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Citations de Fred Uhlman (245)


Désormais la question essentielle n’était plus de savoir ce qu’était la vie, mais de décider de ce qu’il fallait faire de cette vie sans valeur, et pourtant, en quelque sorte, d’un prix unique. Comment l’employer, pour quelle fin? Seulement pour son propre bien? Pour le bien de l’humanité? Comment tirer partie de cette mauvaise affaire?
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Je me rappelle encore une violente discussion entre mon père et un sioniste venu faire une collecte pour Israël. Mon père détestait le sionisme. L'idée même lui paraissait insensée. Réclamer la Palestine après deux mille ans n'avait pas pour lui plus de sens que si les Italiens revendiquaient l'Allemagne parce qu'elle avait été jadis occupée par les Romains. Cela ne pouvait mener qu'à d'incessantes effusions de sang car les Juifs auraient à lutter contre tout le monde arabe. Et, de toute façon, qu'avait-il, lui, citoyen de Stuttgart, à voir avec Jérusalem ?
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Tu savais que la terre avait au moins deux ou trois mille millions d'années, qu'elle durerait jusqu'à ce que le soleil refroidisse et qu'alors toute trace de vie disparaîtrait. L'homme civilisé, au regard de l'éternité, n'existait que pendant l'espace d'une seconde et une autre seconde suffirait pour qu'il disparaisse à jamais, avec toutes ses œuvres : de Rembrandt à Michel-Ange, d'Homère à Shakespeare.

Quand je te reprochai d'avoir là une vision désespérée de l'existence - si toutefois tu disais la vérité - qui ne pouvait que conduire au suicide et que je te demandai comment tu faisais pour affronter la vie, tu me répondis que, bien qu'au regard de l'univers aucun être humain n'eût d'importance, il n'en restait pas moins vrai que certaines choses comptaient au niveau de la vie personnelle. Les relations humaines par exemple, en particulier l'amitié, l'amour, la loyauté, l'honnêteté, la beauté, la vérité et la compassion. Cela aussi n'était qu'illusion mais donnait en quelque sorte un sens à la vie.
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Les quelques mois qui suivirent furent les plus heureux de ma vie. Avec la venue du pintemps, toute la campagne ne fut qu'une immense floraison, les cerisiers et les pommiers, les poiriers et les pêchers, tandis que les peupliers prenaient leur couleur argentée et les saules leur teinte jaune citron. Les collines bleuâtres de la Souabe, pleines de douceur et de sérénité, étaient couvertes de vignobles et de vergers couronnées de châteaux. [...]
Et le Neckar coulait lentement autour d'îles plantées de saules. De tout cela émanait un sentiment de paix, de confiance dans le présent et d'espoir en l'avenir.
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Tu m'as appris à penser, et à douter, et, grâce au doute, à trouver Notre-Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
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Messieurs, il y a histoire et histoire. Il y a celle qui est pour le moment consignée dans vos livres et l'histoire qui sera bientôt.
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Mon cher Hans, dit-il avec une grande douceur, accepte-moi tel que j'ai été
crée par Dieu et par des circonstances indépendantes de ma volonté.
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Crois-tu que je ne me rende pas compte que tu ne m'as invité chez toi que lorsque tes parents étaient absents?
Crois-tu vraiment que j'aie imaginé des choses, hier soir? Il me faut savoir où j'en suis. Je ne veux pas te perdre, tu le sais...
J'étais seul avant ta venue et je serais plus seul encore si tu me rejetais, mais je ne puis supporter l'idée que tu as trop honte de moi pour me présenter à tes parents. Comprends-moi. Je ne me soucie guère de relations sociales avec tes parents, sinon une fois pour cinq minutes, de façon à ne pas me sentir un intrus chez toi. D'ailleurs, je préfère être seul plutôt qu'humilié. Je vaux autant que tous les Hohenfels du monde.
Sache que je ne permettrai à personne de m'humilier, fût-il roi, prince ou comte.
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L'idée même lui paraissait insensée. Réclamer la Palestine après deux mille ans n'avait pas pour lui plus de sens que si les Italiens revendiquaient l'Allemagne parce qu'elle avait été jadis occupée par les Romains.
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Ma secrétaire partageait son temps entre le polissage de ses ongles des mains et des pieds, la lecture de romans policiers et la fabrication de ravissantes chainettes avec mes trombonnes
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Mes blessures ne sont pas cicatrisées, et chaque fois que l’Allemagne se rappelle à moi, c’est comme si on les frottait de sel.
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Tout cela m'est revenu aujourd'hui en mémoire lorsque ,de façon inattendue ,me parvint du Karl Alexander Gymnasium un appel de fonds accompagné d'un fascicule contenant une liste de noms .On me demandait de souscrire à l'érection d'un monument aux morts à la mémoire des élèves tombés dans la seconde guerre mondiale.Je ne sais comment on avait eu mon adresse .Je ne puis non plus m'expliquer comment on avait decouvert que ,il y avait de cela mille ans,j'avais été 《 l'un des leurs》.Mon premier mouvement fut de jeter le tout dans la corbeille à papier.Pouquoi me tracasser à propos de 《leur 》 mort,je n'avais rien à voir avec 《 eux》 ,absolument rien.Cette partie de moi-même n'avait jamais été. J'avais retranché dix-sept ans de ma vie sans leur rien demander à 《 eux》,et voici qu'《 ils》 attendaient de 《 moi》 une contribution!(Page 95).
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De notre maison ,je ne voyais que les jardins et les toits rouges des villas dont les propriétaires plus riches que nous pouvaient s'offrir une vue panoramique ,mais mon père était déterminé à ce qu'un jour nous n'eussions rien à envier aux familles patriciennes. En attendant ,il nous fallait nous contenter de notre villa,pourvue du chauffage central,avec ses quatre chambres à coucher,sa salle à manger,son 《 jardin d'hiver 》 et une pièce qui servait à mon père de cabinet de consultation.(Page 49).
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Il entra dans ma vie en février 1932 pour n'en jamais sortir.Plus d'un quart de siècle a passé depuis lors,plus de neuf mille journées fastidieuses et décousues, que le sentiment de l'effort ou du travail sans espérance contribuait à rendre vides,des années et des jours, nombre d'entre eux aussi morts que les feuilles désséchées d'un arbre mort.( Page9).
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Pas de résurrection, s'il vous plaît. Un seul enfer suffit !
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Désormais, la question essentielle n'était plus de savoir ce qu'était la vie, mais de décider de ce qu'il fallait faire de cette vie sans valeur, et pourtant, en quelque sorte, d'un prix unique.
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... : il n'existait pas de père divin ou, s'il existait, il ne se souciait pas de l'humanité et, par conséquent il était aussi inutile qu'un dieu païen.
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Pour la première fois, je me rendis nettement compte que je n'étais qu'une particule de poussière et que notre Terre n'était qu'un caillou sur une plage parmi des million de cailloux semblables.
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Il semblerait qu'il n'y eût que cette alternative : ou bien aucun Dieu n'existait, ou bien il existait une déité, monstrueuse si elle était toute-puissante et vaine si elle ne l'était point.
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Je puis me rappeler le jour et l'heure où, pour la première fois, mon regard se posa sur ce garçon qui allait devenir la source de mon plus grand bonheur et de mon plus grand désespoir.
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