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Citations de Françoise Henry (49)


ici on avait l'habitude de crier, parce que les distances étaient vastes et le paysage tout plat. Rien ne rebondissait, ni les couleurs, ni les voix. Alors il fallait soit même les étirer pour qu'elles prennent toute l'amplitude du ciel.
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Je sais que nous n’en aurons jamais fin
Ni Féli
Ni Jacqueline
Ni moi
3 femmes qui n’ont pas fait la guerre, elles
Mais qui comme bien des femmes font l’après-guerre
Sont là pour panser
et penser (J’ai respecté et la disposition des phrases et la ponctuation.)
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Tu as eu l'impression que c'était peut-être vrai, ce qu'elle avait affirmé : Les gens qui sont morts peuvent rester à l'intérieur de nous.
Tu t'es efforcé de croire que ta mère demeurait à l'intéreur de toi. Qu'elle occupait une place, même petite, dans ton corps : Où ? Sous ton coeur par exemple, ou assise entre tes poumons et ton foie, recroquevillée entre deux de tes organes, tel un personnage minuscule, une Liliputienne du pays de Gulliver. C'était ton secret à toi, rien qu'à toi.
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Parce qu'elle n'en pouvait plus de ce corps que lui avait pris la guerre, car la guerre est d'abord une histoire de chair, de cette chair qu'on lui avait ôtée, arrachée comme jamais ne le font ni la vieillesse, ni même la maladie.
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il ne m'a pas dit qu'il était seul et qu'il m'aimait encore. C'est moi qui ai entendu cela dans son regard
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en la voyant, en la sentant vivre près de toi, tu es parvenu à retourner la douleur, comme on retourne une veste grise pour découvrir le côté soyeux de la doublure. Le bonheur existait encore
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Et moi je sais, Anna, que je pourrais avoir toute la haine du monde en moi, je pourrais souffrir du manque d'amour à en crever qu'il y aura toujours, dans tous les cafés du monde et aussi sous mes yeux, sous mon toit - ce toit du café que je leur offre par procuration, moyennant finance, le temps d'une boisson qu'ils ne prennent même pas la peine de consommer tant ils sont absorbés par leur mutuelle contemplation, et parce qu'ils ne sont entrés là que pour mieux s'approcher, se toucher - des amoureux.
Des amoureux : je parle du début de l'amour. Ce temps ne revient jamais.
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nous n'avons pas su qu'elle voyageait encore avec eux, les livres _ les plus discrets des voyages intérieurs_
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Mais dans quel temps était-elle, elle ? Quelle heure vivait-elle ?
Proches, infiniment proches étaient ces maisons et ces villages
et ces boutiques où les gens faisaient leurs courses
elle en happait un au passage, une silhouette tellement anonyme que c'était justement celle qu'elle choisissait : cet homme avec un grand panier, dédaigneux de l'autocar qui passait à côté de lui
l'autocar charriant pourtant la douleur muette d'une femme qui menait une entreprise folle
partie sur les traces de son mari mort
venue peut-être jusqu'ici pour lui tendre la main dans l'espoir fou, insensé de le ramener à la vie, telle – en inversant les rôles – une Eurydice son Orphée.
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On t'avait dit qu'elle était partie en avion. Tu faisais confiance à ces paroles d'adulte, tu y croyais encore. [...] Tu te sentais tout petit en contemplant cette immensité, encore plus petit puisque la seule sur terre à t'avoir fait comprendre que tu ne comptais pas pour du beurre, c'était toujours ta mère. Pourtant, elle était partie sans te dire au revoir. Tu cherchais à voir des avions [...] Un sentiment d'abandon, parfois, t'étreignait violemment. Un sentiment d'injustice
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Il y a des hommes comme ça, qui ressemblent à d'éternels gamins, poussés par la vie sans avoir rien compris de ce qui leur arrive, et qui gardent, même adultes, une façon de se balancer d'un pied sur l'autre, de se passer la main sur la nuque comme si leur tête pesait trop lourd, de fixer les yeux à terre quand on leur parle, tandis que leur pied remue obstinément un caillou.
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parce qu’il y a quelque chose dans cette vie, quelque chose qui semble ne pas vouloir mourir

on peut même la raconter sans mettre de point car dans une vie il n’y a jamais de point si ce n’est le final quand il n’y a plus rien à dire
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c’est une vie comme une autre dirait-on mais pas tout à fait non plus car aucune vie entendez-vous bien aucune vie n’est exactement comme une autre
c’est une vie qu’on peut choisir de raconter parce que justement si on ne la raconte pas, comme elle est déjà presque tombée dans l’oubli, alors là ce sera un trou noir
et bien sûr qu’on pourrait essayer de sauver une autre vie en lui consacrant un bouquin, un petit bouquin de plus, mais même en y vouant toutes ses forces en y consacrant tous ses jours et toutes ses nuits armé d’un stylo on ne pourra jamais sauver toutes les vies alors la sienne, oui
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« nul doute qu'à cet instant un mot s'est mis à clignoter dans sa tête, même s'il ne s'y est pas attardé - il en avait vu d'autres, dans la campagne environnante : illettré »
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on pardonne toujours mieux à ceux qui réussissent.
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Tu as de la chance. Ton atout ce sont tes yeux. Et les yeux ne vieillissent jamais.
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l'amour se passe de mots aussi bien dans ses troublantes prémices – ces regards, ces frôlements, ces danses souterraines des corps qui s'aimantent – que dans ses consécrations. Qui fait l'amour en parlant qui ?
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j'ai senti naître entre vous ce tressaillement d'amour qui me met toujours mal à l'aise, car il m'apparaît d'un temps si injustement révolu pour moi.
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Et ses cheveux étaient si blancs et si nuageux qu'on aurait dit qu'elle voguait déjà dans le ciel.
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A ce moment, les enfants entrèrent. Et c'était comme si toute la folie rentrait avec eux. la folie, la fantaisie, la fête.
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