensées... Après le retour de Moby Dick, voici un livre sur les requins, mais vraiment LES requins, de nombreuses espèces, et leur monde, vu de leurs cotés, ou tout du moins une infime partie de leur monde, qu'on connaît à peine, et pourtant qu'on a déjà très largement massacré en grande partie... Après cette lecture, on a juste envie de plonger pour retrouver ce monde bleu, si immense, si insaisissable, si profond, et paradoxalement si fragile. Les requins ne sont pas les machines à tuer invincibles que le cinéma veut nous faire croire, la réalité est juste totalement différente, ce livre éveille à nous en prendre conscience.

Il n'existe peu de mots, ou du moins peu en ma portée, pour décrire l'expérience de la lecture de cet ouvrage.

Une véritable redécouverte d'un "croque-mitaine", d'un monstre que l'on pense tous connaître, mais qu'au final, il nous serait impossible de distinguer. Si loin de l'image dévastatrice qu'Hollywood cherche à nous démontrer, le requin trouve ici son avocat, son défenseur et son représentant parmi les hommes.

Ce plaidoyer pousse la conscience du lecteur à se remettre à sa place, à tenter de comprendre sa relation avec "l'Autre", cet être non-humain, mais qui partage tellement plus qu'une simple planète.

Le terme "coloca-Terre", étonnamment perspicace, devient ainsi l'un de mes mots favoris pour l'avenir, de même que je souhaite désormais rejoindre les défenseurs des requins, et partager avec de futurs lecteurs ce besoin désormais viscéral de transmettre l'amour et la paix qui viennent avec ce livre.



AstroBook Challenge 2022.

Ce livre est plein de profondeurs : profondeurs des abysses où l'auteur s'est enfoncé pour rencontrer des requins, et profondeur de ses réflexions sur ces animaux.

François Sarano nous présente cette famille ancienne et (encore) diversifiée de poissons cartilagineux, avec des informations riches sur la genèse, les biotopes et les modes de vie de plusieurs espèces de requins.



Cette lecture est à la fois agréable et dérangeante. Elle casse en effet beaucoup d'idées reçues et nous invite à réfléchir sur nos rapports avec l'environnement.

Dans son récit l'auteur mêle les éléments scientifiques et ses propres ressentis, et nous fait ainsi partager sa riche vision des choses. Il nous convainc aisément de la nécessité de défendre ces animaux, y compris ceux réputés "mangeurs d'hommes".



J'ai cependant trouvé superflues les vingt dernières pages de l'ouvrage, dans lesquelles il cherche à prouver cette nécessité. Elles me sont apparues légèrement trop moralisatrices et redondantes, cette démonstration ayant déjà été brillamment apportée dans ce qui précédait par le simple récit des rencontres de l'auteur avec des requins et de ses connaissances sur les animaux.



Je regrette de ne pouvoir lire les QR codes éparpillés dans l'ouvrage. Heureusement des schémas et illustrations y sont aussi intégrés.



Merci à Babelio et à Actes Sud (livre offert dans le cadre d'une opération Masse Critique).

Un livre qui veut faire passer un message, et quel message! "Protégeons notre planète avant qu'il ne soit trop tard"... Les moyens utilisés? Des dessins tout en couleur, 12 auteurs motivés et un fil conducteur... Le Petit Prince de Antoine de Saint Exupéry.



Le livre est magnifique. Sans doute trop compliqué pur les enfants... Mais un outil pédagogique excellent pour tout instituteur voulant expliquer notre planète à nos jeunes têtes blondes ou brunes.

J'appréhendais de lire un livre d'interview "documentaire" mais la lecture est finalement très fluide et les pages défilent facilement.

Livre qui donne envie de reconnecter avec la nature et toutes les merveilles qu'elle nous offre et qui renforce notre conscience écologique.

L'homme y est remis à sa juste place et les propos ne sont pas moralisateurs.

J'ai également apprécié l'optimiste de ce scientifique qui nous montre qu'on peut encore modifier les choses par nos comportements et nos engagements.

Un livre à recommander +++

Une belle façon de parler d'écologie, d'humanité et de citoyenneté sans que l'on se fasse asséner des principes idéologiques utopiques.

Le type à cheval entre l'avant numérique et le tout (trop) numérique à l'art et la manière de nous replacer au centre de la vie.

J'ai aimé vous vous en foutez mais je le conseille

Une plongée documentée, passionnante et accessible à la limite de la bienveillance dans l’univers des cachalots notamment. Piqure de rappel si nécessaire du massacre que l’homme infligé à notre planète à l’équilibre si fragile. N’est pas le plus intelligent celui que l’on croit

Je reviens d’une plongée intense dans l’univers de ces fascinants chasseurs des abysses que sont les cachalots.



Il aura fallu qu’une dent de ces mastodontes tombe dans les filets d’un pêcheur Méditerranéen, puis de main en main, arrive dans celle d’un ami qui me l’offre, déjà amoureux de la mer, ma curiosité pour ces géants des mers n’a depuis cessé de croître.



J’avais loupé sa parution dans la collection Mondes sauvages, heureusement sa réédition en format poche m’a permis de ne pas passer à côté!



On trouve nos géants des mers décrits dans l’histoire puis au travers des observations scientifiques menées par François Sarano, ancien plongeur de la Calypso, fameux navire de Cousteau qui a permis à l’époque l’émerveillement de générations sur le fascinant monde sous marin.



Jamais docte, l’ouvrage est extrêmement accessible et fourmille d’informations pertinentes sur ce curieux animal qui peut peser jusqu’a 20 tonnes, capables d’apnées formidables lui autorisant l’accès à des sessions de chasse excédant l’heure à plus d’un kilomètre de profondeur.



Evidemment à cette profondeur la lumière ne filtre plus depuis longtemps, mais aucun problème pour le cachalot puisqu’il se repère grâce à l’écho-localistation et un systèmes de clics, cris qu’il utilise pour se repérer ainsi que pour la communication.



Et ces observations, ainsi que d’autres, sont rendues palpables et concrétisées par l’ajout habile de QR codes flashables facilement donnant accès immédiat à des enregistrements audio ou vidéo faites par l’auteur et son groupe d’étude via sa fondation longitude 181. Consultables super facilement avec un smartphone a porté, le coté interactif est bienvenu.



Idée extrêmement judicieuse pour tenter de sauver une espèce qui comme tant d’autres prend une tangente inquiétante, en terme de survie.



Quand tout a été dit et fait, pour rappeler l’urgence de la préservation de notre environnement, maritime ici mais planétaire par extension, mis à mal par une économie drivée par un consumérisme ravageur, Francois Sarano utilise ici l’ébahissement et l’enchantement du lecteur sur le cachalot et certains autres de ses congénères pour nous inciter à saisir la beauté et la grande fragilité de la biodiversité.



Un plaidoyer magnifique pour des animaux éblouissants.

Le livre raconte les rencontres avec ces géants des mers et l’auteur nous parle de l’évolution de ses grands mammifères car le cachalot est un mammifère qui doit respirer à l’air libre et n’est pas un poisson ce qui fait qu’il est possible de le voir en surface. Cela doit faire bizarre de se retrouver face à un animal de 20 tonnes et 20 mètres de long ! et qui peut vivre très vieux … on parle de cent ans ! Se dire que l’ancêtre du cachalot était un quadrupède terrestre de la taille d’un chien !!! et qui est retourné à l’eau après un réchauffement climatique il y a 55 millions d’années… et que c’est à cette époque que sont nés les cétacés…

Il nous raconte aussi de magnifiques rencontres ; les animaux qui vont au contact des humains, sans peur, pour communiquer, jouer, découvrir, aider ou se faire aider ; les contacts privilégiés, les naissances, la manière dont les familles se comportent, l’éducation collective des jeunes, le rôle des femelles âgées, le rôle du clan, l’apprentissage des techniques de chasse, l’importance du contact et des caresses, leur sociabilité, leur façon de communiquer et une de leur leur activité presque principale : le jeu …

En matière de communication, il est incroyable de penser que les clans parlent des « dialectes différents » et que chaque individu est reconnaissable à sa manière de s’exprimer, à sa « signature acoustique » et que le bébé imite le « dialecte » de sa mère dès sa naissance… Il semble d’ailleurs que les chants des baleines diffèrent selon leur appartenance géographique.



Ces grands des mers ont peu d’ennemis mais les orques en font partie et sont des adversaires redoutables. A part bien sûr les humains … La chasse au cachalot commence au XVIIIème siècle. Avant les hommes ne se risquaient pas à l’approcher. Mais dès le XIXème le massacre commence… et il faudra attendre 1982 pour interdire sa chasse au niveau mondial.

Toutefois, si les cachalots ne sont plus chassés, ils restent à la merci des hommes : ils sont intoxiqués par des métaux lourds, ils meurent occlusions intestinales dues aux plastiques, sont percutés par des navires, porte-conteneurs, pétroliers…

Sarano emploie des néologismes parlants que j’adore tels que :

- coloca-Terre – (La planète est-elle devenue trop petite pour que nous la partagions avec nos coloca-Terre sauvages ?) Il y en a d’autres : je vous laisse le plaisir de les découvrir..



Tous ceux qui aiment la mer, la plongée, mais ceux qui sont intéressés par la vie des animaux, la disparition des espèces, les rapports entre humains et animaux devraient être passionnés par ce livre.

Personnellement j’ai beaucoup apprécié et je conseille vivement la lecture des ouvrages de la Collection d’Actes Sud « Nature Mondes sauvages ».