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Critiques de Gaspard Flamant (33)
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Les magni-freaks

Le roman commence par une scène digne d'un « Oceans Eleven » à la française, avec 3 protagonistes aussi hauts en couleurs que leur langage : Liam, Squadro et Cheyenne, en plein braquage d'un fourgon blindé. Vu la tactique utilisée pour ce faire, on comprend vite qu'ils ont quelque chose de « spécial », chacun dans son genre, et leur courte biographie vient nous éclairer et tout à la fois susciter de nombreuses questions et hypothèses.

Et nous voilà partis pour un flashback au long cours, remontant le fil de ces vies hors du commun, jusqu'à l'événement qui ouvre le roman.

En Sicile, la mère de Squadro, juge, a été jetée à la mer, les pieds lestés. L'enfant qu'elle portait a été porté par un requin des sables, puis élevé par un poulpe et une tortue.

A Marseille, les parents de Cheyenne, drogués et maltraitants, l'enfermaient dans un tiroir d'où elle rejoignait Ma'Mariette et sa tribu, de l'autre côté du mur.

En Irlande, la mère de Liam l'élève seul après la mort de son père. Lorsqu'elle saute d'une falaise, il s'élance pour la sauver, a la vie sauve, mais se met à dos une bande de trafiquants, ce qui l'oblige à quitter le pays.

L'auteur nous plonge dans une histoire trépidante, servie par une langue colorée – d'italien et d'anglais, avec leurs argots, et de français mâtiné de toutes les influences d'une banlieue marseillaise. Il est question de trafics divers, de mafias, de guerre des gangs, de déchets, dépôts clandestins et pollution … Sans oublier les parcours compliqués de ces trois jeunes plus qu'attachants, leur vie et celle de leur entourage étant prétexte à montrer une réalité sociale assez rude, en même temps qu'un sens certain de la débrouille et de l'entraide.

On retrouve dans ces portraits l'amateur de cinéma « social » qu'est l'auteur, fan de Ken Loach, mais aussi le journaliste, admirateur de Roberto Saviano ou Russel Banks. Comme dans ses romans précédents, Justice sauvage et Shorba : l'appel de la révolte, il fait s'entrechoquer des personnages marginaux, hors du commun et des thématiques socio-politiques dans un récit nourri d'action et de rebondissements.

Merci donc à Masse critique, Babelio et les éditions Rageot pour cette belle découverte.

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Les magni-freaks

Lorsque j'ai vu une masse critique organisée par Babelio consacrée aux livres jeunesse, je me suis dit que ce serait une bonne idée de sortir de ma zone de confort et de lire un roman jeunesse. J'ai choisi ce roman qui s'adresse à un public de 13 ans et plus. Les personnages ont 17 ans en moyenne. 





Je ne lis jamais ce genre de romans. J'ai regardé les films avec des super héros, mais je n'en suis pas non plus une grande fan. Donc ce roman était un double challenge. J'ai été très surprise en l'ouvrant pour la première fois. Je garde en tête le schéma du livre jeunesse écrit en plus gros caractère, et en fait ce n'est pas le cas pour celui-ci. L'histoire est dense, avec du suspense et de l'humour et est très bien écrite. 





J'ai donc suivi trois personnages. L'auteur nous explique à la première page du roman que Freaks est soit un "monstre humain" ou un jeune qui refuse les valeurs de la société bourgeoise. C'est vrai que nos trois héros sont un peu tout ça à la fois. Il y a donc Cheyenne, Liam et Squadro. Ils ont tous les trois des pouvoirs, la première peut traverser les murs, le second sait voler et le troisième vit dans l'eau. C'est d'ailleurs celui-ci qui ressemblerait le moins à un humain. Dans une première partie, on les suit les 3 séparément, de leur naissance et leur découverte de leurs pouvoirs. Leur enfance n'a pas été toute rose. Cheyenne a des parents violents et  a été recueillie bébé par sa voisine, Ma'Mariette, elle s'occupe maintenant de sa fratrie recomposée depuis que sa grande soeur est en prison. Liam arrive d'Irlande qu'il a fuit suite à des larcins, il a découvert qu'il savait voler le jour où sa mère est sautée d'une falaise et qu'il a voulu sauver. Et enfin Squadro est un homme-poisson, né d'une mère noyée par un cartel de drogue. Les trois ont de quoi en vouloir à un trafiquant de la Mafia française, car oui, je ne l'avais pas précisé, mais l'histoire se passe à Montpellier. Cheyenne veut prouver que le mafieux Le Noble est responsable de la mort de son frère, Liam est embauché comme guetteur par ce clan, et Squadro en veut également beaucoup à tout ce clan, responsable de la mort de sa mère.



 



La seconde partie du livre va justement commencer quand les trois jeunes gens se rencontrent et unissent leurs forces pour se battre contre le clan mafieux. Ils vont avoir du fil à retordre pour prouver la corruption, trouver des indices montrant les coupables, ils ne sont pas au bout de leurs surprises. Et moi non plus en tant que lectrice. J'ai vécu aux côtés d'eux une aventure très prenante, pleine de rebondissements, semée d'embûches et pleine d'humour aussi. Car les trois ensemble, ça fourmille de réparties, de vannes entre eux, qui apportent des touches d'humour et aident à désamorcer une situation plus sérieuse et grave. 





Je me suis très vite attachée à ce trio. Ils ont une histoire personnelle qui fait que l'on ne peut pas faire autrement que de ressentir de l'empathie envers eux. J'ai aimé voir leur évolution à chacun, dans leurs pensées et aussi avec leurs pouvoirs, surtout en ce qui concerne Liam et Squadro. Leur apprentissage est loin d'être de tout repos et les met dans des situations cocasses. L'auteur les décrit très bien, ils parlent très justement de cette jeune génération, des problèmes qu'elle rencontre, du harcèlement qu'elle peut subir. Il parle aussi très justement des banlieues, des petits ou gros trafics qu'il peut y avoir, de la vie pas évidente du tout pour les jeunes qui sont très tôt confrontés aux difficultés. J'ai vraiment aimé cette approche de l'auteur sans aucun jugement, et avec beaucoup de bienveillance pour ceux qui subissent. 





Je découvre l'auteur, j'ai beaucoup aimé son style, sa façon de raconter une histoire et de m'emmener dès les premières lignes dans son histoire. J'ai apprécié la construction de son livre, et les petites différences qu'il y avait dans chaque partie. Dans la première, les chapitres portent le nom d'un des trois héros, dans la seconde, ce sont des dates, et dans la troisième, les chapitres n'ont plus de titre, c'est là où tout se bouscule et se résout. Les chapitres sont courts, ce qui donne beaucoup de rythme à la lecture, les pages se tournent toutes seules. L'envie de savoir ce qu'il va se passer rend la lecture addictive. On se doute qu'ils vont se sortir de la situation, mais le plus intéressant est comment ils y arrivent. La narration à la troisième personne permet de garder une certaine distance avec les personnages, et n'a pas empêché l'attachement à chacun d'entre eux. 



J'ai passé un très bon moment avec ce livre, j'avoue que je ne m'attendais pas à cela. J'ai retrouvé quelques ficelles employées dans les films connus des super héros, je trouve que l'auteur les a très bien exploitées. J'ai beaucoup aimé suivre ce trio. L'auteur ne faiblit pas dans le rythme, c'est très punchy, je ne me suis pas ennuyée un seul instant. Je ne sais pas si une suite est prévue, mais j'aimerais beaucoup retrouver ce trio dans de nouvelles aventures. L'auteur a une façon de décrire les scènes qui fait que j'ai très bien réussi à les visualiser et à me les imaginer comme dans un film. C'est aussi rempli de belles valeurs, telles que l'amitié, les relations familiales, la solidarité, et avec également des petites touches d'écologie qui ne font pas de mal. Ce sont en plus des messages très intéressants à amener à un jeune lectorat. 



Je ne peux que vous recommander ce roman, pour vous ou vos enfants, que vous soyez jeune ou cinquantenaire comme moi. J'ai passé un très bon moment et je garderai un très bon souvenir de cette lecture. Comme quoi, c'est parfois très bien de sortir de sa zone de confort. Je suis contente d'avoir découvert cet auteur et je le lirai de nouveau avec plaisir.





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Les magni-freaks

Cheyenne, Squadro et Liam ne se connaissent pas et pourtant... Tous les 3 orphelins, cabossés par la vie, ils ont en commun d'avoir un super-pouvoir. La première est une passe-muraille, le second vit dans l'eau et le troisième peut voler ! Alors qu'ils ne se connaissaient pas, ils vont unir leurs forces pour faire tomber le Noble, chef maffieux d'un quartier de Montpellier...

Je dois avouer que j'ai eu un peu de mal au début de ce roman mais, une fois les personnages et l'intrigue mis en place, je me suis laissée emporter par ce récit endiablé.

Les 3 héros sont touchants, fonceurs, décalés mais bien dans leur époque avec un vocabulaire parfois limite et ont des préoccupations bien ancrées dans la réalité actuelle.

Le texte est bourré d'humour, de rebondissements et d'action sur fond d'écologie, de trafics en tout genre et de corruption.

J'ai aimé les valeurs mises en avant en filigrane : la famille (celle qu'on se crée), la défense des océans et l'entraide.

J'ai passé un bon moment de lecture pour lequel je remercie les éditions Sarbacane et Babelio.
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Les magni-freaks

Un « freak », en anglais, ça peut être aussi bien un monstre humain qu’un jeune qui refuse les valeurs de la société bourgeoise. C’est du moins la définition qu’en donne Gaspard Flamant à la première page de son roman intitulé Les Magni-freaks, jeu de mots sur freak et magnifique qu’on doit à un de ses jeunes héros.



Ils sont trois, une fille Cheyenne et deux garçons Liam et Squadro. Quoique pour Squadro, on n’est pas sûr que ce soit un garçon complet de partout. Disons qu’il sent le poisson en permanence et qu’il a des branchies à la place des côtes. Bref qu’il est plutôt dans la catégorie monstre marin humanoïde. Le récit expose d’ailleurs rapidement de quel accouplement tragique il est issu. Ses deux amis ont l’air un peu plus normaux, mais il ne faut pas s’y fier. Cheyenne, qui tient du passe-muraille de Marcel Aymé, traverse les murs avec un facilité déconcertante. Quant à Liam, c’est bien simple : il vole comme un oiseau. Comme Superman, Batman, Spiderman, etc. tous ces superhéros nés outre-Atlantique.



On comprend dès le premier chapitre que nos trois compères viennent de dévaliser un fourgon blindé à Lyon, sur les bords du Rhône et sous la pluie. Ne sont-ils que de petits truands dotés de pouvoirs anormaux ? Eh bien il faut lire la suite du roman pour comprendre. D’abord comment chacun a hérité ses dons. Et ensuite à quel adversaire ils vont avoir à faire, dans la bonne ville de Montpellier, dont leur cité est la plaque tournante de tout un tas de trafics.



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Les magni-freaks

Après deux romans déjà remarqués, Gaspard Flamant nous livre un troisième opus très réussi et franchement réjouissant. Dès les premières pages, le récit est enlevé et tient le lecteur en haleine jusqu’à la fin. La première partie, savamment construite autour d’une trame temporelle éclatée mais toujours maîtrisée, présente les protagonistes, qui ne se connaissent pas encore mais ont des caractéristiques communes. Jeunes, pauvres, orphelins, plus ou moins mouillés dans la petite ou la grande délinquance, chacun d’entre eux possède un pouvoir extraordinaire. Cheyenne traverse les murs, Squadro vit dans l’eau et Liam vole. Tout cela dans un univers de prime abord très réaliste.

On évolue en effet dans un cadre que l’auteur a déjà exploré avec brio dans ses précédents romans : cités de banlieues (ici, à Montpellier), trafics en tout genre, intrigue policière très bien ficelée. Les super pouvoirs des trois héros arrivent comme un bonus, et sont amenés de façon tellement subtile et amusante que la lectrice (pourtant rationnelle) que je suis s’est glissée tout naturellement dans cette histoire assez foutraque, sans être gênée le moins du monde par les comportements pourtant très inattendus des héros.

Les deux parties suivantes développent la traque qui est au cœur du récit, avec une vivacité qui ne se dément jamais. Tout cela sur fond de loyauté familiale, de combat écologique (après tout, Squadro est presque un poisson et il défend son milieu naturel), d’amitiés fortes et, bien sûr, super-héros obligent, de lutte entre les bons et les méchants.

Les dialogues sont vifs et drôles, l’auteur a un sens certain de la formule (« Une ville peuplée majoritairement d’étudiants, c’est une ville qui crie, rigole, picole et recommence »). Il donne le meilleur de lui-même dans la description de la tribu formée par les frères et sœurs de Cheyenne, tous plus ou moins adoptés, tribu « Benetton », comme le dit un personnage, chaleureuse, bruyante, désordonnée mais avant tout très soudée.

On quitte cet univers ragaillardis, un peu tristes aussi de devoir laisser ces jeunes « magni-freaks » si attachants.

Un livre à lire, donc, et un auteur à suivre !


Lien : https://www.babelio.com/monp..
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Les magni-freaks

Langage familier, clin d’oeil au rap, super-pouvoir, Gaspard Flamant signe un roman original et explosif.
Lien : https://www.ricochet-jeunes...
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Les magni-freaks

En 2023, Cheyenne, Liam, Squadro commettent un hold-up spectaculaire à Lyon.



Un flash-back permet de suivre leur histoire particulière et leur rencontre. En 1998, à Palerme, la juge Francesca Borsellino est jetée vivante à la mer par trois mafieux, lestée d'un bloc de béton ; avant de mourir, elle s'unit à un requin des sables qui ressemble à une raie manta et celle-ci absorbe le bébé que la juge portait ; ce bébé, Squadro est ensuite élevé par une tortue et un poulpe. Squadro vit essentiellement dans les mers et les océans mais il s’intéresse bientôt à l’activité des hommes qui pollue son habitat. Depuis sa naissance en 2003 à Toulouse, Cheyenne peut traverser les murs, ce qui lui a permis de survivre à une enfance malheureuse avec des parents drogués ; en effet, elle s’est réfugiée chez la voisine Ma’Mariette en traversant les murs de l’immeuble et elle partage depuis lors le quotidien de la fratrie avec Matt, Leïla, Ragnar, Farah et Thaïs, la grande soeur Tissia étant en prison à Marseille à la suite d’un braquage. Enfin, Liam a grandi en Irlande et après la mort de son père, voleur de voitures, il a découvert en 2019 qu’il peut voler en tentant de sauver sa mère se jetant d'une falaise pour se suicider. Néanmoins, après avoir volé le butin des trafiquants avec lesquels il travaillait, il est obligé de fuir son pays.



Les trois héros se retrouvent par hasard à Montpellier et ils vont devoir unir leurs forces pour faire tomber le parrain de la cité, Yussuf Celenk, dit le Noble.



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Après avoir grandi à Lyon et vécu à Madrid, Paris et Marseille, Gaspard Flamant est installé à Montpellier. Animateur d’ateliers d’écriture et assistant d’éducation, il travaille depuis toujours aux côtés des adolescents. Chroniqueur radio un brin loufoque, il tisse des liens entre la littérature et le monde du rap qui le passionne. Scénariste de fiction multimédia, auteur de reportages dans différents journaux et diplômé de cinéma, Gaspard Flamant écrit sous toutes les formes. Fasciné par Ken Loach, Virginie Despentes ou Roberto Saviano, il livre des récits proches du réel, nourris de ses rencontres et de ses voyages, particulièrement sur le continent américain. En 2018, il a publié son premier roman dans la collection Exprim’ : Shorba, l’appel de la révolte - sélection des Pépites de Montreuil - puis en 2021, Justice sauvage et aujourd’hui Les Magni-Freaks.



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Gaspard Flamant met en scène des super-héros pour mieux subvertir les codes. Ils sont trois jeunes adultes, chacun maîtrise un élément, Cheyenne la matière, Liam l’air et Squadro, l’eau ; ils vont devoir s’associer pour lutter contre le quatrième élément, le feu que maîtrise le parrain d’une cité de Montpellier.



Nous entrons alors dans un thriller politique de lutte de territoires et d’arrangement entre les élus et les truands avec un trafic sur la gestion des déchets de l’agglomération. Gaspard Flamant décrit tout d’abord le parcours cabossé de chacun des protagonistes puis leur rencontre et leurs actions pour que le parrain de la pègre locale tombe définitivement. Il y a de nombreuses scènes d’action racontées de manière très visuelle avec des allusions cinématographiques.



Et il y a la langue ! Gaspard Flamant a le sens à la fois du rythme, de la répartie et des joutes verbales ; les dialogues sont bruts, les personnages ont un verbe haut en couleurs, c’est une langue populaire, souvent fleurie, parfois vulgaire mais elle vibre et elle éclate pour notre plaisir. Gaspard Flamant est fan de rap, il le met en scène, il y fait des références, notamment à travers le personnage de Squadro.



Ce nouveau roman correspond bien à la collection Exprim’ et à cette recherche sur les langues urbaines. C’est une lecture complètement loufoque, déjantée et impertinente ; ça change dans une littérature parfois formatée. Un plaisir iconoclaste.

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Les magni-freaks

3 super pouvoirs issus de 3 histoires tristes… le tout dans une ambiance explosive, en plein milieu de la France ! Franchement c’est impossible à décrire 😂



L’histoire met un peu de temps à se mettre en place mais, quand c’est fait, le rythme augmente et il est difficile de lâcher le livre. Je trouve qu’on se prend dans l’histoire.



Les personnages ne sont pas forcément attachants, mais je ne pense pas que ce soit le but recherché en premier lieu. On est plutôt dans une histoire d’action et d’aventure. Les pouvoirs sont originaux et surtout c’est la façon dont ils sont donnés qui est touchante 🥺



Mon souci a surtout été les quelques clichés que l’on retrouve sur les banlieues ou sur certaines communautés représentées ici. C’était déjà le cas dans le précédent roman de l’auteur… 🥲 du coup ça fait un peu beaucoup.



En dehors de ça, je ne garde pas un souvenir exceptionnel de l’histoire, même si j’ai passé un bon moment je me rappelle surtout du temps qu’il a fallu pour que ça se mette en place 😅
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Les magni-freaks

« J'ai pas d'organe reproducteur. Quindi si je veux, je serai la tata. »



Contre toute attente, j'ai vraiment adoré ce roman qui détonne et qui m'éloigne pourtant du genre de lecture que je lis habituellement. Je ne m'attendais vraiment pas à être autant embarquée dans cette histoire, qui déchire !



Qui déchire tout autant que les personnages, d'ailleurs. Cheyenne peut traverser les murs depuis toujours : recueillie bébé par Ma'Mariette, elle s'occupe désormais de la tribu depuis que sa sœur Tissia est en prison. Liam, cet Irlandais en cavale, à découvert qu'il pouvait voler le jour où sa mère s'est jetée d'une falaise. Squadro lui, est un homme-poisson, né d'une mère noyée, étrange personnage, qui se révèle pourtant être le plus attachant.



Tous les trois se retrouvent réunis par le destin alors que Cheyenne cherche à prouver que Le Noble, caïd de la cité, a assassiné son frère. C'est parti pour une aventure excentrique au cœur de Montpellier, qui ne manque ni d'action, ni de rebondissements ! Un beau combat contre la corruption, le trafic de drogue, pour la paix, aux côtés d'un trio original et atypique, chacun avec son propre langage, et chacun avec son humour !



Ce qui m'a tant plu dans ce roman, ce sont vraiment les personnages, et notamment Squadro, sa façon de parler, son humour, son innocence ! Lui et Liam sont vraiment attachants et drôles, j'ai eu un petit coup de cœur pour ces deux personnages ! L'histoire également est touchante, révoltante, et on accroche très facilement aux mots de Gaspard Flamant.



Bref, un récit fantastique, atypique, touchant, et une fin comme on les adore (un peu à la Marvel) !
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Les magni-freaks

Cheyenne, Squadro et Liam n’ont pas de cape mais des supers pouvoirs qu’ils vont mettre à profit pour libérer le quartier de l’emprise du Noble. Les trois super zéros ont des motivations différentes mais un même but !

J’ai passé un très bon moment avec les Magni-Freaks. C’est haletant, plein d’humour et les personnages sont vraiment sympas (même si en vrai, ils me feraient un peu peur). C’est aussi un joli regard sur la famille et l’amitié, avec un brin d’écologie pour couronner le tout.

Je les accompagnerais bien dans une nouvelle aventure !
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Les magni-freaks

Un très bon et très divertissant moment de lecture avec ces trois protagonistes hauts en couleur ! Un auteur qui manie à merveille le langage familier et l'humour des jeunes sans tomber dans le cliché ou le ridicule, une intrigue qui permet de mettre des valeurs importantes comme l'écologie et la famille sur le devant de la scène... Je me suis bien amusée et je ne dirais pas non à une nouvelle aventure avec ces faux super-héros à l'européenne !
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Justice sauvage

Je ne peux pas apprécier et encore moins cautionner ce genre de roman qui met en exergue une violence aveugle au nom de la protection des plus faibles, en l'occurrence les migrants. D'autant plus que cette prétendue "Justice sauvage" est exécutée par des caïds du grand banditisme marseillais.



Pas d'attachement non plus à l'égard des protagonistes dépourvus de vrais sentiments, à l'exception peut-être du jeune blanc petit bourgeois Malik, affublé du prénom d'une autre victime du racisme. Lui, il sombre davantage par faiblesse et paresse, trop gâté sans doute. Sortira-t-il grandi de cette histoire en devenant enfin quelqu'un? Lisez-le si vous désirer le savoir mais franchement cela ne mérite pas d'y consacrer deux heures quand il y a d'autres lectures bien meilleures sur le sujet.



J'ai mis deux étoiles pour les quelques bons mots humoristiques, pour la finale en montagne et de rares références littéraires ou cinématographiques.



La fin est totalement invraisemblable, apportant tout de même dans les dernières pages un peu plus d'efficacité à ce livre davantage malsain que justicier.



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Justice sauvage

Malik, Zinga et Fatou, 3 écorchés vifs, se retrouvent embarqués dans une road trip ensemble pour échapper aux proxénètes de Fatou. Road trip violent, à la Kill Bill, allusion, dès la couverture.



Je n'ai pas du tout été embarquée par l'histoire, je n'ai pas réussi à rentrer dedans, mais ce n'était sans doute pas le moment propice pour moi de faire cette lecture.

Je suis sûre que d'autres lecteurs vont mieux apprécier.
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Justice sauvage

C'est l'histoire de trois personnes. Malik un jeune étudiant à la fac. Il y va de moins en moins. Zinga prince gitan, vivant de trafic. Fatoumata est garagiste à Ouagadougou au Burkina Faso. Malik fait du stop pour rentrer à Marseille. Il a eu une désillusion amoureuse en Angleterre. Il est pris par Zinga. Sur leur chemin, Fatoumata se jette presque sous les roues du van. Elle est poursuivie. Elle monte dans le van. Malik, Zinga et Fatoumata font connaissances. Fatoumata a été prise dans un réseau de prostitution. Elle veut se venger. Malik, Zinga et Fatoumata vont-ils réussir leur mission ?

J'ai aimé le livre. L'auteur a une écriture fluide. J'ai bien aimé les traces d'humour qu'il y a tout le long du livre. Il arrive plein de péripétie à ce trio attachant. Le trio se lie d'amitié. Il y a pas mal d'actions à la fin du livre. Le livre parle d'amitié, d'entraide, de vengeance, de prostitution et de trafic.

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Justice sauvage

Dès le début de l'aventure, un trio bizarre va se former. Il est constitué de Malik, un étudiant en mal être, de Zinga, Prince des gitans et Fatou, originaire du Burkina-Fasso, garagiste.

Ce trio burlesque va vouloir venger Fatou que des proxénètes avaient pris dans leur filet. Planques, courses-poursuites, les journées passent et ne se ressemblent pas. On ne s'ennuie pas avec eux. Les problèmes se résolvent à coup de poing ou de fusils à pompe.

Dès anti-héros qui restent libres et qui vont défendre les femmes migrantes et prisonnières d'un réseau de prostitution.

Un roman engagé qui donne la parole à ceux qui ne trouvent pas leur place dans notre société. J'ai également adoré cette couverture. Elle est très attirante.

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Justice sauvage

La couverture m’a immédiatement fait penser au film de Quentin Tarantino « Kill Bill ». Ce jaune et ces silhouettes noires ont de quoi attirer l’attention et le résumé finit de convaincre.





Gaspard Flamant nous plonge dans le côté obscur de la vie du quotidien. Un gitan au grand cœur et voleur de poules à ses heures perdues, un blanc-bec, Malik, qui se cherche dans cette vie qui ne lui convient vraiment pas et Fatou, une Ouagalaise (Burkina Faso), qui débarque telle une furie fuyant un proxénète furieux.





Cette rencontre va bouleverser leur vie. Un trio improbable et qui pourtant se voue un respect sans faille et une admiration sans limite. Peu à peu, ils se dévoilent tout au long de ce périple qui prend des airs de vengeance à la sauce marseillaise. Entre une grotte où vivent des reclus de la société, un appartement de la cité phocéenne et une station de skis, planquez-vous, les balles fusent.





C’est intrépide, acide et tonitruant. Un roman où les gangsters sortent fleur au fusil et viennent défendre une cause inattendue. On parle d’immigration et de prostitution avec une certaine honnêteté qui défrise. On appréciera la candeur qui s’engouffre dans ce monde sombre et dangereux. Avec cynisme et humour, les personnages détonnent dans cet univers où la règle de Talion est irrévocable.





En bref :

* Un roman ado déjanté

* Deux thématiques abordés : la prostitution, l’immigration

* Trois anti-héros qui débordent d’énergie et d’imagination

* Un univers sans foi ni loi

* Un gang qui prend position sur une question universelle et humaine

* Un scénario acide

* Un roman sociétal abordable pour les plus jeunes lecteurs



Un roman ado très intéressant et qui ouvre le débat sur les sujets développés. D’actions en action, l’histoire s’étoffe vers un final qui colle à la perfection à l’état d’esprit de l’équipe. Personnellement, je me suis régalée.
Lien : https://misschocolatinebouqu..
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Justice sauvage

Malik revient du Royaume-Uni, il est en pleine désillusion amoureuse et n’a pas trop de plans pour l’avenir, à part dans l’immédiat retourner à Marseille, où il suit ses études d’histoire de plus en plus en dilettante. Alors qu’il fait du stop il croise la route de Zinga, un personnage haut en couleur qui semble vivre de trafics. Ils sont rapidement rejoints dans leur véhicule par Fatou, qui croise leur route littéralement quand elle se jette presque sous ses roues et s’engouffre à l’intérieur pour échapper à ses poursuivants. Victime d’un trafic humain, elle s’est retrouvée prostituée dans les collines proches de Marseille une fois la Méditerranée franchie. La jeune femme, garagiste au Burkina Faso, vient de tuer un de ses « clients » en situation de légitime défense et se retrouve à son tour en danger de mort face à ses « patrons ».



Le livre a un air de famille, pour l’histoire et la gouaille, avec « Ceux qui traversent reviennent toujours à pied », paru chez le même éditeur et que j’avais également beaucoup aimé. Je me suis notamment fait cette réflexion dans les premiers chapitres mais ensuite il se singularise.



Le roman est une sorte de road trip de vengeance car Fatou a à cœur de remonter la filière et de faire payer ceux qui vendent les filles. C’est un trio improbable, bientôt rejoint par une galerie de personnages tout aussi improbables, un peu marge et parfois flamboyants comme la Mère. L’histoire est difficile, pleine de violence à tous niveaux, mais il y a aussi énormément d’humour. Les relations entre les personnages et leur tchatche valent le détour. Ils sont attachants même quand ils sont « du mauvais côté ».

Certainement que l’auteur a accumulé beaucoup de références (il en cite d’ailleurs quelques unes comme The Wire), tant en livres, films ou séries. Ce sont elles qui ressortent dans ce livre, qui les mixe un peu toutes en une sorte d’hommage. Le roman même tous ces thèmes les bandits, le Marseille interlope, l’immigration, les fascistes pour en faire une fresque grandiose Il y a bien sûr un parti pris, beaucoup de violence au vu des thèmes abordés et un langage assez familier, c’est pour cela que je le réserverai aux grands ados pas avant le lycée et aux jeunes adultes. En tous cas, en tant qu’adulte je me suis vraiment régalée à sa lecture !

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Justice sauvage

Malik, étudiant qui s’ennuie, croise un jour la route de Zinga, prince gitan qui va apporter un peu de folie dans sa vie bien rangé. Ensemble, ils vont aider Fatou, une jeune migrante, à se venger de ceux qui l’ont transformée de garagiste en prostituée. Et ça va faire mal !

J’ai bien aimé ce livre au rythme endiablé et aux personnages très attachants qui nous font nous poser plein de questions sur le bien, le mal… et la justice sauvage.
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Justice sauvage

... Il s’agit d’une histoire qui met un bon coup de pied dans les préjugés et stéréotypes que l’on pourrait avoir par rapport aux sujets traités à travers ce roman comme la venue des migrants en Europe, le mode de vie des roms et des gitans ainsi que sur la population des cités. Ce trio insolite est devenu ma nouvelle famille le temps de ces quelques pages, je m’y suis accrochée avec force pour ne plus les quitter. J’ai ri, frissonné et tremblé à leurs côtés. Il s’agit d’un ouvrage à l’écriture bourrée de caractère et de puissance ! Justice sauvage va vous faire transpirer et vous entraîner dans ses luttes contre le racisme. A lire d’urgence !
Lien : https://booksetboom.blogspot..
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Shorba, l'appel de la révolte

La petite histoire

Depuis qu'on a abandonné le lycée, il nous reste pas grand- chose, à part le pied des tours. Nous, c'est mes deux potes et moi, Shorba.

Mais on a rencontré Léo, et tout a changé.

Léo, c'est un gars de trente balais, un gauchiste vraiment pas de notre monde. Il nous montre des choses qui se passent juste à côté de chez nous mais qu'on n'avait jamais vues. Il nous apprend plein de trucs des trucs de militants. On danse dans des bidonvilles, on rencontre des sans-papiers. Et pour finir, on a décide d'ouvrir un squat dans une villa de bourges pour aider les migrants.

En vérité, pour Shorba, petit rebeu de Vénissieux, cette rencontre avec Léo, c'est une putain de Révolution.

Mon avis

Roman engagé aux côtés des exclus, des laisser pour compte, ceux en marge ( sans papiers, réfugiés, prisonniers), par le prisme d'ados, avec leurs mots, leurs réflexions, leurs actions. Ces ados se cherchent dans cette société faite de discriminations, de consumérisme, d'indifférence. Pourtant il ressort de ce roman une solidarité certaine, une humanité vibrante et une révolte qui gronde...
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