Ouch, la lecture m'a fait vraiment tiquer. C'est dur à lire, déjà parce que le graphisme ne me convenait pas beaucoup et ensuite parce que l'histoire m'a indifféré au possible ! Quelle plaie !
J'insiste un peu trop avec Frederic Boilet, dont je tente quelques albums, mais je confirme que ce n'est définitivement pas pour moi. Il y a déjà ces têtes (notamment de la couverture) que je trouve assez impayable. De fait, la lecture est alourdie à la fois par les représentations que je n'aime pas, mais aussi par le souci du texte en japonais sous-titré, ce qui donne deux fois plus de places pour les bulles. Les cases deviennent vite chiantes à lire et je me suis retrouvé vers la page 60 à réellement considérer l'option de ne jamais le finir.
Maintenant, si je n'aime pas, ce n'est pas seulement le dessin. Le scénario ne m'a absolument pas convaincu. Déjà le mec est insupportable, une vraie tête à claque qui ment et profite des autres, tout ça pour aller au Japon retrouver une lycéenne (je rappelle : MINEURE) dont il se sent amoureux. Encore une fois, je déteste être ce type mais faut bien le dire : c'est pas franchement légal, ça. Pas avec les mineures. Ajoutez ça au personnage insupportable et j'ai l'impression que la BD fait tout pour me le rendre le plus antipathique possible.
Maintenant que ça a été dit, le reste de la BD est ... ben ça m'en a touché une sans faire bouger l'autre. Le type est fan du Japon et veut absolument y aller, idéalisant ce pays, sans savoir le parler et sans vraiment s'intéresser à son voyage en tant qu'étranger (sachant que le Japon n'est pas un pays où ils sont le bienvenu partout ...). Disons que sa façon d'être m'a franchement indifféré, ses considérations m'ennuient et son intrigue m'a lassé. Autant dire que je passe mon tour pour cette lecture.
Franchement, je ne retire rien de bien de tout ça, et je reste surtout avec cette idée que "non d'un chien, arrêtez de fantasmer sur les adolescentes !". Peut-être qu'il s'agit simplement d'une BD d'un autre temps ...
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Une histoire passionnelle autobiographique, entre un dessinateur français et une jeune japonaise.
L’histoire peut paraître simpliste mais c’est sans compter l’intensité du récit !
C’est une véritable ode à sa muse, que Frédéric Boilet nous dévoile, ici. D’une brûlante intensité, un émerveillement à chaque page, une bulle enchantée, un moment suspendu… qui a tellement de sens ! Le rythme est poétique, et que dire des illustrations qui rendent les traits si vivants… vibrations ultimes pour ce très bel album.
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Mouais ... J'ai comme l'impression d'avoir raté un truc ou qu'il manque quelque chose au récit. Un je-ne-sais quoi qui suffirait pour que le scénario décolle complètement. Là ... j'ai eu l'impression de passer à côté de ce qui a tant plu aux critiques.
Le dessin est pas mal du tout, retranscrivant bien les émotions, même si je trouve que c'est pas mal serré comme cadrage. Pour une histoire qui veut prendre son temps, parler de vacances au bord de mer et de relations humaines, je trouve que le dessin ne respire pas assez. Après c'est là une opinion toute personnelle.
Pour le scénario, je ne sais trop quoi en penser. J'ai l'impression d'avoir raté quelque chose et en même temps je crois comprendre ce que l'auteur voulait nous faire retranscrire. Mais je suis un peu passé à côté, et finalement je n'ai pas retenu grand chose de la BD. Peut-être aura-t-il que je la relise pour comprendre ce qu'il y a de si prenant. Mais pour être honnête, je n'en ai pas l'envie pour l'instant.
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Bon, deuxième Boilet que je lis, deuxième BD a côté de laquelle j'ai la sensation de passer. Non pas que je trouve que Boilet fait un mauvais travail, mais j'ai surtout l'impression que ce qu'il développe ne me touche pas plus que ça.
Les récits développés sont dans l'ensemble peu intéressants. Je n'attends souvent pas grand chose de récits aussi courts, mais pour le coup ils n'ont pas vraiment beaucoup de développement et j'ai trouvé souvent qu'ils étaient trop courts. Je comprends que ce sont des nouvelles tournant autour de l'érotisme, mais c'est trop peu pour moi.
Niveau dessin ... Je n'aime pas. C'est trop souvent inexpressif, ou les têtes sont étranges ... Je ne sais pas vraiment comment, mais j'aime pas le style qu'il développe, le trait. C'est le deuxième livre de l'auteur que je lis, et je n'ai pas adhéré à nouveau. Il semblerait que ce soit en définitive un problème d'incompatibilité entre lui et moi. J'en essaye encore un et j'arrête !
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Cette rencontre avec le livre est curieuse : je l'ai pris à la médiathèque, me réjouissant de lire ces récits séparés sur un de mes thèmes de prédilection, le Japon. Or, quand j'ai replongé les yeux sur les planches, une déception m'a prise - j'avais déjà lu ou feuilleté ce livre et il ne m'avait pas plu. Embêtée, j'ai retenté l'essai : il est vrai que certains styles de dessins m'avaient alors rebutée ; en BD ou manga, je suis assez difficile, je n'aime que certains types de dessin et j'ai du mal à aller au-delà.
Sur les 16 histoires, j'en ai vraiment aimé 5, dessin et scénario confondus. Toutefois, même celles que j'appréciais moins ont éveillé ma curiosité, m'ont dévoilé un pan du Japon que je ne connaissais pas, ou que j'étais contente de trouver. Les lieux sont variés, une carte présente la géographie de chaque histoire, les personnages et donc les points de vue sont variés, cela donne une vue d'ensemble du mode de vie japonais - si ce n'est qu'il revient toujours une chose : les Japonaises sont belles ! (et elles apprécient les Français)
Nous voyons se déployer sous nos yeux aussi bien le mode de vie urbain, l'agitation, le rythme de la grande ville, que les sentiers de campagne, les temples, les parcs, la forêt... Souvent les auteurs européens racontent une excursion, des monuments, nous exposent une topographie picturale de leur expérience de la ville, de l'architecture. Les auteurs japonais nous font découvrir des souvenirs, des émotions, des relations, des éléments de leur culture. Il est assez souvent question de l'Alliance française ou de l'Institut franco-japonais (il faut rendre à César... c'est par eux que ce projet de Frédéric Boilet s'est développé).
Certaines de ces histoires s'aventurent sur des territoire plus singuliers : la science-fiction avec le remarquable duo Schuiten-Peeters, la recherche du "Japon gay", avec Fabrice Neaud, ou encore l'histoire sans paroles Le Tournesol de Little Fish. On peut aussi y croiser le grand Jirô Taniguchi, ou même lire un texte accompagné de dessins comme des gravures, par Emmanuel Guibert. On peut dire en tout cas que ces BD s'appuient sur des textes solides, je n'ai eu aucun mal à en tirer des citations.
Pour ce voyage immobile, je vote apprécié, 4/5, et suis contente d'avoir repris et redécouvert cet ouvrage.
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Avec un titre pareil, on se dit que cela a l'air réellement sulfureux. Il n'en n'est rien, je vous rassure ! C'est la première fois que je lis une oeuvre de Frédéric Boilet dont j'avais entendu déjà parler en bien. Celle-ci fait partie de ses premières écritures. C'est devenu une rareté au fil du temps.
L'histoire semble un peu incroyable car on a du mal à croire qu'un homme peut tout laisser tomber pour une femme qu'il n'a jamais vu et à en tomber amoureux fou. C'est le miracle du minitel et aujourd'hui d'internet. Une fois qu'on accepte d'avaler les couleuvres, cela se passe bien.
J'ai bien apprécié la fin de ce récit qui fait la différence entre la fiction et la réalité comme la projection de ce que souhaiterait l'auteur dans ses pulsions les plus cachés.
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L'épinard de Yukido est une expérience un peu nombriliste sans vilain jeux de mots. On aime ou pas généralement ce genre d'essai d'improvisation qui fait un peu roman photo. Je dois bien avouer que j'aime assez bien le style de l'auteur qui va cependant moins loin dans son exploration que dans le précédent opus que j'avais pu aviser à savoir Elles. Au moins, il a su retrouver son inspiration aidée par une muse japonaise très belle.
Il est dommage de toujours tourner autour du même thème. Il faudrait peut-être sortir des sentiers déjà battus. Reste qu'on respire cette sensualité à travers toutes ces pages. Le principal attrait est sans doute cette relation franco-japonaise tout à fait inédite. Ce mélange de culture donne un résultat assez probant.
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C'est typiquement le genre de petites aventures que Boilet a exploité dans les années 90. J'aime plutôt bien le style de cet auteur qui fait dans l'authentique. Nous avons là ce qui aurait pu donner lieu à une torride histoire d'amour.
J'ai bien aimé que cette histoire sans prétention s'inscrive dans le cadre du second tour de l'élection présidentielle en 1995 qui opposait Lionel Jospin à Jacques Chirac. Il y a une ouverture d'esprit que j'ai apprécié dans ce qui peut nous attirer dans le contraire.
Demi-tour est également un exercice de style plutôt réussi sur les équilibres et les coïncidences.
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Je constate parfois avec regret que les oeuvres de Frédéric Boilet ne sont pas très estimées de manière générale, de même que celles de son actuelle compagne Aurita Aurélia (Fraise et Chocolat). C'est dommage car ses oeuvres sont pourtant purement mâtures et franchement adultes. Ce n'est pas de la bd d'action mais d'impression. Sont-ils alors des auteurs incompris ? Je me pose sérieusement la question de ce qui peut déranger alors que le talent explose ...
En l'occurrence, Mariko Parade raconte la fin d'une romance entre un mangaka français et sa petite amie japonaise qui est également sa muse. Une fleur n'est jamais aussi belle lorsqu'elle est sur le point de faner. Chez les japonais, il y a plus fort que l'amour : le déclin de l'amour. C'est ce sentiment que nous livre l'auteur à travers son expérience personnelle.
Encore une fois, j'ai retrouvé une relation vraie, parfois osée mais toujours charnelle. C'est un traitement tout en délicatesse qui en fait son charme. Il y a une vraie profondeur d'esprit avec un style touchant.
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Vivi des Vosges est comme un parfum de fraîcheur dans un monde de brutes. Il s'agit en l'espèce d'apprivoiser une enfant sauvage qui a vécu dans la nature sans l'aide de personne. Le contact avec la civilisation est plutôt rude. C'est également une ode au respect de la différence.
J'ai bien aimé la vivacité du dessin ainsi que la colorisation qui s'invite par petites touches, à commencer par les cheveux de la jeune et turbulente Victorine. Cela reste léger malgré quelques scènes dramatiques.
Je retiendrai trois mots pour définir cette oeuvre : liberté, singularité et respect.
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J'ai bien aimé ces neufs récits érotiques où l'auteur va véritablement sublimer la femme sous toutes ses coutures. On pénètre dans la chair et l'intime quitte à prendre comme modèle une jeune fille assise sur un banc public en plein coeur de Tokyo. On connaît la passion de cet auteur pour le pays du soleil levant à travers les nombreuses autres oeuvres qu'il a écrites jusqu'ici. Il fait dans la drague à fond pour un résultat qui dépasse les espérances dans sa recherche du plus beau des mangas érotiques.
On se laisse gagner par la volupté des formes, par le sens de ces mots mi-poétiques et par ce côté très sensuel qui ne manque pas d'exotisme pour nous autres européens. C'est quelques fois très cru d'où une lecture déconseillée aux plus jeunes. Néanmoins, on ne versera jamais dans l'obscénité d'où le talent. On sera surtout gagné par une ambiance très bien rendue grâce aux couleurs chaudes.
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Je n'ai pas tellement aimé cette bande-dessinée : les dessins ne m'ont pas charmées et l'histoire ne m'a pas touchée non plus. Je ne remets pas en cause le talents de l'auteur, mais ce livre n'était pas pour moi.
Il s'agit du récit d'une liaison de quelques semaines entre un mangaka français vivant au Japon et une jeune femme japonaise rencontrée à une exposition. Il est plus ou moins amoureux, elle se laisse séduire mais attend l'appel d'un autre homme qui lui plaît davantage. Et je crois que c'est ce qui m'a gênée dans l'histoire car je n'ai pas compris les personnages, ni l'homme (comment peut-on accepter de servir de pis-aller avec une femme qui en attend un autre ?), ni la femme (comment peut-on accepter d'avoir une liaison avec un homme alors qu'on en espère un autre ?). Je suis sans doute trop romantique...
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Frédéric Boilet nous raconte dans ce manga sa relation avec une Japonaise prénommée Yukiko.
Brève parenthèse dans la vie du mangaka, il relate avec tendresse les quelques jours qu'ils ont partagé.
Echanges verbaux et physiques, petits instantanés d'une relation naissante sans fausse pudeur ni faux semblants, aux cours des quelques pages de cette histoire, nous suivons les jeunes amoureux pas à pas.
Malheureusement, je n'ai pas du tout été sensible à cette histoire qui ne m'a ni émue ni touchée. A peine refermé, je pense que ce livre est déjà presque oublié...
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Une approche érudite et érotique du Japon. Par un écrivain dessinateur voyageur. Son livre vaut le détour.
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J'aime beaucoup l'œuvre de Frédéric Boilet, et lorsque j'ai vu que Babelio proposait "l'épinard de Yukiko" dans le cadre de son opération Masse Critique, je l'ai de suite sélectionné et j'ai eu le bonheur d'être choisi, j'en remercie Babelio.
Frédéric Boilet semble être un amoureux de la culture Japonaise et des femmes Japonaises. Cet amour irrigue "l'épinard".
Les précédents romans graphiques que j'ai lus (Love Hôtel et Tokyo est mon jardin) s'inscrivaient dans un temps assez long. Au contraire, "l'épinard" décrit une romance très courte dans le temps, et le narrateur (Frédéric ?) tente d'immortaliser chaque détail infime. Il a eu une phrase très juste à la lecture d'un magazine Japonais, disant que la femme Japonaise idéale pour ce magazine est parfaite et finalement très lisse. Ce qu'il aime chez Yukiko, ces sont ses "imperfections", ces imperfections rendent Yukiko aimable. Il dessine donc chaque petit détail physique de Yukiko, des cicatrices de varicelle aux bleus sur les fesses. Différents dessins sont offerts au lecteur, de la première ébauche sur un éphéméride au rendu final très précis à la limite de la précision photographique. C'est très joli, et on ne se lasse de contempler ces dessins, comme on ne se lasse de contempler un être aimé (et ses imperfections).
J'ai aussi beaucoup aimé les détails de la vie quotidienne distillés au fil de l'album et la transcription du texte en Japonais, qui nous immergent dans la riche culture de ce pays.
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Un grand merci à Babelio et aux Imprimeries Nouvelles qui m’ont permis cette lecture.
L’épinard de Yukiko est une bd sensuelle et atypique.
L’auteur qui vit à Tokyo depuis quelques années y raconte sa rencontre et sa brève aventure avec une jeune japonaise. Il y présente également la conception de ce livre en faisant succéder planches et croquis préparatoires.
De plus, les dialogues sont à la fois en français et japonais. Le titre vient des erreurs de prononciation de Frédéric Boilet en japonais, épinard et nombril ayant une prononciation voisine dans cette langue.
Pas de tabous dans son récit où sont décrits aussi bien ses sentiments amoureux pour la jeune fille que des scènes de sexe assez crus. Je suis peu habituée à ce genre de bd un peu érotique mais j’ai finalement apprécié car rien n’est vulgaire.
C’est une histoire d’amour et de corps qui se rencontrent.
Un bel ouvrage d’où émane beaucoup de sensualité. J’aurais néanmoins apprécié que l’album soit un peu plus étoffé et un plus long.
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