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Critiques de Frank Tallis (179)
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Du sang sur Vienne

Lorsque j'ai lu la 4eme de couverture, j'ai été attiré par le fait que l'intrigue se passa dans la Vienne du début du 20eme siècle. L'auteur place son héros, un psychanalyste adepte des théorie de Freud, dans la Vienne de l'Art Nouveau, au sein d'une société décadente secouée des prémices qui annoncent les catastrophes à venir. Il faut reconnaitre à l'auteur la capacité à nous plonger dans cette Vienne avec ses sociétés secrètes, ses codes et ses mystères. Une série de meurtres, tous plus atroces les uns que les autres secouent la capitale autrichienne. Il apparait qu'un opéra de Mozart soit leur lien....Mais il faut reconnaitre que l'intrigue policière - et sa résolution- sont plutôt faibles et que la dernière partie du roman est bien longue et convenue. A réserver pour plonger au coeur de la Mittle Europa du début du 20ème siècle.
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La justice de l'inconscient

je viens de le finir et j'ai adoré !

l'ambiance de Vienne au début du siècle dernier est admirablement restituée, ça fait vraiment rêver ... et l'intrigue est passionnante, jusqu'à la toute fin, on n'a aucune idée de qui est finalement le meurtrier ... très bon polar, je vais lire les autres ...
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La valse de Méphisto

Vienne, 1904. Un homme est retrouvé abattu d’une balle dans la tête et le visage détruit à l’acide. En face du corps, trois chaises alignées comme pour un jury d’honneur. Pour résoudre cette affaire, l’inspecteur de police Oskar Rheinhardt et son ami le médecin psychiatre Max Liebermann sont ouverts à l’utilisation des techniques les plus en pointe de l’époque : empreintes digitales pour Rheinhardt, analyse des suspects pour Liebermann, disciple de Freud. Nos héros seront amenés à enquêter dans les rangs des militants anarchistes qui prônent l’égalité femmes-hommes et l’amour libre et sont prêts à pratiquer des « actes de propagande par le fait » (= attentats) pour faire avancer leurs idées.



Voici une série que j’ai suivie depuis son premier épisode. En 2011 l’éditeur annonçait en quatrième de couverture de Petite musique de la mort que la série se terminait là. Je l’ai cru. Je découvre donc avec retard qu’un septième tome est paru en 2018. Aussitôt je le commande chez mon libraire. Je retrouve avec plaisir ce duo d’enquêteurs. Amateurs de musique, les deux amis se retrouvent aussi pour pratiquer : Max joue du piano et Oskar chante. Je trouve la description de leur vie privée fort sympathique. Amoureux d’Amelia Lydgate, une jeune scientifique britannique, Max hésite à la présenter à ses parents car elle n’est pas Juive. Epoux amoureux et père de famille attentionné, Oskar enseigne à sa fille comment se défendre contre une camarade harceleuse. C’est une lecture plaisante.
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La chambre des âmes

"Bonj...



-TU FOUTAIS QUOI DEPUIS TOUT CE TEMPS, GROS TAS MOULIGASSE DE SPAGHETTIS FLASQUES?!



-Je...



-DES MOIS, CERVELLE D'HUÎTRE! Ca fait DES MOIS que j'ai pas ouvert ma gueule pour mal parler aux gens et des gens! C'est HONTEUX!



-Tu...



-Mâdââme était trop occupée à se dire qu'elle n'avait rien à dire! Tu es un monstre d'égoïsme, Déidamie, tu n'as pas pensé une seconde que Moua, je pouvais en avoir, des choses à dire!



-Mais...



-Si au moins tu avais une excuse comme monter Rodogune à la Comédie Française, organiser la tournée mondiale de Beyoncé, ou... ou... je sais pas, mais un truc important, quoi!



-Bah il faut dire que depuis un an, la vie ne coule guère comme un fleuve tranquille...



-Cite pas des films que t'as jamais vus, frimeuse! Et occupe-toi plutôt de commencer ce billet!



-Mais c'est toi qui me retardes en me hurlant dessus!



-AH OUAIS?!



(Dix minutes d'invectives insultantes que je vous épargne plus tard...)



-Bonjour les Babélionautes, j'espère que vous allez bien et que l'année ne vous fut pas trop difficile! Je ne vous ai pas oubliés! Aujourd'hui, nous allons parler d'un roman titré La chambre des âmes, signé Frank Tallis.



-Marrant que tu te sentes inspirée par un texte aussi moyen...



-Or donc le jeune et prometteur James Richardson, docteur en psychiatrie, est embauché dans un hôpital anglais en pleine campagne. Une place en or, qui devrait lui ouvrir une carrière prestigieuse! Le voilà donc prêt à seconder le docteur Maitland, psychiatre reconnu, dans ses recherches sur le sommeil. L'établissement comporte un effet une salle de narcose, où six patientes sont maintenues en sommeil. James accomplit ses tâches de son mieux, mais il ne peut pas s'empêcher de remarquer certains étranges phénomènes...



La narration m'a déconcertée au début: elle reste très froide, comme si James n'éprouvait que peu de choses. Même lorsque ses émotions deviennent violentes, un voile de distance tombe dessus, comme si rien n'avait de réelle importance. Il analyse plus ce qui se passe qu'autre chose.



Ce n'est pas déplaisant, cette froideur laisse tout le loisir de se concentrer sur les étrangetés des lieux.



-Mais quel perso insupportable! James, quelle hypocrisie et quelle mauvaise foi! et ce qu'il a pu m'énerver avec ses "gnia gnia, l'enfantement, c'est ce qu'il y a de plus important pour une femme"!



-Méchante Déidamie, James vit dans les années 1950! Il aurait été anachronique qu'il pense autrement!



-Ben ça me saoûle, voilà.



-Sinon, j'ai admiré la puissance d'évocation de Frank Tallis. Il joue avec les cinq sens dans ses descriptions et réussit bien portraits et paysages.



-Ouais, dommage que l'histoire avance au rythme du tacot de Gaston Lagaffe...



-Quoi qu'il en soit, j'ai tourné les pages sans déplaisir grâce à ce style efficace!



-Et j'ai achevé ce roman sans grand plaisir ébouriffant non plus. Je l'ai fermé en ne sentant rien à l'intérieur de moi. Je ne me suis pas sentie enrichie en connaissances, je n'ai pas eu l'impression d'avoir appris quelque chose, ni d'avoir rencontré un point de vue intéressant sur la folie ou la réalité.



Ensuite, j'ai vu arriver la fin. "Il va pas oser, quand même." Et si. Ah ça m'exaspère, quand je sais comment ça va se finir!



-Bref, un livre bien écrit par un auteur qui n'est pas dénué de talent...



-Mais qui m'a laissée tiède comme un bol de soupe oublié sur une table basse. Tu le termines, mais sans grand enthousiasme."
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La chambre des âmes

Après avoir fini ma lecture, la première chose que j’ai fait, fut d’aller voir les chroniques de ce livre. Je le fais rarement, avant d’avoir écrire la mienne, mais là, ça me semblait nécessaire. Parce que j’étais dubitatif quand à la fin, et je voulais voir si j’étais le seul.



La réponse est non. D’autres que moi restent pantois quant à cette fin… Sans fin.



Mais plutôt que de parler de la fin, je vais plutôt parler du reste. La chambre des âmes, se présente comme une sorte de récit horrifique tournant autour de la psychologie. Tout au long de la lecture, le récit pose une ambiance macabre, sordide, à base de femmes endormies “pour leur bien”, et où il se déroule devant le héros quelques évenements étranges. Je dois avouer que j’ai beaucoup apprécié le côté horrifique. On a quelque chose d’étrange, qui nous interroge, et en même temps, on arrive à faire le lien avec ces femmes “traitées de folles” et en soin actuels pour ce “mal”.



Tout au long du récit, on en découvre de plus en plus, les choses empirent, et… L’apothéose est loin d’être ce que l’on désirait, donc je me suis arrêté sur l’avant du dernier chapitre, pour mon ressenti vis-à-vis du livre. En vrai, si je devais parler de la fin, je dirais que c’était courru d’avance, et que j’ai prié pour que l’auteur ne parte pas dans un cliché du genre. Tant pis.



Du reste, le récit nous offre des personnages, sans grandes différences, du moins, je ne me suis pas spécialement attachés à certains. Le héros était même méprisable à quelques instants, surtout vis-à-vis de la romance que l’auteur lui a donné. Une romance parfois agréable à lire, et parfois j’avais juste envie de rouler des yeux et reposer le livre. Ce qui en fait un autre mauvais point.



Heureusement, je trouve que le reste du récit marque beaucoup plus que cette romance désagréable. Les apparitions, les histoires de bagues…Tout ça était assez intéressant, même si je regrette que ça sois presque survolé en terme d’histoire. Au fond, on a juste quelque chose de passif, sans réponses, ou du moins avec une réponse… Mal décrite.



Je reste sur une bonne impression, avec un côté amer. J’avoue ne pas trop en dire parce que la chambre des âmes mérite la lecture, pour comprendre certaines choses, mais voilà.
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La chambre des âmes

Cette chambre est celle des âmes égarées, qu'il soit question des patients mais aussi une partie du personnel .

La psychiatrie a toujours fasciné les écrivains et Frank Thallis ne déroge pas à la règle en nous contant ces histoires de malheureux patients soumis aux dictats et expériences d'un médecin qui se veut à la pointe de sa spécialité.

La construction du parcours du personnage de l'assistant fraîchement débarqué laisse deviner la fin de l'histoire et c'est dommage .

Quand aux électrochocs subis par les patientes, cela ne me rappelle pas de bons souvenirs pour les avoir vus pratiquées il y a quelques décennies.
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Les portes de l'interdit

Une expérience de mort imminente peut-elle mener à une possession démoniaque ? Et si oui comment s'en sortir ? Et comment Dieu peut-il permettre tant de souffrances sur la terre ? Si ces questions vous intéressent, ce livre est pour vous sinon j'en suis moins certain. Globalement j'ai trouvé ce bouquin très inégal. Autant les tourments intérieurs du narrateur m'ont intéressé, autant les discussions théologiques m'ont ennuyé. Les parties plus historiques concernant les travaux de Charcot et autres s'intègrent plus ou moins bien avec le récit principal. Par contre les séances d'exorcisme m'ont captivé même si elles sont plutôt classiques.



Même si je sors de cette lecture plus ou moins convaincu, il y a un aspect que je peine à cerner qui m'a accroché. Peut-être le mélange des genres entre le coté scientifique et le dimension plus ésotérique. Les débats internes du héros m'ont aussi fait forte impression. C'est la première fois que je lis cet auteur et, malgré les défauts que je trouvé à ce livre, j'ai l'intention d'explorer autre chose de lui car il y a définitivement là un aspect qui titille ma curiosité.
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La chambre des âmes

Je dois reconnaitre que je me suis lancée dans cette lecture par erreur. Franck Tallis, je le suis à travers Les carnets de Max Libermann. Je m’attendais à retrouver mes héros préférés. Et bien que nenni ! Comme quoi, lire la quatrième de couverture peut être utile. Même si le thème central reste la psychanalyse, nous sommes, ici, au cœur de celle-ci.

Nous voici transporté dans un hôpital psychiatrique dernière génération, enfin pour l’époque. Dans cet établissement, un traitement inédit y est testé : la narcose. Les patientes, et oui seules les femmes sont concernées par cette thérapie pionnière. Bref, les 8 patientes sont plongées dans un sommeil longue durée. Elles ne sont réveillées que pour manger et se laver. Le reste du temps, elles dorment artificiellement. Quelques séances d’électrochocs viennent pimentée leur endormissement. Si à ce niveau là tout va bien, il n’en est pas de même pour les autres patients. Ceux-ci plongent dans la terreur, ils semblent persécuter par des êtres invisibles et malfaisants. Qui est le poltergeist qui hante les lieux. C’est ce que va tenter de découvrir le docteur Richardson dans l’indifférence générale.

Cette lecture oscille entre Shinning et Shutter Island. Lectures que j’avaient adorées. Même si je ne suis pas fan de ce genre de lecture, j’aime de temps en temps me faire peur. Bon, là, je ne vais pas tourner autour de pot : je n’ai pas accrocher. J’ai trouvé cette lecture très longue, ennuyeuse. Même si quelques sursauts d’action sont venus me réveiller, je n’ai pas été happer par l’action. Même si l’atmosphère est pesante par moment, même si cette présence invisible nous interroge, j’ai trouvé le temps long. Il y a dès le début un problème avec notre bon docteur Richardson et franchement, la fin ne m’a pas trop surprise. Reste quand même la partie historique de la psychanalyse. Ces expériences, ces traitements complètement délirants qui rendent les malades encore moins réceptifs qu’ils ne le sont. Freudien et anti s’affrontent sans relâche et les patients servent de cobayes a toute sorte d’expérimentations. Frank Tallis étant du métier, cette partie est intéressante et on sent la maitrise du sujet. Tout y est parfaitement décrit : les traitements, les réactions des patients, la recherche, les conflits. C’est cela qui m’a permis de finir ma lecture et qui a suscité mon intérêt.
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Les mensonges de l'esprit

Oui, j’ai un faible pour Max Liebermann et alors ?

L’écriture de Tallis et le contexte historique (Vienne, début du XXe) sont, pour moi, un atout majeur pour cette saga.

Les enquêtes ne sont jamais linéaires, les rebondissements sont toujours bien écrits et les à-côtés personnels des protagonistes se mêlent toujours fort à propos aux éléments développés dans l’intrigue.

Pour ce troisième volet, Rheinhardt et Liebermann sont confrontés à un meurtre dans une école militaire de haut rang… malgré les causes naturelles, les deux amis ont un pressentiment… des bruits courent sur des exactions.

Outre l’enquête pure, toujours intéressante et envoûtante, il y a surtout le contexte de Vienne, de cet endroit palpitant de l’époque… les cafés, les parcs, les délicieux mets, le côté cosmopolite, la musique, les bals, et cette Vienne qui sent un peu la montée du fascisme…

C’est un bonheur de lecture, notamment l’échange avec le Dr. Freud lors d’un chapitre…

En sus, il y a la vie amoureuse un peu mouvementée (et un peu en ratage d’occasion) du Max Liebermann, limite midinette parfois… j’adooore… Autant il est bon pour analyser les états d’âme des autres, autant pour lui, c’est plus compliqué…

La plume de Frank Tallis est intelligente, agréable, percutante, ironique, parfois et légère comme certaines pâtisseries viennoises (si, si, je vous assure !).

Bref, vivement le prochain tome !

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La justice de l'inconscient

L'action de cette série de la collection "Grands détectives" se déroule à Vienne au début du 20° siècle. Son héros est Max Liebermann, jeune médecin psychiatre adepte des théories de Freud. Un choix professionnel qui le met dans une position difficile quand il s'oppose à son chef de service à l'hôpital, partisan de l'électrothérapie pour traiter l'hystérie. Max Liebermann est également pianiste et amateur de musique classique qu'il pratique régulièrement avec son ami, le baryton Oskar Rheinhardt, par ailleurs inspecteur de police.



Quand une spirite est retrouvée assassinée dans une pièce fermée à clef de l'intérieur; que l'arme du crime, un pistolet, a disparu ainsi que la balle qui pourtant n'a pas traversé le corps; Rheinhardt a fort à faire. Il fait appel aux talents d'analyste de son ami pour interroger les témoins, certains même sous hypnose. L'aide de Miss Lydgate, une ancienne patiente de Max, sera aussi décisive.



J'ai dévoré d'une traite cet excellent ouvrage. Les héros sont sympathiques, les personnages finement analysés ont une vraie profondeur. Le cadre de la ville de Vienne, ses cafés, la musique, est bien exploité. Frank Tallis, docteur en psychologie lui-même, écrit bien et avec humour.
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Du sang sur Vienne

Hiver 1902, à Vienne. Un tueur en série commence une vague de meurtres particulièrement atroces. Les victimes, d'abord des prostituées, sont mutilées et l'assassin laisse des signes -ou messages- étranges derrière lui. Chargé de l'enquête l'inspecteur Rheinhardt requiert l'aide de son ami, le psychiatre Max Liebermann, pour l'aider à interpréter les mises en scène du criminel et percer ainsi à jour sa personnalité.



Dans cette aventure encore plus passionnante que la précédente, nos héros vont se confronter à des théoriciens pangermaniques, officiers et intellectuels convaincus de la supériorité teutonne, véritables nazis avant l'heure. L'épisode où Liebermann rive son clou sur son propre terrain à un compositeur antisémite est particulièrement réjouissant.

Dans le même temps le bon docteur se pose de plus en plus de questions sur ses fiançailles. Il doute de son engagement et a bien des difficultés à prendre une décision.
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Les mensonges de l'esprit

Un garçon de 15 ans, élève boursier dans l'école militaire Saint Florian, est retrouvé mort dans la salle de sciences de l'école. L'autopsie conclu à des causes naturelles. Cependant, après une visite à Saint Florian, l'inspecteur Oskar Rheinhardt éprouve un désagréable pressentiment et décide de poursuivre l'enquête. Des bruits courent de brimades dont seraient victimes les élèves boursiers ou étrangers de la part de camarades incités par certains professeurs à se considérer comme des sur-hommes.

Pour amener des adolescents terrorisés ou convaincus de leur supériorité à livrer des informations à la police le psychiatre Max Liebermann, ami de Rheinhardt, use de toutes ses connaissances de l'esprit humain et expérimente l'interprétation de tâches d'encre, pas encore connues sous le nom de test de Rorschach.



Une fois de plus nous retrouvons les germes de l'idéologie nazie dans la Vienne de 1903, de façon moins marquée que dans l'épisode précédent cependant. L'auteur nous convie aussi à découvrir les débuts de la psychanalyse à l'occasion d'entretiens entre Liebermann et son maître Freud.



La ville de Vienne est le théâtre vivant de cette enquête palpitante : les cafés où nos héros fument cigare sur cigare en dégustant de délicieuses pâtisseries ; le Prater, luna park permanent où a été reconstituée une petite Venise avec ses gondoles ; la population cosmopolite venue de toutes les régions de l'empire. J'allais oublier la musique, ce qu'elle exprime et la façon de la jouer (Liebermann est pianiste et Rheinhardt baryton). Frank Tallis montre son talent en rendant ce sujet intéressant, même pour moi qui n'y connait pas grand chose.



Enfin l'évolution de la vie amoureuse du bon docteur, si sympathique, n'est pas le moindre des sujets d'intérêt de cette série. Ici il expérimente la jalousie et le fait qu'il est toujours plus facile pour un psychiatre d'analyser les réactions des autres que les siennes propres. Tout cela est intelligent et fin et l'auteur nous fait cadeau d'apartés ironiques toujours bienvenus.
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Les pièges du crépuscule

Revoilà le sympathique docteur Max Liebermann. Avec son ami, l'inspecteur Oskar Rheinhardt, il enquête sur des crimes contre des antisémites. Les victimes ont été violemment décapitées. L'affaire se déroule dans un contexte où les Juifs de Vienne sont l'objet d'attaques nombreuses de la part du maire Karl Lueger et de son parti chrétien-social. Notre héros lui-même est inquiété dans le cadre de son travail.

En tant que psychiatre il doit soigner un homme... enceint !



En ce qui concerne sa vie sentimentale, les choses piétinent un peu. Max Liebermann pense beaucoup à Miss Lydgate, rêve d'elle même, et dans une scène bien étrange, mais n'agit guère. Miss Lydgate n'est d'ailleurs présente qu'à travers le journal intime de Liebermann. La romance passe un peu au second plan dans cette nouvelle aventure par contre l'enquête est toujours menée de façon palpitante. J'ai dévoré Les pièges du crépuscule.
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Communion mortelle

A Vienne, au début du 20° siècle, une puis d'autres jeunes femmes sont retrouvées assassinées avec une épingle à chapeau. Les victimes sont toutes plus ou moins dévêtues mais elles semblent s'être déshabillées de leur plein gré. Pour mener l'enquête l'inspecteur Oskar Rheinhardt peut compter sur l'aide de son ami le psychiatre Max Liebermann. Ce dernier doit aussi traiter un patient pris de peur panique à l'idée qu'il est suivi par son double.



Je me suis régalée à lire le 5° épisode de cette série. J'ai retrouvé avec plaisir ses personnages sympathiques et l'ambiance viennoise de cette époque. Bien sur il y a toujours les cafés et la musique mais il est aussi ici question de mode féminine. Une couturière lance une nouvelle ligne de robes, les Reformkleider, sortes de cafetans larges qui permettent aux femmes de se débarrasser de leur corset. Max Liebermann n'est à priori pas favorable à une telle nouveauté qu'il imagine peu seyante. Quand c'est miss Lydgate qui passe la Reformkleid son avis change rapidement.
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La justice de l'inconscient

Un bon polar historique qui restitue l'ambiance de début de XXe siècle à Vienne, capitale en ébullition. La culture est au cœur du récit, les enquêteurs sont eux-mêmes musiciens amateurs, mais aussi psychiatre et, adepte de Freud, que l'on croise à un moment, en ce qui concerne Max Liebermann. La résolution de l'enquête par des déductions psychologiques, voir psychanalytiques, jusqu'à quelques échappées ésotériques, rendent la lecture enrichissante en plus de maintenir un suspens à faire tourner les pages sans s'en apercevoir.
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Du sang sur Vienne

Je l'avais abandonné il y a plus ou moins deux ans mais je trouvais que ce livre avait un certain potentiel, j'ai donc décidé de le remettre dans ma PAL puisque je voulais le relire plus tard.

Dans cette seconde lecture, je comprends pourquoi j'ai dû m'arrêter. En effet, il y a beaucoup de personnages. Et beaucoup de "meurtres" avec des détails un peu sanglants...

Tout compte fait, j'ai bien fait de le relire malgré ces petits détails qui m'ont un peu dérangés.

L'enquête est bien menée et l'intrigue donne envie d'en savoir plus, malgré que j'y ai trouvé quelques longueurs.

En suivant l'enquête de l'inspecteur Oskar Rheinhardt, on remarque finalement que le meurtrier est plutôt un psychopathe qui agit d'une manière à nous glacer le sang mais qui finalement aurait toutes ses raisons... bon je ne vais pas vous en dire plus car je vais vous gâcher le suspens sinon.



Élément supplémentaire, en le lisant, j'ai remarqué qu'il s'agissait d'un deuxième tome d'une trilogie, cela n'a pas dérangé ma lecture et je pense qu'on peut les lire séparément.
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La justice de l'inconscient

À Vienne, en ce début de XXème siècle, l'inspecteur Oskar Rheinhardt et son ami le jeune psychiatre Maxim Lieberman sont appelés sur le lieux d'un meurtre des plus étranges...Une jeune femme, Charlotte Lowensten, medium, est retrouvée, allongée sur une méridienne, elle a reçu une balle en plein coeur, mais le plus étrange est que le salon dans laquelle elle repose, est fermé de l'intérieur. L'enquête s'avère difficile étant donné que, quelques jours auparavant, se tenait une réunion de spiritisme et les personnes présentes sont autant de suspects potentiels. Parmi eux, un comte hongrois ruiné, un couple dont le mari est banquier, un serrurier, un chef d'entreprise qui finance le maire qui cherche à se faire réélire. D'autres difficultés surviennent pour l'inspecteur qui se voit adjoindre par Brügel son supérieur, le commissaire von Bulow, un peu méprisant, et la pression due à la qualité des suspects proches de l'élite politique viennoise, qu'il convient de ménager. Max, quant à lui est, préoccupé par le cas une jeune femme Amelia Lydgate, qui semble souffrir d'une paralysie qu'il soupçonne être due à un traumatisme et, adepte de Sigmund Freud, s'oppose à Gruener le directeur de l'institut et à ses méthodes barbares comme les électrochocs, et côté coeur, ses parents le presse de se déclarer auprès de Clara qui attend sa demande en mariage.



La justice de l'inconscient est la première enquête d'une série policière historique qui se déroule Vienne et qui s'attache à une science qui émerge en ce début de siècle, l'analyse psychologique appliquée à l'elucidation de crimes. Entre le jeune psychiatre et l'inspecteur chevronné, la complémentarité est totale, le premier faisant confiance à sa connaissance des mécanismes psychologique de l'âme humaine et son aîné, plus bourru, acceptant que ses méthodes traditionnelles soient quelque fois remises en cause, lui permettant de s'ouvrit un peu sur la psychologie.

Ce premier opus, s'il est très intéressant du point de vue de l'ambiance viennoise de l'époque, de l'évocation de l'antisémitisme larvé de l'élite viennoise, pèche un peu avec certaines longueurs et d'une centaine de pages en trop, à mon avis. D'ailleurs, les digressions sur la vie familiale de l'inspecteur et sur les causes du mal-être d'Amelia Lydgate n'ont pas été reprises dans la série télévisée, et n'enlèvent en rien à l'intérêt du roman.

Un lecture en demi-teinte, intéressant sur le contexte historique, un peu moins sur le développement un peu trop détaillé de la vie privée de certains protagonistes.
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La valse de Méphisto

Et voilà, je viens de tourner la page du septième et dernier épisode de la série « les carnets de Max Liebermann » de Frank Tallis.

Ce tome, intitulé « La valse de Mephisto » commence six années en arrière à Genève, avec l’assassinat de l’impératrice Elisabeth par l’anarchiste Luigi Lucheni….

Le décor est planté, car c’est clairement sur fond d’anarchie que va se dérouler cette histoire.

J’ai retrouvé avec plaisir l’ambiance si particulière à cette série. Sur fond musical, (honneur entre autres à Schubert et Liszt ), on déambule avec les deux héros dans les rues de vienne et surtout on n’oublie pas de gouter quelques une de leurs nombreuses pâtisseries.

J’ai éprouvé un peu de regrets dans cet épisode que mon psychiatre viennois préféré ( et je ne parle as de de Sigmund, je pense que vous l’avez compris ) soit un peu en retrait dans cette enquête, même si j’apprécie évidemment l’inspecteur Oskar Reinhardt.

J’espère qu’il y aura un jour un autre épisode de cette série, même si je viens de découvrir que Frank Tallis a écrit d’autres romans en plus de cette série.







Challenge Mauvais genres 2022

Challenge A Travers l’Histoire 2022

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Les pièges du crépuscule

Le duo d'enquêteur est toujours aussi efficace, et l'atmosphère de la Vienne 1900 toujours aussi enivrante.

Même si l'enquête en elle même était intéressante, j'ai cependant trouvé quelques temps morts par-ci par-là (surtout les extraits du journal du Dr Liebermann qui sont assez inégaux en terme d'apport à l'intrigue ou à la construction des personnages).

Par contre j'ai beaucoup aimé le thème central des meurtres, où l'on retrouve un pan de l'histoire juive - notamment un certain rabbi Loew et un passage par Prague et son ancien cimetière juif...



Bref une série toujours agréable à découvrir et je compte bien continuer !
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Petite musique de la mort

Sixième volet de la série de Frank Tallis intitulée « Les carnets de Max Liebermann », « petite musique de la mort » va nous emmener, comme on peut s’en douter au vu de son titre, dans le monde de la musique.

Un milieu dans lequel ne peuvent que se plaire les deux mélomanes que sont l’inspecteur Oskar Reinhardt et son ami le psychiatre Max Liebermann.

Une cantatrice relativement célèbre à Vienne est retrouvée morte à son domicile. Si on peut penser au début qu’il s’agit d’un suicide, des éléments vont faire comprendre à Reinhardt qu’il s’agit d’un meurtre. Mais qui pouvait donc avoir intérêt à tuer cette jeune femme qui était assez volage, il faut le dire ? Les suspects ne vont pas manquer, et c’est tout naturellement qu’Oskar et Max vont se tourner vers les musiciens qui travaillaient avec la jeune femme.

Leur enquête va leur faire rencontrer le directeur de l’opéra de Vienne, Gustav Mahler. Une rencontre qui va marquer les deux héros, car Mahler est connu pour sa forte personnalité.

Un épisode qui est aussi étroitement lié à la politique de l’Autriche-Hongrie, et l’on d’ailleurs croiser le vieil empereur François-Joseph.

A l’issue de la lecture de cet épisode, je ne peux que confirmer le fait que j’aime vraiment beaucoup cette série…





Challenge Mauvais Genres 2022

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