AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Daniel Bismuth (Traducteur)
EAN : 9782266104852
571 pages
Pocket (17/01/2002)
3.62/5   270 notes
Résumé :
C'est un parcours tout à fait atypique que celui de Frank McCourt. Né à Brooklyn en 1930, peu de temps après que ses parents ont décidé de s'installer aux États-Unis, il a cependant grandi à Limerick dans la misère la plus noire, sa famille ayant dû se résoudre, la mort dans l'âme, à rentrer en Irlande. L'idée de repartir à la conquête de l'Amérique à l'âge de dix-neuf ans est donc à la fois un défi et une revanche. Son récit autobiographique couvre la période qui v... >Voir plus
Que lire après C'est comment l'Amérique ?Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
3,62

sur 270 notes
5
6 avis
4
4 avis
3
7 avis
2
1 avis
1
1 avis
A 19 ans , fuyant la misère de Limerick, il va à la conquête du pays qui l'a vu naître. Tour à tour balayeur dans un hôtel de luxe, docker ,gratte-papier, soldat et jeune prof déboussolé;il va découvrir une Amérique,bien loin de celle qu'il a rêvée.
Un récit émaillé d'anecdotes cocasses. Avec une irrésistible ironie,une verve teintée de bout en bout d'un humour mordant, Frank McCourt nous raconte, son Amérique.
Commenter  J’apprécie          173
Si vous aviez aimé Les cendres d'Angela, revoici Franck et à travers sont récit, toute sa famille et son Irlande natale. Franck McCourt nous raconte son arrivée en Amérique. C'est vraiment le récit du rêve américain: arrivé sans un sous à New-York, il travaille sans relâche pour s'en sortir.

J'ai particulièrement apprécié le début du livre et le coté comique du décalage entre la vie à Limerick et ce monde totalement nouveau que sont les Etats-Unis, le personnage de Franck est à la fois drôle et attachant.

C'est aussi un véritable plaidoyer pour l'éducation et l'enseignement. A remettre entre toutes les mains de ceux qui ne veulent pas aller à l'école!

Bref, un très bon moment de lecture pour découvrir l'Amérique des années 50 aux années 70 aux travers les yeux ("en trou de pisse") d'un jeune immigré irlandais.
Commenter  J’apprécie          100
Voilà un livre tour à tour comique et poignant. Parfois, les deux en même temps. Dans un style léger, entre dos Passos et Bill Bryson, une image des États-Unis vus par l'oeil d'un immigrant à qui les contradictions de cette société n'ont pas échappé: les américains sont capables d'envoyer des gens dans l'espace, mais incapable de préparer correctement le thé.

La religion tient ici une grande place. Normal, le narrateur vient de l'Irlande hyper-catholique, où on trouve toujours un prêtre prêt à vous sermonner. Il se confronte au puritanisme et au laisser-aller protestant des filles "90%" (celles qui vous laissent aller... mais pas jusqu'au bout). Choc des cultures des plus jubilatoires. le complexe du pauvre qui n'a pas fait d'études, confronté au milieu des enfants insouciants de la bourgeoisie new-yorkaise... Dans le métro, alors qu'il trime sur les docks, il les entend décrire la cérémonie de remise de diplômes ou leurs projets de vacances.

Le jour de son mariage, le couple qui précède se dispute violemment devant l'officier de l'Etat-civil, car le futur marié ne veut pas lâcher son parapluie. One se croirait chez Tati...

Les passages sur Dachau et sur les sentiments des immigrants refoulés à Staten Island sont parmi les plus justes et touchants que j'aie jamais lu sur ces sujets. Ils font partie des quelques courtes séquences sérieuses du livre, au bon moment. de même que l'évocation de la vie difficile en Irlande. Ou encore, vers la fin du livre, les passages où la mère vient s'installer à New York, et où ses manies agacent ses enfants. Ça sent le vécu. Quant à la description des conditions de l'enseignement public, le seul métier où l'on doit "réagir à une sonnerie tous les trois quarts d'heure, et s'apprêter à aller au combat", elle préfigure, hélas, tristement ce qui est arrivé chez nous quelques années plus tard.

J'ai adoré aussi les expressions traduites quasiment mot à mot de l'anglais, comme "épouser la fille du bas de la route".
Commenter  J’apprécie          30
J'ai lu "Les cendres d'Angela " il y a déjà de nombreuses années et en ai gardé un souvenir agréable, mais assez lointain tout de même.
Dans cette suite de l'autobiographie de Franck McCourt on découvre un jeune homme tout frais arrivé à New York de son Irlande natale, et prêt à affronter la vie américaine avec beaucoup d'espoir, de jeunesse, de désir d'apprendre. de docker à professeur, il y a un grand écart fait d'échecs, d'injustices, de misère, d'incompréhensions mais aussi de courage et de ténacité. Franck est un winner!!!
Bien sûr de nombreuses mésaventures sont contées dans ce livre, avec talent et beaucoup de détails. C'est parfois drôle, bien analysé mais j'ai trouvé le récit interminable et j'avoue avoir survolé quelques épisodes!
Commenter  J’apprécie          80
Franck McCourt, originaire de Limerick, débarque à New york pour essayer d'y construire sa vie après une enfance difficile et l'abandon de son père dans une Irlande gangrenée par la pauvreté.
Après quelques petits boulots, la vie dans des pensions miteuses, McCourt décide de s'engager dans l'armée. A son retour, grâce à sa bourse d'ancien soldat, il peut s'inscrire à l'université et arrive tant bien que mal à passer son diplôme en enchaînant les cours, les boulots sur le port, les cuites et les amourettes. Son diplome en poche, le voici professeur de littérature.
Entre temps, ses frère, eux aussi arrivés d'irlande se sont bien intégrés à la vie américaine, il en est de même pour sa mère pourtant toujours nostalgique de son Limerick natal.

L'intérêt principal de ce roman autobiographique est le ton de l'auteur le plus souvent ironique. Il arrive à faire rire et sourire de situations plutôt glauques et difficiles. Il parvient également à raconter avec beaucoup d'humour les débuts et les doutes d'un professeur inexpérimenté. Un portrait de l'Amérique loin des clichés du rêve américain.
Commenter  J’apprécie          60

Citations et extraits (44) Voir plus Ajouter une citation
Miss Mudd me sauve. Tandis que mes classes passent le contrôle de milieu de trimestre, j'explore les armoires du fond de la salle et les trouve remplies de vieux livres de grammaire, de journaux, de comptes rendus de conseils d'administration et de centaines de feuillets de rédactions d'élèves non corrigées, dont certaines remontent à 1942. Je vais jeter tout ça à la poubelle quand le début d'une vieille rédaction accroche mon oeil. Les garçons d'alors aspiraient à combattre, à venger la mort de frères, d'amis, de voisins. L'un a écrit : Je m'en vais tuer cinq Japs pour chaque homme de mon quartier qu'ils ont tué. Un autre : Je ne veux pas aller dans l'armée s'ils me disent de tuer des Italiens car je sis italien. Je pourrais tuer mes propres cousins et je ne combattrai pas à moins qu'ils ne me laissent tuer des Allemands ou des Japs. Je préférerais tuer des Allemands car je ne veux pas aller dans le Pacifique où il y a toutes sortes de jungles avec des insectes et des serpents et d'autres saletés de ce genre.
Quant aux filles, elles attendaient. Lorsque Joey rentrera, lui et moi on se mariera et on ira dans le Jersey, loin de sa folle de mère.
J'entasse les rédactions jaunies sur mon bureau et commence à les lire à voix haute à mes classes. Les élèves se redressent. Il y a des noms familiers. Eh, c'était mon père ! Il a été gravement blessé en Afrique. Eh, c'est mon oncle Sal qui a été tué à Guam !
Des larmes paraissent au fil de ma lecture. Les garçons filent aux toilettes et reviennent les yeux rougis. Les filles sanglotent ouvertement et se consolent l'une l'autre.
Des douzaines de familles de Staten Island et de Brooklyn sont nommées dans ces feuillets si friables qu'on craint de les voir tomber en poussière. Nous voulons les sauver et le seul moyen est de les copier à la main, ceux-là et les centaines encore entassés dans les armoires.
Nul n'objecte. Nous sauvons le passé proche de familles non moins proches. Chacun a un stylo, et tout le reste du trimestre, d'avril à la fin juin, il déchiffrent et écrivent. Les larmes continuent de couler et il y a des éclats. C'est mon père quand il avait quinze ans ! C'est ma tante et elle est morte alors qu'elle allait avoir un bébé !
Les voilà pris d'un subit intérêt pour des rédactions intitulées Ma Vie, et j'ai envie de dire : Vous voyez ce que vous pouvez apprendre sur vos pères et oncle et tante ? Ne voulez-vous pas écrire sur vos vies pour la prochaine génération ?
Mais je m'abstiens. Je n'ai pas envie de déranger une classe aussi paisible, si paisible que Mr Sorola se doit d'enquêter. Il arpente la salle, regarde à quoi la classe est occupée et ne dit rien. Je le crois content du silence.
C'est juin et je donne à tous la moyenne, heureux d'avoir survécu à mes premiers mois d'enseignement dans un lycée d'enseignement professionnel, encore que je me demande ce que j'aurais fait sans les rédactions jaunies.
Il m'aurait peut-être bien fallu enseigner.
Commenter  J’apprécie          20
J'avais toujours cru que les prêtres passaient des heures à genoux avant de se coucher, mais cette homme doit être dans un très bon état de grâce et sans la moindre crainte de mourir. Est-ce que tous les prêtres sont comme ça, tout nus dans un lit? Difficile de s'endormir dans un lit avec un prêtre nu qui ronfle à côté de vous. Et soudain je me demande si le pape en personne va au lit dans cet appareil ou s'il a une bonne soeur qui lui apporte un pyjama aux couleurs papales avec l'écusson assorti. Et comment se sort-il de cette longue robe blanche? Est-ce qu'il l'enlève par le haut ou est-ce qu'il la laisse choir par terre et s'en dégage d'une enjambée? Un vieux pape ne serait jamais capable de l'enlever par le haut et il devrait probablement appeler un cardinal passant par là pour se faire donner un coup de main, à moins que le cardinal soit lui-même trop vieux et doive appeler une bonne soeur, à moins que le pape ne porte rien sous la robe blanche ce que le cardinal saurait de toute façon car il n'est pas un cardinal au monde qui ne sache ce que porte le pape étant donné qu'ils veulent tous eux-mêmes être pape et ont hâte que celui-ci meure.
Commenter  J’apprécie          30
vais je devoir faire ça le reste de ma vie, prendre le métro, puis le ferry pour Staten Island, monter la butte jusqu'au lycée d'enseignement professionnel et technique McKee, pointer à l'entrée, extraire une liasse de paperasses de ma boite aux lettres, dire à mes élèves, classe après classe , jour après jour : assis, je vous prie, ouvrez vos cahiers, sortez vos cahiers, sortez vos stylos, vous n'avez pas de feuille, voici une feuille, tu n'as pas de stylo ? emprunte à ton voisin, copiez les notes sur le tableau, tu ne peux pas voir de là ? Joe voudrais tu bien échanger ta place contre celle de Bran ? ...
Maria, tu es malade, tu dois voir l'infirmière, c'est bon, voici un passe, Albert, tu es malade toi aussi ? tu as la diarrhée ?
Sébastien, ton style est à court d'encre, ma foi, que ne le disais tu ...
PAGE 255
Commenter  J’apprécie          20
j'aimerais faire partie d'une famille américaine, me couler auprès de la fille blonde aux yeux bleus d'un officier et lui chuchoter que je ne suis pas ce que j'ai l'air d'être. J'ai peut-être des boutons, des dents gâtées et des yeux comme des avertisseurs d'incendie mais en dessous, je suis exactement comme eux, une âme bien proprette rêvant d'une maison en banlieue avec une pelouse soignée où notre enfant, le petit Frank, pousse son tricycle et tout ce que je veux c'est lire le journal du dimanche comme un vrai papa américain et peut-être que je laverais et astiquerais notre épatante Buick flambant neuve avant que nous montions voir les pépé et mémé de Maman et nous balancer dans leur véranda avec un verre de thé glacé.
Commenter  J’apprécie          20
Maintenant elle n'a plus aucune rentrée d'argent, sauf ce que j'envoie, et il semble que le pauvre Michael va devoir quitter l'école et dégoter un boulot à l'instant où il aura ses quatorze ans, l'an prochain, et c'est une honte et elle aimerait le savoir: Est-ce pour cela que nous avons combattu les Anglais, pour que la moitié des enfants de l'Irlande traînent de par les rues, les champs et les chemins creux avec la plante de leurs pieds en guise de semelle?
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Frank McCourt (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frank McCourt
Frank McCourt interview on "Angela's Ashes" (1997)
>Biographie générale et généalogie>Généalogie, onomastique>Histoire des familles célèbres (13)
autres livres classés : états-unisVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (687) Voir plus



Quiz Voir plus

Les cendres d'Angela

Quel est l'auteur ?

Stephen Frye
Conan Doyle
Franck Mc Court
John Connolly

12 questions
24 lecteurs ont répondu
Thème : Les cendres d'Angela de Frank McCourtCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..