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Citations de Frank McCourt (104)


Le maître dit que c'est chose glorieuse de mourir pour la foi, Papa dit que c'est chose glorieuse de mourir pour l'Irlande, et je le demande s'il y a quelqu'un au monde qui aimerait que nous vivons. Mes frères sont morts, la sœur est morte, et je me demande s'ils sont morts pour l'Irlande ou pour la foi.
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Shakespeare, c’est comme les pommes de terre écrasées, vous n’en avez jamais assez.
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C’est bien agréable de savoir que le monde ne peut pas venir se mêler de ce que vous avez dans la tête.
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Ecoutez bien, les garçons. Sans Euclide, les mathématiques ne seraient qu’un misérable magma informe. Sans Euclide, nous ne serions pas capables d’aller d’ici à là. Sans Euclide, la bicyclette n’aurait pas de roues. Sans Euclide, saint Joseph n’aurait pu être charpentier car qui dit charpenterie dit géométrie et qui dit géométrie dit charpenterie. Sans Euclide, jamais l’école où nous sommes n’aurait pu être construite.
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Il reprend : Vous devez apprendre et étudier afin de vous faire vos propres idées sur l'histoire et tout le reste mais c'est impossible tant qu'on a l'esprit vide. Aussi, meublez votre esprit, meublez-le. C'est la maison qui abrite votre trésor et personne d'autre au monde ne peut s'immiscer à l'intérieur. Si vous gagnez aux courses hippiques et achetez une maison qui a besoin de mobilier, la remplirez-vous de babioles et de rossignols ? Votre esprit est votre maison et, si vous l'encombrez d'immondices rapportés des cinémas, il pourrira dans votre tête. Vous pouvez être pauvres, vos chaussures peuvent être en piteux état, mais votre esprit est un palais.
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La nuit, je reste couché en pensant à Tom Brown et à ses aventures à Rugby School ainsi qu'à tous les personnages dans P. G. Wodehouse. Je peux rêver de la fille du hobereau avec ses lèvres vermeilles, du voleur de grand chemin, et les infirmières comme les religieuses n'y peuvent rien. C'est bien agréable de savoir que le monde ne peut pas venir se mêler de ce qu vous avez dans la tête.
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vais je devoir faire ça le reste de ma vie, prendre le métro, puis le ferry pour Staten Island, monter la butte jusqu'au lycée d'enseignement professionnel et technique McKee, pointer à l'entrée, extraire une liasse de paperasses de ma boite aux lettres, dire à mes élèves, classe après classe , jour après jour : assis, je vous prie, ouvrez vos cahiers, sortez vos cahiers, sortez vos stylos, vous n'avez pas de feuille, voici une feuille, tu n'as pas de stylo ? emprunte à ton voisin, copiez les notes sur le tableau, tu ne peux pas voir de là ? Joe voudrais tu bien échanger ta place contre celle de Bran ? ...
Maria, tu es malade, tu dois voir l'infirmière, c'est bon, voici un passe, Albert, tu es malade toi aussi ? tu as la diarrhée ?
Sébastien, ton style est à court d'encre, ma foi, que ne le disais tu ...
PAGE 255
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Alberta disait vouloir de belles choses et je ne savais jamais ce qu'elle entendait par là. Ou bien ca m'était égal. Elle désirait faire les antiquaires d'Atlantic Avenue et je désirais bavarder avec Sam Colton dans sa librairie de Montague Street ou prendre une bière au Blarney Rose avec Yonk Kling.
Alberta parlait table début XVIIIeme, buffets Régence,broc de toilette Victoria,et je n'en avais rien à péter.
Ses amis parlaient bon gout et me tombaient dessus quand je définissais le bon gout comme l'ultime pétillement d'une imagination éventée.
L'air était épaissi de bon gout et je me sentais suffoqué.
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C'était le mur que je convoitais, le mur qui me hantait et me faisait rêver qu'un beau jour, je lèverais les yeux pour voir la jaquette d'un livre de moi.
D'une extrémité à l'autre du bar,des écrivains, des poètes,des journalistes,des auteurs dramatiques parlaient de leur travail,de leurs vies, de leurs reportages, de leurs voyages. Hommes et femmes prenaient un verre en attendant des voitures qui les emmèneraient à des avions qui les emmèneraient au Vietnam, à Belfast,au Nicaragua.
Des livres nouveaux sortaient,ceux de Peter Hamill,de Joe Flaherty,de Joel Oppenheimer,de Dennis Smith,et leurs jaquettes allaient au mur tandis que je trainais mes guêtres à la périphérie des talents reconnus,ceux qui connaissaient la magie de l'imprimé.
Au Lion 's Head,vous deviez avoir fait vos preuves noir sur blanc ou bien vous taire. Il n' y avait pas de place pour les professeurs et je continus à regarder le mur,envieux.
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J'aimerais être irlandais dès qu'il est question de chansons ou de poèmes. J'aimerai être américain quand j'enseigne. J'aimerai être Irlando-américain ou américano-irlandais,encore que je sache que je ne puis être deux choses à la fois,mème si Scott Fitzgerald a dit que l'intelligence se connait à la faculté de nourrir simultanément deux pensées contradictoires.
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I can't stop interfering with myself. I pray to the Virgin Mary and tell her I'm sorry I put her Son back on the cross and I'll never do it again but I can't help myself and swear I'll go to confession and after that, surely after that, I'll never never do it again. I don't want to go to hell with devils chasing me for eternity jabbing me with hot pitchforks.
The priests of Limerick have no patience with the likes of me. I go to confession and they hiss that I'm not in a proper spirit of repentance, that if I were I'd give up this hideous sin. I go from church to church looking for an easy priest till Paddy Clohessy tells me there's one in the Dominican church who's ninety years old and deaf as a turnip. Every few weeks the old priest hears my confession and mumbles that I should pray for him. Sometimes he falls asleep and I don't have the heart to wake him up so I go to Communion the next day without penance or absolution. It's not my fault if priests fall asleep on me and surely I'm in a state of grace just for going to confession. Then one day the little panel in the confession box slides back and it's not my man at all, it's a young priest with a big ear like a seashell.
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We arrived at the church just in time to see the last of the boys leaving the altar rail where the priest stood with the chalice and the host, glaring at me. Then he placed on my tongue the wafer, the body and blood of Jesus. At last, at last.
It’s on my tongue. I draw it back.
It stuck.
I had God glued to the roof of my mouth. I could hear the master’s voice, Don’t let that host touch your teeth for if you bite God in two you’ll roast in hell for eternity.
I tried to get God down with my tongue but the priest hissed at me, Stop that clucking and get back to your seat.
God was good. He melted and I swallowed Him and now, at last, I was a member of the True Church, an official sinner.
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Oh. Elle tire sur sa Woodbine. Je vais te dire ce que c'est, fait-elle. C'est de la distinction de classe. Ils ne veulent pas de garçons des ruelles sur l'autel. Ils ne veulent pas de ceux qui ont les genoux croûteuxbet les cheveux en bataille. Oh, non, ils veulent les mignons garçons, avec l'huile capillaire et les chaussures neuves, qui ont un père avec costume-cravate et place stable. Voilà ce que c'est. On dira ce qu'on voudra, c'est difficile de s'accrocher à la foi quand tant de snobisme s'y mêle.
Och, aye.
Oh, och aye mon cul! C'est tout ce que tu as à la bouche. Tu pourrais aller voir le prêtre et lui expliquer que tu te retrouves avec un fils qui a sa tête farcie de latin... Et pourquoi il ne peut pas être enfant de
chœur ? Et qu'est-ce qu'il va faire de tout ce latin ?
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Le maître dit que c'est chose glorieuse de mourir pour la foi, Papa dit que c'est chose glorieuse de mourir pour l'Irlande, et je me demande s'il y a quelqu'un au monde qui aimerait que nous vivions. Mes frères sont morts, ma sœur est morte, et je me demande s'ils sont morts pour l'Irlande ou pour la foi. Papa dit qu'ils étaient trop jeunes pour mourir pour quoi que ce soit.
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Mon père lui a hurlé dessus: Vas-tu cesser tes questions à la fin ? Les moutons sont les moutons, les vaches sont les vaches et ça, là-bas, c'est une chèvre. Une chèvre, c'est une chèvre. La chèvre donne le lait, le mouton donne la laine, la vache donne tout ce qu'elle a. Qu'est-ce que tu veux savoir d'autre, nom de Dieu ?
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D'après les prêtres et les maîtres, la confirmation veut dire qu'on est un vrai soldat de l'Église , autorisé à mourir et à être un martyr au cas où nous serions envahis par les protestants, les mahométans ou n'importe quelle autre catégorie de païens.Encore mourir.J'ai bien envie de leur dire que je ne pourrai pas mourir pour la Foi vu que je suis déjà invitée à mourir pour l'Irlande.

( Belfond, 1997, p.218)
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Je pense que mon père est comme la Sainte Trinité, avec trois personnes en lui : celle du matin avec le journal, celle du soir avec les histoires et les prières, et plus celle qui se conduit mal, qui rentre à la maison en sentant le whisky et veut que nous mourions pour l'Irlande.

( Belfond, 1997, p.246)
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On se rend à l'école en empruntant des rues et ruelles détournées afin d'éviter les garçons respectables qui vont à l'École des Frères Chrétiens ou les riches qui vont à l'école jésuite. (...)
On sait que ce sont eux qui auront les emplois dans la fonction publique et qui aideront les gens qui dirigent le monde.

( Belfond, 1997, p.321)
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La pluie nous menait à l'église- notre refuge, notre force, notre unique endroit sec.A la messe, aux bénédictions, aux neuvaines, on s'agglutinait en grappes compactes et humides, on somnolait pendant la psalmodie du prêtre, et la vapeur montait à nouveau de nos vêtements, se mêlant cette fois aux suaves effluves de l'encens, des fleurs et des cierges.
Limerick gagnait ainsi une réputation de piété, mais nous savions bien que ça n'était que la pluie.
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Le matin, on a le monde rien que pour nous et jamais il ne me dit que je devrais mourir pour l'Irlande.Il (** le père) me raconte l'ancien temps en Irlande, lorsque les Anglais ne laissaient pas les catholiques avoir des écoles car ils voulaient tenir le peuple dans l'ignorance, et que les enfants catholiques se retrouvaient au fin fond du pays, dans ce qu'on appelait alors les écoles buissonnières, pour apprendre l'anglais, l'irlandais, le latin et le grec. Le peuple adorait apprendre.Il adorait les histoires et la poésie même si rien de tout ça n'aidait à décrocher un boulot. Hommes, femmes et enfants se rassemblaient dans des fossés pour entendre ces grands maîtres et chacun s'émerveillait de ce qu'un homme pouvait transporter dans sa tête.

( Belfond,1997, p.244 )
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