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3.83/5 (sur 21 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Montréal , le 31/05/1990
Biographie :

Gabriel Nadeau-Dubois, (né le 31 mai 1990 à Montréal, au Québec, Canada) est un militant étudiant québécois. Il s'est fait connaître durant la grève étudiante québécoise de 2012, alors qu'il agissait comme co-porte-parole de la Coalition large de l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (CLASSE), une coalition d'associations étudiantes opposées à la hausse des frais de scolarité universitaires au Québec décrétée par le gouvernement de Jean Charest. Il quitte son poste le 8 août 2012, quelques jours avant la rentrée universitaire imposée par une loi spéciale adoptée au printemps 2012

Source : Wikipédia
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L'écrivaine Marie-Sissi Labrèche reçoit Sophie Bienvenu, Michel Tremblay et Janette Bertrand. Les libraires en coulisses, une initiative de l?Association des libraires du Québec (ALQ) et de la coopérative des Librairies indépendantes du Québec (LIQ), ont présenté des rencontres passionnantes lors du Salon du livre de Montréal 2014 avec des écrivains, notamment Janette Bertrand, Michel Tremblay, Katherine Pancol, Gabriel Nadeau-Dubois et Emmanuel Carrère. Réalisation et montage : Jessica Gélinas

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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
La grève étudiante nous a montré qu’il existe encore des gens dans ce pays qui sont attachés à une autre idée du Québec et d’eux-mêmes. Il y a des étudiants qui aspirent à autre chose que de faire de l’argent, des professeurs qui ont le souci de la culture, des travailleurs qui ont encore le sens du bel ouvrage ou du service à la collectivité, des scientifiques qui s’intéressent encore à ce qu’est la vie, des musiciens et des artistes qui réinventent notre culture, des militants qui défendent les solidarités qui permettent au Québec d’être ce qu’il est.
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Encore aujourd’hui, je ne sais pas ce qui serait arrivé si nous avions perdu ce premier vote au Collège de Valleyfield. J’ignore si le mouvement aurait pu prendre son essor. Ce qui est clair, c’est que son déroulement aurait été significativement différent. Cette grande grève, une majorité de Québécois l’a vue surgir de nulle part. Ce que l’histoire de ce vote montre, c’est que cette déferlante a des origines passablement fragiles et incertaines, des débuts qui, d’emblée, sont moins spectaculaires que les images de centaines de milliers de jeunes défilant dans les rues, ces rassemblements époustouflants que la télévision allait diffuser tout au long du printemps 2012. Au départ, cette grève n’avait rien de spontané [...]. Elle a été, au contraire, le fruit d’un long et souvent pénible effort de mobilisation accompli par une poignée de militants. Des étudiants et des étudiantes qui ont souvent dû faire abstraction du mépris de leur propre entourage, pour aller d’un campus à l’autre, visiter cégep après cégep, afin de rappeler l’importance de la lutte pour l’accessibilité aux études, mais aussi pour défendre l’intégrité et l’indépendance de nos institutions d’enseignement face aux projets mercantilistes des libéraux. [...] Ce sont ces personnes qui, dans chaque assemblée, ont fait la différence entre la grève et l’acceptation passive de la hausse des frais de scolarité.
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Ces dirigeants ont fréquenté une université accessible, financée à même les impôts prélevés sur l’activité économique de leurs parents. Ils appartiennent d’ailleurs à la génération la plus scolarisée de l’histoire du Québec, en grande partie parce qu’ils ont profité de très bas droits de scolarité. Aujourd’hui, ils refusent de payer ces impôts à leur tour pour offrir une université accessible à la génération suivante. Ils se désengagent de ce pacte et, pour justifier cette rupture, ils invoquent une nouvelle idée de la justice qui repose sur trois principes : l’augmentation des droits de scolarité, conçue comme la « juste part » que doivent payer les individus, l’endettement, conçu comme un investissement personnel, et le partage des coûts et non de la richesse.
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On plaide pour une responsabilisation individuelle, et on lance la classe moyenne dans une « croisade contre les impôts », qui n’est rien d’autre qu’une guerre contre ce que les impôts financent : l’éducation, la santé publique, les retraites, la culture – bref, tout ce qui a permis à la classe moyenne québécoise de ne pas décliner dans les dernières années. Les très riches ont compris que, comme groupe, ils ont tout à gagner à nous persuader que nous, nous n’existons que comme individus.
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Le jour du déclenchement des élections d’août 2012, Jean Charest a misé sur cette fausse opposition en déclarant : « La rue a fait beaucoup de bruit. C’est maintenant au tour des Québécois de parler et de trancher cette question. » Or, il ne s’agit pas de deux mondes séparés. Toute l’histoire du XXe siècle, particulièrement au Québec, est faite de luttes populaires, syndicales, étudiantes et féministes qui, en interaction constante avec le pouvoir politique, ont fait avancer les conditions de vie des Québécois. À travers les mouvements sociaux, une partie importante de la population s’engage dans la vie politique et exprime ses idées, ce qui n’a rien à voir avec le lobbyisme qui vise à influencer le pouvoir politique pour servir des intérêts strictement privés. Autrement dit, la « rue » est loin de provoquer l’effritement de la démocratie. Au contraire, elle est partie intégrante et essentielle de celle-ci, et un gouvernement démocratique se doit de dialoguer avec elle, c’est-à-dire avec ceux qui sont concernés par les décisions qu’il prend.
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Le président ouvre l’assemblée et débute avec les précisions procédurales habituelles, mais il est interrompu par le directeur de la sécurité de l’établissement qui s’approche pour lui chuchoter quelque chose à l’oreille. Lorsqu’il reprend la parole, le président d’assemblée suspend sa présentation des procédures et annonce aux étudiants que le service de sécurité lui demande de transmettre un message important : à la fin de l’assemblée, il vaudrait mieux que les étudiants ne sortent pas tous en même temps, et il faudrait que les gens ne partent pas tous dans la même direction. Autre chose : les étudiants devraient se retenir de sauter et éviter tout mouvement de foule brusque durant l’assemblée. L’intégrité matérielle de l’édifice pourrait être affectée par de tels mouvements de foule. Les murs du cégep n’ont pas été conçus pour supporter un tel rassemblement ! Sur le coup, la salle entière éclate de rire. L’image est forte : la mobilisation étudiante est si forte qu’elle menace la structure même de l’institution.
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Les gens sérieux – ceux qui n’ont pas à manifester pour se faire entendre – soutiennent que c’est [à l'Assemblée nationale] que vit la démocratie québécoise, même lorsqu’on la défigure, comme c’est le cas aujourd’hui. Pourtant, à quelques exceptions près (et elles sont non négligeables), les monologues rhétoriques et les parades partisanes qui m’ont été donnés à entendre dans les heures précédentes étaient d’une navrante pauvreté intellectuelle. Aucune comparaison possible avec les débats d’idées dont j’ai été témoin dans les assemblées étudiantes de la grève. Les slogans et les formules vides que l’on se lance à la tête à l’Assemblée nationale, dans une syntaxe parfois douteuse, font piètre figure face à bien des débats entre des cégépiens d’à peine 18 ans. L’Assemblée nationale devrait être un espace public, un lieu d’expression privilégié de l’esprit public, or elle est devenue un espace publicitaire où l’autopromotion partisane l’emporte sur tout.
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La pression de l’endettement fait en sorte que l’étudiant intègre des exigences de performance dans son rapport à soi et aux autres, l’incite à ne valoriser que son potentiel économique, à ne réfléchir à ses actes qu’en termes d’efficacité et de rentabilité, et donc à taire ses vocations, son talent et sa curiosité intellectuelle.
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J’ai vu le jour et j’ai grandi au sein d’un monde plus que jamais contenu dans un seul système politique et économique. La fin de la guerre froide a signé l’arrêt de mort de régimes politiques liberticides, mais elle a aussi créé l’illusion qu’aucune alternative n’existait à la globalisation économique, à la subordination de la souveraineté démocratique aux lois anonymes du capital. De la même manière, au Québec, aussi loin que je puisse me souvenir d’événements politiques, je n’ai vu que des gouvernements néolibéraux prendre le pouvoir et, cela va de soi, privatiser les institutions publiques. Le Parti québécois (PQ) de ma génération, c’est celui de Lucien Bouchard, pas celui de René Lévesque.

Dans ce monde où tout semble joué d’avance, ma génération devait inaugurer la « fin de l’Histoire ». Cette fin de l’histoire s’avère finalement n’être que le commencement d’une autre.
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En forçant manu militari les profs à offrir à leurs « clients » les « prestations » pour lesquelles ils étaient payés, les recteurs ont agi comme des contremaîtres soucieux de presser le citron de leurs salariés pour que la shoppe continue de rouler, pour maintenir le taux de diplomation à l’aune duquel on mesure l’excellence.
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