AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Frank McCourt (106)


C'est difficile de comprendre pourquoi les grandes personnes se fâchent tellement pour des petites choses.
Commenter  J’apprécie          10
Là-haut dans le ciel et aux cieux avec Oliver et Margaret où il y a plein de poisson-frites et de caramels pour eux, et pas de tantes pour vous embêter, où tous les pères rapportent à la maison l'argent de la Bourse du Travail sans que vous ayez à cavaler d'un pub à l'autre pour les retrouver.
Commenter  J’apprécie          20
J'espère qu'il n'a pas froid dans ce cercueil blanc, mais je sais bien qu'il n'est plus là-bas vu que les anges sont venus au cimetière pour ouvrir son cercueil.
Commenter  J’apprécie          20
À New York, où la Prohibition battait son plein, il se crut mort et envoyé en enfer pour ses péchés. Puis il découvrit les bars clandestins et exulta.
Commenter  J’apprécie          70
Phillys a écrit un texte dans lequel elle décrit une réunion de famille la nuit où Neil Armstrong est allé sur la Lune, les va-et-vient entre la télé du salon et la chambre où son père agonisait. Allers et retours. Inquiets pour leur père, ne voulant pas manquer l'alunissage. Phillys a dit qu'elle était avec son père quand sa mère lui a crié de venir car Armstrong allait poser le pied sur la Lune. Elle a accouru au salon, tout le monde riait et s'enlaçait jusqu'à ce qu'elle ressente un besoin, un besoin impérieux, et qu'elle se précipite dans la chambre pour découvrir son père mort. Elle n'a pas crié, n'a pas pleuré, elle se demandait juste comment elle allait faire pour retourner au salon auprès de tous ces gens heureux et leur annoncer que Papa les avait quittés.
A présent, elle pleurait, debout devant la classe. Elle aurait pu retourner à sa place, au premier rang, je l'espérais, parce que je ne savais pas quoi faire. Je me suis approché d'elle. Je l'ai entourée de mon bras gauche. Mais ça n'était pas suffisant. Je l'ai attiré contre moi, l'ai enlacée, l'ai laissé sangloter sur mon épaule. Dans la classe, des visages étaient en pleurs jusqu'à ce qu'un élève crie, Allez! Phyllis, et un ou deux ont applaudi, toute la classe s'est mise à l'applaudir et à l'acclamer, Phyllis s'est tournée pour esquisser un sourire, derrière ses larmes, et, quand je l'ai accompagnée à sa chaise, elle s'est retournée, m'a touché la joue et je me suis dit, la Terre ne va pas s'arrêter de tourner pour cette caresse sur ma joue, mais je ne l'oublierai jamais : Phyllis, son père décédé, Armstrong sur la Lune.
Commenter  J’apprécie          20
Miss Mudd me sauve. Tandis que mes classes passent le contrôle de milieu de trimestre, j'explore les armoires du fond de la salle et les trouve remplies de vieux livres de grammaire, de journaux, de comptes rendus de conseils d'administration et de centaines de feuillets de rédactions d'élèves non corrigées, dont certaines remontent à 1942. Je vais jeter tout ça à la poubelle quand le début d'une vieille rédaction accroche mon oeil. Les garçons d'alors aspiraient à combattre, à venger la mort de frères, d'amis, de voisins. L'un a écrit : Je m'en vais tuer cinq Japs pour chaque homme de mon quartier qu'ils ont tué. Un autre : Je ne veux pas aller dans l'armée s'ils me disent de tuer des Italiens car je sis italien. Je pourrais tuer mes propres cousins et je ne combattrai pas à moins qu'ils ne me laissent tuer des Allemands ou des Japs. Je préférerais tuer des Allemands car je ne veux pas aller dans le Pacifique où il y a toutes sortes de jungles avec des insectes et des serpents et d'autres saletés de ce genre.
Quant aux filles, elles attendaient. Lorsque Joey rentrera, lui et moi on se mariera et on ira dans le Jersey, loin de sa folle de mère.
J'entasse les rédactions jaunies sur mon bureau et commence à les lire à voix haute à mes classes. Les élèves se redressent. Il y a des noms familiers. Eh, c'était mon père ! Il a été gravement blessé en Afrique. Eh, c'est mon oncle Sal qui a été tué à Guam !
Des larmes paraissent au fil de ma lecture. Les garçons filent aux toilettes et reviennent les yeux rougis. Les filles sanglotent ouvertement et se consolent l'une l'autre.
Des douzaines de familles de Staten Island et de Brooklyn sont nommées dans ces feuillets si friables qu'on craint de les voir tomber en poussière. Nous voulons les sauver et le seul moyen est de les copier à la main, ceux-là et les centaines encore entassés dans les armoires.
Nul n'objecte. Nous sauvons le passé proche de familles non moins proches. Chacun a un stylo, et tout le reste du trimestre, d'avril à la fin juin, il déchiffrent et écrivent. Les larmes continuent de couler et il y a des éclats. C'est mon père quand il avait quinze ans ! C'est ma tante et elle est morte alors qu'elle allait avoir un bébé !
Les voilà pris d'un subit intérêt pour des rédactions intitulées Ma Vie, et j'ai envie de dire : Vous voyez ce que vous pouvez apprendre sur vos pères et oncle et tante ? Ne voulez-vous pas écrire sur vos vies pour la prochaine génération ?
Mais je m'abstiens. Je n'ai pas envie de déranger une classe aussi paisible, si paisible que Mr Sorola se doit d'enquêter. Il arpente la salle, regarde à quoi la classe est occupée et ne dit rien. Je le crois content du silence.
C'est juin et je donne à tous la moyenne, heureux d'avoir survécu à mes premiers mois d'enseignement dans un lycée d'enseignement professionnel, encore que je me demande ce que j'aurais fait sans les rédactions jaunies.
Il m'aurait peut-être bien fallu enseigner.
Commenter  J’apprécie          20
Il parle de Dieu comme si Celui-ci était dans la pièce à côté en train de boire une pinte et de fumer une cigarette.
Commenter  J’apprécie          20
Il explique son sentiment, à savoir que c'est l'Eglise qui lui appartient, et non lui qui appartient à l'Eglise, et il n'est pas d'accord avec cette façon qu'a l'Eglise de se comporter comme une grande entreprise, se déclarant propriétaire de Dieu et en droit de Le débiter par petits bouts aussi long que les gens feront ce que Rome leur dit de faire.
Commenter  J’apprécie          10
Vous êtes toujours autre chose dans ce pays. Vous ne pouvez pas être un Américain tout court.
Commenter  J’apprécie          20
Qu'est-ce que t'en sais, foutu Macaroni bouffeur de spaghettis?
Commenter  J’apprécie          10
Je rentrerai chaque soir et dirai à la bourgeoise: Baisse ta culotte, mignonne, je suis paré, faire des gosses, ouais.
Commenter  J’apprécie          00
Vous déboulez dans cette armée d'hommes avec vos petites idées sur tout, en ne vous prenant pas pour de la merde, mais l'armée est là depuis un sacré bout de temps, depuis cet enculé de Jules César, et elle sait comment s'y prendre avec les recrues merdeuses qui la ramènent.
Commenter  J’apprécie          10
Ton cul est mal barré, soldat. On tient tes couilles et on est prêts à tordre.
Commenter  J’apprécie          20
Personne n'a jamais été rejeté de cette armée d'hommes à cause de ses dents et c'est tant mieux car la plupart des pékins qui s'amènent ici ont une décharge publique en guise de bouche.
Commenter  J’apprécie          20
Et me voilà coincé là avec la musique qui recommence, un jitter-bug ou quelque chose d'approchant, quand les hommes font tourner les filles aux quatre coins de la salle avant de les envoyer en l'air, le genre de danse interdite même en rêve à un ignorant comme moi, à peine capable de placer un pied devant l'autre.
Commenter  J’apprécie          20
Dans ce pays, il y a plein de travail pour quiconque veut gagner honnêtement sa vie de ses deux mains, à la sueur de son front, et sans se pousser du col.
Commenter  J’apprécie          20
Mais son action était tout de même mauvaise car il est prêtre et les prêtres ne sont pas supposés assassiner les gens ou attenter à leur personne en quelque façon.
Commenter  J’apprécie          20
Le policier de New-York le poisserait, le ferait boucler, et la prochaine étape serait la chaise électrique à Sing Sing, parce que les Américains sont des gens affairés, et qu'un policier n'a pas de temps à perdre en bavardages avec une personne dont il sait déjà qu'elle a commis un meurtre.
Commenter  J’apprécie          20
Ils apportent des présents, en reçoivent, se tapent leur gueuleton de Noël et jamais ne se douteraient que des personnes passent le jour le plus saint de l'année à arpenter les rues.
Commenter  J’apprécie          00
Vous êtes peut-être chouette, ma soeur dit que vous êtes chouette, vous apporter de chouettes beignets, mais sous la surface vous n'êtes rien que de la merde.
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Frank McCourt (2096)Voir plus

Quiz Voir plus

Les cendres d'Angela

Quel est l'auteur ?

Stephen Frye
Conan Doyle
Franck Mc Court
John Connolly

12 questions
24 lecteurs ont répondu
Thème : Les cendres d'Angela de Frank McCourtCréer un quiz sur cet auteur

{* *}